Je ne devais certainement pas être dans le bon esprit pour lire ce livre...Mais après une douzaine de pages, je m'ennuyais déjà terriblement. Les écrivains vivant la fiction, la fiction prenant vie , les affres de l'écriture, le questionnement qui n'en finit plus sur une réponse du personnage...très peu pour moi. J'ai fait tomber la serviette, j'ai abandonné.
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Une histoire d'amour, et quel amour ! Une femme mariée (à un officier militaire, en pleine période d'ébullition politique) qui, peut-être, cherchant à se «libérer», se «jette» «à corps perdu» dans les bras d'un «diseur de vérités» (un journaliste, pardi!). Que de symboles: force, sécurité et autoritarisme Vs liberté, jouissance et créativité dans une atmosphère incroyablement surréaliste! Voilà qui n'arrange pas le dialogue inter-corporations.
Un amour bouleversant raconté avec une écriture (rendue merveilleusement par la traduction) d'une beauté rarissime.
Un seul (petit ?) défaut: comme la plupart des auteurs arabes , l'auteure n'arrive pas à franchir le pas... de porte quand il s'agit de parler d'amour. le chaos s'arrête aux seuls sens et tout juste aux bras de l'amant. Les «voyeurs» resteront sur leur faim !
A lire absolument en profitant de chaque ligne, de chaque mot. Et, en ne retenant de l'histoire que les sens profonds et cachés. Et, il y en a. A. Mostaghanemi, bien qu'assez directe, y excelle. Et, c'est là tout l'art de l'écrivain universel.
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عجيبة هي الحياة بمنطقها المعاكس. أنت تركض خلف الأشياء لاهثاً، فتهرب الأشياء منك. وما تكاد تجلس وتقنع نفسك بأنها لا تستحق كل هذا الركض، حتى تأتيك هي لاهثة. وعندها لا تدري أيجب أن تدير لها ظهرك أم تفتح لها ذراعيك، وتتلقى هذه الهبة التي رمتها السماء إليك، والتي قد تكون فيها سعادتك، أو هلاكك؟
J’ai appris sur l’amour, une chose terrifiante : on ne peut vraiment aimer quelqu’un sans être hanté par l’intime conviction que la mort va nous surprendre et nous le voler. Tous ces gens qui nous entourent, on leur pardonnerait bien des choses si on se rappelait qu’un jour ils ne seront plus là pour se livrer aux mille petites manies qui nous dérangent ou nous enragent aujourd’hui. On en profiterait davantage si on songeait quand on les voit que c’est peut-être la dernière fois, que chaque rencontre est un adieu. Si tout le monde raisonnait comme ça, on s’aimerait mieux.
- Parce que le baiser est le seul acte passionnel auquel tous nos sens participent. Nos cinq sens nous sont indispensables pour embrasser quelqu’un, mais pas pour faire l’amour. Le baiser nous révèle, c’est un acte pur, unique, sans rapport avec les pulsions sexuelles qui sont communes à l’homme et à l’animal. On peut faire l’amour sans avoir envie d’embrasser l’autre. Et on peut se contenter du baiser d’une femme dont les lèvres nous embrasent comme aucun corps de femme n’est à même de le faire.
Devant l’amour, comme devant la mort, nous sommes tous égaux. Rien ne nous est utile, ni notre culture, notre expérience, notre intelligence, ni notre ingéniosité. Nous avançons vers l’un et l’autre dépouillés de toute arme… et de toute question.