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EAN : 9782815911979
192 pages
L'Aube (02/04/2015)
3.39/5   18 notes
Résumé :
Parviz est un être mystérieux. Les Iraniens le disent mort ; lui se plaît à raconter les circonstances dans lesquelles des hommes aux ordres de Khomeyni l’ont assassiné. Il ­travaillait alors pour la CIA, mais vend désormais son savoir-faire aux services secrets français. C’est ainsi que Kiana se retrouve à écouter sa confession dans un ­pavillon impersonnel de banlieue parisienne : il semblerait que son mari, Nasser, un scientifique iranien, ait des cho... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman d'espionnage qui se lit vite. L'organisation des chapitres est intéressante et relève bien l'histoire -assez simple- mais la structure choisie rend agréable la lecture. Il reste des questions en suspens mais c'est agréable de ne pas avoir toutes les réponses, et pour cause, c'est un truc secret… une centrale nucléaire iranienne pourrait tomber en panne, des gens pourraient être retournés par les puissances occidentales, voire des agents de la DGSE seraient trompés par ceux de la CIA… et dans tout ceci, Parviz, homme ténébreux, reste le plus vivant parmi les morts. La plume est fluide, quelques coquilles ont brouillé parfois ma lecture mais les extraits d'Avicenne étaient d'une remarquable délicatesse.
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Court, rythmé, mystérieux, voici un bon roman d'espionnage concernant le régime de Téhéran et ses efforts pour développer une bombe atomique. Des citations d'Avicenne* aux centrifugeuses qu'il s'agit de saboter, de la délicatesse courtoise à la brutalité impitoyable des tortionnaires, voilà un voyage en Iran qui promène son lecteur entre l'envie et la répulsion. On n'est pas tout à fait certain d'avoir tout compris de cette tortueuse intrigue (une suite en préparation ?) si ce n'est l'essentiel que John le Carré mettait, il y a 55 ans, dans la bouche du héros de L'Espion Qui Venait du Froid à propos des espions : « Ils ont besoin (d'eux) pour assurer la sécurité des gens ordinaires, des minables comme toi et moi ».
Il est certain que sur le dossier iranien, on ne nous dit pas tout et ce livre a le mérite d'évoquer certains aspects de ce délicat dossier. La lecture est aussi rapide que plaisante et en quelques touches bienvenues comme la réception pour le nouvel an iranien qui coïncide avec le début du printemps, l'auteur rend hommage à cette vieille et raffinée civilisation qui mériterait mieux que le joug d'une théocratie dictatoriale.
*Avicenne né en 980 près de Boukhara, en Ouzbékistan et mort en 1037 en Iran, est un philosophe et médecin persan.
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Un agent nommé Parviz est un très court roman de 188 pages. Découpé en 5 parties et 40 chapitres, ce polar se lit sans aucun souci en quelques heures. J'allais dire "se boit comme du petit lait": chapitres brefs, intrigue bien mené, personnages attachants... L'auteur fait tout pour que le lecteur passe un bon moment, ce qui a été mon cas.

C'est un roman d'espionnage avec tout ce que cela sous-entend: secrets et mensonges, infiltrations, tentative de retournement, influence d'Etats (hasard complet, les espions sont américains, russes, français, israéliens...)... dont le thème principal est le nucléaire en Iran. L'auteur prend la peine de préciser au début du roman que c'est une fiction intégrale. Elle fait bien car pour celui qui suit un peu l'actualité, cela sonne tout de même très réel.
Surtout que l'auteur utilise des noms de personnages réels comme l'ancien président iranien Ahmadinejad et cultive le secret autour de la production (ou non) atomique nucléaire iranienne. le personnage central, Nasser Heydari, est un scientifique.

Ne vous attendez pas à beaucoup d'actions ou de rebondissements, il n'y en a aucun. L'histoire est fluide, jamais confuse et apparaitra peut être monotone pour certains. Cela explique aussi le petit nombre de pages de l'ouvrage: bref et efficace, sans superflu!

J'ai bien aimé le style de l'auteur: les phrases sont assez envoutantes, parfois lyriques et en résumé agréables à lire (et surement à écouter). Cela corrobore l'absence d'ennui malgré le peu d'action. L'auteur sait nous garder concentré.

Quant aux personnages, ils ne vous laisseront pas indifférents. Mention spéciale au fameux agent Parviz (mort et ressuscité au début et à la fin du roman) et à l'agent française de la DGSE Florence (pas si naïve notre française).

En conclusion, je dirai que c'est un petit livre sans prétention, bien écrit et qui permet de passer un agréable moment. C'est donc une réussite!

4/5

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Toutes les agences de renseignement sont sur les dents. En Iran, les recherches, la création d'infrastructures pour permettre à cette république islamique de se doter du nucléaire, inquiètent l'occident. le régime affirme qu'il veut se doter de cette technologie à des fins civiles mais personne n'est dupe. La république des mollahs veut se doter de l'arme atomique et faire changer le rapport de forces dans cette région. Il faut à tout prix éviter que la bombe atomique se retrouve entre les mains d'islamistes. Alors quand un ingénieur iranien travaillant dans ce secteur est en voyage en France, l'occasion est trop belle. Tout va être fait pour le "retourner" et transformer son voyage en passage à l'ouest.


