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sur 427 notes
Qu'est-ce qu'un bon roman ? Cette question, vous tous ici présents vous l'êtes posée et vous avez sans doute chacun votre propre définition. Pour moi, c'est simple : quel que soit son genre, tant que sa lecture me captive au point de ne plus vouloir/pouvoir l'arrêter, me faisant délaisser toute autre activité autour de moi, alors, pas de doute, je tiens là un bon roman.

"Les fiancées du Pacifique" raconte l'histoire vraie quoique romancée de quelques centaines de jeunes femmes australiennes qui, ayant épousé un soldat britannique pendant la Seconde Guerre mondiale, ont été expédiées en Angleterre par voie de mer à l'issue de celle-ci, confinées sur un porte-avions et forcées à larguer les amarres de leur pays natal, de leur famille et de leur culture pour s'embarquer vers l'inconnu, à savoir un nouveau pays, une nouvelle famille (qui allait sans aucun doute les considérer comme des étrangères et des voleuses de fils) et un mari qu'elles avaient à peine eu le temps de connaître.

Courageuses, déterminées, amoureuses... ces jeunes femmes de l'après-guerre immédiate, éprises de liberté et d'amour, résolument tournées vers une société en pleine mutation qui leur offrait la possibilité de passer des bas Nylon à leurs jambes épilées et de planter des bigoudis dans leur chevelure gominée plutôt que de récurer une ferme et de tondre des moutons, se lançaient dans l'aventure pour une traversée de plus de six semaines.

Avice, Margaret, Frances et Jean. Leurs quatre destins de femmes se croisent et s'entrecroisent sur le Victoria, le porte-avions prêt à prendre sa retraite qui les mène vers l'Angleterre et leur nouvelle existence. De caractère et de tournure d'esprit différents, ces jeunes femmes vont pourtant devoir apprendre à se connaître et à vivre ensemble voire à se soutenir les unes les autres.

Amours, déceptions, amitiés et épreuves ponctuent ce récit de 630 pages qui m'a paru aussi long que la traversée qu'il décrit mais qui ne m'a jamais ennuyée.

Ce roman, je le considère un peu comme une sucrerie irrésistible qu'on commence à grappiller en pensant être raisonnable mais qu'on finit pas engloutir tout entière, cédant à la gourmandise et au plaisir.

Côté écriture, je suis en bonne voie de devenir fan. Deux romans et deux coups de coeur, c'est plutôt prometteur ! J'apprécie l'humilité d'écriture de Jojo Moyes et sa grande humanité dans l'approche de ses personnages. Je trouve ses portraits psychologiques justes et elle ne franchit jamais le point de non-retour qui renverse un roman dans le purin du cliché et l'entache pour de bon.

Toutes ces petites nanas (pas seulement les personnages principaux mais bien les 656 épouses de guerre embarquées sur ce rafiot de vingt-trois milles tonnes d'acier avec des marins et des mécaniciens qui leur rôdent autour sans toujours leur donner une image d'homme très motivante pour l'avenir), je les ai trouvées profondément humaines et touchantes. Le récit de leur odyssée (parfaitement documentée) a fait vibrer en moi une corde sensible, celle du coeur.

Côté émotion, et ça en fera sans doute sourire certains, j'ai retrouvé avec surprise et délice ce pincement au coeur teinté d'exaltation qui ne m'avait pas quittée pendant la projection du film "Titanic" en 1998 (j'avais alors 18 ans et je suis allée voir le film huit fois au cinéma en six mois !). Alors bateau oblige, histoire vraie oblige, et romantisme oblige, j'ai très souvent évoqué mes souvenirs de ce film au cours de ma lecture sans que cette réminiscence ne vienne jamais la "polluer".

