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Cette magnifique bande dessinée de la collection, « Ils ont fait l'histoire » expose les actions d'un grand homme illustre et inconnu à la fois. On saura certainement tous expliquer qu'il s'est prononcé contre première guerre mondiale et qu'il a été assassiné, qu'il est le fondateur de l'humanité et a fortement contribué à mettre au monde un parti qui deviendra ultérieurement le parti socialiste…

L'ouvrage présent fournira des informations approfondies sur une période, sans doute la plus importante de sa vie d'homme politique.
28 juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand, après une première tentative d'assassinat à la grenade, est tué avec sa femme par un jeune bosniaque, et c'est l'étincelle qui mettra le feu à la poudrière des Balkans. Les Etats Européens se retrouvent entraînés par les alliances que nous connaissons dans une tourmente qui ne prendra fin qu'avec la guerre.


Jaurès, avec le soutien de la classe ouvrière, quoique très attaché à la défense de la patrie, il s'opposera farouchement dans ses écrits comme dans ses actions à une guerre qu'il juge être envisagée pour des intérêts capitalistes.
Il deviendra alors la voix de l'internationale socialiste, espérant regrouper et galvaniser les socialistes des pays menacés par la guerre, avec pour ultime argument que la grève générale paralyserait aussi les agresseurs.

Personnage controversé à son époque, il ne reniera aucune de ses valeurs, dreyfusard pour les uns, instigateur et complice du gouvernement qui décréta la séparation de l'église et de l'état en 1905, ce qui offensa les droite catholiques, agitateur politique qui défendit les mineurs de Carmaux, désespoirs des nationalistes, il fut assassiné par l'un d'eux qui décréta avoir agi seul, le 31 juillet 1914.

La bande dessinée montre avec justesse un homme énergique, dévoué, taillé pour la politique, aux discours enflammés et bien construits, un homme bien en avance sur son temps : à la relecture de ses discours, on n'aura aucun mal à imaginer les idées qu'il développerait aujourd'hui.

Je dois reconnaître que ce livre agréable à lire grâce à son organisation rigoureuse et ses belles illustrations, fut parfois difficile à assimiler : dans ses discours qui se poursuivent sur plusieurs planches, Jaurès fait référence à des événements, et des aspect de la vie politique d'alors qu'il faudrait avoir étudiés en profondeur pour saisir l'ensemble de ses déclarations.

Je suis ravie d'avoir lu un album de cette collection et je compte bien continuer au gré de mes trouvailles en bibliothèque.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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En ce temps de commémorations du centenaire de la Grande Guerre,lire l'album "Jaurès" me semble tout indiqué à moins de souffrir déjà d'une overdose de cérémonies du 11 novembre, au pied de notre monument aux morts préféré!
L'album prend le parti de retracer les derniers combats de Jaurès à partir de l'attentat de Sarajevo un 28 juin 1914 jusqu'à l'assassinat du grand tribun le 31 juillet 1914. Quelques retours en arrière permettent cependant d'éclairer le parcours du grand homme: sa mobilisation en faveur du capitaine Dreyfus en 1898, son soutien aux ouvriers grévistes de Carmaux en 1892, et son engagement inconditionnel en faveur de la paix. Cet album est une réussite, il ne tombe pas dans l'écueil d'être exhaustif, laissant au lecteur une respiration nécessaire.
Il n'est pas non plus pontifiant, il a juste le mérite d'éclairer cette période si sensible qui vit la montée inexorable des nationalismes.
C'est sans doute à la collaboration de plusieurs talents que nous devons cette qualité d'écriture: Morvan et Voulyzé au scénario, Duclert en tant qu'historien, Macutay au dessin et Walter pour la palette, de la belle ouvrage!
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Ce nouveau tome de la série « Ils ont fait l'histoire », collection de bandes dessinées qui prend la forme de biographies historiques présentant une dimension pédagogique car à destination du grand public, et qui espèrent vraiment que le public scolaire se prêtera au jeu, est consacré à un monstre sacré, à la fois totem et Image d'Epinal : Jaurès, le Gandhi français !

