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EAN : 9782355928857
240 pages
Editions Ki-oon (10/11/2015)
4.1/5   77 notes
Résumé :
Yuki Higashimoto est la plus heureuse des femmes: un mari aimant, Naoki, et un adorable garçon de 5 ans, Shu, la comblent de bonheur. Mais la sortie de route de la voiture qui les ramène d'un innocent pique-nique va sonner de manière cruelle et irrémédiable la fin de cette existence paisible... Le petit Shu ne survit pas à la violence du choc, et Naoki est plongé dans un coma végétatif. Pour Yuki, un long combat commence : comment reconstruire sa vie et préserver un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Un pique-nique champêtre qui se termine tragiquement pour Yuki, jeune femme heureuse et épanouie... Au retour, la voiture fait une embardée et finit au fond d'un ravin. Yuki s'en sort avec quelques blessures mais son fils, Shu, alors âgé de 5 ans, meurt sur le coup et Naoki, son mari, est dans le coma. Comment surmonter ce drame pour cette jeune femme qui a perdu ses parents alors qu'elle était enfant?

À la fonderie de Shirakawa, le carnet de commandes ne désemplit pas. Aussi, pour parvenir à livrer à temps, Tominiga ne compte plus ses heures. Il travaille tard le soir et rentre dans la nuit. Heureusement que Hirose, l'un de ses collègues et voisin, peut garder son fils, Yûta. Malheureusement, un soir, Hirose ne le voit pas rentrer...

Dans "L'oiseau bleu", qui donne le titre à cet album, l'on fait la connaissance avec Yuki, jeune femme plus que jamais malmenée par la vie. Elle devra dorénavant surmonter, autant que faire se peut, la mort de son petit garçon. Et tenter de ramener à la vie son mari. Dans la deuxième partie de cet album, l'on retrouve les parents de Naoki et l'on fait connaissance avec Tominaga et Hirose. La mangaka, Takashi Murakami, dresse le portrait d'êtres blessés, des portraits intimes, émouvants et touchants. Il traite de sujets douloureux tels que la mort ou la maladie, dénonce le système hospitalier japonais ou encore les conditions de travail pénibles. Tout en délicatesse et poésie, à la fois fort et sensible, cet album au trait épuré, en noir et blanc (juste quelques pages en couleurs) traite avec justesse de la vie et de ses aléas.
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Takashi Murakami m'avait déjà fortement ébranlée avec son Chien gardien d'étoiles. Il revient ici avec un magnifique album composé de deux arcs: "L'oiseau bleu" (en référence à une pièce de Maeterlinck) et "Les feuilles mortes". Ce second titre, en japonais, possède un double sens. Il désigne aussi bien les feuilles malades d'un arbre que le fait de se retrouver de façon fortuite.

Les deux parties traitent de sujets terribles et dramatiques. La première s'attache à une jeune famille composée des parents et du petit Shu. Rentrant d'une excursion, ils ont un accident de voiture dans lequel le garçonnet meurt et le père se retrouve dans le coma. La mère subit quelques blessures mais ses jours ne sont pas en danger. Commence pour elle les lourdes et tragiques épreuves: les funérailles de son fils, endurer la perte tout en veillant constamment son époux. Celui-ci sort du coma mais reste dans un état végétatif. Outre les souffrances psychologiques inhérentes à ces drames, il faut encore subir le désintéressement de la médecine. On transbahute d'hôpital en hôpital les personnes atteintes de syndrome d'éveil non-répondant. Murakami Takashi dénonce cette aberration du système médical japonais au travers de son récit très fort et intense. Ses dessins et textes véhiculent avec grand art toutes les émotions ressenties par ses personnages.

Le second arc s'intéresse aux parents de Naoki, le père blessé de la précédente histoire. Ici il est question de démence et de maladie d'Alzheimer, dont souffre le grand-père. S'y ajoute les souvenirs rattachés à son travail en fonderie. Comme pour la première partie, le mangaka place beaucoup d'humanité et de beauté dans ses planches.

