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EAN : 9782714456670
176 pages
Belfond (13/02/2014)
3.07/5   14 notes
Résumé :
Parce que Samuel l’a quittée, Hélène plante sa tente au milieu de son salon et s’y met à l’abri avec son chat d’Artagnan. Mais elle n’est pas au bout de ses peines : double toit ou pas, l’extérieur s’incruste…

Entre une mère hôtesse de l’air qui change d’amant comme de coiffeuse, un père juif rescapé de la Shoah, très pratiquant mais pas toujours moralement nickel, et les ouvriers sans papiers qui circulent devant ses fenêtres, Hélène n’a pas une seco... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
- OK Hélène… Oui, je sais, c'est votre vrai prénom que vous n'avez pas changé car vous n'avez pas peur des représailles. Vous venez de vous faire larguer par votre mec, votre mari.
Pensez-vous votre réaction normale ? Planter une tente (sardines enfoncées dans le parquet) au milieu de votre salon, enfin du salon de l'appartement généreusement prêté par votre mère, cela vous parait abouti ?

Ah bon, « Les marmottes plient bien le papier argent des tablettes de chocolat, alors pourquoi par une tente au beau milieu d'un salon. » Oui, dans ce cas là….

- Diriez-vous que cette tente représente une sorte de matrice maternelle ?

Oh, doucement, ne montez pas sur vos grands chevaux lorsque je parle de votre mère. Oui, elle est hôtesse de l'air et aime s'envoyer en l'air, quel jeu de mots Hélène, vous êtes en forme !

-Mais pourquoi vous taillader les veines, vous risquez gros, d'ailleurs, une fois cela a failli mal tourner.

Je comprends, les pompiers sont à vos petits soins, oui mais voilà, vous êtes sur la liste rouge maintenant. S'il vous arrive quelque chose, ils risquent de ne pas venir.

- Et puis tous ces gens bizarres autour de vous. Ils ont tendance à mourir de mort violente. Etes-vous certaines qu'ils existent vraiment, j'en doute parfois. Ne seriez-vous pas un peu mythomane ? Je pourrais même rajouter parano puisque vous changez les noms de certaines personnes pour ne pas qu'ils aient d'ennuis avec la police ou je ne sais quoi !
Non, non, ne vous fâchez pas c'était juste une supposition.

- A 35 ans, ne pensez-vous pas que votre vie devrait prendre une autre orientation, d'écouter la conseillère de Pôle Emploi, votre mère et… de retravailler, vous n'êtes plus une enfant que diantre.
« Je n'ai jamais su m'occuper de quelqu'un d'autre que de moi-même. Et encore, j'ai parfois le sentiment tenace d'être cet enfant que je n'ai pas voulu avoir. »

En plus, vous faites du nombrilisme !!!

- Parlons un peu de votre mari. Samuel. Ce n'est vraiment pas l'homme parfait. le jour où vous l'avez rencontré, il baignait dans sa soulographie et dans le caniveau, cela aurait dû vous mettre la puce à l'oreille. Mais non, vous avez foncé.

Oui, je sais, il avait fait disparaître votre peur.

- Allez chère Hélène, vous m'avez fait sourire et même rire avec vos histoires à dormir debout (non, je ne fais plus de camping, avec mes vieilles douleurs, dormir au ras du sol…). Vous êtes la reine des calembredaines, de l'ironie du désespoir.

Ce que je viens d'écrire fait penser à une femme immature, ce qui est vrai. Prenons cette lecture autrement, il s'agit d'une jeune femme en pleine dépression, une boule d'angoisse, une malade de solitude, une malade de la vie qui aimerait tant qu'on l'aime mais qui s'y prend mal. Elle aimerait tant, mais…. malgré quelques accès de lucidité, elle s'enfonce lentement dans sa détresse.

Je remercie Anny Poughon des éditions Belfond qui m'a gentiment proposé cette lecture amusante. Laure Naimski trempe sa plume dans une encre caustique, un peu décalée, un peu ou beaucoup déjantée, pour nous décrire les maux d'Hélène. Une jolie réussite pour ce premier roman

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Hélène est-elle vraiment folle ( comme dit sa mère), névrosée seulement ( mais un peu quand même) ou bien totalement dépressive après le départ de Samuel ( qui lui n'est pas vraiment clair non plus)? Je me suis laissée emporter par cette écriture et les personnages tous plus étranges les uns que les autres m'ont bien amusée. Joli moment de lecture si on ne prend pas toute cette farce trop au sérieux
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La quatrième de couverture, assez intrigante, promettait « une fable tendue, caustique et désopilante sur la précarité et l'incohérence contemporaines ».