Le scénario associe Frédérique Voulyzé à Jean-David Morvan, plus habitué à la SFFF qu'à l'Histoire. Les auteurs ont effectué des choix forts, pour ne pas dire drastiques, pour raconter la vie du grand homme. Jusqu'au 31 juillet 1914, date fatidique de son assassinat par Raoul Villain, nous suivons d'un côté son dernier combat, et d'un autre côté nous suivons à rebours ses autres combats travers les yeux de ses opposants (qui une fois de plus nous montrent que la mixophobie est peut-être bien la mère de tous les maux pour ne pas dire tous les vices !)… Nous suivons donc les derniers jours d'un homme qui croyait encore la paix possible la veille du suicide collectif de la Grande Guerre. Et il y a de la tragédie grecque dans cet homme qui se bat contre la guerre de toutes ses forces, en enchaînant articles, meetings et discours de tribun tandis que son assassin prépare tranquillement sa mort au nom d'idées que n'hésiterais pas une seconde de qualifier de débiles, car le nationalisme semble être le dernier refuge des imbéciles (sans parler des homines crevarices qui pensent être meilleurs que les autres au nom d'un narcissisme suprématiste). Bref, on nous brosse une vie d'engagement, comme on voit trop peu IRL !
Et dire que son assassin fut acquitté par les grands humanistes de la IIIe République… Oui j'espère que vous êtes assis si vous lisez ces lignes : on a acquitté un assassin de sang froid qui a prémédité et exécuté la mort d'un homme public uniquement pour l'expression de ses idées sur la place publique. Ah ça, s'il avait été d'origine étrangère je ne vous dis pas le ramdam d'enfer que la France bien-pensante n'aurait pas manqué de mettre en oeuvre ! Cela en dit long sur les requins déguisés en républicains et sur les dérives oligarchiques de la soi-disant démocratie de la soi-disant patrie des droits de l'homme ! Mais par un caprice du sort, l'assassin fut rattrapé par le destin puisque la justice immanente eu raison de lui à Ibiza durant la Guerre d'Espagne en 1936…

Graphiquement, rien à redire : les dessins réalistes du philippin Rey Macutay, assisté de Walters aux couleurs sont impeccables. Non, le plaisir de lire a été battu en brèche par toutes ces pages remplies de phylactères faisant la part belles à des extraits entiers de discours du grand homme dédié à tel ou tel sujet, parfois devenu un peu désuet (comme la durée et l'organisation du service militaire, même si c'est celui qui a servi de prétexte à son assassin). Passé un cap, cela a été l'overdose ! Il aurait été sans doute plus intéressant de dynamiser tout cela en allant à l'essentiel : la foi de Jean Jaurès en l'être humain, lui qui rêvait d'une démocratie directe ou à défaut d'une démocratie participative dans laquelle chaque membre de la communauté citoyenne aurait acteur/actrice de son destin. (Oui mais non, à la place on a préféré un système dans lequel les riches et les puissants prennent des décisions pour les riches et les puissants… Monde de Merde !)
Le dossier et le making-off qui accompagnent cette bande-dessinée sont captivants et récapitulent beaucoup de choses en peu de pages : pouvait-on en attendre moins de la part du spécialiste Vincent Duclerc, chercheur au Centre d'études politiques et sociologiques Raymond-Aron et enseignant à l'École des hautes études en sciences sociales ? Mieux, ils sont carrément d'actualité et nous interrogent sur les changements que nous voulons instaurer en ce monde pour que la démocratie ne devienne pas une dictature entre deux élections, puisque nous avons troqué le « ferme ta gueule » pour un « cause toujours »…
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Cet album consacré à Jaurès fait partie de l'excellente collection "Ils ont fait l'histoire".
Il se déroule juste avant la première guerre mondiale, de l'assassinat de François-Ferdinand à celui de Jaurès.
Ce n'est donc pas une biographie complète de Jaurès, mais plutôt un éclairage sur son dernier combat, celui pour la paix.
Graphiquement, l'album est très agréable à regarder, avec des dessins élégants au trait fin et précis, qui correspondent bien à l'atmosphère de l'époque. Les portraits, nombreux et expressifs, sont d'une précision quasi photographique. Il y a également beaucoup de recherche dans l'organisation des cases sur chaque planche.
Un seul bémol, comme il y a beaucoup de texte, il est parfois écrit dans une police très petite, voire quasiment illisible.
Car c'est la caractéristique de cet album, il reprend beaucoup de discours de Jaurès, donc il est très écrit et comprend beaucoup de texte. Cela donne un contenu extrêmement riche, qui nécessite sans doute une lecture plus attentive que pour une BD classique, mais ouvre ainsi une réflexion très intéressante sur la montée vers la guerre et sur les efforts de Jaurès pour préserver la paix.
A cet égard, l'album est bien complété par le dossier historique final de Vincent Duclert, de grande qualité.
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« Pourquoi ont-ils … tué …. Jaurès
Pourquoi ont-ils … tué …. Jaurès »