On ne peut rester insensible à ces vies meurtries par la maladie ou les accidents ou l'inhumanité d'un système où prévalent les profits au détriment des personnes. Cet album a été publié après la catastrophe du 11 mars 2011. Dans un épilogue, Murakami Takashi explique comment cela a fait évoluer sa façon de vivre et de penser. Cette crainte d'apprendre la perte de proches. Ce renvoi à soi-même et à sa propre mortalité. Autant de questionnements qui se retrouvent dans son oeuvre.
Alors bien sûr, on est loin ici des mangas rigolards. Pourtant palpite au fond de ces détresses et de ces souffrances une belle étincelle d'espoir.

A découvrir et à partager!
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Attention, récit très très poignant ! un one-shot d’une force incroyable qui vous touchera en plein cœur !
Une charmante et paisible famille bascule dans le désespoir, nous suivons avec courage le parcours de Yuki. comment supporter le deuil d’un enfant ? Comment vivre avec un époux entre la vie et la mort ? Comment accepter l’idée qu’on est atteint de démence et que sa propre mort est imminente ? Comment annoncer à un enfant qu’il ne verra plus jamais son père ? Tout en pudeur et en délicatesse, les épisodes nous dressent des portraits intimes, touchants et bouleversants : l’auteur n’a pas besoin d’en rajouter pour nous émouvoir et c’est cela qui fait la force de ses histoires, sans oublier leur réalisme bien entendu. On y sent un amour pour la vie, une révolte face à l’injustice de la vie et un cri d’alarme quant aux problèmes du système médical japonais. Les pages en couleur révèlent toute la finesse et la beauté du graphisme.
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Il n'y a rien de pire dans la vie que de perdre son petit enfant. La douleur est immensément grande et ne s'efface jamais. Ce manga traite d'un sujet pas franchement très joyeux mais qu'il convient de lire. On ne peut pas s'enfermer dans une bulle en ignorant les malheurs des autres. C'est comme cela qu'on devient un individualiste insensible. Et de nos jours, cela court véritablement les rues !

Maintenant, si j'ai un conseil à donner pour vous éviter ce genre de drame, cela serait le suivant. Vous percutez un animal : tant pis ! N n'essayer pas de l'éviter à tout prix pour terminer dans le décor ce qui vous serait fatal. Un oiseau bleu sur un parebrise, ce n'est pas la mer à boire...

Ce manga est tout simplement bien construit. La seconde nouvelle nous ramène des années en arrière mais on va s'apercevoir très vite qu'il y a un lien de toutes ces histoires dans ce recueil. Bref, les personnages vont se croiser. le destin fait parfois bien les choses.

On va également avoir droit à la démence, à la maladie dégénérative, à la mort dans un métal en fusion façon Terminator 2. Bref, il va falloir s'accrocher pour ne pas pleurer. Personnellement, je n'ai rien contre ce type d'oeuvre qui est là pour nous faire réfléchir sur ces aspects. Il y a des bds qui sont présentes pour faire rire et d'autres pour nous arracher des larmes. C'est ainsi. Encore faut-il savoir bien le faire. En l'occurrence, l'objectif est atteint pour ce mangaka qui en a d'ailleurs fait une spécialité.
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Un livre que ma soeur m'a offert parce que "comme tu fais déjà une dépression, ça pourra pas te déprimer plus " ....
J'ai attendu d'aller mieux avant de le lire, car effectivement ce manga aborde des thèmes difficiles, à travers le destin d'une famille brisée par le deuil et la maladie. Mieux vaut garder sa boîte de mouchoirs à proximité...

En fait, le livre regroupe deux histoires, qui sont cependant très étroitement liées, chacune étant centrée sur une maladie neurologique : l'une sur un père de famille plongé dans un état végétatif suite à un accident de la route, l'autre sur le père de celui-ci, atteint de la maladie d'Alzheimer. Ces deux récits se complètent parfaitement. La mise en scène graphique avec notamment le passage de la couleur au noir et blanc au moment du drame, est tout à fait judicieuse.

Ce qui m'a le plus frappée lors de ma lecture, c'est le réalisme avec lequel Takashi Murakami a créé ses histoires : l'auteur a fourni un effort formidable pour rendre compte de manière réaliste des pathologies rencontrées par les personnages, et de processus mentaux complexes comme le processus de deuil et la résilience.
De plus, on perçoit tout à fait les difficultés rencontrées au quotidien par les aidants, les problèmes financiers et surtout l'épuisement... On sent vraiment que Takashi Murakami a pris à coeur de retranscrire au mieux ces problématiques.

