AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Jean Bourdier (Traducteur)
EAN : 9782877066549
350 pages
Editions de Fallois (10/09/2008)
3.5/5   9 notes
Résumé :

Ayant mis aux prises, de la fin septembre 1941 à la fin avril 1942, dans les conditions les plus atroces, un total de sept millions d'hommes dont plus de deux millions et demi devaient figurer au bilan des pertes, la bataille de Moscou représente certainement le plus gigantesque affrontement militaire de l'Histoire moderne. Son issue, de plus, décida en bonne part de celle de la Deuxième Guerre mondiale. Il n'en demeure pas moins qu'au... >Voir plus
Que lire après La bataille de MoscouVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je continue à rechercher les similitudes de comportement entre dictateurs sanguinaires … Ce livre (publié en 2007) montre de façon symétrique comment Hitler et Staline avaient en commun le défaut de ne jamais regarder la réalité factuelle en face, et de ne pas écouter leurs collaborateurs les plus compétents.

On nous a abreuvé d'arguments montrant que le tournant de la Seconde guerre mondiale était la victoire des armées soviétiques à Stalingrad. On nous a aussi parlé de la célèbre bataille de Koursk et du siège de Leningrad.

En revanche, la bataille stratégique la plus meurtrière – de deux côtés mais deux fois plus du côté soviétique qu'allemand – fut la bataille de Moscou lancée le 21 juin 1941. Sept mois d'une lutte d'une sauvagerie sans borne. Environ 7 millions d'hommes engagés, 2,5 millions tués, faits prisonniers ou disparus, 1 896 000 soldats soviétiques mis hors de combat, 615 000 allemands … La plus meurtrière bataille de tous les temps.

Journaliste américain d'origine polonaise, né en 1947, Andrew Nagorski fut pendant plus de 30 ans correspondant à l'étranger du magazine Newsweek. Il raconte cette épopée sanglante d'une manière fluide, rapportant des témoignages particulièrement émouvants de ces combats titanesques, autant entre adversaires que contre les effets de l'hiver russe, une situation mal anticipée par Hitler.

Au départ, il y a le Pacte germano-soviétique de non-agression réciproque conclu entre Hitler et Staline en 1939. Quand Staline apprend qu'Hitler va lancer son opération Barbarossa le jour de l'été 1941 (grâce à l'espion Sorge), il se refuse à le croire. Il ne peut admettre qu'Hitler l'a roulé. Rien n'est prêt pour défendre Moscou, le noeud stratégique de toutes les communications, le coeur industriel et de l'armement de l'URSS.

De la même façon, quelques semaines plus tôt, Hitler a refusé de suivre le conseil de ses généraux (en particulier Heinz Guderian) qu'il méprise mais qui lui recommandent d'attaquer plus tôt, de concentrer l'attaque sur Moscou afin de plier l'affaire avant l'hiver. D'autre part, il est retardé par l'initiative mal venue de Mussolini dans les Balkans, et il tient à s'emparer auparavant des richesses de l'Ukraine avant de submerger Moscou, pensant réussir à nouveau une rapide campagne comme en France.

Quand les troupes allemandes sont à près de 40 km des faubourgs, tout s'écroule, tout le monde fuit la capitale mais Staline ne cherche que la trahison parmi ses proches. Comme Hitler, les échecs sont uniquement imputables à ses lieutenants. Même Joukov …

Seuls ceux qui sont restés à Moscou sont mis à contribution pour mettre la ville en défense : creusement de réseaux de tranchées, barbelés, barricades. Staline décrète la loi martiale et charge le NKVD d'abattre tout suspect de pillage ou de désertion … A ce moment, l'appareil de répression soviétique livre une bataille perdue contre une population qu'il ne parvient plus à intimider.

Néanmoins, Staline décide de rester à Moscou alors qu'on a évacué l'essentiel du gouvernement à Kouïbychev et organise une grande parade le 7 novembre sur la place rouge. Cette action de propagande redonne du courage aux combattants. Et puis l'hiver s'abat sur le champ de bataille, et Hitler n'a pas prévu d'équiper ses troupes en conséquence. Des trains entiers d'équipements sont bloqués en gare car l'écartement des voies russes est plus large qu'en Europe continentale. Les bottes et les manteaux n'arriveront jamais …

La grande bascule intervient lorsque des troupes fraîches rapatriées de Sibérie viennent soulager les défenseurs de la capitale, les Japonais n'ayant pas l'intention d'attaquer l'URSS. Les Alliés sont mis à contribution pour fournir toute l'aide nécessaire à la guerre contre les nazis (mais Staline ne le reconnaitra jamais), même s'ils n'ont pas encore les moyens d'ouvrir un second front en Europe, comme le réclame Staline. Il faudra attendre et tenir jusqu'en juin 1944 …