Quand j'entends ce nom, je ne peux m'empêcher d'entendre en écho la chanson de Jacques Brel qui figurait sur son dernier album.

De ce grand homme de l'Histoire de France, je l'avoue, je ne connais pas grand-chose, sinon qu'il était socialiste de la première heure, qu'il a fondé le journal l'Humanité et qu'il était contre la guerre… ce qui lui valut d'être assassiné à la terrasse d'un café parisien en 1914, quelques semaines avant le début de la 1re guerre mondiale. (Parenthèse : son assassin, qui avait prémédité son geste, a été acquitté. Sic !)

Cela fait peu mais j'ai le sentiment que c'est déjà beaucoup plus que la majorité des Français. Cela pour dire qu'il me semble que la France et les Français connaissent mal l'une des personnalités à qui Glénat et Fayard dédient un tome (le 4e) de leur série « Ils ont fait l'Histoire », après Philippe le Bel, Vercingétorix et Charlemagne. C'est donc avec un grand intérêt que je me suis lancée dans la lecture de cette BD trouvée dans la bibliothèque de mon grand fils.

Autant le dire tout de suite, je reste un peu sur ma fin en refermant le livre. Les auteurs ont choisi de présenter Jean Jaurès sur les deux dernières années de sa vie, en 1913 et 1914. Période importante dans son engagement politique puisque c'est là que son opposition à la guerre est la plus marquée. C'est aussi le développement de l'International Socialiste et la naissance de la SFIO, ancêtre du Parti Socialiste. Si la description du personnage (vigoureux, énergique, passionné, militant, combattif) semble juste, le texte est très présent pour une oeuvre graphique, avec de nombreuses mentions d'extraits de discours. Certes ceux-ci sont importants, mais pour qui ne maîtrise pas complètement les détails du contexte historique, cela peut s'avérer un peu lourd.

Le récit fait des retours dans le passé pour nous parler un peu d'où il vient, mais j'aurai aimé un peu plus d'informations sur l'homme au-delà du politique.

L'album n'en est pas moins agréable à lire. Les dessins de Ray Macutay, colorés par Walter sont très beaux et très réalistes. Ils reconstituent à merveille le Paris et la France du début du 20e siècle. le scénario de Jean-David Morvan et Frédérique Voulyzé est soutenu par la rigueur de l'historien Vincent Duclert. le dossier qui clôt l'album est lui aussi d'une grande qualité, complétant le récit graphique et donnant envie d'aller plus loin et d'approfondir les connaissances sur la pensée de ce grand humaniste et démocrate.

Malgré mes quelques réserves, cet ouvrage est une belle leçon d'Histoire, une histoire qui a toujours un écho en 2024.
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Demandez-vous belle jeunesse
Le temps de l'ombre d'un souvenir
Le temps du souffle d'un soupir
Pourquoi ont-ils tué Jaurès?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès?

