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EAN : 9782228903950
333 pages
Payot et Rivages (14/01/2009)
3.54/5   26 notes
Résumé :
Cela peut paraître incroyable, et pourtant le naturaliste écossais John Muir (1839-1914), pionnier de la défense de l'environnement et père des parcs nationaux américains, a bel et bien exploré l'Alaska sans armes ni équipement, avec pour survivre du pain sec et du thé. II n'en a pas moins découvert entre autres Glacier Bay et l'extraordinaire glacier qui porte aujourd'hui son nom. Seules l'intéressaient, disait-il, l'écoute et la préservation du "chant du monde". D... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce récit de voyages est un véritable bol d'air.

Amoureux de la nature, J. Muir décrit ses différentes expériences au milieu des terres des glaciers du sud-ouest de l'Alaska.
Les descriptions de ses découvertes sont extrêmement bien détaillées et sont écrites très souvent avec une approche poétique et même lyrique faisant encore plus ressortir la passion qui a animé cet aventurier au cours de ses voyages.

Déjà en 1880, John Muir alerte sur l'extrême fragilité de cette nature sauvage qu'il parcourt et ô combien il est déjà nécessaire et urgent de la préserver.

A travers les différents voyages décrits dans ce récit, Muir évoque également la découverte des civilisations indiennes, à travers les équipes de missionnaires parties « à la conquête » de ces nouvelles terres sauvages afin de les christianiser et qui accompagnent l'explorateur dans certaines de ses expéditions. C'est une partie de ce récit qui m'a beaucoup moins accroché ; mais qui n'en était pas moins intéressante car elle témoigne des découvertes entre cultures aux rites opposés qui se sont déroulées à cette période et d'une partie de l'Histoire qui a effectivement existé.
Il s'agit d'une véritable invitation au voyage avec des descriptions alliant émotions et précisions de paysages presque irréels, et qui finissent peu à peu au cours du récit par apparaître précisément dans l'esprit du lecteur pour ne plus le lâcher. Des voyages de contemplations et d'actions avec beaucoup de passions mais aussi parfois de peur.
Après avoir refermé ce livre, l'âme d'aventurier qui sommeille en chacun de nous ne peut qu'être décuplée.
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Après avoir lu la biographie qu'Alexis Jenni lui a consacré je me suis fait un devoir de retourner aux sources , c'est-à-dire les récits du génial vagabond du « wilderness » . Et je ne suis pas déçu : ce que nous appelons aventurier de nos jours , c'est de la roupie de sansonnet à côté de John Muir . Il arpente fjords , sommets et glaciers à un rythme infernal , nourri de trois biscuits et d'un bout de saumon et ce superman se double d'un poète qui nous fait partager son éblouissement devant la beauté de la création . Aussi dénué de peur que de préjugés , il fraternise avec les indiens et les aurores boréales . En ces temps confinés et amers , lisez Muir et vous respirerez mieux !
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Quel plaisir de retrouver les aventures de Muir, très peu de temps après avoir découvert l'auteur en lisant ses pérégrinations dans la Sierra. le livre n'est pas sous forme de journal de voyage, excepté les derniers chapitres. Je remarque d'ailleurs que ces dernières pages montrent clairement que notre voyageur fatigue et éprouve davantage d'appréhension face au danger. Par contre, le reste de l'ouvrage m'a laissé dubitatif sur certains passages : n'y a t-il pas ici et là quelques exagérations ? (sentiment que je n'ai pas eu lorsque le texte est sous forme de notes quotidiennes). Quoi qu'il en soit, et bien que j'ai préféré « un été dans la Sierra », j'ai beaucoup aimé le bouquin.
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De ballades en ballades sur les glaciers de l'Alaska, voilà une lecture rafraîchissante qui ravira les fondus de la glace !
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Le trait le plus frappant de ce peuple [autochtone] était sans doute sa dignité sereine face à des événements qui nous sembleraient bizarres et embarrassants. Même les jeunes enfants se comportaient avec une dignité naturelle, s'approchaient des Blancs quand on les appelait, et contrôlaient leur étonnement en entendant des prières et des hymnes étranges. Ce soir-là une vieille femme s'endormit pendant la réunion en ronflant, et, bien que jeunes et vieux fussent secoués par des rires contenus, ils déployèrent beaucoup d'application à ne pas le montrer. C'est pour moi un constant sujet d'émerveillement que cette capacité de peuples prétendus «sauvages » à faire en sorte que vous vous sentiez chez eux comme en famille.
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Les mousses étaient au-delà de toute description : si belles, si fraîches, d'un vert si gai, et toutes tellement basses, calmes et silencieuses alors que le vent soufflait violemment sur elles, tandis que s'abattait la pluie lourde, Jamais, probablement, aucune particule de poussière n'avait touché les feuilles ou les extrémités de toutes ces plantes bénies. Et comme les bords rouges des corolles de de cladonias paraissaient brillantes à côté d'elles, ou les fruits du cornouiller nain ! Les baies mouillées étincelaient comme des pierres précieuses - les gouttes de cristal des myrtilles sur les buissons aux fleurs pâles, mêlées aux grappes de perles des mûres rouges et jaunes, et les gouttes de pluie elles-mêmes ressemblaient à des baies, qui décoraient les arches d'herbes et de laiches entrelacées sur le bord des mares, chacune comme un miroir qui aurait reflété le paysage tout entier.
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Comme la nuit approchait, je redescendis en courant le long des pentes fleuries, revigoré. Le soleil couchant embrasait les nuages. On aurait dit que le monde entier venait de naître une seconde fois. Chaque chose, même la plus banale, paraissait éclairée d'un lumière nouvelle. Chaque plante, de la plus petite fleur aux plus grands arbres, semblait mêler sa joie à la mienne, tandis que chaque détail de la montagne, chacun de ses rochers, épousaient mon allégresse, comme s'ils avaient su lire sur mon visage.
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Lorsque nous étions encore autour du feu de camp de la baie de Sum Dum, l'un des chercheurs d'or, surpris d'entendre monsieur Young se plaindre de nos difficultés à fournir de la viande à nos Indiens, avait demandé à Toyatte pourquoi ils ne tuaient pas un bon tas de canards pour le pasteur.
– Parce que l'ami des canards nous en empêche, avait rétorqué Toyatte. Chaque fois que nous nous apprêtons à tirer, monsieur Muir fait tanguer le canoë.
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Mais que fait donc ce type ? s'inquiétaient-ils. Il passe l'essentiel de son temps parmi les souches et les mauvaises herbes. L'autre jour, je l'ai vu à quatre pattes en train d'examiner une souche comme s'il espérait y trouver de l'or. Il ne serait pas un peu dérangé ?
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Videos de John Muir (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de John Muir
Pour lui, un homme sans contact avec la nature, n'est rien du tout. Tout au long de sa vie, le scientifique et aventurier John Muir s'attachera à préserver les parcs nationaux américains. Il réussira même à convaincre le président Theodore Roosevelt de le soutenir dans son engagement.
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