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Critique de Dareel


Vaut-il mieux mourir ou condamner l'autre à la mort ? Avant d'en tuer un sur deux, un serial killer torture les couples qu'il séquestre : à eux de décider. Jodie vient de tromper Scott et se sent coupable. de son côté, il recense cinq cents raisons de l'aimer. Ils sont enlevés. L'inspecteur Mercer n'a que quelques heures pour les retrouver avant qu'ils ne craquent. Et vous, que feriez-vous ?

Mon avis

Rien à dire, ce résumé donne envie hein ? C'est ce que je me suis dit aussi, et j'ai mis longtemps avant d'ouvrir ce bouquin parce que j'en attendais beaucoup et j'avais peur d'être déçue.

Hé bien ce fut un peu le cas. C'est pas la grosse déception du siècle mais ce livre va me servir à pousser un petit coup de gueule.

Le principe est simple : un serial killer s'amuse à capturer des couples et à les détruire, en faisant ressortir des histoires enfouies dans le but de semer le trouble entre les deux personnes. Il veut voir le couple s'abandonner, se déchirer, voir sa proie prendre la décision d'abandonner son conjoint… Et en tuer un sur deux.

Vraiment j'ai trouvé que c'était original, un super sujet ! Glauque certes, mais qui change.

Seulement voilà. Je trouve que l'auteur est totalement passé à côté.

On nous parles DES COUPLES que le serial killer séquestre, or on n'en suit quasiment qu'un, et pour lequel on ne nous raconte rien. Une mini-scène de torture, plus de descriptions après coups qu'en temps réel, il est blessé il a ça à la tête il a ça là, mais on vit rarement les scènes. Je ne suis pas particulièrement sadique mais c'est ce à quoi on s'attend.

Ensuite, la personne que le serial killer a pris pour cible doit décider s'il choisit son partenaire ou lui-même. Ah bon ? Où est-ce qu'on voit des doutes plein la tête des gens ? A quel moment voit-on des dilemmes cruels et impensables ? « Non je l'aime ». Ah ok c'est creusé.

Je trouve ça très dommage parce que le sujet était génial, l'équipe qui enquête est pas mal, les fils s'entremêlent, se dénouent et se relient d'une manière bien trouvée. Mais voilà, le coeur de l'histoire n'y est pas. Je trouve simplement que l'auteur est passé à côté de son sujet. Et certains choses sont trop abstraites pour moi. Trop visuelles et pas assez expliquées pour les comprendre à l'écrit, comme ces « toiles d'araignées ».

Par la suite, l'image du Diable qui a été empruntée par le serial killer est… Un peu trop what the fuck pour moi !

En revanche le retournement de situation à l'hôpital m'a agréablement surprise, je ne m'y attendais pas et c'était bien trouvé.

Ce qui a fini de m'achever, c'est peut-être vers la toute fin, quand UNE ILLUMINATION a fait s'achever l'histoire…

Bon, maintenant, petit coup de gueule.

J'ai beau adorer les policiers, avec ce livre-là, j'arrive un petit peu à saturation de certains clichés qu'on trouve dans ces romans :

- le flic torturé qui a un collègue/ami/enfant/conjoint décédé à cause d'un tueur en série ou juste d'un malade. Il est donc aigri et veut se venger. VU REVU ET REREVU.

- le happy ending à la fin. Bordel faites crever vos personnages un peu, ça met quand même du piment !

- L'équipe qui s'inquiète pour le responsable de l'enquête et blabla traumatisé et blabla pas bon pour toi et blabla trop éprouvant. Ouais. Voir cliché n°1.

- le méchant en question qui finit par s'en prendre à un proche du flic. ORIGINAL.

Je ne dis pas que je n'aime pas les romans qui comprennent ces éléments, je dis juste que quand ça revient trop souvent c'est lassant. J'adore Pierre Lemaitre et certains de ses romans reprennent quelques-uns de ces clichés. Mais il y a l'art et la manière de le faire. Là c'était trop évident.

Ce livre est donc sympathique, il se lit facilement, mais on ne comprend pas toujours tout, et si vous en attendez trop du thème, vous risquez d'être déçus.

On peut tout de même saluer ce livre pour sa façon de nous faire réfléchir à cette question : à quoi bon s'en vouloir toute sa vie quand on sait qu'on ne pouvait de toute façon rien faire ?
Lien : http://www.chroniques-livres..
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