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EAN : 9782070467587
432 pages
Gallimard (20/10/2016)
3.25/5   44 notes
Résumé :
Critique, nouvelliste, poète, et plus tard scénariste, Dorothy Parker fut l’un des piliers de la célèbre Table Ronde de l’hôtel Algonquin, où déjeunaient ensemble les esprits les plus caustiques de New York. Dans ce roman qui nous fait revivre les années 20, elle se retrouve malgré elle au centre d’une enquête criminelle. Un matin, elle découvre, sous la table habituelle du cercle d’amis, un inconnu poignardé en plein cœur. Pour compliquer l’affaire, un jeune outsid... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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En m'inscrivant pour le livre « le cercle des plumes assassines », j'imaginais une nouvelle aventure de Phyrne Fisher... Elle a un chapeau en cloche, et elle est aussi l'héroïne de romans policiers.
Le champ d'action de Phyrne Fisher est Melbourne, elle n'a pas de problème financier et elle est le fruit de l'imagination d'une romancière : Kerry Greenwood, donc Phyrne est une héroïne fictive encore que...
Dans le roman policier que J. J. Murphy propose, Mrs Dorothy Parker vit à New York, elle n'a pas le premier cents pour voyager dans le métro bien qu'elle soit critique littéraire au Vanity Fair, elle loge à l'hôtel grâce à la générosité d'un bienfaiteur. Mrs Dorothy Parker est bien réelle, encore que ...
Il a fallu m'adapter au personnage avec l'aide de Wikipedia en recherchant le vraisemblable et l'invraisemblable... car ce qui est surprenant dans l'histoire dans J. J. Murphy, c'est qu'il tord la chronologie des faits, pour rendre l'histoire policière à un niveau aussi endiablé que "Cocaïne et Tralala". En bon lecteur de roman policier, j'avais bien évité de parcourir la fin du livre, mal m'en a pris, car J. J. Murphy occupe les dernières pages pour rectifier ses errances concernant les acteurs du Cercle Vicieux (Assemblée littéraire réelle où s'est passé le crime).
Bien plus que pour Dorothy Parker, J. J. Murphy nous partage son empathie pour William Faulkner, au point qu'il m'avait convaincu de lire " du bruit et de la Fureur", mais c'était avant,.., avant de lire les critiques des Babeliens qui préviennent que " le Bruit et le Fureur" plonge le lecteur dans un état de transe hypnotique, ce qui est tentant mais trop intense pour ma lecture occasionnelle.
J. J. Murphy présente William Faulkner comme un jeune écrivain du Sud sans le gout prononcé pour l'alcool qu'à Dorothy Parker, pourtant les deux compères occupent la même place au classement du " Top 10 Drunk American Writers "; Dorothy et/ou les effets pervers de la prohibition auront converti William Faulkner, peut être J.J.Murphy dévoilera cette évolution dans une suite romanesque espérée car la vie de Mrs Parker vaut la peine d'être racontée...
"Le cercle des plumes assassines" m'a motivé de revoir le film "Mrs Parker et le Cercle vicieux" d'Alan Rudolph.
Enfin,même si les gages de Dorothy Parker semblent être aussi problématiques que ceux de Miss Marple, l'histoire de Mrs Parker est plus sympathique et surtout elle a un plus beau chapeau!
Merci à la Masse Critique et aux éditions Baker, qui m'ont offert ce roman policier et qui l'ont accompagné par une intéressante revue de presse.
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Ce roman est un vrai petit bijou ! Il se dévore et l'on passe un excellent moment avec Dorothy Parker. Ici elle enfile son costume d'enquêtrice pour retrouver un meurtrier. En effet, sous la table de restaurant habituelle ou elle et ses amis écrivains ont l'habitude de déjeuner, on a retrouver un homme mort poignardé. Ce même jour, elle prend sous son aile un jeune homme qui rêve de devenir écrivain, un certain Faulkner (ça vous dit quelque chose non ?) et quand ce dernier est suspecté, Dorothy va tout faire pour le protéger.
"- En effet. Messieurs, voici Billy Faulkner, s'empressa d'ajouter Dorothy en poussant le jeune homme dans le dos. Un jeune écrivain plein d'espoir qui nous vient du sud profond.
- Plein d'espoir, hein ? fit Sherwood. Eh bien, je ne vous conseille pas de tout miser sur une carrière d'écrivain, jeune homme. Il n'est pas trop tard pour envisager une profession plus lucrative, voire plus honorable ; percepteur, par exemple ; ou bien gigolo.
- Ça n'a rien donné, j'ai déjà essayé, répliqua Faulkner."