Il s'agit d'une femme, Hélène, qui vient de se faire quitter par son mari et qui démontre, par son mode de vie, que tout fout le camp. Métaphoriquement, il s'agit de nous, de notre siècle. Comme si tout était précaire. Cette dernière plante une tente dans le salon et y vit, en huis clos. Elle cherche sa place.

Ce qui est plutôt intéressant c'est qu'il y a deux niveaux de lectures.
D'une part, celle d'un journal, de confessions intimes au travers desquelles nous découvrons une femme au bord de la crise de nerfs, à la tendance suicidaire qui ne trouve pas sa place dans le monde. le style d'écriture est piquant, ironique ce qui rend le ridicule et l'incompréhension de la situation finalement cocasse et attachant.
D'autre part, celle d'un huis-clos dont peuvent émaner quelques réflexions sarcastiques et ironiques sur notre monde contemporain.

L'entreprise, pour un premier roman, est d'une envergure remarquable mais il y manque un fond mieux travaillé pour pouvoir le savourer pleinement. Grossièrement, il en reste que l'idée n'est pas mauvaise, le décor est bien planté (c'est le cas de le dire) mais et après ? Que nous apporte ce roman ? Finalement pas mal d'incompréhensions. Et puis, en y réfléchissant, n'est-ce pas l'effet escompté ? Un roman grotesque et tragique ? Hilarant et grinçant ?

le style d'écriture est piquant, cela rafraîchit mais est-ce suffisant ? La forme prime-t-elle en ce cas sur le fond, ou du moins, rattrape-t-elle le fond ? Il ne faut pas être trop adulte, et ne pas prendre cette farce trop au sérieux.

L'idée de départ retient l'attention mais le problème c'est que l'histoire en elle-même ne progresse pas, ni les relations entre les protagonistes, ni Hélène. Les autres personnages font de brèves apparitions, comme dans une pièce de théâtre à huis-clos, mais aucun ne la bouscule ni ne bouscule l'histoire. La trame reste circulaire. Tout tourne autour d'Hélène. Parallèlement, tout se passe mais rien ne l'affecte. Quelques réflexions sont proposées notamment sur les clandestins, les travailleurs immigrés, l'amour mais tout est posé sur un plateau sans que rien ne nous soit servi.

Finalement tous les ingrédients y sont, les idées sont là mais ne sont pas assez poussées. C'est aussi et souvent le problème d'un premier roman.
Lien : http://littecritiques.blogsp..
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Je souhaitais absolument découvrir ce roman dont l'histoire m'intriguait beaucoup.

Pour échapper aux problèmes qui l'entourent, Hélène décide de planter une tente chez elle et de s'y enfermer. Plot de départ que je trouve assez rigolo et pourtant... Que de déceptions. J'ai détesté ce livre, de A à Z.

Le style de Laure Naimski est ennuyant, je n'ai rien trouvé à sauver dans ce roman. On a vraiment l'impression d'avoir perdu son temps en lisant ce livre tant rien de ce qui passe n'est intéressant. Les personnages ne sont pas attachants, aucune relation n'a éveillé mon intérêt...

Bref, pour résumer, un roman que j'ai très très vite oublié et qui restera au fin fond de ma bibliothèque sans jamais en ressortir.
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Autant le dire tout de suite je suis assez mitigée sur ce livre. Je ne peux pas dire que j'ai passé un mauvais moment de lecture mais je suis restée sur ma faim. Disons que l'idée même du roman est vraiment sympa mais j'aurais aimé voir Hélène progresser un peu dans sa dépression. Elle est entourée de personnages hauts en couleurs (sa mère, hôtesse de l'air, son père, ancien déporté, sa conseillère pôle emploi…) que j'aurais aimé voir davantage ou qui aurait pu la remuer un peu plus. Là, ils se contentent de faire quelques apparitions…

Ce roman est en réalité une jolie critique de la société actuelle. Laure Naimski propose une réflexion sur les clandestins, les travailleurs immigrés, l'Amour et son importance dans notre statut social mais malheureusement c'est comme si elle n'était pas allée au bout de sa réflexion. Quel dommage ! J'ai vraiment l'impression qu'il y a tout dans ce roman et qu'il ne manque pas grand chose… mais…

Le point positif de ce roman c'est l'écriture de Laure Naimski. C'est son premier roman et elle a déjà un style piquant par moment mais rien de désopilant comme l'annonce la quatrième de couverture.

