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J'ai une pierre dans le coeur. Mais je ne veux pas qu'on me l'enlève. Car cette pierre, c'est ce roman, pesant. Pesant, mais prenant. Troublant.

Le château de Milderhurst est la propriété des Blythe. Entouré de douves qui ont été comblées, il s'impose dans le paysage du Kent, sombre, lugubre, entouré de bois oppressants.
Ses propriétaires ? Raymond Blythe est un écrivain de renom, connu entre autres pour son conte « La Véridique Histoire de l'Homme de boue ». Raymond Blythe a eu 2 femmes et 3 filles, dont des jumelles, Percy et Saffy. Juniper, la cadette est un peu...spéciale. C'est un homme autoritaire et aimant, mais possessif à l'extrême, au point de dicter sa loi au-delà de sa propre mort. Et cette loi familiale pèse sur les 3 soeurs, les empêchant de vivre à leur guise.

La narratrice, une jeune femme moderne passionnée par la lecture et initiée à ses plaisirs par « La Véridique Histoire de L'Homme de boue », justement, nous raconte cette histoire qui démarre à partir d'une lettre. En effet, sa mère reçoit une lettre ... du passé, de 1941 exactement, qui avait été reléguée par un facteur paresseux au fond d'un grenier. Et en 1992, cette lettre fait l'effet d'une bombe car le cratère qu'elle révèle est profond, très profond...

Et nous coulons avec cette jeune femme, et nous nous lestons au fur et à mesure de secrets de plus en plus sombres, de pierres de plus en plus lourdes. Les Blythe et la mère de la narratrice sont intimement liés, car celle-ci, alors qu'elle avait une douzaine d'années, a passé quelques mois mémorables à Milderhust pendant le Blitz, en tant qu'enfant de la ville évacuée à la campagne...

Le vieux château où chantent les murs, où murmurent les heures lointaines livre ses secrets avec réticence, à l'image des 3 soeurs qui l'habitent, habitées elles-mêmes par la charge de l'amour contrarié, le poids du père autoritaire, le fardeau de la folie...

Roman à l'atmosphère accablante, irrespirable. Mais ô combien envoûtant. La preuve? Mon esprit est tout embrumé, flottant encore dans ces murs et ces jardins, ces douves et ces couloirs obscurs où se font entendre les voix et les passions du passé...

J'ai adoré.