Dans ce roman tout m'a plu, de l'ambiance folle des années 20 et plein prohibition, des personnages que l'on croise au fil des pages, de l'intrigue qui est habillement menée et construite en passant par l'écriture de J. J. Murphy qui m'a beaucoup fait rire.
"Benchley tapait laborieusement sur les touches. Un tintement lui signala qu'il était arrivé au bout de la ligne ; il actionna le retour chariot... et le levier lui resta entre les doigts. Après avoir fulminé un instant en silence, il proféra :
- Comment peut-on écrire sur un engin pareil ?
- On ne peut pas, ou alors très mal, confirma Dorothy. D'ailleurs, il suffit de me lire pour s'en convaincre. Mais ne vous en faites pas pour le levier, on peut le remettre en place.
Il s'exécuta en grommelant et attaqua la deuxième ligne de sa chronique ; et il en était seulement au premier spectacle de la veille...
Nouveau grognement, le lever du chariot venait encore de se détacher.
- Faites comme si c'était une femme, conseilla Dorothy avant de boire une gorgée d'alcool.
Les paupières closes, elle pencha la tête en arrière.
- Soyez gentil et elle obéira à vos moindres désirs.
- Ce n'est pas une femme, mais une machine ; je pourrais m'escrimer dessus toute la nuit qu'elle n'en serait pas plus...Enfin bref."

Dommage que ce roman ne soit pas plus connu et surtout j'espère que folio va traduire les autres romans de l'auteur, car le cercle des plumes assassines est le premier tome d'une saga très prometteuse.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Vivre un cercle littéraire à l'américaine dans les années folles nous apportera bien évidemment beaucoup de plaisir. Il est de notoriété publique que l'Hotel Algonquin et sa table ronde fut le siège d'un cercle surnommé le Cercle vicieux (The Round Table Vicious Circle) et où se cotoyaient des journalistes, des écrivains, des gens de théatre, des peintres etc. On connait Dorothy Parker pour ses recueils de poésies et pour ses critiques littéraires et théâtrales. Elle est dans "Le cercle des plumes assassines" au centre de l'enquête. Un des leurs est assassiné juste avant un de leurs fameux diners. Un jeune homme, mal rasé et mal habillé est témoin. Mais quel témoin ! Un témoin que Dorothy n'hésitera pas à prendre sous son aile. Il s'agit de William (Billy) Faulkner qui s'est présenté à Madame Parker comme un écrivain du sud qui veut vivre l'expérience New Yorkaise. Des répliques mordantes, un humour d'époque, des jeux de mots, et malgré la pauvreté de certains, la richesse des autres, le succès ou non, il y a l'enthousiame et l'optimisme. Il est amusant de suivre cette bande dans leur mode de vie débridée (malgré la prohibition), mode de vie qui nous ferait presque envie.
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Manhattan, années 1920, Hôtel Algonquin,chaque jour à 13 h s'y réunit un groupe d'une dizaine de journalistes, s'y ajoutent leurs amis, acteurs,artistes,hommes d'affaires, ...
Parmi eux brillant par son humour et ses répliques acérées et acidulées Dorothy Parker, journaliste au Vanity Fair et son ami Fred Benchley. Or ce jour-là Dorothy arrive la première et découvre sous La table Ronde les pieds d'un homme.
Peu après elle est abordée par un jeune homme efflanqué sans le sou qui déclare être venu à N.Y pour devenir écrivain et trouver sa voix. Elle décide de le prendre sous son aile et de présenter à ses amis William- Billy- Faulkner qui très vite sera surnommé le Teckel .. Au fait le mort est un critique de théâtre réputé qui avait rendez-vous avec le groupe ... La police s'interroge. Bientôt Dorothy Parker va se trouver entrainée dans une enquête qui l 'emmènera à point d'heures dans des quartiers sombres, qu'importe si son verre est plein . J'oubliais de vous dire que prohibition oblige chacun boit de plus en plus ...
Un roman allègre avec comme décor New-York, les années 1920, l'après-guerre et ses folies, la prohibition et ses excès, les malfrats, la presse et surtout de l'humour , des répliques drôles et cocasses. J'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce roman , un vrai moment de détente cela ne se refuse pas!
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Dans ce premier volet d'une série mettant en scène la critique, poétesse et scénariste Dorothy Parker, J. J. Murphy plante le décor de son roman au coeur de l'Hôtel Algonquin (point de ralliement emblématique du « cercle vicieux ») devenu brutalement le théâtre d'un crime impliquant dès lors inéluctablement ses membres. A partir de cette idée originale, l'auteur signe un roman plein de verve et gonflé d'humour qui inaugure avec brio une série pleine de promesse !

