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Critique de colimasson


Cruel ne veut pas dire effrayant… c'est encore pire que cela…
La culture cinématographique ou littéraire japonaise contemporaine nous a déjà laissé percevoir à plusieurs reprises la cruauté d'imagination qu'elle est capable de déployer. Nous remontons ici à ses sources en découvrant quelques contes folkloriques qui fondent la tradition japonaise.


Organisés sous forme de chapitres ne dépassant pas la dizaine de planches, ces contes nous présentent tour à tour l'histoire de Yuki-onna la femme des neiges, de l'homme-requin qui pleurait des rubis, de l'homme qui mourut en mordant un roc, du moine aveugle qui jouait de la musique pour les fantômes d'un carnage, du cerisier du 16e jour, du mangeur de cadavres et du gobeur de rêves. Pour ne pas nous perdre, Jean David Morvan nous livre toutes les informations nécessaires à la bonne compréhension du contexte avant de déployer la cruauté sans mot de ses adaptations de contes. Saito Naoki nous transporte aussitôt après avec un dessin original et sophistiqué, aux couleurs éclatantes.


Aucune des cruautés exposées dans ces contes ne sont gratuites. Nous sommes bien loin des histoires d'horreur à la mode hollywoodienne qui se contentent d'un carnage sans densité. La cruauté est d'autant plus pesante qu'elle sous-tend un parcours d'édification qui s'achève toujours de façon stupéfiante.


Le paysage japonais se peuple de fantômes et de légendes… Sans être totalement différents de ceux qui hantent notre tradition folklorique, ils embaument un parfum de cerisier et de créatures aquatiques qui nous est moins familier… Derrière la cruauté, la mélancolie de terres et d'époques lointaines guette…
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