Marie-Hélène Prouteau. Dans cet amour pour la femme, c'est ainsi autre chose qui est accordé : la capacité à sortir de soi, à aller vers « le coeur de ces hommes/qui ont marché avec les amours perdues/les prières et les pierres pesantes ». L'amour se fait le passeur qui met le poète de plain-pied avec les expériences humaines d'humbles compagnons. Lumineuse leçon qui clôt tout le recueil sur ce point d'orgue :
« aimer encore
et encore »
Il faut entendre cette musique de la réitération, autour du verbe aimer, sans doute le plus banal, rehaussé par cette respiration de l'adverbe. On relève la tête du recueil. Quelque chose d'universel, quoique ténu et humble, affleure.
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