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Kate Morton a de l'or dans les doigts car elle sait écrire des romans captivants et passionnants. Une fois commencé impossible de lâcher ses livres.
Par contre qu'elle manque d'originalité par rapport au précédent roman que j'avais lu d'elle : 'les brumes de Riverton".
Elle utilise les mêmes clefs pour ce roman : un château perdu dans la campagne anglaise, une ou des personnes âgées pleines de secrets, une personne plus jeune (30-40 ans) qui va "enquêter" et de flash-back en flash-back on va découvrir une quantité de mystère qui était bien cachés.
De plus j'ai bien aimé les parties racontées par Edie, mais j'ai trouvé certains passages un peu longs.
Ce roman reste quand même passionnant et nous fait voyager car l'auteure arrive avec ses descriptions a nous faire vivre ce roman, les passages dans le château sont décrit comme dans un film. Comme si une caméra nous montrer les lieux au ralenti. Morton nous donne juste assez de détails pour visualiser les lieux, l'époque, l'état d'esprit des personnages sans jamais alourdir son récit.
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Noël 1941 , un facteur négligent, un grog de trop et un sac de lettres non distribuées... 1992, le sac est retrouvé et le courrier distribué... C'est ainsi que Mérédith Burnhill reçoit une lettre 50 ans après. Edie sa fille , férue de littérature, employée dans une toute petite maison d'édition, découvre alors que sa mère a fait partie en septembre 1939 de la cohorte d'enfants évacués de Londres à la déclaration de la guerre. Quand en plus elle apprend qu'elle a été hébergée à Mildehurst, son imagination s'enflamme.. Midlehurst le château de Raymond Blythe l'auteur de la Véridique Histoire de L'homme de boue, le livre qui a déclenché en elle son amour absolu de la littérature en particulier celle du 19 ème. Mais comment arrivera t'elle à faire céder le mur de silence de sa mère ? Un rendez-vous , un chemin perdu et elle se retrouvera devant les grilles de Mildehurst , le roman commence ...
Kate Norton est une conteuse née. Suivre Edie dans sa recherche du passé de sa mère c'est suivre Edie dans les années du blitz, de cette Angleterre résolue à ne rien céder , à ces hommes et femmes pleins de ressources et c'est aussi venir rencontrer les trois filles de Raymond Blythe, les jumelles Percy et Saffy et leur petite soeur Juniper.Le temps a passé , le mystère plane toujours . Une atmosphère pesante, une écriture qui n'est pas sans évoquer l'ambiance du roman gothique, un château, des douves, des couloirs , une tour, tous les ingrédients sont réunis...
Une histoire, une vraie histoire avec ses multiples tiroirs, ses allers-retours présent/passé, une question à peine élucidée, une autre surgit .. Une lecture prenante, captivante, souvent pesante, perturbante même mais derrière cela un talent qui se confirme et qui me donne envie de mieux connaître les romans de Kate Morton.
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En 1942, Meredith n'est qu'une petite fille lorsque les enfants vivant à Londres sont évacués. Les bombardements des avions allemands deviennent trop dangereux et les parents inquiets décident d'envoyer leurs enfants à la campagne.
Meredith atterrit donc dans le Kent, dans une étrange demeure : Milderhurst Castle. Cette vieille bâtisse abrite le célèbre écrivain Raymond Blythe et ses trois filles, Perséphone, Seraphina et Juniper.
Londres, 1992. Une lettre égarée depuis cinquante ans arrive enfin chez les Burchill. Elle est adressée à Meredith et est écrite par Juniper Blythe. Alors qu'elle en prend connaissance, Meredith fond en larmes devant sa fille stupéfaite. Cette dernière, étonnée par la réaction de sa mère, est certaine que la lettre reçue renferme un terrible secret. Edie Burchill décide donc d'en apprendre plus sur les soeurs Blythe et leur étrange château.


J'ai adoré ce roman, mais je sais déjà que je vais avoir du mal à lui rendre justice ; parfois, un livre vous plaît tellement qu'il est compliqué d'en parler. C'est ce qu'il se passe avec Les Heures lointaines.
Ce roman était ma première « rencontre » avec Kate Morton et l'auteure m'a séduite. J'ai l'impression d'encore me trouver à Milderhurst Castle, parmi les soeurs Blythe, dans cette ambiance à la fois grandiose et nostalgique. Ce château, qui fascine Edie et l'attire comme un aimant m'a fascinée autant qu'elle : c'est un lieu plein de mystère, de secrets non révélés et ses vieilles pierres nous font ressentir cette ambiance lourde de non-dits.
Des Heures lointaines, je retiendrai non seulement l'écriture, mais aussi l'histoire. La plume de Kate Morton nous entraîne dans un univers peuplé des fantômes du passé, notamment de ceux des grands écrivains de la littérature anglaise. Normal, puisque son héroïne, Edie, est passionnée de lecture et travaille dans une petite maison d'édition. le roman fait donc la part belle aux auteurs classiques, aux livres, aux mots, au plaisir de lire et de manipuler des livres.
L'histoire que nous raconte le roman – ou plutôt les histoires, puisque Kate Morton entremêle le destin de plusieurs femmes – est passionnante et permet à l'auteure de nous plonger à la fois dans plusieurs époques : l'Angleterre contemporaine, d'une part, lorsque le récit nous est raconté par Edie ; et la période de la Seconde Guerre mondiale d'autre part, quand ce sont les soeurs Blythe (et en particulier Juniper) qui sont à l'honneur.
Une chose encore m'a beaucoup plu à propos de ce roman : malgré le changement de narrateur et les nombreux flashbacks vers l'Angleterre des années 1940, on ne se perd jamais dans le récit.
Les Heures lointaines est un roman qui m'a captivée. Il m'a rappelé ces romans que j'aime et que j'ai envie de relire encore et encore.
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" Murs anciens qui chantent les heures lointaines. "
Les murs du château de Midelhurst chanteraient plutôt une complainte bien funeste. Cinq femmes que le destin va réunir par une simple lettre qui n'arrivera à sa destinataire que cinquante ans plus tard.