C'est un récit à la gloire d'un peuple résistant jusqu'à la mort, malgré la faiblesse de ses moyens. Il se lit dans un souffle, bien évidemment avec un certain parti pris et à la manière d'un journaliste plus qu'historien, et avec en toile de fond les événements actuellement en cours en Ukraine. Déjà, l'approche totalement erronée de la vérité et de la réalité, commune aux dictateurs … et surtout le total mépris de la vie humaine. Terrifiant.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
Commenter  J’apprécie          92
Je suis entrée dans ce livre bien malgré moi. Il a suffit d'une photo qui me touche particulièrement pour me donner envie d'en savoir plus. Comment n'avais-je encore jamais entendu parler d'un de ces premiers grands conflits de la seconde guerre mondiale? Une des batailles des plus significative pourtant… mais une guerre qui fût un vrai désastre en perte humaines…

Deux dictateurs s'affrontent Hitler et Staline ces deux fous qui font trembler même leurs généraux. Tout confirme que ces deux là n'avaient aucun scrupules à jeter leur peuple vers une mort certaine. Les pertes humaines ne sont pas importante du moment qu'ils gagnent…

Ce livre donne envie de crier de rage… comment des peuples on pu porter ces monstres en haut du pouvoir…alors que tout ce qu'ils voulaient c'était leur gloire personnelle… et non celle de leur peuple… qu'en avaient-ils à faire de ce peuple…qu'ils menaient sans regrets vers une terrible boucherie?

Staline qui envoie ses soldats avec seulement un fusil pour trois, Hitler qui privilégie l'apport de munition alors que son armée meurt de froid dans leur uniforme d'été. Ces soldats russes qui n'ont aucune chance de survivre… soit ils se font tuer par l'ennemi, soit ils rebroussent chemin et se font tuer par les leurs … parce que revenir en arrière c'est de la trahison et s'ils sont fait prisonnier et qu'ils arrivent à s'échapper c'est pareil… Staline les considères comme des traîtres.

Tant de jeunes hommes envoyés au casse-pipe…des champs et des champs de corps russes, allemands sans oublier aussi des millions de chevaux encore fortement utilisés dans cette guerre. Mort…tué par un ennemi dans le meilleur des cas mais parfois aussi par un compatriote ou par le froid…

Je me suis plus intéressée aux passages qui parlent des armées et des populations qui sont les plus touchées par la guerre Je me suis aussi laissé prendre par les passages qui font se confronter les dictateurs qui prennent des décisions invraisemblables contre leurs chefs d'armées beaucoup plus réfléchis qui n'osent pourtant pas braver les décisions de leur supérieur.

Mais une grande partie du livre parle aussi bien sûr de tactiques diplomatiques entre la Russie, le Royaume-uni et les Etats-unis qui furent très particulières et difficiles car discuter avec un dictateur n'est pas une chose facile…et Staline n'est pas un écolier en la matière.
Leurs décisions se répercuteront sur ceux qui vivent réellement la guerre, même si les ambitions des grands de ce monde sont souvent loin de rencontrer les ambitions du peuple…

Mais je n'ai pas réussi à m'intéresser à ces parties de diplomatie qui me semble, pour moi, n'être qu'un jeu d'hypocrites… même si elles sont nécessaires…

Sur 7 millions d'hommes engagés à un moment où à un autre dans cette guerre 2,5 millions furent tués, fait prisonniers, portés disparus ou gravement blessés. Les pertes soviétiques étant nettement supérieures à celles endurées par la Wehrmacht même si ce sont les allemands qui en sont pourtant sortis perdant.

Le nom de Napoléon revient incessamment dans ce livre puisque un siècle au paravent celui-ci avait mené ses troupes vers une bataille comparable…tout aussi meurtrière…

L'histoire est-elle donc vouée à se répéter sans cesse? Maintenant des guerres de ce type ne risquent plus d'avoir lieu d'être… à cause et grâce à ces armes infiniment trop puissantes pour qu'on ose les utiliser…mais qui sait jusqu'où ira la folie de certains hommes de pouvoir? Les guerres sont remplacée par des actes terroristes tout aussi sanglant… L'homme est-il donc si bien fait pour faire le mal? Est-ce sa destinée de s'auto-détruire en détruisant aussi tout ce qui l'entoure ?
Commenter  J’apprécie          30
Remarquable travail d'analyse avant, pendant et après.
Un livre assez peu connu mais quipour moi fait date.
Commenter  J’apprécie          30


Video de Andrew Nagorski (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Andrew Nagorski
Author Series | Andrew Nagorski |Saving Freud
autres livres classés : seconde guerre mondialeVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Lecteurs (22) Voir plus



Quiz Voir plus

C'est la guerre !

Complétez le titre de cette pièce de Jean Giraudoux : La Guerre ... n'aura pas lieu

de Corée
de Troie
des sexes
des mondes

8 questions
1121 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , batailles , armeeCréer un quiz sur ce livre

{* *}