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Je suis assez déconcertée par ce livre et éprouve bien des difficultés à émettre un jugement car il tire dans deux directions contradictoires sur le plan critique.
Je vais d'abord commencer par l'aspect négatif, à savoir, la forme.
Stylistiquement, on pourrait reprocher une foule de maladresses à ce livre, comme l'insertion d'un narrateur (Droogstoppel) qui est un bourgeois cupide mais bien pensant de la métropole qui s'engraisse sur le dos des colonies et que l'auteur dépeint avec la plus grande ironie en forgeant une caricature grasse qui se veut probablement comique mais qui ne l'est pas spécialement.
L'histoire, à proprement parler, ne débute qu'au chapitre 5 après cette sorte de long prologue pas vraiment captivant et surtout, complètement inutile.
Lorsque l'action véritable débute réellement et que l'on fait enfin connaissance avec Max Havelaar, fonctionnaire administrateur de la colonie des Indes Orientales Néerlandaises, c'est-à-dire de l'actuelle Indonésie, le texte est constellé de mots malais ou javanais qui obligent à se rendre aux notes en fin de volume, ce qui hache considérablement la lecture et n'est pas particulièrement agréable d'un simple point de vue littéraire, même si d'un point de vue documentaire, c'est très intéressant (NB: les notes et la traduction de Philippe Noble sont excellentes).
Enfin, l'auteur Multatuli (littéralement "j'ai beaucoup enduré", alias Edouard Douwes Dekker) nous plonge directement dans certains courriers administratifs, comme s'il était dans un tribunal en train de justifier chacun de ses dires, ce qui n'est pas sans présenter des lourdeurs certaines.
Le ressenti général n'est donc pas extrêmement positif, d'où mes 3 étoiles seulement.
Néanmoins, concernant le fond, c'est sans hésitation aucune que je m'élève à 5 étoiles, d'une part parce que les accusations que porte l'auteur sont tout à fait justifiées, portent le sceau du vécu, qu'elles sont destinées à éveiller l'opinion publique sur les conditions de vie des populations indigènes, notamment en raison des exactions des chefs indigènes eux-mêmes dont la couronne des Pays-Bas a besoin pour asseoir son autorité et vis-à-vis desquels elle n'ose pas sévir de peur de les voir retourner les populations contre l'occupation européenne.
On ne peut qu'être admiratif devant le courage de l'auteur à dénoncer un système entièrement corrompu (malheureusement, je crois que de nos jours, rien n'a vraiment changé, il suffit de creuser un peu la situation dans l'actuelle Guyane française pour s'en convaincre) et qui va finalement s'en prendre à lui plutôt qu'aux exactions qu'il dénonce, devant l'érudition et l'humanisme dont il fait preuve.
On comprend aisément, et l'on approuve que son nom littéraire Max Havelaar (ce livre est éminemment autobiographique) ait été choisi pour désigner un organisme de commerce équitable visant à protéger les producteurs locaux du joug de l'économie boursière qui impose les cours et assure les plus grands revenus aux intermédiaires plutôt qu'à ceux qui exécutent réellement le travail pénible.
Je conseille donc des deux mains ce vibrant plaidoyer résolument CONTRE l'administration coloniale et POUR les populations indigènes quant au fond, mais suis plus réservée quant à la forme.
Autre précision, le sous-titre "ou ventes de café par la compagnie commerciale des Pays-Bas" ne fait référence qu'à son faux narrateur négociant en café car on n'y apprend rien sur le négoce du café en Indonésie à l'époque, je pense qu'il y aurait eu également beaucoup à dire et à dénoncer sur ce point mais le livre ne traite pas de cela, sachez-le, je pensais en apprendre sur les filières et leurs exactions et ai donc fait chou blanc sur ce point.
Mais ce n'est là que mon avis, pas garanti équitable, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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C'est probablement le plus important livre néerlandais, le « Max Havelaar ». Publié en 1860, le livre présente une mise en accusation de la société néerlandaise par une histoire littéraire impressionnante. C'est une histoire captivante qui about à ce message célèbre de la littérature néerlandaise : « le javanais est opprimé ! ».