On entre dans ce roman de Kate Morton par une porte dérobée. Meredith Burchill va être confrontée à un passé qu'elle avait enfoui secrètement en elle. Blessée par cette épisode de sa vie, elle s'était tu sur son évacuation de Londres, pendant la seconde guerre mondiale, mais une lettre égarée va rouvrir la blessure.
Sa fille Edie, en découvrant cette histoire cherche à en savoir un peu plus sur ces gens qui avaient recueillie sa mère.
Elle se rend donc au château de Milderhurst et fait la connaissance des soeurs Blythe. Et c'est là que tout commence. Les vieux murs du château vont peu à peu dévoiler les secrets de la famille Blythe.
Leur histoire est comme leur demeure, pleine de portes condamnées, de passages secrets et de pièces abandonnées.
Mais que cache Milderhurst ?
Kate Morton entraine le lecteur dans un monde fait de secrets, de désillusions et de renoncements. Ses personnages sont les pièces maitresses d'un puzzle familial à la sombre destinée. Elle conduit celui ou celle qui entre, dans les profondeurs d'un jeu de mensonges et de conséquences. La vérité est la clef de ce roman, mais quelle est-t-elle ? Et surtout pourquoi ?
Chaque page tournée est une pierre de l'édifice que l'on gratte délicatement pour découvrir ce qui se cache réellement derrière. Tout comme Edie, on découvre petit à petit la vie des soeurs Blythe, un père écrivain devenu fou et manipulateur, une cadette brisée par l'abandon de son fiancé, des aînées liées par un testament familial très étrange...Et un héritage maudit.
On se lie fatalement d'affection pour ces femmes au destin tragique. Comment les actes d'un père peuvent conduire ses enfants à une vie terne et quasi recluse ?
La plume de Kate Morton est magnifique. On est happée par son style tout en pudeur et en finesse. L'histoire se décline magistralement et le lecteur est comme hypnotisé. On ressort bouleversé de cette lecture riche en émotions. Chaque révélation, chaque nouvel élément, est calculé de manière à ce que le lecteur en redemande.
Ce roman est tout simplement une merveille. Il est de ceux que l'on n'oublie pas. Je vous le conseille vivement, vous ne serez vraiment pas déçus.
Lien : http://lacaveauxlivres.blogs..
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Un troisième roman tout en poésie où les mots chantent l'amour et la tendresse, peignent les visages et les souvenirs, crient la peur et la mort, pleurent la faiblesse et la tristesse, respirent la vie et la fuite du temps. Une histoire riche en émotions et en rebondissements où le rythme se calque sur celui du temps ; du temps passé, du temps qui passe, du temps présent. Des personnages attachants et bouleversants où l'on retrouve la marque de l'auteure avec les difficiles relations mère-fille, les liens parfois compliqués dans une fratrie, le poids des générations passées et ses secrets parfois bien lourds et enfin, l'amour inconditionnel et destructeur d'un père pour ses filles.
Une histoire toute en finesse où le mystère se cache dans les replis d'un livre pour enfants, un livre dans un livre dans un monde de livres où la bibliothèque tient une place importante. J'ai adoré :-)
J'aime l'histoire, surtout la petite qui se faufile dans les chemins de la grande ; j'aime les vieilles pierres, surtout celles qui gardent le souvenir de ses anciens occupants ; j'aime les livres, surtout les vieux qui ont une odeur particulière et dont les pages ont jauni au fil du temps ; j'aime enfin les récits qui parlent de sentiments et d'émotions qui sont aussi les miennes. Et si vous êtes comme moi, vous aimerez cette jeune auteure pleine de promesses.
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L'atmosphère de Milderhurst vous capte avec son ambiance surannée et ses 3 soeurs plutôt étranges ...
Chaque détail a son importance et Kate Morton nous fait vivre des instants secrets plongés dans un passé pas si lointain.
Que s est il passé cet après-midi d octobre 1941?
L'intrigue bien ficelée tient jusqu'aux dernières pages, bref un vrai bonheur à découvrir!
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Une lettre perdue puis distribuée cinquante ans plus tard.
Un livre, lu lors d'une longue convalescence et qui change la vie de sa toute jeune lectrice Edith.
Un château, dissimulé dans le Kent, où vivent en vase clos, deux vieilles dames jumelles ainsi que leur plus jeune soeur psychiquement instable.

