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EAN : 9782264047991
224 pages
10-18 (22/05/2008)
3.94/5   674 notes
Résumé :
Chaque nuit, Pecola priait pour avoir des yeux bleus. Elle avait onze ans et personne ne l'avait jamais remarquée. Mais elle se disait qu'avec des yeux bleus tout serait différent. Elle serait si jolie que ses parents arrêteraient de se battre, que son père ne boirait plus, que son frère ne ferait plus de fugues. Si seulement elle était belle, si seulement les gens la regardaient.
Quand quelqu'un entra, la regarda enfin, c'était son père et il était ivre. Ell... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (91) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman aux couleurs intenses, dans une ville industrielle des États-Unis des années 40 où dans une petite maison verte, vivent deux enfants noires durant quatre saisons.

Pas de rose ou de dentelle pour ces fillettes qui n'aiment pas les poupées, ces bébés blonds qui ne leur ressemblent pas. Pas beaucoup d'amour parental non plus, une vie aux teintes sombres, avec du rouge, rouge comme les blessures et comme le sang qui s'écoule du corps des petites filles devenues femmes.

On y voit du gris. Gris sont les hommes abrutis par l'alcool, des hommes qui ont été des garçons abandonnés, humiliés, dont l'âme est devenue grise, grise de la violence qui se tourne vers le plus faible plutôt que vers l'oppresseur.

On y trouve du blanc, blanc de la maison des riches, blanc immaculé de la cuisine où Pauline travaille, loin de la noirceur de sa race, une jolie maison entourée de vert, vert comme l'espoir inaccessible, comme les jardins interdits aux gens dont la peau est trop foncée.

Ici, les couleurs de l'arc-en-ciel sont éphémères, le plaisir de la sexualité, qui fait place au devoir pour certaines, à la violence pour d'autres, ou qui devient même un métier pour celles qu'on dit perdues.

On découvre aussi le brun de la peau métisse, source de prestige, comme le bleu des yeux des poupées qu'on admire et qu'on hait, bleu comme le ciel où s'envolent les rêves brisés des petites filles.

Les couleurs de Toni Morrison, prix Nobel de littérature 1993, brossent un tableau réaliste et dense, grâce à une écriture percutante, parfois imagée, mais tout à fait accessible, jamais lourde et grandiloquente…
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Elle est noire, il est blanc. Elle est femme, il est homme. Elle est né au XXème dans l'Ohio, il est né au XIXème au Mississippi. Mais qu'ont-ils en commun me direz-vous ? Ils sont tous les deux Prix Nobels à presque quarante ans d'intervalle. Et son oeuvre à lui (William Faulkner, vous l'avez sans doute deviné) a fait en partie l'objet de son Master of Arts à elle (Toni Morrison, là c'était facile, il suffisait de regarder sur quel livre portait la critique, vous ne faites aucun effort, vraiment...).

Au delà de l'anecdote, il y a bien une vraie filiation littéraire entre ces deux-là. Une filiation thématique parce qu'ils racontent tous les deux l'histoire de l'Amérique et de son peuple noir, de deux points de vue diamétralement opposés et donc si complémentaires. Je dis bien thématique car je n'ai pas trouvé de filiation stylistique, moi qui l'attendais, en grand adepte de ce cher Bill.

Mais c'est encore mieux car évidemment Toni Morrison a le style qui lui convient le mieux, le sien. Je vais attendre pour émettre des généralités sur son style de lire plus qu'un seul de ces livres (et pas le plus connu, oui, ça devient vraiment une habitude) mais j'ai vraiment apprécié l'effet composite de ce roman. le style est totalement au service de l'histoire et surtout de la façon dont elle cherche à mener son récit.

Elle met immédiatement les pieds dans le plat avec un début d'histoire qui nous annonce tout de suite le drame terrible de l'histoire, même si elle reste totalement évasive sur les circonstances. Et elle nous ballade ensuite, au rythme d'une comptine enfantine, entre les différents lieux d'abord, puis entre les différents personnages clés et leur histoire. Elle joue à merveille de la légèreté qu'apportent deux petites filles, à la fois en marge et au centre du récit, et dont les interventions régulières sont si drôles malgré les situations dramatiques qu'elles décrivent parfois.

C'est une autre caractéristique du style de Morrison, parvenir à aborder l'horreur par l'humour. J'ai même eu peur parfois que cela banalise certaines choses horribles qu'elle raconte, mais cela a plutôt l'effet inverse, comme certaines comédies qui virent au drame et qui nous touchent d'autant plus au coeur. Elle est en totale empathie avec tous ces personnages, même les plus ignobles, à qui elle permet de dire leur vérité, même la plus insoutenable.