Après avoir fait ses premières armes à Vogue, la jeune journaliste Dorothy Parker se voit confier, à l'âge de 25 ans, la chronique théâtrale de Vanity Fair, Dans les années 20, l'écrivain et chroniqueuse est au centre d'un groupe littéraire new-yorkais qui règne alors sur la vie intellectuelle et mondaine new-yorkaise. Composé d'auteurs, critiques et/ou journalistes, cette sorte d'institution intellectuelle et mondaine rassemble les esprits et plumes les plus acérées de l'époque. C'est à l'Hôtel Algonquin sur la 44e rue que la petite troupe a élu domicile. Six après-midi par semaine, ses membres ont ainsi l'habitude de se réunir autour de la Table Ronde. Célèbre pour l'humour corrosif des conversations qui s'y menaient, l'officieux « Cercle vicieux » (aussi appelé « la Table ronde de l'Algonquin ») exerce une certaine influence sur la société New-Yorkaise. Lors de ces réunions, Dottie peut ainsi éprouver son sens de l'humour caustique et venimeux qui constitue rapidement sa griffe et imprègne nombre de ses oeuvres.

Mais un jour, alors qu'elle s'apprête à rejoindre ses camarades pour assister à l'une de leurs réunions quotidiennes, la journaliste fait une macabre découverte. Sous la Table Ronde, gît en effet le corps sans vie d'un homme poignardé en plein coeur. La victime n'est autre que Leland Mayflower, un critique de théâtre pour le Knickerbocker News. L'inspecteur Orang-outang O'Rannigan, chargé de l'affaire, ne tarde pas à passer en revue les hypothétiques mobiles (plus ou moins plausibles) ayant pu pousser chacun des membres à commettre le crime. Fraîchement débarqué du Mississippi, William Faulkner est rapidement suspecté du meurtre. Dorothy, qui vient tout juste de faire sa connaissance, ne tarde pas à le prendre le jeune auteur sous son aile et est déterminée à prouver son innocence. Epaulé par son vieil ami et collègue Benchley, Dorothy s'improvise donc enquêtrice, et les trois acolytes se lancent rapidement sur la piste du meurtrier (ou de son commanditaire).

S'appuyant sur une figure irrévérencieuse et emblématique du milieu littéraire des années folles, J. J. Murphy met ainsi en scène une galerie de personnages truculents et pleins de mordant, à la hauteur de leur réputation. Gravitant aux côtés de Dottie, on retrouve ainsi les autres piliers du cénacle de l'Algonquin parmi lesquels Robert Benchley, Robert Sherwood ou encore Alexander Woollcott. On se délecte des joutes verbales de ces esprits persifleurs et charismatiques qui portent efficacement cette intrigue désopilante de bout en bout ! Se montrant drôles et spirituels (même dans les circonstances les plus tendues ou les situations les plus ridicules), Dottie et Benchley forment un tandem irrésistible et attachant dont on suit les péripéties avec délectation et que l'on quitte à regrets.

