Une femme avec un joli minois et les yeux embués de larmes passe d'une maison à une autre pour retrouver son enfant. Ses souvenirs sont vagues, tout ce dont elle se souvient c'est de la tendresse qui l'a liée à ce petit être qu'elle doit retrouver.
Au début les gens ne se méfient pas, jusqu'à ce qu'un petit détail la trahisse... Et là la peur monte, les rumeurs naissent avec toutes sortes d'idées pour se conforter dans cette peur. Malgré ça, la diablesse n'abandonne pas ses recherches, espérant voir ses efforts récompensés.
Un joli conte sur la différence et la perception que nous en avons. Et sur l'amour maternel bien sûr.
Un récit pour jeunes lecteurs avertis qui éprouveront peut-être le besoin d'en discuter avec des adultes pour saisir les subtilités de ce récit.
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Tip-tap, tip-tap..
La diablesse a un visage agréable mais elle a des pieds de chèvre.
La diablesse a un visage doux mais ses petits sabots fendus font peur.
La diablesse a les yeux qui brillent de tristesse et chassée, s'éloigne dans la nuit .
Tip-tap, tip-tap...
Un roman très court pour de jeunes enfants qui savent déjà lire seuls, empreint de poésie, de mystère et de tristesse.
Les illustrations floues et sombres de Nadja soulignent cette atmosphère lugubre.
Il convient peut-être de laisser les enfants lire ce roman seuls mais il faudra tout de même revenir avec eux sur les thèmes abordés : la différence, la tolérance, l'amour maternel...
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Roman très court sur l'amour maternel destiné aux enfants de CE (collection mouche).
Texte poétique avec des illustrations très douces. Histoire pleine de mystère (on peut d'ailleurs interpréter la fin de différentes manières) et empreinte de tristesse.
L'histoire, pas difficile à lire, mérite cependant qu'un adulte accompagne l'enfant à cause des sujets abordés et de la charge émotionnelle.
Une femme cherche désespérément son enfant à la tombée de la nuit. Elle frappe de porte en porte. Elle a un beau visage. Les villageois sont prêts à l'aider quand soudain leur regard se porte sur les pieds ou plutôt les sabots de chèvre de la femme. Alors la peur monte. Les villageois reculent et s'enferment chez eux. C'est une diablesse. Personne ne veut l'aider. Tous craignent la diablesse et ce qu'elle pourrait leur faire.
Joli conte sur la différence, la tolérance, l'amour maternel.
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Marie NDiaye va à l'essentiel, donne peu d'informations sur les personnages pour leur donner plus de force et une présence intemporelle. […] Les illustrations de Nadja nous entraînent dans le monde du rêve, d'un ailleurs étrange où apparaissent des silhouettes fantomatiques.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Elle déposa tendrement la petite fille qui dormait toujours dans un lit bien propre et frais. Ensuite, elle s'assit sur une chaise, fit glisser ses pieds sur le parquet ciré et dit tout haut, d'une voix gaie: "Je ne pensais pas qu'une aussi petite fille était aussi lourde à porter!"
"Je ne pensais pas qu'une aussi petite fille était aussi lourde à porter!"
Le réel, dans l'oeuvre de Marie NDiaye, est bien souvent teinté d'étrangeté. le fantastique y affleure dans des univers réalistes, parfois triviaux ; comme si ces effets de dissonance, en s'immisçant dans le quotidien, offraient une meilleure compréhension du monde et le rendaient plus intelligible. Explorant des lieux de marginalité, ses romans arpentent des territoires ambivalents, en tension, où les personnages pourtant ancrés dans l'ordinaire vacillent parfois vers la folie. Évoluant dans une atmosphère cruelle, sur le seuil d'univers heurtés où l'équivoque s'impose, ils ne cessent de questionner leur appartenance, se confrontent à la métamorphose, à l'étrangeté du lien familial et aux déplacements incessants.
Dans ce grand entretien, l'autrice évoquera l'évolution de son écriture tout au long de son parcours d'écrivaine majeure de la littérature contemporaine, qui a également investi le théâtre comme lieu d'exploration de la cruauté et de l'ambivalence humaines.
Marie NDiaye est l'autrice d'une oeuvre prolifique depuis la parution, en 1985, de son premier roman à l'âge de dix-sept ans (Quant au riche avenir, Minuit). Elle a obtenu le prix Fémina en 2001 pour Rosie Carpe, et le prix Goncourt en 2009 pour Trois femmes puissantes. En 2012, elle se voit décerner le Grand Prix du théâtre de l'Académie française, après avoir écrit de nombreuses pièces de théâtre dont Papa doit manger, qui est entrée au répertoire de la Comédie-Française en 2003.
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