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Citations sur Les filles et leurs mères (174)

... je suis une fille sans mère... pardon, je voulais dire : une mère sans fille (entendu en consultation)
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C'est en soi une erreur, et une grave erreur, de parler, comme on le fait en ce type d'occasion, d'enfants désirés ou non désirés. Ces expressions devraient être définitivement bannies du langage. D'enfants mis au monde, il n'y a que des enfants voulus ou non voulus. Un point c'est tout. Car tous les enfants sans exception sont, en toutes circonstances, dès leur conception et par définition, désirés. Le vouloir est en effet de l'ordre de la conscience et le désir de l'ordre de l'inconscient.
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Toutes les histoires de couple peuvent somme toute se lire sur fond de cet inévitable désir de chacun des protagonistes de trouver avec l'autre, par l'autre et dans l'autre, ce qu'il croit être la bonne et toute simple manière de résider dans la vie.
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Elle venait en quelques phrases, de me jeter hors de ma coquille et de me propulser dans un monde dont la lumière aveuglante m'explosait en plein visage. Et je ne me doutais pas alors de l'importance cruciale de ce que j'étais en train de vivre. Le choc était des plus rudes. Il me tirait d'une léthargie dans laquelle je ne m'étais pas imaginé avoir, à ce point et aussi longtemps, sombré. Les événements et les faits les plus étonnants s'étaient succédé et se succédaient à une vitesse telle que le temps écoulé avait pris une singulière densité. Ce qui s'était produit en moi en quatre jours à peine ressemblait à une véritable mue.
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Les études médicales ne se soucient pas en effet de conférer aux étudiants le moindre rudiment de ce que sera leur relation ultérieures à leurs patients et encore moins celle que ces mêmes patients auront à eux, sans parler du silence soigneusement entretenu sur le rapport de tout humain à la vie et à la mort. Il n'y est question que du corps, encore du corps, toujours du corps, quasi au sens anglais du terme "corpse" avec lequel il assone : un cadavre, inopinément, miraculeusement et transitoirement vivant, dont il faut freiner autant que faire se peut le retour à un état inéluctablement finalisé.
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Le temps n'est plus où les badauds se découvraient et où les échoppes baissaient décemment leurs stores sur le passage des lents corbillards. Le temps n'est même plus où les vivants témoignaient par ces gestes, convenus mais unanimes, de leur peine ou de leur culpabilité commune face au triomphe récurrent de la mort. On ne se donne plus rendez-vous qu'à la porte du cimetière pour une forme de corvée intégrée dans la logique marchande et dont on s'efforce, sous le prétexte d'une incompréhensible décence, d'écourter la durée.
On ne se trouve pas confronté à un simple changement de code de communication. Il semble que l'on assiste plutôt, dans la surprise, l'incrédulité et l'impuissance, au retour d'un refoulé d'une violence si grande qu'on ne peut en imaginer la constitution que dans les temps les plus reculés de notre mémoire.
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Qu'il soit l'objet de mon rejet ou celui de mon attention, que je le fuis ou que je m'associe à lui, l'autre demeure donc toujours pour moi celui par lequel, d'une manière plus ou moins claire, plus ou moins consciente, je peux me renseigner d'abord et avant tout sur moi-même. Sauf exception, la réciprocité de cette relation me permet en effet de lire dans sa personne la manière dont sont inscrites les sempiternelles articulations qui m'occupent moi-même, et de découvrir tôt ou tard que cette modalité d'inscription fait singulièrement écho à celle que je subodorais comme étant la mienne. Ce qui n'est pas sans intérêt puisque c'est, pour lui comme moi, le premier pas vers la compréhension de la façon dont tout cela s'est un jour organisé et la découverte que chacun de nous peut faire de la rémanence en lui de cet échange duel fondateur, de ce premier échange duel à la mère. Avec ce qui s'y convoite d'attente, d'espoir, d'amour et de bonheur des demandes satisfaites à côté de ces haines, rancunes, jalousies et violences qu'ont inévitablement semées la frustration et la déception.
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La place du père, c'est donc, encore et toujours, d'une disposition maternelle qu'elle dépend et qu'elle découle. C'est, autrement dit, encore et toujours, une histoire de femmes. Une histoire de règlements de comptes entre femmes. Une histoire de place à occuper au milieu de femmes. Manière de dire que ce qui fait – ou ne fait pas – un père c'est la femme qu'il s'est choisie avec ce qui se rattache de femmes sur elle et à elle.
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On est tellement persuadé de ses capacités de jugement, de son autonomie de pensée, de sa liberté d'appréciation, qu'on ne prend pas garde aux pièges que recèle toute situation qu'on croise et qui met toujours en branle ce passé lointain, insaisissable et dont on ne veut plus rien savoir. Les jugements ne se font alors qu'à l'emporte-pièce, au mépris des nuances et à l'écart de toute dialectisation. Ce qui fait toujours la part belle à la force et à la violence.
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Tout individu ayant vécu dans une fratrie est à même de décrire et de caractériser, avec une précision toujours confondante, la relation de sa mère à ses frères et sœurs - nécessairement autre que celle qu'il a connue et dont il se plaint. Il arrive d'ailleurs parfois, à l'écoute de certains récits, qu'on doive prendre acte de la légitimité de certains sentiments de jalousie. Ce n'est donc pas faux, et c'est même bon, de dire à un enfant, ou à chacun dans une fratrie, qu'il a, ou qu'il a eu, une mère qui était la sienne et seulement la sienne et qu'elle cohabitait dans le même corps que celles de ses frères et/ou sœurs.
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