L'homme chargé du retournement de l'ingénieur se nomme Parviz. C'est un personnage insaisissable, sensé être mort, exécuté par le régime de Khomeini en 1979. A l'époque, Parviz travaillait pour la CIA. Étudiant, opposant au régime du Shah, il avait pourtant aidé l'ayatollah à prendre le pouvoir avec le soutient de l'agence américaine. Dans la scène d'ouverture, nous voyons ce personnage trouble expliquer à l'épouse de l'ingénieur que son mari a décidé de passer à l'Ouest. Ils ne rentreront pas en Iran. Mais les choses ne se passent pas comme prévu. La DGSE pour qui Parviz travaille à présent en relation avec Florence Nakash, ne parvient plus à le joindre. L'agent semble avoir disparu. Est-il un agent double travaillant toujours pour la CIA ou pire, travaille-t-il pour l'État islamique ? Florence Nakash est chargée d'enquêter et de retrouver son ami.


Si vous cherchez un roman d'espionnage à la James Bond, ce roman n'est pas pour vous. Pas de courses poursuites, pas de femmes fatales prêtes à tout, pas de gadgets invraisemblables. Un agent nommé Parviz est un roman d'espionnage sobre beaucoup plus en rapport avec la réalité. Nous somme plongés dans le monde du renseignement. Un monde trouble, secret. Un monde où les agences de pays amis coopèrent mais sont aussi parfois rivales. Ce court roman portant sur un fait d'actualité mais totalement fictif est passionnant. Les personnages sont complexes, attachants. Un roman porté par un style à la fois sobre et poétique aux saveurs orientales. Un vrai plaisir de lecture. Alors plongez dans ce roman vous ne serez pas déçus.
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
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Si le livre de Naïri Nahapétian compte un assez grand nombre de personnages, celui de Parviz est de loin le plus captivant, mystérieux, mythomane et agent secret on ne sait trop pour le compte de qui. le roman d'espionnage est relativement bref, pas suffisamment dense malgré son sujet, le nucléaire iranien, pour passionner. L'intrigue est assez embrouillée et comporte peu d'à-côtés, partagée entre Paris et Téhéran. Son style est parfois un peu plat, tendu vers l'efficacité et le suspense mais sans prendre le temps de respirer ni de créer une attention particulière à ses protagonistes, si ce n'est au fameux Parviz.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
"Qu'est-ce qui vous a décidé à accepter notre proposition, ce matin à l'aube ?"

En réponse, l'ingénieur ôta ses lunettes pour la regarder droit dans les yeux.

"Je suis proche de la tendance des réformateurs iraniens, dont beaucoup se trouvent désormais en prison. Or les luttes politiques sont, depuis quelque temps, devenues extrêmement violentes dans mon pays; la méfiance est grande vis-à-vis de ceux qui prônent un rapprochement avec l'Occident.

Aussi, continua-t-il d'une voix soudain tranchante, après que votre agent nommé Parviz nous a abordés, moi et ma femme, dans cette foule réunie devant la Cité de la Musique, je pouvais difficilement prendre le risque de rentre en Iran ! Dans l'ambiance de suspicion actuelle, le simple fait d'avoir été en contact avec les services secrets français m'obligeait à devenir une taupe ou à passer en Occident. Vous ne me laissiez pas d'autre choix, en réalité, et vous le savez."
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"Vous connaissez la dernière, mon ami ? lança-t-il avec un clin d'oeil à Dimitri. Le jour où Ahmadinejad a dit "Les coiffures de notre jeunesse sont un problème ! Mais je vais plutôt m'occuper des questions économiques...", on a été soulagé d'apprendre qu'il ne s'occuperait pas de nos cheveux, car on serait tous chauves maintenant !"
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Mais Kiana tourna les talons sans répondre. Alors qu'elle descendait la pente, le Récit des oiseaux lui revint en mémoire: " Mais voici qu'un jour je regardais à travers les mailles des filets. Je vis une compagnie d'oiseaux qui avaient dégagé leur tête et leurs ailes hors de la cage et préludaient à l'envol. Des bouts de corde étaient encore visibles à leurs pieds, ni trop serrés pour empêcher leur envol, ni suffisamment lâches pour leur permettre une vie sereine et sans trouble... "
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Mais comment croire un homme qui avait fait du mensonge son métier? Un homme qui n'était en réalité qu'un démon envoyé par Satan pour défendre une société étourdie de divertissement et gorgée de superflu...
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Je suis mort le 2 novembre 1979, pendu dans ma cellule par des Gardiens de la révolution aux ordres de Khomeyni. Quelques jours auparavant, j'avais fait une courte apparition à la télévision officielle afin de confesser mes crimes : j'étais un agent de la CIA à la tête d'un complot visant à renverser la République islamique. Mes "complices" ont été exécutés peu après. Du moins, c'est ce que me répétaient mes bourreaux chaque fois qu'ils m'arrachaient un nom. Vous n'étiez pas née alors, mais ceux de ma génération s'en souviennent que les interrogatoires ont été longs, douloureux, et la nouvelle selon laquelle on m'avait crevé les yeux a fait le tour de Téhéran. Rumeur macabre, servant tant à réjouir mes ennemis qu'à semer la terreur parmi les opposants...
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