Pour conclure, je n'ai qu'un mot à vous dire : embarquez !
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Un très bon roman. Jojo Moyes nous fait découvrir ici un petit pan de l'histoire d'après-guerre.
De jeunes femmes australiennes ayant épousé des militaires anglais sont invitées à rejoindre leur mari sur le territoire anglais. Pour ce, elles embarquent sur un porte-avion pour une traversée de 6 semaines.
Jojo Moyes nous fait partager cette traversée grâce à l'histoire de 4 jeunes femmes.
J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire, mais au bout de quelques chapitres, j'ai pris ma vitesse de croisière et je n'ai plus pu lâcher cette histoire.
Jojo Moyes arrive à donner du sens, un rythme, à une jolie histoire.
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Les livres de Jojo Moyes se suivent et ne se ressemblent pas. Chaque fois, le décor change, chaque fois, il est merveilleusement décrit, très documenté, chaque fois , elle m'embarque dans son monde pour le meilleur .
Jojo Moyes n'est pas une écrivaine qui distille de jolies phrases poétiques, Jojo Moyes est dans l'émotion, elle est une conteuse et ses romans se vivent et se "voient" plus qu'ils ne se lisent... D'ailleurs le cinéma ne s'y est pas trompé et les adapte en rafale...
A partir d'un fait historique , en 1946, quelques 655 épouses de guerre australiennes furent transportées à bord d'un porte-avion, vers l' Angleterre pour retrouver leur maris anglais ...
A travers quatre jeunes filles issues de milieux très différents, l'auteur nous fait vivre cette incroyable traversée, elles qui n'avaient jamais voyagé. Promiscuité entre femmes et avec les marins aussi... , difficultés , entente, dangers inhérents au bateau, relations hommes/femmes, misogynie, condition de la femme, vie en Australie: tant de thèmes abordés. ce roman grouille de mille vies, de mille destins ...
La vie dans un bâtiment militaire est divinement retranscrite, l'époque aussi.
Que dire de plus, sinon qu'on s'y croirait presque et qu'on en vient à croire que ces femmes , Frances, Margaret, Fran et Avice ont existé.
Le livre est dédié à la mémoire de la grand-mère de l'auteur qui a fait cette traversée... La croisière s'amuse ? Pas vraiment, mais la lectrice , elle , elle jubile !
Très agréable à lire...
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C'est la vie de sa grand-mère Betty Mckee qui a inspiré à Jojo Moyes cette magnifique histoire. Histoire avec un petit h ou un grand H ? Qu'importe, pour ces 655 épouses de guerre australiennes qui s'embarquèrent à Sydney sur le porte avion Victorious afin de rejoindre leurs époux qui les attendaient sur le quai de Plymouth c'étaient Leur Histoire, celle de toute leur vie passée et à venir.
Je tire mon chapeau à Jojo Moyes qui sait à la fois raconter avec empathie la vie de ces jeunes femmes déracinées, apeurées , effrayées devant ce monde inconnu vers lequel elles voguent, la vie de ces militaires de carrière ou simples appelés qui vont être démobilisés, le tout sans jamais au grand jamais tomber dans une écriture larmoyante où la sensiblerie domine...
Un roman qui se lit d'une traite ou presque , comme l'a dit fort justement Gwen , un bon roman c'est celui qui vous emporte, vous embarque ailleurs et dont vous ne pouvez vous détacher que la dernière page lue ...
alors n'hésitez pas , vous n'aurez pas le choix de la cabine, vous serez rationnée en eau dessalée mais quelle aventure vous allez vivre , laissez Frances, Maggie, Jean et Avice vous servir de guides...
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Australie en 1946.
Départ à Sydney de plusieurs centaines de jeunes femmes pour l'Angleterre. Épouses de soldats britanniques, elles vont parcourir le Pacifique pour rejoindre leurs maris.
C'est le cœur plein d'espoir pour leur future nouvelle vie que ces jeunes épousées embarquent ce jour-là. Tout irait donc pour le mieux si ce n'est qu'elles sont contraintes de voyager sur un porte-avions ! Plus exactement le HMS Victorious qui a servi dans la Royal Navy pendant la guerre !
Un gigantesque bateau de guerre comprenant un immense pont d'envol, neuf étages sous le pont et quatre étages supérieurs affectés aux postes de commandement.
Voilà donc plus de six cent jeunes femmes avides d'une croisière pleine de charme, de pistes de danse, de cabines luxueuses reléguées dans des cabines de fortune au beau milieu des entrepôts de maintenance des avions, des postes d'équipage des mécaniciens, des soutes à vivres, des salles de pliage des parachutes...
L'histoire est réelle et a inspiré Jojo Moyes dont la grand-mère avait effectué cette étonnante traversée et qui lui a fourni, à travers ses souvenirs, la base de ce roman.


