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Critique de Le_chien_critique


A une époque pas si lointaine, certains se demandaient si les indiens avaient une âme. Au 26ème siècle, la question serait plutôt de savoir où elle se situe. Question cruciale lorsque la technologie permet de transférer son identité à travers différents clones.

Mystère en chambre close, flic accusé (à tort ?) de corruption, histoire d'amour contrariée, pas très SF vue de cette manière. Mais enveloppait le tout de cyberpunk, de transfert d'identité, de clones, de glauque, de sexe et de violence et vous avez un thriller nerveux qui se lit d'une traite. Richard Morgan n'invente pas la poudre, mais utilise parfaitement les éléments de l'univers cyberpunk.
Sa force est de nous dévoiler peu à peu ce monde futur où l'Homme a essaimé à travers la galaxie, les intelligences artificielles peuvent être propriétaire d'immeubles. Chacun peut s'offrir des clones augmentés ou de vrais corps. C'est surtout ce point que j'ai apprécié. La prison n'existe plus, on "congèle" les corps délinquants et on sauvegarde l'esprit déviant durant une période plus ou moins longue. La société se rembourse de ses frais pénaux en prêtant ses corps-poupées. L'univers est cohérent, crédible.

Tout à chacun peut avoir un implant qui sauvegarde ses souvenirs et peut être réinjecter dans un clone ou nouveau corps. Enfin, tout cela contre argent sonnant et trébuchant. L'auteur brode sur cette idée de manière fort concluante, la société imaginée semble réel.
Si vous avez assez d'argent, la Camarde vous laisse tranquille et vous pouvez glisser sur les siècles, tels ces Maths. Alors pourquoi se suicider si on est immortel ? L'enquête sur ce suicide impossible tient en haleine, l'intrigue est noueuse, pleine de rebondissements.

Cependant, l'auteur complexifie parfois un peu trop la trame, et je me suis senti quelquefois perdu dans tous ses personnages assez binaires. Une caractérisation plus forte aurait pu éviter cet écueil. Et j'aurais aimé une réflexion plus poussée sur le clonage et l'identité. Mais cela entache peu le plaisir de lecture.

Un thriller techno nerveux, l'industrie du film ne s'y est pas trompé, elle en a tiré une série qui sera bientôt visionnée.
Une suite au roman existe : Anges déchus, mais Carbone modifié peut se lire de manière totalement indépendante.

Critique réalisé dans le cadre d'un service de presse.
Je me demandais ce qu'ajoutait au roman la dernière édition à part le travail d'un illustrateur rendu caduque par toutes cette prose. Et bien rien. Pas de préface, postface, d'article sur l'adaptation de la série.
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