AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782080642912
392 pages
Flammarion (08/01/1992)
3.72/5   145 notes
Résumé :
" C'est l'histoire d'un homme jeune qui doit souffler ses quarante bougies. Il ne peut pas le faire. Il ne sait même plus souffler devant lui." Pour Bertrand Prouillan la vie s'est figée un certain 9 juillet, jour de ses vingt ans, au retour d'un séjour à Barcelone où son père a fait pratiquer sur lui une lobotomie. Ainsi Henri Prouillan a-t-il pu, sans crainte de scandale, accéder pendant dix-sept mois à la fonction de Ministre dans le gouvernement du moment. Vingt... >Voir plus
Que lire après Le jardin d'acclimatationVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
3,72

sur 145 notes
5
2 avis
4
10 avis
3
4 avis
2
2 avis
1
0 avis
Par chance j'avais lu précédemment "Biographie", son roman qui résume et englobe une partie de son oeuvre (avant 1981). Dans le cas contraire je n'aurais sans doute pas terminé la lecture de ce livre.
Yves Navarre se nourrit du ressassement d'une douleur née au sein de sa famille. Jamais fardeau n'a semblé aussi lourd, ne pouvant en aucun moment s'estomper, véritables chaines qui ont entamé sa chair et dont les plaies ne se sont jamais refermées.
Roman qui cherche son équilibre sans jamais le trouver, optant pour différents visages sans qu'aucuns ne possèdent des contours limpides.
Des fulgurances parfois qui laissent un peu d'espoir au lecteur - la scène où le père conduit son chien chez le vétérinaire pour une euthanasie - mais qui sont trop rares et ne peuvent que constituer un bon recueil de nouvelles.
Yves Navarre propose trop de chemins qui deviennent un labyrinthe dans lequel le lecteur s'égare inexorablement.
Une question s'impose quand même : comment, pourquoi cet ouvrage a-t-il été couronné en 1980 par le Prix Goncourt ?
L'année précédente Antonine Maillet avait reçu ce prix.
Le jury a-t-il voulu faire moins "terroir", plus "intellectuel" cette fois-ci ?
Mais d'ailleurs l'ont-ils lu en entier ? car il faut une certaine abnégation pour aller jusqu'au bout d'un tel livre débordant de "Blabla" interminable.
Comme bien trop souvent un Prix Goncourt à oublier et choisissez un autre livre si vous voulez découvrir Yves Navarre.
Auteur qui le mérite.