Jojo Moyes raconte le parcours de quatre jeunes femmes : Margaret une fille de ferme enceinte, Jean âgée de seize ans à l'allure délurée et désinvolte, Avice issue d'une riche famille et Frances une infirmière peu bavarde et mystérieuse. Toutes les quatre issues de classes sociales diverses ont peu de choses en commun, si ce n'est leur courage et leur volonté d'appréhender une toute nouvelle vie loin de leur cocon familial. Elles se retrouvent coincées dans la même cabine et devront dès lors apprendre à se connaître et vivre ensemble pendant six semaines.
Vous vous doutez bien que la traversée ne se passera pas tranquillement : il y aura des heurts, des amitiés naissantes, des secrets divulgués, des scandales, des situations amusantes, d'autres tragiques et même une histoire d'amour ! Bref, pas de quoi s'ennuyer !


Et pourtant, je me suis parfois surprise à trouver le temps long...L'intrigue est longue à se mettre en place, et quand soudain, la situation commençait à devenir enfin tendue et captivante, quelques pages suffisaient à l'aplanir à nouveau.
Là où j' espérais une grosse tempête, il n'y eut qu'un orage lointain vite éloigné.
Là où je m'attendais à des déferlantes ravageuses et impitoyables, il n'y eut qu'une houle un peu tourmentée.
D'où ma déception.

Conclusion : Le Victoria, c'est pas le Titanic mais c'est tout de même pas non plus La croisière s'amuse.
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En 1946, 655 Australiennes embarquent sur le Victoria - un porte-avion de la marine britannique - pour rejoindre leurs époux en Angleterre.
Mariées à des militaires britanniques pendant la guerre, elles sont prises en charge par l'armée. Avant elles, des milliers d'Australiennes ont déjà traversé la moitié de la planète pour retrouver leurs maris, dans des conditions plus ou moins confortables.


Au cours de six semaines de traversée nous allons retrouver quatre femmes qui vont partager la même cabine.

Maggie quitte son père et ses frères pour retrouver son Joe.
Avice : Fille superficielle obsédée par les apparences.
Frances : silencieuse et solitaire qui semble cacher un lourd secret (c'est mon personnage préféré. j'adore sa force de caractère et son courage !)
Jean : 16 ans, jolie blonde mais (et sans cliché) complètement écervelée !



Jojo Moyes a encore une fois su me captiver en racontant la traversée de ces 4 femmes prêtent à tout pour l'amour d'un homme.

J'ai trouvé ces femmes plus que courageuses d'avoir plaqué leurs routines pour un avenir, peut être plein de promesses mais totalement inconnu.

Bien que de nombreuses femmes aient embarqué sur le Victoria, quelques unes d'entre elles ne fouleront jamais le sol anglais. En effet, certaines ont vu leurs rêves brisés par un télégramme sur le bateau leur apprenant qu'elles étaient désormais non grata en Angleterre. (malheureusement je ne peux en dire trop sans dévoiler des points clés du récit).

Au fil de la traversée on ne peut que s'attacher à ces quatre femmes. Nous sommes à la fois surpris, et compatissant en découvrant leurs histoires personnelles et les raisons qui les ont poussé à quitter l'Australie.

C'est donc avec plaisir que je me suis plongé dans ce récit captivant ! J'ai adoré notamment les extraits qui ouvrent chaque chapitre et qui sont tirés de la presse de l'époque, de correspondances et de journaux intimes.

L'auteure s'est appuyée sur le témoignage de sa grand mère qui fut l'une de ces nombreuses australiennes ayant épousé des soldats britanniques.

J'ai été émue par toutes ces épouses qui ont été courageuses pour croire en un avenir meilleur à l'autre bout du monde.

Je termine avec cette phrase qui m'a beaucoup touchée " On ne vous dit jamais que la perte d'un être ne vous laisse pas seulement avec une peine immense, mais avec des questions, des centaines de questions, qui ne trouveront jamais de réponses. »

Surtout, faites comme moi, n'hésitez pas à embarquer sur le Victoria ! La traversée du Pacifique au travers de la plume de Jojo Moyes est mémorable...
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Presque dix ans après la première lecture du roman qui m'avait fait permis de découvrir Jojo Moyes, j'ai à nouveau beaucoup aimé l'histoire du périple de ces centaines de jeunes australiennes en route une nouvelle vie en Angleterre.