J'ai lu le livre en néerlandais quelques fois et, par surprise, j'ai trouvé l'édition française dans ma bibliothèque locale. Soit en néerlandais, soit en français, le livre présente une histoire prenante de la lutte d'un fonctionnaire néerlandais contre sa propre administration coloniale.

Le livre présente une image claire du système colonial. On peut comprendre facilement pourquoi le système est injuste, pourquoi la population en souffre et pourquoi les Néerlandais n'interviennent pas et ne changent rien. En effet, les occupants néerlandais ont été malins : ils ont conservé le système traditionnel de l'autorité javanaise. Chaque département a été administré par un régent javanais, toujours un aristocrate, alors un homme d'une famille puissante et riche. le régent n'était pas vraiment un représentant de la population. Les occupants néerlandais ont simplement utilisé ce système d'administration existante par introduire des (assistants) résidents néerlandais dans chaque département. Chaque assistant résident a dû à son tour administrer et contrôler le régent javanais, comme « un frère aîné guide son frère plus jeune ». C'était un système malin, car les occupants néerlandais ne prenaient aucune responsabilité pour les problèmes parmi les Javanais et leurs propres autorités javanaises.

Le livre présente l'histoire de Max Havelaar, le nouvel assistant résident du département Lebak. Son prédécesseur a été trouvé mort. Max Havelaar est un fonctionnaire colonial néerlandais avec un défaut : il a une conscience. Il prend son serment de « protéger la population javanaise » très au sérieux. Malheureusement, la population javanaise dans son département souffre d'abus du régent javanais puissant. Beaucoup de gens ont fui en laissant leurs fermes inoccupées. Max Havelaar commence à la lutte contre son régent un peu naïvement. Après quelque temps il découvre que le problème véritable n'est pas seulement le régent javanais mais surtout l'administration coloniale néerlandaise qui n'a pas qu'un seul souhait : conserver la situation.

C'est difficile de comprendre la vraie importance de ce livre anticolonial. Après sa publication, tous les Néerlandais aux Pays-Bas étaient finalement au courant que « nous opprimons les Javanais ». Les autorités néerlandaises ont même amélioré quelques choses en Indonésie pour la population locale. le livre a aussi contribué à la formation d'un mouvement nationaliste indonésien au XIXe siècle et il a peut-être aussi inspiré autres mouvements nationalistes en Afrique et en Asie. (Bien que les Indonésiens aient dû attendre jusqu'à 1948 pour leur indépendance officielle après une petite guerre coloniale intense et envenimée de trois ans).

C'est un livre vraiment captivant et fort. C'est non seulement pas un livre historique qui fait partie de l'histoire des Pays-Bas mais également un livre qui vaut la peine.
Lien : http://nebulas-nl.blogspot.n..
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Roman quasi-autobiographique publié en 1860 - après moult péripéties - il est signé Edouard Douwes Dekker alias « Multatuli » qui signifie « J'ai beaucoup souffert ».

Un livre qui m'aura donné plus de fil à retordre au niveau du style qu'au niveau du propos. Mais il est assez clair que l'auteur n'avait pas vocation à créer un chef d'oeuvre littéraire. Marqué par son expérience en tant que fonctionnaire dans l'administration coloniale néerlandaise, son but est militant et son ambition est d'informer et briser l'omerta sur les exactions commises envers le peuple javanais. Certains côtés du personnage peuvent agacer mais on ne peut que reconnaître le courage dont a fait preuve l'auteur pour avoir jeté ce pavé dans la mare.

