Emmanuel Moynot nous livre un roman noir, quelque chose qui pourrait être l'ombre de la silhouette du double du sosie raté de Boulevard du Crépuscule... Ou un film du regretté
Bernard Rapp. Un écrivain américain en panne... d'écriture et sexuelle. Un écrivain français aux dents longues et à la bite aussi... Une rencontre intéressée. Chacun cherche ce que l'autre peut lui offrir.
Le Ricain pourrait être un croisement entre Burroughs et
Ellroy. le Français une sorte de
Beigbeder... Et ils vont jouer à un jeu assez malsain d'influence, de possession. En fait, on s'en fout à qui ils ressemblent. Mais en fait, moi, je n'ai pas arrêté de me le demander et cela a complètement phagocyté le récit.
Au final, je me suis ennuyé, lassé. Pourtant c'est une idée intéressante. Mais très vite, je me suis désintéressé du devenir des personnages. Ils baisent, mentent, vont et viennent et ce qu'ils peuvent bien devenir m'était indifférent. Pire, je les aurais bien vu tous mourir, sans que cela ne me fasse ni chaud ni froid. Pour couronner le tout, le fil du temps est distendu, et parfois je ne m'y retrouvais plus... Un coup, on fait un saut de 24h, un coup c'est un saut de plusieurs mois, voire de plusieurs années. Trop de prises de tête pour un microcosme américano-parisien qui se regarde le nombril.