De même, le mangaka rend très bien le dur travail des ouvriers dans un Japon en plein développement industriel après la guerre. Il décrit les conditions de travail difficiles, les accidents de travail mais aussi la solidarité qui soude les hommes pour y faire face.

Malgré la gravité des problématiques abordées, le ton de cet ouvrage est positif et encourage à aller de l'avant.
L'oiseau bleu est un chef d'oeuvre, et si vous avez aimé je ne peux que vous conseiller le Chien gardien d'étoiles, lui aussi des mains du talentueux Takashi Murakami.
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critiques presse (5)
BoDoi
12 janvier 2016
À travers ses personnages, tous endeuillés à leur manière, Murakami nous parle de la condition humaine sans fatalisme et délivre un beau message d’espoir.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BullesEtOnomatopees
10 décembre 2015
On ne peut rester insensible face aux destins croisés de Hidéo, Naoki, Youki et Yûta.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
Bedeo
04 décembre 2015
L’Oiseau Bleu est un magnifique manga plein d’émotion qui répond à des questions que nous nous posons tous. À mettre entre toutes les mains.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BDZoom
16 novembre 2015
Ce manga est à l’image de la vie, faite de joies, de peines et surtout de beaucoup de moments d’abattement qu’il faut surmonter (...) Un récit réaliste et bouleversant.
Lire la critique sur le site : BDZoom
ActuaBD
12 novembre 2015
Takashi Murakami dépeint ici une vision moderne de la perte d’un être cher. Émouvant et terriblement humain.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
On a beau dire... L'aspect financier compte toujours, même dans un hôpital... Quand l'hospitalisation dure, le coût des soins diminue considérablement! L'État réduit alors fortement ses subventions... Du coup, les patients de longue durée deviennent des poids pour l'établissement... Et on les met dehors! La situation est la même partout... Les malades sont baladés d'un hôpital à l'autre...
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Le soleil se couche pour se lever à nouveau...
Le corps attend patiemment le jour où il redeviendra une somme de particules...
L'esprit, lui existe dans ce garçon attentif...
Dans cet autre qui lisait les mots couchés sur des pages blanches... Dans ceux qui avaient ressenti sa présence !
D'une personne à l'autre il vit déjà... à nouveau...
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L'oiseau bleu de Maeterlinck serait une tourterelle des bois
C'est bien ce tu m'as dit non ?
Mais c'est bizarre...
Parce qu'en réalité...
Cet oiseau n'est pas bleu...
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L'espoir c'est comme un oiseau bleu, on l'aperçoit de loin, il est dans le ciel tout comme l'étoile du berger, on ne peut ni l'acheter, ni l'enfermer dans une cage, mais il est là tout de même, et grâce à lui, un jour tout s'arrange.
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On a beau dire...
L'aspect financier compte toujours, même dans un hôpital...
Quand l'hospitalisation dure,
le coût des soins diminue considérablement!
L'État réduit alors fortement ses subventions...
Du coup, les patients de longue durée deviennent des poids pour l'établissement...
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Quels sont les mangas que vous allez dévorer cet été ? - Ma librairie, le Renard Doré à Paris... .Nous avons décidé de partir à la rencontre du Renard Doré, une librairie 100% manga et culture japonaise installée à Paris dans le quartier de Jussieu.Des rendez-vous comme l?exposition Mangasia à Nantes (du 30 juin au 16 septembre 2018) et bien sûr la Japan Expo de Paris (du 5 au 8 juillet 2018) témoignent du phénoménal engouement pour le manga parmi les lecteurs hexagonaux.Mickaël, libraire du Renard Doré, cherche avant tout à trouver le manga qui plaira à chacun, en fonction de ses centres d?intérêts, de sa personnalité ou de sa sensibilité. Des coups de c?ur auxquels il sera bien difficile de résister !Rendez-vous sur notre site pour tenter de gagner les mangas conseillés par le Renard Doré !La Cité Saturne de Hisae Iwaoka (Kana)Minuscule T.1 de Takuto Kashiki (Komikku)Mimikaki, l?étrange volupté auriculaire de Abe Yaro (Le Lezard Noir) L?oiseau bleu de Takashi Murakami (Ki-moon)
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