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Le voleur d'estampes tome 1 sur 2
EAN : 9782344009246
208 pages
Glénat (13/01/2016)
3.88/5   69 notes
Résumé :
Japon, fin du XIXe siècle. Dans une société en crise, le Voleur mène une double vie. Le jour, il œuvre dans le restaurant portuaire de son père. La nuit, il dévalise la colline aux palais. Ce qui le guide : le frisson de l'aventure, la sensation de liberté, le sentiment que le monde lui appartient.Jusqu'au jour où il cambriole le gouverneur. Jusqu'au jour où sa fille découvre son visage. Entre l'héritière, promise à un destin qu'elle refuse, et le Voleur, piqué dans... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Vous êtes-vous déjà demandé comment un Robin des Bois aurait vécu dans une estampe japonaise ?
En ce qui me concerne, la réponse la plus honnête est que je ne me suis jamais posé la question. Mais on s'en fiche, car Camille Moulin-Dupré , lui, se l'ai posée.

J'étais surtout curieuse de voir comment un Français avait pu s'approprier la forme du manga avec les graphismes des estampes - avec un scénario aussi, bien sûr.
L'histoire est assez classique pour peu qu'on connaisse l'histoire de Robin des bois, Aladin ou Pirates des Caraïbes. Comme avec les trois histoires précédemment citées seul le contexte géographique et historique change. La lutte des nantis et des gens du peuple ainsi que le rêve de liberté sans les contraintes dues à sa position sociale étant des thèmes éternels, il ne restait plus aux auteurs qu'à trouver un cadre convaincant.

Ce premier tome d'un diptyque fait office de présentation assez globale de l'histoire. La part belle est faite aux graphismes plus qu'aux dialogues, ce qui rend la lecture très rapide. Bien sûr, on trouve moins de détails que dans certains manga, mais avoir transposé des graphismes d'estampes dans un manga pouvait être un pari risqué, mais j'ai beaucoup aimé cette lecture ! On regarde les planches différemment, et ça ne fait pas de mal. Pas sûr que cela plaise aux grands fanas de manga ni aux ados, mais avec un peu de curiosité et d'ouverture d'esprit ça passe tout seul.
L'effet de surprise/nouveauté étant passé, j'espère tout de même que l'histoire du second tome sera plus travaillée que dans ce tome-ci.

Affaire à suivre !
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Le héros est " un Robin des Bois "dans un Japon du XIX siècle. , il nous fait voyager de toit en toit toute les nuits..car en réalité dans sa vie diurne son quotidien est bien triste et morne, va t-il trouver son bonheur ?

Des illustrations en noir et blanc magnifiques, épurées comme de belles estampes japonaises, une poésie gracile se dégage des personnages : la belle jeune fille en fleur, le chat malin et le chien intelligent...
Une petite bulle de douceur qui vous transporte avec bonheur et légèreté au pays des parfums d' Asie.
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Du petit port à la colline aux Palais, en ville et dans les échoppes du marchand de jouets, de la gargote, du fleuriste et du forgeron, chacun commente des exploits du Voleur. Prenant la forme d'un tengu, mi-homme, mi-corbeau, héros rebelle pour les uns, source de tous les maux pour les autres, il est sur toutes les lèvres. Il a eu l'audace de cambrioler le gouverneur, a ridiculisé le jeune colonel, déjà fiancé à sa fille et avec lui, toute la garnison.

Le Bouddhisme a considéré pendant longtemps que les tengu étaient des démons perturbateurs annonciateurs de guerres. Dans l'art, les tengu apparaissent sous un grand nombre de formes, mais elles se situent habituellement quelque part entre un grand oiseau monstrueux et un être entièrement anthropomorphe. Les plus anciennes représentations de tengu les montrent semblables à des rapaces qui peuvent prendre forme humaine souvent avec des ailes, une tête d'oiseau ou un bec.