J'ai trouvé le parti pris de l'auteur pour construire son récit plutôt intéressant. Deux histoires se déroulent en parallèle. La première – fictionnelle – commence à Amsterdam et relate comment le jeune Stern, employé pour l'insupportable courtier en café Droogstoppel en vient à écrire la seconde histoire. Bien réelle celle-là et constituant la partie autobiographique de Multatuli. Ce procédé permet de nous donner une vision globale en amont et en aval du système colonial néerlandais. En amont avec le caricatural Droogstoppel (signifiant « chaume sec ») pour lequel les adjectifs péjoratifs se bousculent au portillon. Personnage prétexte à lui tout seul pour mettre en avant les arguments de l'époque (économiques, théologiques, etc…) justifiant une telle situation. En aval avec le héros du roman - avatar de l'auteur - dont l'objectif est d'exposer les mécanismes de l'oppression de la population javanaise et d'en dresser le constat.

Le style souffre néanmoins de quelques lourdeurs qui rendent la lecture parfois ardue et fatigante : phrases longues et alambiquées et surtout beaucoup de digressions. Aucune n'est hors sujet mais elles ne facilitent pas la lecture de la chronologie des évènements. Tout ne pêche pas cependant. La narration est extrêmement vivante et bon nombre de passages enflammés pourrait être lus à voix haute. Tout s'enchaîne et c'est ce qui m'a aidé à aller au-delà des aspects négatifs.

En somme, une lecture enrichissante mais aussi une lecture marathon me concernant.
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Faisant partie de la bibliothèque idéale d'Hermann Hesse, Max Havelaar, ou les Ventes de café de la compagnie commerciale des Pays-Bas, est un roman néerlandais rédigé par Eduard Douwes Dekker, dit Multatuli et publié en 1860 à Amsterdam. Ce livre pas assez connu à mon sens en France est un classique de la littérature néerlandaise. L'histoire de ce roman, dont le héros s'appelle Max Havelaar, se situe dans une ancienne colonie des Pays-Bas à savoir les Indes néerlandaises. Max Havelaar est donc un administrateur hollandais qui est envoyé à Java pour assister le chef de district. Sur place notre héros découvre un système régi par la corruption et la soumission des Javanais qui sont volés à la fois par les petits chefs locaux et les membres de l'administration hollandaise. J'arrête ici mon résumé pour ne pas en dire trop. Ainsi, ce pamphlet qui dénonce le rôle qu'a tenu le gouvernement hollandais dans l'exploitation du peuple javanais a fait à l'époque l'effet d'une bombe aux Pays-Bas. le gouvernement hollandais mis sous pression, par un mouvement d'opinion progressiste, a dû mener afin d'améliorer le sort de la population locale une politique que l'on nomme aujourd'hui d'éthique. Comme le dit la présentation de l'éditeur (Actes Sud), les réformes qui ont été menées par le gouvernement hollandais à la suite de ce roman sont comparables à « celles advenues aux États-Unis après la publication de la Case de l'oncle Tom ». Aussi, il n'y a rien d'étonnant à ce qu'aujourd'hui Max Havelaar soit devenu en quelque sorte le symbole pour le commerce équitable. le style lui est résolument sarcastique et il peut en rebuter certains, mais moi j'ai vraiment apprécié…
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Un courtier en café racontant comment il a été l'instigateur malgré lui de la rédaction par son employé du récit de la vie en Indonésie d'un ancien camarade de classe usant lui-même, en tant que protagoniste de cet écrit, de la fiction pour faire passer un message... Dans ce roman, les récits s'enchâssent et s'alternent pour permettre à l'auteur lui-même d'éveiller les consciences par la littérature. Car c'est un peu son histoire qu'on découvre dans Max Havelaar, celle d'un agent diplomatique néerlandais en fonction en Indonésie tentant de lutter contre les dérives politiques bien ancrées dont il prend connaissance. On y découvre la triste réalité de l'oppression du peuple javanais par les haut placés locaux avec la complicité des fonctionnaires néerlandais qui ferment les yeux sur les abus pour entretenir un système où le colonisateur trouve son intérêt. Dans un tel contexte, celui qui tente de dénoncer se fait couvrir de boue. Alors Multatuli démultiplie les niveaux où faire porter sa voix. le lecteur aussi est interpellé. Quelle que soit sa casquette, le narrateur s'adresse directement à lui, en fait pratiquement un personnage à part entière de l'histoire, témoin de l'hypocrisie du système et de celle des bourgeois qui en profitent.