Je ne connaissais de Jaurès, avant la lecture de cet album, que la chanson de Jacques Brel.
Il était donc temps que je remédie à ce manquement. Mais tristement, je dois dire que je n'en sais pas tant plus.
Jean Jaurès a marqué son époque mais la lecture de cette bande dessinée, un peu difficile à suivre car il y a de multiples retours dans le temps, ne lui rend pas hommage. Pour tout dire, l'assassinat de l'archiduc Franz Ferdinand de Habsbourg au départ et celui de Jaurès au café Croissant en 1914 en final sont mes points forts…
Bien sûr, les magnifiques planches de Rey Macutay qui reproduisent le Paris début 1900 sont exceptionnelles de réalisme. Les dessins sont sublimes et souvent, vertigineux. Une visite au musée Royal de Bruxelles est également bien représentée avec l'exposition des peintres Flamands en 1914 et quelques toiles, avec entres autres, les époux Arnolfini de Jan van Eyck.
Je m'attendais à mieux comprendre ce défenseur des exclus et des persécutés, grand humaniste et fondateur du journal L'Humanité. le texte est brouillon et on s'y perd facilement.
L'emphase est mis plutôt sur les années 1913 et 1914 et son opposition à la guerre qui s'annonce, son ultime combat. Je reste sur ma faim d'infos mais les yeux remplis de belles images.

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Le problème dans les collections comme celle-ci, c'est que la réussite d'un épisode tient non seulement aux talents des auteurs qu'à la personnalité du rôle titre. Jaures présente la triple difficulté de ses professions, de la fiabilité des nombreuses sources et de la proximité historique.
Il est donc impossible aux auteurs de passer outre les discours, de les inventer ou de procéder à de trop grandes fantaisies.
Force est de constater, au final, que les hommes de discours, comme Jaures, conviennent mal à une adaptation en BD. Les tirades, nécessaires (voire essentielles) pour le propos, sont trop longues, minimisent la narration graphique, et manquent (de par l'écriture) de chaleur. le même exact scénario adapté pour l'écran, avec un acteur donnant souffle et passion au texte, apporterait beaucoup plus d'émotion au spectateur qu'ici où, je le confesse, je me suis vite lassée.
La narration est, en conséquence, assez plate et les quelques flash-backs, intéressants et racontant la vie de Jaures, sont assez difficiles à suivre car ne sont que de brèves parenthèses, alors qu'elles sont très intéressantes, qui manquent de fluidité et ne suffisent pas à dynamiser l'ensemble.
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JaurèsJean David Morvan

BD retraçant la vie et le combat de Jean Jaurès.

Le livre s'ouvre sur l'assassinat à Sarajevo de l'archiduc d'Autriche et de sa femme.

Puis les auteurs retracent les derniers jours du Grand Homme, des flash-back nous propulse dans les moments forts de la vie politique de Jaurès, ses grands discours, Carmaux, le Pré-Saint-Gervais...et tout au long de l'histoire, des pages sont centrées sur le père et le frère de l'assassin de Jaurès découvrant et commentant ce qu'ils trouvent dans sa chambre.

A la fin un dossier explique le combat et l'engagement de Jean Jaurès, s'y trouve également une chronologie et des références bibliographiques.

BD très intéressante et j'ai bien aimé les reconstitutions du Paris de la Belle Époque,, plusieurs pages reproduisent de façon manuscrite l'article intitulé : "sang froid nécessaire"

Bonne BD à lire et à faire lire aux jeunes et aux moins jeunes qui douteraient de la Démocratie
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J'ai adoré la grande qualité des dessins.
Il y a travaille de fond qui est indéniable.
En revanche, le contenu des textes des personnages est très mal mis en avant.
Cela de mon avis dessert la bande dessiné.
Le temps du récit se fait sur l'année 1914.
On trouve en annexe une partie de ses combats.
Il y a des ouvrages ou l'on va avec beaucoup d'attentes et l'amertume est en plus importante quand on ne trouve pas ce que l'on cherche.
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Une belle BD sur l'histoire de la fin de vie de Jean Jaurès et son combat pour éviter la guerre.
J'avoue que je connaissais assez peu la vie politique de cette époque, et cela m'a gênée parfois, car il me manquait certaines références.
Néanmoins la BD est bien faite, et on apprend plein de choses. Les dessins sont très précis, fins et très réalistes, ce qui est, selon moi, indispensable pour une BD historique. Un grand bon point également pour le dossier de fin, qui donne des éclairages sur la période et la vie de Jaurès.
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