Les fiancées du Pacifique met en lumière un aspect de la seconde guerre mondiale méconnu grâce à l'histoire émouvante de ces femmes qui, chacune avec leur histoire, leurs craintes et leurs espoirs, ont tout quitté pour rejoindre un mari qu'elles connaissaient à peine. C'est finalement une grande aventure humaine que nous raconte Jojo Moyes. Même si elle choisit souvent l'humour pour décrire le quotidien de ces étonnantes voyageuses dans un univers si masculin, elle n'édulcore pas les épreuves traversées...

Les fiancées du Pacifique reste un très beau roman qui mêle habilement réalité historique et fiction pour donner une lecture très prenante.
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1946. Fin de la guerre. Plus de 600 jeunes femmes australiennes embarquent à bord du porte avion Victoria, pour aller rejoindre leurs époux britanniques.

Quatre femmes, aux horizons et aux passés différents, vont voyager ensemble dans la même cabine et devront supporter ensemble joies,peines et doutes.
Les doutes d'un avenir incertain : elles qui quittent leur pays, leur famille et tout ce qu'elles ont connu jusqu'à présent, que vont-elles découvrir ? La vie tiendra-t-elle toutes ses promesses ?
Certaines situations sont d'ailleurs cruelles, notamment le télégramme "non grata".
Nous sommes encore dans une société paternaliste : on veut faire de ces femmes de bonnes petites épouses anglaises, à travers conférences et travaux pratiques.
Ces femmes, notamment nos héroïnes, vont cependant beaucoup apprendre pendant cette traversée : sur elles-mêmes, sur la nature humaine, sur la vie en général.

Inspiré d'une histoire vraie, je n'avais pas idée que de telles situations aient pu exister. J'admire le courage de ces femmes voguant vers l'inconnu.

Quel joli roman ! de l'émotion, du romanesque, une écriture simple, un contexte passionnant, j'avais déjà beaucoup aimé le roman Avant toi, et celui-ci m'a fait passé un très très bon moment de lecture.
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En 1946, 655 Australiennes embarquent sur le Victoria, un porte-avion de la marine britannique, pour rejoindre leurs époux en Angleterre. Mariées à des militaires britanniques pendant la guerre, elles sont prises en charge par l'armée. Avant elles, des milliers d'Australiennes ont déjà traversé la moitié de la planète pour retrouver leurs maris, dans des conditions plus ou moins confortables. « Ils n'ont plus un seul navire décent. Ils vont nous coller sur n'importe quel rafiot pour nous emmener là-bas. Ils doivent se dire que les filles qui veulent vraiment partir se contenteront du bateau qu'on leur fournira. » (p. 71)

À bord du Victoria, l'histoire s'attache particulièrement à l'histoire de quatre femmes qui partagent la même cabine. Maggie quitte ses frères et son père pour retrouver son Joe : enceinte jusqu'aux yeux, elle est une force tranquille et généreuse. Jean a 16 ans, elle est blonde et jolie, mais totalement écervelée. Frances est une beauté grave, silencieuse et solitaire qui semble dissimuler un passé encombrant. Avice est une fille superficielle obsédée par les bonnes manières et les apparences. Au cours des six semaines de traversée, les quatre femmes – et un chien – cohabitent plus ou moins facilement dans l'espace étroit de la cabine. Les premiers jours sont difficiles : le porte-avion est un labyrinthe gigantesque et mouvant et de nombreuses épouses souffrent violemment du mal de mer. En outre, les femmes doivent se soumettre à la rigueur militaire. « La vie à bord sera soumise au règlement aux us et coutumes militaires. » (p. 124) Mais, aussi gigantesque que puisse être le navire, il n'empêche pas certains rapprochements entre les femmes et les marins, peu habitués à transporter ce genre de cargaison. « Elles n'étaient décidément qu'une marchandise qu'il fallait éviter d'endommager, un lot de femmes à trimballer d'un point du globe à un autre, de leur père à leur mari, d'un groupe d'hommes à un autre en quelque sorte. » (p. 230)

Embarquées dans ce qui était un véritable périple à l'époque, les épouses ne savent pas ce qui les attend en Angleterre. Si elles savent toutes ce qu'elles laissent – une famille, un passé honteux, une vie laborieuse –, elles ne savent pas ce qu'elles trouveront ou ce qu'elles ne trouveront pas. « Je ne pense pas que ces petites Australiennes soient très difficiles, tout ce qu'elles cherchent, c'est un type qui les emmène loin de leur bon vieil élevage de moutons fermiers. » (p. 245) Certaines ne débarqueront pas sur les côtes de sa gracieuse majesté, ayant reçu un télégramme sur le bateau leur apprenant qu'elles étaient désormais non grata en Angleterre. Pour ces femmes qui se sont arrachées à leur terre natale, le mariage est un engagement complet, un plongeon dans l'inconnu. « Nous n'avons pas fait cette satanée traversée pour rien, tu ne crois pas ? Nous devons tout faire pour réussir cette nouvelle vie. » (p. 568) Au fil de la traversée, on découvre peu à peu les histoires de ces filles et, pour certaines, les véritables raisons qui les ont poussés à quitter l'Australie.