Elle sait également être juste dans ses indignations. La question du racisme est évidemment au coeur du récit, avec notamment cet oeil le plus bleu dont rêve la petite fille noire pour être enfin la plus belle et devenir celle qu'on regarde et admire. Mais Toni Morrison n'exempte pas les Noirs eux-mêmes de toute responsabilité dans ce racisme intégré, dans les rapports entre Noirs pauvres et Noirs cultivés, entre métisses et peaux plus sombres. Elle apporte le miroir face à chacun de ses personnages, que ce soit pour les forcer à se regarder ou leur offrir un interlocuteur compatissant.

Ma critique est devenue un vrai patchwork, à l'image du récit de l'auteure, nos mots sont forcément influencés par ceux qu'on vient de lire. En espérant que vous ne soyez pas tout de même trop perdus, sachez qu'on aime s'égarer dans les pages de ce roman de la grande Toni Morrison.
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L'oeil le plus bleu ou la Genèse de l'oeuvre de Toni Morrison, un roman qui met en scène, avec l'imaginaire de l'auteure, un événement qui a éveillé la conscience afro-américaine (et esthétique) de Toni Morrison en tant que femme noire Américaine.
Ce n'est pas un roman simple à aborder, et le résumé vraiment très réducteur sur la quatrième de couverture n'aide pas et ne prépare pas le lecteur lambda (à mon avis) à rentrer dans le récit.

A l'inverse des autres romans de Toni Morrison, L'oeil le plus bleu parle presque uniquement de l'enfance, de ce qui la construit autant que de ce qui la détruit. C'est aussi un roman plus terre à terre, dont la langue bien que très poétique n'a pas la dimension d'incantation aux ancêtres qu'on trouve pourtant souvent dans son oeuvre. Ce roman décrit des évènements quotidiens de la petite Pecola qui en plus d'être née dans une famille noire pendant la ségrégation raciale est aussi née dans une famille brisée, tant physiquement que moralement (y compris sur le plan de la moralité). Ce réalisme m'a beaucoup étonnée, d'autant plus qu'il est violent- le roman s'ouvre sur le récit d'un inceste, ce sui donne le ton à l'ensemble du roman. Viol d'enfant, meurtre d'animaux, humiliations et atteintes à la dignité sont le lit de ces personnages.

Curieusement (mais on comprendra vite pourquoi), la narratrice de l'histoire n'est pas Pecola elle-même, mais Claudia, une autre petite fille du quartier. Claudia et sa soeur Frieda tentent de comprendre ce monde violent qui les entoure et de lui donner un sens avec leurs mots et leurs réflexions d'enfants- ce décalage créé d'ailleurs une violence supplémentaire. Quant à la partie consacrée aux portraits de personnages adultes, le lecteur n'est pas en reste pour constater que les dégâts sur cette communauté font date ! Contrairement à d'autres romans, on ne voit pas la résilience qui viendrait éclairer ce récit. Les mits tombent comme des couperets, et l'écho des derniers mots résonnent comme une dénonciation individuelle de chaque personnzge dans le malheur de Pecola, que ce soit par ses moqueries ou son indifférence.

Avec du recul, on peut voir les thèmes qui seront récurrents dans l'oeuvre de la romancière américaine. Une chose est sûre, les différents visages de la violence dans ce récit ne laissent pas indifférent et interpellent, donnent matière à réflexion. En cela, la lecture de la postface de l'auteure dans l'édition Vintage apportent des éléments intéressants sur le contexte de l'écriture.

En bref, un roman âpre, mais beau malgré tout qui "remonte dans le temps", comme le fantôme de Marley de Dickens qui tente de nous expliquer comment et pourquoi une petite fille noire a pu détester son image au point de vouloir des yeux bleus. Et pas seulement bleu, les plus bleus.
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C'est une histoire poignante, marquante: celle d'une fillette noire de douze ans, laide et pauvre, qui rêve d'avoir les yeux bleus, pour qu'enfin on la regarde...

Elle va subir des drames horribles et on a le coeur serré tout au long de ce parcours de vie. Cela ne peut qu'aboutir à une issue fatale. Cette transparence vécue comme une souffrance, cette absence d'existence aux yeux des autres est terrible.

Le récit prend une forme originale, car il est ponctué de phrases leitmotiv qui débutent chaque chapitre, les lettres étant imbriquées les unes dans les autres, à tel point qu'on ne sait plus le sens de la phrase complète. Cela mime la folie progressive du personnage, de même que le dialogue final où Pecola converse avec son double.

D'autre part, le roman présente un deuxième point de vue, celui d'une autre fillette noire, qui a eu plus de chance qu'elle, témoin indirect de ses drames, mais témoin indifférent parfois...