Mais que les lecteurs qui ne connaissent ni Dorothy Parker ni son “cercle vicieux” se rassurent : nul besoin d'avoir lu un de ses ouvrages pour apprécier cette enquête pleine de mordant ! J. J. Murphy s'attache en effet à rappeler les éléments contextuels indispensables permettant à tout un chacun de pleinement savourer ce condensé d'humour et d'esprit !

Le ton est d'ailleurs donné dès les premières pages où s'enchaînent très vite dialogues au cordeau, comique de répétition, réparties hilarantes et fignolées… L'auteur impulse ainsi rapidement une dynamique impeccable à cette enquête aussi haletante que rocambolesque. le rythme très théâtral et les enchaînements d'atmosphères quasi cinématographiques ne laissent aucun répit au lecteur.

La remarquable finesse des dialogues et la parfaite orchestration du récit témoignent en outre de l'irréprochable maîtrise de son sujet par l'auteur. Mâtiné d'anecdotes et dans une atmosphère parfaitement restituée, J. J. Murphy fait se croiser personnages réels et fictifs avec une incroyable aisance et enracine son enquête à une époque encore marquée par la guerre, au cours de laquelle s'esquisse un début de libération des moeurs.

Avec ce premier volet, J. J. Murphy embrasse pleinement le parti-pris de la comédie à l'humour grinçant. Multipliant les réparties qui font mouche et grâce à un renouvellement permanent des ressorts comiques employés, l'auteur, toujours remarquablement inspiré, fait surgir des effets comiques d'une incroyable efficacité, y compris là où on ne les attend pas ! Entre véritable exercice de style et parodie littéraire, il se dégage de ce récit plein d'allant une énergie et une bonne humeur communicative !

Dans le pur esprit des screwball comedy, le dénouement de ce polar décalé et réjouissant n'est donc pas le plus important, c'est davantage le chemin plein de détours imprévisibles et riche en surprises qui nous y conduit qui compte. L'intrigue policière sert donc ici davantage de prétexte pour épingler cette société du paraître et des faux-semblants dans laquelle gravite Dottie et où l'intérêt personnel prime sur le souci des autres. J. J. Murphy n'y va pas avec le dos de la plume pour égratigner non sans humour le microcosme mondain dans lequel évoluent ces personnages. Il se moque joyeusement de cette ambiance saturée d'hypocrisie et tourne en dérision un milieu aussi fermé que superficiel où le nombrilisme exacerbé côtoie la malhonnêteté intellectuelle. Sous le vernis des bonnes manières et de la comédie, il brosse ainsi des portraits au vitriol. On n'aurait définitivement pu imaginer plus bel hommage à une femme émancipée qui souhaita toute sa vie bousculer les mentalités de son temps.

Il convient, pour conclure, de souligner le remarquable travail effectué par la traductrice Hélène Collon qui, au-delà du texte, s'est évertuée à restituer le plus fidèlement possible et avec une incroyable réussite les nombreux jeux de mots, subtilités grammaticales et orthographiques de l'oeuvre d'origine! Espérons maintenant que les éditions Baker Street traduisent rapidement la suite de cette série déjà pleine de charme et d'esprit !

* * *
Créatif, décapant et porté par des personnages croustillants, « le cercle des plumes assassines » est un roman jubilatoire, s'inscrivant dans la pure tradition des screwball comedy dont il reprend avec brio les codes. J. J. Murphy enchaîne ainsi les dialogues au cordeau et les joutes verbales hilarantes avec une exceptionnelle maîtrise ! Mené selon un rythme quasi théâtral qui ne laisse aucun répit au lecteur, ce récit plein de verve oscillant entre roman policier et parodie littéraire se révèle aussi brillant que jubilatoire !

Multipliant les situations désopilantes et les traits d'esprit, ce premier opus trouve ainsi sa réussite non seulement dans les ressorts comiques à la fois inspirés et sans cesse renouvelés que dans sa galerie de personnages truculents et hauts en couleurs. C'est en outre une immersion saisissante dans le New York de l‘entre-deux guerres, marqué par la Prohibition, les Bootlegger et les speakeasies.