Edith, la jeune narratrice, tente d'éclaircir le passé de sa mère avec qui elle ne parvient pas à avoir de rapports tendres et complices. Par cette lettre, elle nous emmène donc vers ce château où sa mère a été évacuée, enfant, pour fuir les bombardements de Londres.
Une fascination pour cette demeure et ses habitantes la mène vers de terribles secrets familiaux, tapis et abrités derrière ces murs de pierres.

L'écriture de Kate Morton est toute en images. Elle nous guide dans ce labyrinthe et nous tient la main dans les méandres des couloirs obscurs de ce château. Même l'odeur du passé nous saute aux narines dans les différentes pièces de cet édifice.
La mise en situation familiale de ces trois soeurs est un peu longue mais elle permet de nous imprégner des lieux et des personnages extrêmement décortiqués. C'est également une page de l'Angleterre dans ces années de la seconde guerre mondiale qui nous est présentée.
C'est toute une atmosphère lourde de secrets familiaux qui nous emplit la tête et nous emmène, fébrile, vers les dernières pages. L'auteure est une conteuse fabuleuse. Elle nous plonge dans le tourbillon d'un destin familial aux multiples facettes dont il est difficile d'en déduire le dénouement.

Si vous aimez glisser vers une ambiance spectrale, alors allez écouter les murs de ce château ressortir les évènements des heures lointaines, scellés dans ses pierres froides.
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Première lecture en compagnie de Kate Morton, une belle découverte, d'un genre particulier, qui oscille entre roman historique, thriller mais pas tout à fait. On ne sait pas vraiment où l'on met les pieds en fait en ouvrant ce bon gros pavé. le titre intrigue, la couverture (éditions grand format Presse de la cité) finit de nous séduire. Ma fois quand le livre se trouve sur votre chemin vous ne pouvez que lui consacrer un peu de temps. Temps qui vous sera récompensé, car une belle lecture vous aurez au bout de quelques heures non lointaines mais bien certaines.
J'aime beaucoup l'alternance dans les époques dans un roman, ça donne une belle rythmique et point de monotonie.
Résumer l'histoire, chose vaine car bien des lectrices avant moi nous ont déjà offert de très beaux témoignages de leur lecture. J'ai eu beaucoup de mal à quitter les jumelles et l'étrange Juniper, ce château par contre ne m'a pas séduite, mais plus son histoire et ses mystères. Remonter le passé pour démêler le mystère de cette lettre égarée durant la guerre et qui ressurgit comme par magie, mettant en branle toute une énigme jamais résolue. C'est Edie, la fille de Mérédith Burnhill, qui a besoin de faire un peu de lumière sur le passé de sa mère, va mener l'enquête. Passionnée de littérature, cette lettre va la mener dans le berceau d'un roman qui l'a accompagnée durant son enfance : la Véridique Histoire de L'homme de boue. Sa mère a été accueilli durant la guerre chez l'auteur de ce livre, au château de Mildehurst.
L'auteur nous emporte dans la tourmente de la guerre, dans celle d'un secret familial, dans les relations mère-fille, mais aussi entre fratrie, la folie, la passion des livres et des pierres.
L'ambiance aux airs gothiques, le mystère régnant d'un bout à l'autre, les rebondissements toujours bien placés, font que la lecture est captivante, tout comme un véritable thriller.
Un véritable plaisir à lire, et je compte bien aller vers les romans précédents de cette auteure qui m'a conquise.

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Meredith Burchill reçoit un jour une lettre, qui a mis plus de 50 ans à arriver...
Ce courrier va raviver ses souvenirs et la bouleverser.
En effet, lorsqu'elle était enfant, elle fut évacuée à la campagne, dans un château du Kent, au sein d'une étrange famille composée de trois soeurs.
Sa fille, Edie, va tenter de découvrir ce qu'à été le passé de sa mère.

Ce roman se déroule dans une ambiance un peu gothique. Les personnages évoluent dans des bâtisses sombres, humides, inhospitalières, pleines de coins et de recoins cachés.
Les femmes qui sont les héroïnes de ces pages semblent secrètes, chacune cachant des choses aux autres et c'est en les découvrant toutes que les vérités cachées pourront enfin être révélées.
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