Un livre violent, touchant.Cette fois encore, l'auteure percute nos coeurs.
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Je continue par le commencement : L'Oeil le plus bleu est le premier roman de Toni Morrison. Il se situe dans l'Ohio, à Lorrain, ville natale de l'autrice, dans les années 1940 ; les principales protagonistes pourraient donc être ses doubles, mais que m'importe, il suffit que ce « saisissant premier roman » ait les apparences d'un certaine tranche de réalité sociale.
Au début, je craignais que ce ne soit un peu la même chose que Sulla, dont l'histoire commence environ dix ans plus tôt dans le même milieu. Mais le point de vue est un peu différent : la principale narratrice est une de ces fillettes, celle qui ne comprend pas la fascination des autres pour les poupées et les fillettes blondes aux yeux bleus.
Comme Sulla, c'est un livre magnifique, avec une construction subtile, qui tient le lecteur en haleine. J'aime cet art de l'écriture, qui s'appuie non sur une suite de coïncidences comme trop de romans classiques, mais sur la germination tardive d'indices semés plus tôt dans le récit.* Les personnages et leurs facettes sont découverts peu à peu, et le drame principal éclate dans l'esprit du lecteur vers la fin.
Toni Morrison est dès son début une autrice éblouissante, qui m'ouvre les yeux sur l'humanité à travers cette histoire dure, mais sans doute proche de la vie réelle de cette population noire et métisse, victime de formes ignobles et plus subtiles de discrimination. Sa description de ces vies vous marquera sans doute comme elle m'a emballé.

*Un exemple que j'avais beaucoup aimé est le Monde selon Garp.
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Citations et extraits (94) Voir plus Ajouter une citation
« Je suis allée à l’hôpital quand le moment est venu. Aussi je pouvais être tranquille. Je ne voulais pas accoucher à la maison comme j’avais fait pour le garçon. Ils m’ont mise dans une grande pièce avec plein d’autres femmes. Les douleurs sont arrivées mais pas trop dures. Un docteur un peu âgé est venu m’examiner. Il avait toutes sortes de trucs. Il a mis des gants sur une main et une espèce de gelée dessus et il me l’a fourrée entre les jambes. Quand il est parti, il y a encore d’autres docteurs qui sont venus. Un vieux et des jeunes. Le vieux, il enseignait les bébés aux jeunes. Il leur montrait comment faire. Quand il est arrivé à moi, il a dit : « Avec ces femmes-là, on n’a aucun problème avec elles. Elles accouchent tout de suite sans douleur. Comme les juments. » Les jeunes ont eu un petit sourire. Ils ont regardé mon ventre et entre mes jambes. Ils m’ont rien dit. Il y en a un qui m’a regardée. Il a regardé mon visage, je veux dire. Je l’ai regardé moi aussi. Il a baissée les yeux et il est devenu rouge. Il savait, je pense, que je n’étais pas en train de pouliner. Mais eux, les autres, ils savaient pas. Ils ont continué. Je les ai vus qui parlaient à des femmes blanches : « Comment vous sentez-vous ? Vous allez avoir des jumeaux ? » Des banalités bien sûr, mais gentilles. Des choses gentilles et amicales. Je me suis énervée, et quand les douleurs sont devenues plus fortes, j’ai été contente. Contente d’avoir quelque chose d’autre à penser. J’ai poussé des cris affreux. Les douleurs n’étaient pas aussi fortes que je le laissais croire, mais il fallait que, ces gens-là, ils savent qu’avoir un bébé c’était pas seulement des coliques. J’avais mal exactement comme les femmes blanches. Simplement pass’que je criais pas et que je hurlais pas avant, ça voulait pas dire que je sentais pas de douleur. Qu’est-c’qui croyaient ? Quhe simplement pass’que je savais comment avoir un bébé sans faire de chichis, que mon derrière me tirait pas et me faisait pas mal comme à elles ? En plus, ce docteur ne savait pas de quoi il parlait. Il avait sûrement jamais vu une jument pouliner. Qui est-ce qui a dit qu’elles ne souffrent pas ? Simplement pass’qu’elles poussent pas de cris ? Pass’qu’elles peuvent pas le dire, ils pensent qu’elles sentent rien ? S’ils regardaient dans leurs yeux et voyaient les globes se retourner et leur regard triste, ils sauraient. Enfin, le bébé est venu. [...] »
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Depuis quelque temps, Pecola se disait que si ses yeux –ses yeux qui retenaient les images, et savaient ce qu’on peut voir-, si ses yeux avaient été différents, c’est-à-dire beaux, elle-même aurait été différente. Elle avait de belles dents, et un nez moins gros et moins épaté que celui de certaines filles qu’on disait mignonnes. Si elle avait été différente, belle peut-être, Cholly aurait peut-être été différent aussi, et Mrs Breedlove. On aurait peut-être dit : « Regarde, cette Pecola aux beaux yeux. Nous ne devons pas faire de vilaines choses devant ces jolis yeux. »

De jolis yeux. De jolis yeux bleus. De jolis yeux bleus et grands. Cours, Jip, cours. Jip court, Alice court. Alice a des yeux bleus. Jerry a deux yeux bleus. Jerry court. Alice court. Ils courent avec leurs yeux bleus. Deux paires d’yeux bleus. De paires de jolis yeux bleus. Des yeux bleu ciel. Des yeux du même bleu que le corsage de Mrs Forrest. Des yeux bleus comme les volubilis. Des yeux bleus comme Alice et Jerry dans le livre de contes.

