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Critique de milan


milan
04 novembre 2015
Kiku et Hashi sont deux enfants , abandonnés dès leurs naissances dans une consigne automatique, parmi une quantité d'enfants cette années là, mais ils sont les seuls à y avoir survécu. Dans l'orphelinat , à la suite de quelques "crises" , ils suivent, sans en avoir conscience, une thérapie douce, qui consiste à leur faire écouter des"bruits", divers et variés. Ils sont ensuite adoptés en tant que jumeaux, par un gentil couple, et s'en vont vivre sur une île. Jusque là , histoire des plus banales (à part le truc de la consigne) .En fait, il m'est très difficile de décrire ce livre , la meilleure façon que j'ai trouvé pour le faire , c'est de le comparer au Seigneur des Porcheries de Egolf. Dans ce dernier, le héro, John est maltraité depuis son enfance jusqu'à sa mort mais n'est pas une victime, et ne se comporte pas en tant que telle. Les jumeaux de leur côté, sont certes victime de l'abandon à leur naissance, mais sont bien traités par les soeurs à l'orphelinat, les médecins, leurs parents adoptifs. Ils sont perçus comme des victimes, ils ressentent leur état, mais de manière imprécise, un peu floue, comme une sorte de manque à combler , ou de but à atteindre, mais sans savoir comment ni où. Ensuite, il y a la violence. Dans le Seigneur des porcheries, c'est la violence de la société dans tout ce qu'elle peut avoir de bête, d'attardé, de commun et donc de méchant, et John est constamment harcelé par cette société pour s'y conformer. Les frères eux, baignent dans un Japon, et plus précisément Tokyo, où il règne une folie venant d'une autre dimension, apocalyptique, avec des énergumènes plus hurluberlu les uns que les autres, dans une ville à mi chemin entre le monde de Mad Max et de Star Wars, noyée sous la pollution chimique et sonore, où tout est brûlant, suffocant, gluant. Dans les bébés de la consigne automatique, la description des états d'esprit et des réflexions de tous les personnages est assez difficilement cohérente, mais on se dit après tout c'est normal, ils sont fous....mais alors ils sont tous fous. Et les différents accès de violence, meurtres sont minutieusement décrits, gores (un mix entre The walking dead et american psycho). On y trouve bien entendu une critique de la société moderne, déshumanisée, ultra médiatisée, mais c'est trop évident. Pour en revenir à Egolf, la violence (et il n y en a pas tant que ça) décrite, avait au moins le mérite de servir de support à l'écriture puissante de l'auteur. Son talent explose, et ce sont les mots qui accroche plus que le contenu. Pour Murakami, chaque ligne, chaque phrase est une suite de petites visions cauchemardesques, de personnages borderline, et je n'ai pas arrêté tout le long de la lecture de me demander: C'est quoi le but?; où il veut en venir?. .....et pourtant j'ai lu le livre jusqu'au bout, avec une certaine attention. J'allais dire un certain plaisir, mais le fait est que je ne sais pas si j'ai aimé, ou plus exactement, je sais que je n'ai pas détesté....sans plus.
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