Ce diptyque est un manga créé par un français, avec les codes de l'estampe japonaise classique. J'y ai retrouvé deux principales références littéraires : le roman de Georges Darrien « le voleur » et le film que Louis Malle en a tiré avec Jean-Paul Belmondo dans le rôle-titre, et La Bataille, roman de Claude Farrère qui met en scène des officiers de la marine japonaise. Et naturellement l'esthétique classique des estampes d'Hiroshige, mon graveur préféré.

Une histoire en deux épisodes : L'envol du tengu, le temple des songes.
Un scénario marqué par l'esthétique du jeu video mais très psychologique, avec pour trame la désespérance de deux jeunes héros : la fille du gouverneur qui refuse d'être traitée en marchandise et se réfugie dans l'opium, le fils du cabaretier qui ne trouve d'intérêt dans sa vie vide qu'en dévalisant les riches potentats.

Le voleur ne profite pas de son butin, l'adrénaline de la nuit et les combats sous les oripeaux du tengu seuls le motivent. Il ne le redistribue pas non plus comme Robin des Bois. Il vit simplement une histoire d'amour partagée mais sans issue entre une princesse et un plébéien hardi, tous les ingrédients de la tragédie classique.

Visuellement, c'est une belle performance graphique, fantastique et poétique, entièrement en noir et blanc. J'ai relu deux fois les deux volumes. Je suis certaine de découvrir encore de merveilleux détails dans d'ultérieures relectures. Mes personnages préférés : le chien pâle et le chat noir.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Aimant et lisant des mangas depuis plus de 25 ans, il est normal que j'aie fini par m'intéresser également à la culture japonaise. Alors quand j'ai vu le voleur d'estampes dans les propositions de lectures gratuites offertes par Glénat ce mois-ci, j'ai été intriguée.

Cette réalisation est l'oeuvre de Camille Moulin-Dupré, un artiste iconoclaste, qui était alors en résidence d'artiste à Angoulême pour produire ce titre, mais qui a aussi été graphiste internet et directeur artistique dans le milieu du jeu vidéo. Il livre une oeuvre très personnelle, qu'on ne retrouve pas ailleurs, pour le meilleur et pour le pire.

Dans ce projet qui se décline en 2 tomes, nous suivons l'histoire d'un jeune voleur façon Arsène Lupin dans le Japon de la fin XIXe, en pleine ouverture et modernisation. Pour montrer ce moment de transition, il a fait le choix de raconter son intrigue comme s'il avait pris des tableaux, des estampes et juste collé dessus une histoire pour les faire parler. le résultat est à la fois étrange et poétique et ne m'a pas totalement conquise...

En effet, ce qui frappe d'abord, c'est ce dessin très statique, très linéaire même dans les décors, en opposition à la fluidité voulue pour les corps. Je ne suis pas non plus très fan du style "estampe" qui ne correspond pas à mes codes esthétiques, mais ça c'est personnel. L'ensemble quand même manque de liant et donne une sensation très étrange à la lecture. C'est notamment dû à l'absence d'ombre et à la réalisation, j'imagine, entièrement numérique. Cela rend le titre assez froid... Ce format est donc contraignant mais parfois se glissent des compositions qui en jouent et sont alors très réussies. C'est le cas lors de plusieurs doubles pages que je vous ai mises plus bas pour illustrer mes propos. Pour finir sur l'aspect graphique, pour les lecteurs au format numérique, il est indispensable de lire le titre en format doubles pages sous peine de rater beaucoup de choses.

L'intrigue, elle, est double. On suit à la fois le voleur qui a donné son nom au titre et la fille d'un colonel, nouvellement arrivée en ville. Tous deux aspirent à sortir du carcan que leur a imposé la société. On a l'impression avec eux d'être comme dans un vieux conte où tout à coup un peu de modernité se serait insérée. Ainsi on y découvre à la fois des instants du quotidien du Japon d'autrefois, aussi du côté du peuple, des privilégiés que d'une femme. On les suit au bain, pendant les repas, fumant de l'opium et évoquant l'épineuse question du mariage des femmes. Mais il y a également tout un discours plus moderne sur l'oppression du peuple par cette élite enrichie. Ça fait un peu les pauvres vs les riches, la tradition vs la modernité. Un discours simpliste mais efficace et qui se prête bien à l'époque prise pour cadre. Sauf que même si l'histoire gagne en intensité au fil de la lecture, j'ai eu l'impression d'être extérieure au récit pendant la majeure partie du temps. C'est dommage parce qu'en même temps, l'ambiance poétique et presque philosophique du titre que l'on ressent parfois est encourageante.