Chaque soir, sans faute, elle priait pour avoir des yeux bleus. Elle avait prié avec ferveur pendant un an. Si elle était un peu découragée, elle gardait encore de l’espoir. Pour qu’une chose aussi merveilleuse se produise, cela prendrait beaucoup de temps.
Enfermée ainsi dans cette conviction étroite que seul un miracle pourrait soulager ses souffrances, elle ne connaîtrait jamais sa beauté. Elle ne pourrait voir que ce qu’il y avait à voir : les yeux des autres.
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Puis elles avaient vieilli. Leur corps s'était usé, leur odeur était devenu aigre. A s'accroupir dans les champs de canne, à se baisser dans les champs de coton, à s'agenouiller sur les berges de la rivière, elles avaient transporté un monde sur leur tête. Elles avaient abandonné leurs enfants à eux-mêmes et elles avaient élevé leurs petits-enfants. Soulagées, elles s'enveloppaient la tête dans des chiffons, et la poitrine dans de la flanelle; elles abandonnaient leurs pieds dans des chaussons de feutre. Elles en avaient fini avec le désir et l’allaitement, elles étaient au-delà des larmes et de la terreur. Elles étaient les seules à parcourir les routes du Mississippi, les chemins de Géorgie et les champs de l'Alabama sans être agressées. Elles étaient assez âgées pour se montrer irritables quand et où elles le voulaient, assez fatiguées pour désirer la mort, assez désintéressées pour accepter l'idée de la douleur tout en ignorant sa présence. Elles étaient en réalité et enfin libres. Et la vie de ces vieilles femmes noires était synthétisée dans leurs yeux - un mélange de tragédie et d'humour, de malice et de sérénité, de vérité et d'imagination.
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Leur indignation était à son comble. Leurs larmes menaçaient de détruire la distance que créait leur autorité. L'émotion accumulée pendant des années de désirs insatisfaits pointait dans leur voix. Je ne savais pas pourquoi je cassais ces poupées. Mais je savais que personne ne m'avait jamais demandé ce que je voulais pour Noël. Si un adulte, ayant le pouvoir de combler mes désirs, m'avait pris au sérieux et m'avait demandé ce que je voulais, il aurait su que je ne voulais rien à moi, que je ne voulais posséder aucun objet. Je voulais plutôt ressentir quelque chose le jour de Noël. La vraie question aurait dû être: "Ma chère Claudia, qu'aimerais-tu connaître à Noël?" J'aurais répondu: "Je veux m'asseoir sur le petit tabouret dans la cuisine de maman, les genoux couverts de lilas et écouter papa jouer du violon pour moi toute seule." La taille du tabouret fait pour moi, le sentiment de sécurité et la chaleur de la cuisine de maman, l'odeur des lilas, la musique et pour que tous mes sens soient de la fête, peut-être, après, le goût d'une pêche.
Au lieu de ça je sentais l'odeur et le goût des assiettes et des tasses en fer-blanc pour organiser des goûters qui m'ennuyaient. Au lieu de ça, je regardais avec répugnance les nouvelles robes qui exigeaient avant de les porter qu'on prenne un bain dans une baignoire de zinc galvanisé. On glissait sur le zinc, pas le temps de jouer ni de se laisser tremper, parce que l'eau refroidissait trop vite, pas le temps de goûter sa nudité, le temps seulement de faire couler de l'eau savonneuse entre ses jambes. Puis la serviette qui gratte et l'absence terrible et humiliante de crasse. La propreté irritable et sans imagination. Finies les taches d'encre sur les jambes et le visage, toutes mes créations accumulées pendant la journée précédente, et remplacées par la chair de poule.
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…nous n’étions pas forts, seulement agressifs; nous n’étions pas libres, simplement privilégiés; nous n’étions pas compatissants, nous étions polis, pas bons mais bien élevés. Nous courtisions la mort afin de nous rendre courageux et nous nous cachions de la vie comme des voleurs. (p.217)
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Vendredi 18 septembre 2020 / 9 h 45
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Directeur de la revue Siècle 21, Littérature & société. Jean Guiloineau est aussi traducteur : Nelson Mandela, Toni Morrison, Nadine Gordimer, André Brink, etc.
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