Egratignant au passage avec humour le microcosme mondain dans lequel gravitent ces personnages, J. J. Murphy signe un roman drôle et corrosif, à l'image de la femme sulfureuse et irrévérencieuse à laquelle il rend un très bel hommage.
Lien : https://lectriceafleurdemots..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Benchley tapait laborieusement sur les touches. Un tintement lui signala qu'il était arrivé au bout de la ligne ; il actionna le retour chariot... et le levier lui resta entre les doigts. Après avoir fulminé un instant en silence, il proféra :
- Comment peut-on écrire sur un engin pareil ?
- On ne peut pas, ou alors très mal, confirma Dorothy. D'ailleurs, il suffit de me lire pour s'en convaincre. Mais ne vous en faites pas pour le levier, on peut le remettre en place.
Il s’exécuta en grommelant et attaqua la deuxième ligne de sa chronique ; et il en était seulement au premier spectacle de la veille...
Nouveau grognement, le lever du chariot venait encore de se détacher.
- Faites comme si c'était une femme, conseilla Dorothy avant de boire une gorgée d'alcool.
Les paupières closes, elle pencha la tête en arrière.
- Soyez gentil et elle obéira à vos moindres désirs.
- Ce n'est pas une femme, mais une machine ; je pourrais m'escrimer dessus toute la nuit qu'elle n'en serait pas plus...Enfin bref.
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Le policier poursuivit :
- Je sais de quelles singeries vous êtes capables, pour vous avoir vu à l’œuvre avec le Hasty Pudding Club ou lu dans les colonnes du Harvard Lampoon. Vous avez compris à ce moment-là que vos clowneries, vous pouviez faire un métier. Toutefois l’heure n’est plus aux simagrées. Cette fois, vous ne vous en tirerez pas par une pirouette.
Benchley, qui, au fond, était très sensible, pris le temps de réfléchir avant de répondre.
- Je crois que vous n’avez pas bien compris, déclara Dorothy. L’humour n’est pas l’épée mais le bouclier.

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- En effet. Messieurs, voici Billy Faulkner, s'empressa d'ajouter Dorothy en poussant le jeune homme dans le dos. Un jeune écrivain plein d'espoir qui nous vient du ud profond.
- Plein d'espoir, hein ? fit Sherwood. Eh bien, je ne vous conseille pas de tout miser sur une carrière d’écrivain, jeune homme. Il n'est pas trop tard pour envisager une profession plus lucrative, voire plus honorable ; percepteur, par exemple ; ou bien gigolo.
- Ça n'a rien donné, j'ai deja essayé, répliqua Faulkner.
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- Excusez-moi...Mlle Parker ?
Elle découvrit un jeune homme aux yeux de chien battu, tout petit et tout maigre, vêtu d'un costume pied-de-poule trop grand pour lui. Avec sa fine moustache et sa barbe mitée, il avait l'air d'un artiste maudit ou bien d'un vagabond, au choix.
- Madame, rectifia-t-elle. Que puis-je pour vous ?
- Je suis écrivain, du Mississippi, répondit-il en se dandinant nerveusement d'un pied sur l'autre. Enfin, c'est ce que je veux être.
- Quoi ? Du Mississippi ? Ou écrivain ?
Loin de se vexer, il eut un sourire où elle crut déceler de l'affection.
- Écrivain. Accepteriez-vous de jeter un œil sur ceci ? Poursuivit-il en montrant la poignée de pages cornées qu'il serrait dans sa main. Je voudrais votre opinion sincère.
Elle le dévisagea, puis répondit, comme à son habitude, dans un souffle :
- Mon opinion sincère décollerait le papier-peint, mon chou.
Elle prit pourtant les feuillets.
- Comment vous appelez-vous ?
- Billy...Euh, William Faulkner.
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- Vous étiez censé l’empêcher de boire, observa-t-elle.
- Ne vous en faites donc pas. Ce garçon tient bien l'alcool.
- En effet, il en tient un verre dans chaque mains, répondit-elle en saisissant un des deux.
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