J'ai apprécié la première moitié de ce roman, j'ai souri et me suis un peu attachée à Hélène mais très vite j'ai eu envie d'autre chose, je me suis quelque peu fatiguée, j'avais l'impression de tourner en rond. Voilà. Je n'ai pas eu l'impression d'avancer dans ce roman !
Lien : http://lesbavardagesdesophie..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
3 h 56. C'est l'heure à laquelle je suis née. Un dimanche. Je viens d'avoir trente-quatre ans et je vis sous une tente. Une vieille canadienne que je suis descendue chercher à la cave et qui pue le renfermé. J'ai planté les sardines qui restent dans le plancher du salon en tapant dessus avec un marteau parce que Samuel et moi avons perdu le maillet dans les Pyrénées un été. Les lames ont éclaté, mais ça a quand même tenu bon.
Je me souviens quand le drame s'est produit. Samuel vient de claquer l'extra. Il tire sur sa cigarette, souffle la fumée et dit : J'ai quelqu'un. Quelqu'un ? Ma voix s'étrangle. Quelqu'un d'autre si tu préfères. Il catapulte la bille et puis après je ne sais plus. Je sors sonnée du bistrot et rentre à la maison avec l'idée de me foutre en l'air. Je m'effondre au pied de la baignoire, recroquevillée, la joue collée à la faïence, cachée comme un animal avec une balle dans le flanc. L'angoisse lancinante me coupe le souffle pendant des heures. Je n'ai pas de tranquillisant pour atténuer la douleur.
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Après tout c'est sans doute mieux ainsi. Samuel boit comme un trou et fume comme un pompier. Son espérance de vie en est diminuée, et il m'aurait, par-dessus le marché, sûrement fait des enfants malformés ou trisomiques.
J'ai orienté la tente la tête au nord pour éviter les trop fortes variations lumineuses. Ça joue sur mon humeur et je suis, je l'avoue, quelqu'un qui a besoin d'une certaine stabilité. Le matin, la lumière du jour transperce le double toit et me réveille. Je ne me lève pas. Non. Je reste allongée sur mon sac de couchage. Efficacité prouvée jusqu'à zéro degré précise l'étiquette. De toute manière l'été est caniculaire. Pour l'hiver prochain, je suis tranquille. Samuel a installé un thermostat juste avant de me plaquer. Ça fait déjà deux mois.
Le matelas pneumatique n'est pas à nous. Le nôtre, Samuel l'a troué avec un mégot mal éteint dans le Limousin un été. On a bien essayé de le réparer. Mais ça n'a jamais tenu. Puisque son mari s'est suicidé l'hiver dernier, juste avant Noël, la concierge n'a plus l'usage du sien et elle me l'a prêté. Je me souviens que son mari faisait toujours des blagues vaseuses et jouait Joyeux anniversaire en faisant péter ses dessous-de-bras avec ses paumes. Il s'est tiré une balle dans la tête. Ou c'est peut-être dans la bouche. Je ne sais pas. Il avait toujours des taches de vin sur ses marcels. Il en portait souvent. Sans doute pour pouvoir jouer Joyeux anniversaire avec ses dessous-de-bras. Des manches, ça l'aurait gêné.
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- c’est un congé de séparation. Ne fait pas cette tête-là. Il existe un congé de maternité. Je ne vois pas pourquoi il n’existerait pas un congé de séparation.
- Quel est le rapport ? Et puis qu’est-ce que c’est que cette histoire de séparation ? Ne me dis pas qu’il t’a encore quittée.
- Si maman. Il est parti. Et cette fois je dois prendre le temps de faire mn deuil.
- Un deuil, quel deuil ? Samuel n’est pas mort au moins ! ?
- Je parle du deuil de mon amour, maman. Je dois mettre mon amour à mort si tu préfères.
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J’aurais dû proposer à Samuel de mettre en place un système de garde féline alternée. Je n’ai jamais su m’occuper de quelqu’un d’autre que de moi-même. Et encore, j’ai parfois le sentiment tenace d’être cet enfant que je n’ai pas voulu avoir.
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Hier, ma grand-mère est morte. Elle s'appelait Eugénie. J'ai changé son prénom afin qu'elle n'ait d'ennuis post-mortem ni avec les rabbins ni avec les curés. Un dysfonctionnement lié à la canicule semble-t-il. Eugénie a souffert d'un état avancé de déshydratation. Il a suffi d'une rotation estivale des équipes mal planifiée pour que le drame arrive.
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