Avant d'ouvrir le roman, j'étais un peu sceptique : comment faire tout un roman d'une traversée en mer ? Après quelques pages, j'ai rangé mes vilains a priori et je me suis laissée prendre à ce récit très réussi. La vie à bord, entre routine et scandales, réserve bien des surprises, qu'il s'agisse des rencontres clandestines dans les cales du navire ou de l'organisation de l'élection de Miss Victoria. le roman parle beaucoup des épouses australiennes, mais il ne faut pas oublier que le voyage de Sydney à Plymouth marque aussi la vraie fin de la guerre pour les marins britanniques et le retour au pays. Les extraits qui ouvrent chaque chapitre sont tirés de la presse de l'époque, de journaux intimes, de journaux de bord, de correspondances ou de témoignages recueillis par l'auteure. Ces mises en exergue contrastent très souvent avec une ironie mordante sur le contenu du chapitre. Les extraits de journaux montrent une presse encore marquée par le journalisme de guerre et la propagande. Au contraire, les témoignages se chargent de remettre les choses au clair.

L'auteure s'est fondée sur le témoignage de sa grand-mère qui fut l'une de ces Australiennes qui, ayant épousé un soldat britannique pendant la guerre, est partie le rejoindre à la fin du conflit. J'ai ressenti toute la tendresse et l'admiration de l'auteure pour ces femmes, même les plus agaçantes, qui ont courageusement quitté leur patrie pour fonder un foyer en terre inconnue. J'ai trouvé le personnage de Frances particulièrement attachant, probablement parce qu'il est le plus complexe et le plus travaillé. le titre français est trompeur : les femmes de cette histoire sont des épouses et non des fiancées. Il n'aurait pas été honteux de suivre le titre original, The ship of Brides. Mais laissons de côté ce problème de traduction. le roman de Jojo Moyes est une excellente lecture estivale, à la fois simple et passionnante, voire émouvante. N'hésitez pas et embarquez avec ces épouses australiennes sur le Victoria !
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Jojo Moyes captive en racontant la traversée du Pacifique par 4 femmes prêtent à tout pour l'amour d'un homme.

J'ai trouvé ces femmes plus que courageuses d'avoir plaqué leurs routines pour un avenir, peut être plein de promesses mais totalement inconnu.

Bien que de nombreuses femmes aient embarqué sur le Victoria, quelques unes d'entre elles ne fouleront jamais le sol anglais. En effet, certaines ont vu leurs rêves brisés par un télégramme sur le bateau leur apprenant qu'elles étaient désormais non grata en Angleterre. (malheureusement je ne peux en dire trop sans dévoiler des points clés du récit).

Au fil de la traversée on ne peut que s'attacher à ces quatre femmes. Nous sommes à la fois surpris, et compatissant en découvrant leurs histoires personnelles et les raisons qui les ont poussé à quitter l'Australie.

C'est donc avec plaisir que je me suis plongé dans ce récit ! J'ai adoré notamment les extraits qui ouvrent chaque chapitre et qui sont tirés de la presse de l'époque, de correspondances et de journaux intimes.

L'auteure s'est appuyée sur le témoignage de sa grand mère qui fut l'une de ces nombreuses australiennes ayant épousé des soldats britanniques.

J'ai été émue par toutes ces épouses qui ont été courageuses pour croire en un avenir meilleur à l'autre bout du monde.

Je termine avec cette phrase qui m'a beaucoup touchée " On ne vous dit jamais que la perte d'un être ne vous laisse pas seulement avec une peine immense, mais avec des questions, des centaines de questions, qui ne trouveront jamais de réponses. »

Surtout, faites comme moi, n'hésitez pas à embarquer sur le Victoria ! La traversée du Pacifique au travers de la plume de Jojo Moyes est mémorable...
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