Les particularités de choix d'écriture dans Max Havelaar en font une oeuvre originale et c'est en grande partie ce qui m'a plu dans ce livre. Il n'est cependant pas dénué de longueurs, la narration empruntant de nombreux détours qui servent toutefois la compréhension du contexte du récit et son dénouement. Bref, s'il faut s'accrocher par moments, on ne ressort pas indifférent de cette lecture.
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Max Havelaar est l'autobiographie cachée d'Edouard Dekker, fonctionnaire néerlandais colonial en Indonésie, qui s'indigne et veut indigner ceux qui, en Europe, ne se doutent pas de la réalité de la colonisation. En Indonésie, c'est le café que l'on cultive, réduisant les forêts en de vastes champs où les Javanais travaillent obstinément. Havelaar est témoin des abus des fonctionnaires néerlandais sur place, qui pillent les populations locales. Havelaar tente bien de prévenir les autorités coloniales mais celles-ci, loin de s'offusquer des révélations de cet assistant-résident, le poussent à la démission et au retour, dans la pauvreté, à Amsterdam où ses notes sont publiées, de façon posthume, par Droogstoppel, archétype du protestant rigoriste et égoïste.
L'introduction de ce personnage dessert en quelque sorte la portée du roman. Il sert davantage de défouloir à l'auteur qui, par son pseudonyme, indique avoir beaucoup souffert, et probablement par la faute de ce genre de personne.
Toutefois, le livre est utile pour la bonne compréhension du système colonial tel qu'il fut mis en place par les Néerlandais dans cette partie sud-orientale de l'Asie. Les Européens s'y appuyèrent sur les potentats locaux, au détriment d'une paysannerie négligée. Loin d'être les maîtres absolus de l'île, les Bataves eurent à faire face aux révoltes et à d'intenses combats (notamment sur l'île d'Aceh). Les Néerlandais doivent aussi s'adapter aux usages locaux, qui feraient bondir n'importe quel juriste du Vieux Continent, et qui permettent ainsi à un prince de juger telle bête de belle allure, et de se la voir offrir - mais comment les paysans pourraient-ils faire autrement ? - aussitôt.
Si l'ouvrage faillit par la forme, il ne faillit pas par le fond, et c'est là l'essentiel. On y sent l'obstination d'un auteur à dénoncer le vice humain, et ceux d'un système entier, plutôt que l'application à fournir une oeuvre littéraire de qualité.
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Pour un livre publié il y a 150ans, c'est terriblement précis, et semble même parfois actuel. Avec ce récit étant considéré comme le premier à être ouvertement anti-colonialiste, Multatuli prend résolument parti avec passion (non sans finesse) usant d'un style original. Contrairement à ce que j'ai pu lire, je ne trouve pas que cette oeuvre ait prit la moindre ride! Qui d'autre a su vous tenir en halène tout au long d'un chapitre annonçant l'importance de celui à venir?
Au final: tout simplement poignant!
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Max Havelaar est actuellement l'un des principaux acteurs du commerce équitable. Mais c'est d'abord le personnage éponyme d'un roman de 1860 qui rendit célèbre son auteur, Eduard Douwes Dekker, dit Multatuli (“j'ai beaucoup souffert”) et qui connu un tel retentissement qu'il a su dépasser le cadre de la littérature de son siècle.