Je ressors donc contente d'avoir fait une découverte graphique et stylistique mais déçue du point de vue du récit en tant que lectrice.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Au premier abord, j'ai été déçue. J'ai entendu parler de cette bande dessinée qui raconte une histoire avec des dessins sur le modèle de l'estampe. J'ai trouvé l'idée originale. Je m'attendais peut être à tout autre chose que ce que j'ai reçu. Quand, le livre est arrivé et il était en noir et blanc. Je m'étais imaginée des estampes toutes en couleur (par exemple).

Malgré ça, je me suis plongée dans la lecture de la bande dessinée. Je dois dire que l'idée de reprendre le genre des estampes est vraiment original et fort. Et en fait, le noir et le blanc ne m'ont pas gêné tant que ça. Je dirai même que ça m'a transporté dans un autre monde, un monde secret, rythmé de silence et d'actions, très bien marqué dans les illustrations, et qui mélange les légendes et la réalité du XIXème siècle. L'histoire est douce, emprunte de liberté. On sent la poésie qui s'en dégage.

Par ailleurs, l'histoire et les illustrations m'ont beaucoup fait pensé à un drama que j'avais vu étant plus jeune. Ce drama se nomme Iljimae. C'est certes une série coréenne, mais il y a beaucoup de similitudes. de plus, cela reprends une vieille légende coréenne.

Bref, ma déception a laissé place, finalement, a un engouement pour cet ouvrage. Une fois plongée dedans, je n'ai pas mis longtemps avant de le finir. J'ai hâte d'avoir le prochain tome.
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critiques presse (5)
Telerama
30 mars 2016
Un projet audacieux, bien mené, où l'illustration rejoint habilement la BD.
Lire la critique sur le site : Telerama
Bedeo
11 mars 2016
Si vous aimez l’esthétique japonaise de l’estampe ou plus généralement l’univers du Japon traditionnel, cette bande dessinée est faite pour vous. Son dessin saura immédiatement vous charmer.
Lire la critique sur le site : Bedeo
ActuaBD
11 février 2016
Une vraie découverte, qui laisse toutefois le lecteur un peu sur sa faim.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BulledEncre
08 février 2016
Atypique, beau et surprenant. Le voleur d’estampes est à découvrir.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Auracan
18 janvier 2016
Des traits ultra fins, de superbes décors que l'on pourrait largement assimiler à des estampes, font de ce premier opus d'un diptyque, une belle réussite.
Lire la critique sur le site : Auracan
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Les gens se disent préoccupés par leur avenir mais ils ne font que ressasser un passé qu'ils fantasment.
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Je me suis toujours senti en marge.Comme je me tiens à l'écart des conversations les gens pensent que je suis timide. Ils se trompent. Je n'ai juste rien à leur dire.
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Seul dans la nuit, le monde m'appartient. Le temps se suspend. Tout est si calme, si délectable.
Mon précieux butin, je t'emmène avec moi dans ma cachette secrète. Tu viendras compléter ma collection de trophées.
Peu importe que tu sois des monceaux d'or ou de la simple camelote. Quelle importance ?
A mes yeux, tu es la seule chose qui me fasse sentir vivant.
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- Pourquoi suis-je prisonnière ? Tout cela est tellement injuste. Je déteste cette vie.
- Peu importe cette vie. Peu importe l'ennui... Dès que vous vous endormez, je suis enfin seul.
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Depuis toujours, il existe une créature de la nuit, recluse dans les ténèbres.
Mi-homme, mi-corbeau, le tengu terrorise les hommes, leur jouant de mauvais tours dès que l'occasion se présente.
[...]
On raconte même qu'il possède un éventail magique capable de réveiller une tempête qui emporte tout sur son passage...
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LE VOLEUR D'ESTAMPES / fabrication : le marché
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