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Critique de marina53


28 juin 1914. L'Archiduc François-Ferdinand et sa femme sont assassinés par un terroriste serbe. Cet événement n'affecte en rien les habitants de cette petite île bretonne, de même que cette guerre qui semble faire rage sur le continent. Elle paraît si lointaine cette guerre. Et pourtant, le maire ne tardera pas à recevoir une lettre l'informant que tous les hommes, entre 20 et 50 ans et en bonne santé, ainsi que les chevaux et les denrées, sont réquisitionnés. Les hommes doivent quitter l'île dès le lendemain mais ne s'inquiètent pas outre mesure, persuadés que le conflit ne durera pas longtemps et qu'ils seront revenus pour les moissons. Parce qu'il a un pied-bot, Maël reste sur l'île. Les hommes laissent ainsi derrière eux des mères, des filles et des épouses qui devront se débrouiller seules. On va alors réquisitionner le jeune homme pour tout autre chose : lui qui a un vélo, il sera le facteur de l'île...

L'on se doute un peu de la tournure des événements dès lors que ce jeune Maël sera seul sur cette île avec toutes ces femmes, la plupart esseulées et déplorées. Pour lui, c'est évidemment une aubaine, lui qui a toujours été rejeté à cause de son handicap, lui sur qui les femmes ne se retournaient guère, lui qui se faisait railler. Sur son vélo, il va en parcourir des kilomètres et se rendre dans toutes les maisons, même les plus isolées, pour apporter des nouvelles du front. Maël va ainsi découvrir les plaisirs de la chair et devenir le confident de ces femmes. Didier Quella-Guyot nous offre un album riche, étoffé et original à la fin surprenante avec des personnages attachants et des textes soignés. Un récit captivant servi par une palette de couleurs variée et un trait fin et élégant. Sébastien Morice nous offre ainsi de magnifiques paysages bretons.
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