Droogstoppel (“chaume sec”), gros bourgeois amstellodamois fort satisfait de lui-même, courtier en café, cauteleux, hypocrite, égoïste, dont le seul étalon de valeur est l'argent, s'insurgeant contre les fables mensongères des littérateurs, rencontre par hasard, une vieille et très lointaine connaissance (d'autant plus lointaine que l'a mise de la dite connaissance semble bien misérable), “un homme au châle”, qui l'aborde pour lui demander un service que notre bourgeois élude bien lâchement. Ce dernier ayant par réflexe imprudent laissé sa carte professionnelle, il s'avère que le dit personnage à laissé un manuscrit fort volumineux, ensemble d'écrits, ayant trait entre autre aux ventes de café de la Compagnie commerciale des Pays-Bas (il s'avère à lecture qu'il n'est parlé de café que fort incidemment). La curiosité professionnelle du courtier étant éveillée, il décide de remanier tout ceci en s'entourant de l'aide du fils d'un de ses meilleurs client allemand dont il s'est adjoint les bons offices comme stagiaire. le texte est présenté donc comme une nouvelle mouture de documents préexistants

Réquisitoire contre les abus et les dysfonctionnements du colonialisme néerlandais dans ses possession d'Asie du sud-est, satire de la bourgeoisie néerlandaise bien pensante et confite d'autosatisfaction, plaidoyer pro domo aux multiples digressions, roman autobiographique, oeuvre polyphonique, Max Havelaar est un texte protéiforme, aux multiples mises en abîme, exubérant, défiant les codes et les cadres du roman classique. le personnage éponyme est une figure noble et romantique, aux aspirations utopiques, à la belle naïveté, image sublimée et poétisée de l'auteur.

A l'image de la Case de l'oncle Tom, Max Havelaar occupe la place signalée des romans ayant participé d'une certaine façon à l'inflexion du cours de l'histoire, en ayant sensibilisé l'opinion publique à la cause dont s'était investit son auteur. le roman s'affranchit vraiment de toute idée de composition rigoureuse, l'indignation et l'auto apitoiement à la Rousseau affleure parfois sous la trame distendue du récit; on aurait aimé une forme artistique plus achevée et plus de place laissée à la vie et aux tribulations des autochtones sous le joug d'un gouvernement inique.
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Ecrit à Bruxelles en 1860 par un fonctionnaire néerlandais longtemps en poste en Indonésie, Max Havelaar dénonce les procédés de l'administration coloniale et la mise en coupe réglée d'un pays continent considéré uniquement comme un réservoir de richesses pour la métropole. le roman est écrit dans une langue assez moderne, parfois drôle. L'auteur se distancie de son héros en imaginant que le texte est trouvé dans une vieille malle par un négociant d'Amsterdam. le caractère autobiographique de l'oeuvre n'en est pas moins évident. Max Havelaar aura un grand retentissement lors de sa parution et conduira une partie de la population néerlandaise à prendre conscience du drame qui se jouait à l'autre bout du monde.
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Comme nous pauvres mortels, la littérature peut vieillir. Max Havelaar en est malheureusement l'illustration.

Edouard Douwes Dekker, écrivant sous le pseudonyme de Multatuli, publia ce roman en 1860 pour dénoncer la colonisation néerlandaise en Indonésie, roman qui est autant un combat qu'un récit.

150 années se sont écoulées depuis cette publication et la dénonciation de la pingrerie et de l'étroitesse d'esprit de Droogstoppel, archétype du négociant en café, a sans doute beaucoup perdu de son ironie et de son mordant.

Le personnage de Max Havelaar, le héros, fonctionnaire de l'administration néerlandaise aux Indes, qui tente désespérément de faire cesser la corruption et d'améliorer les conditions de vie des Javanais, conserve lui une partie de sa superbe, et son intransigeance reste séduisante.

Mais, hélas, que ce roman est long et que les tournures et atermoiements de l'écrivain couchés sur le papier sont pesants !
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