Commenter  J’apprécie          322
Il y a des livres qui sont denses, d'autres qui ont une masse volumique élevée, d'autres encore ténébreux, celui ci c'est un mélange et bien plus encore.
 En fait il est dense comme du plomb si dense même qu'il se révèle difficilement pénétrable. Un trou noir où la lumière ne pénètre pas et donc achluohobes s'abstenir 
Ouvrage difficile tant par la forme que par le sujet
Pour la forme Navarre nous gâte par un style très soutenu, sans aération aucune qui fait un texte compact et gluant à couper au couteau et dont il est difficile de se dépêtrer : mieux vaut faire une pause à la fin d'un chapitre sinon…Un français élaboré, haut de gamme, comme les personnages, coupé d'aphorismes fréquents de bon ton, un tantinet pédants et de petites subtilités lexicales parlantes bien vue et bien amenées, on apprécie. Des interrogations intellectuelles incessantes, des finasseries complaisantes d'états d'âme, d'une hypersensibilité, d'atermoiements languissants des personnages et j'en passe.
Pour le thème on est dans un milieu de grands bourgeois très 'conventionnel, de l'autorité  patriarcale qui évite tout questionnement publique.
Un sujet sur l'homosexualité ou plutôt sur un homo assez complexe qui revendique son état et non pas un choix à une époque où on ne rigolais pas vraiment avec ça!
Pessimisme très profond de l'auteur qui prend plaisir (?) ou alors c'est maladif à engluer ses personnages dans des situations inextricables et ne leur laisse aucun échappatoire. Il est très improbable que la réalité concocte un univers aussi tordu et des personnages aussi malsains. le discours sur la position inconfortable des homos de l'époque s'en trouve desservie. Celui sur l'autorité aussi, le père monolithe et la société à son image ou l'inverse on est dans les années 80 quand même!
"Essoufflement biologique de l'espèce" (sic ) ici se serait celui de l'homme tourmenté derrière l'écrivain Navarre.
Les personnages lassent leurs entourage: le père ses enfants et sa femme, Claire ses enfants, Luc ses amis, Sébastien ses collègues, Bertrand sa famille et ses proches et indirectement sans en avoir l'intention son amant et tous ensemble se liguent contre le lecteur.
Personnages au même niveau, tous intensément torturés, même propension à une expansion verbale, véritable logorrhée, devant un public qui ne comprend pas, même narcissisme nombriliste, le pléonasme est voulu, et déprime profonde: des hypocondriaques malsains.
Une figure se détache le père froid insensible calculateur, lointain pourtant il assume ainsi que sa soeur, presque de la même eau tous deux dans une relation ambiguë une enfance mal terminée et qui n'en finissent pas de se jouer la comédie à huis clos.  
La bonne qui subit mais dans un milieu pareil ne compte pas, bien qu'elle soit le seul élément sain de la narration, la mère, plasmode de physarum polycephalum (blob en fait, il fallait trouver une appellation un peu recherchée pour ce personnage de la haute), insignifiante.
le chien Pantalon (III, le troisième du nom pour cette caste sociale incapable d'individualiser un être par un nom original, bien à lui) euthanasié sans douceur et sans remords d'entrée de livre, ce qui donne un ton toxique à l'ouvrage et un prélude à ce qui va suivre.
Pour faire bref sinon le spleen guette !
En conclusion c'est un livre qui commence mal et qu'on a du mal à commencer qu'ensuite on pense l'abandonner car hermétique mais qu'on reprend car incontestablement la qualité d'écriture et la pensée sont là et puis on le ferme un peu nauséeux pas tant par le sujet mais par la noirceur de ces personnages égarés animés par un spin vertigineux de nombrilisme complaisant englués intellectuellement dans le malheur.
On peut, et on doit, reprocher une théâtralisation assez grossière des personnages, du sujet de l' homosexualité ou/et l' autorité (à un sens plus large que patriarcat) et la narration elle-même: des scènes qui en soi seraient réjouissantes sont noircies a envie: une escapade en amoureux aux chutes du Niagara devient un sujet d'angoisse, une partie de plaisir au jardin d'acclimatation un exercice de mémoire de la peur. Les évènements sont gratuits et glauques une méchanceté abusive lors de l'euthanasie du chien, la mort de la bonne...
Excessif en tout on se demande où Navarre a voulu en venir. A ne pas lire pendant la canicule ou alors boire avant d'avoir soif mais il faut le lire car il reflète une époque et une mentalité face à un problème de société et un dysfonctionnement maladif notoire de l'auteur.
Ensuite et surtout se dépêcher de l'oublier…s'il le veut bien.
Commenter  J’apprécie          30
Roman lu bien tardivement, puisqu'il est paru en 1980, écrit par un auteur oublié, qui a néanmoins eu le Goncourt la même année pour cet ouvrage. Prolifique, Yves Navarre, a beaucoup écrit sur la sexualité et l'homosexualité : romans, pièces de théâtre, surtout. Mais incompris, insatisfait, déprimé, il s'est suicidé en 1994, à 54 ans.

Le roman s'étire sur une journée, le 9 juillet, date anniversaire des quarante ans de Bertrand, le dernier des enfants d'Henri Prouillan, et de Cécile, son épouse, décédée. Henri Prouillan est un ancien ministre de De Gaulle, en place pendant un an et demie, un homme sec, autoritaire, absent, sévère et tyrannique.
Bertrand n'est pas là, il est dans le Sud-Ouest toulousain, à Moncrabeau, résidence d'été des Prouillan. Mal remis d'une opération sur le cerveau, une lobotomie, décidée par son père vingt ans auparavant, en 1960, pour inverser son homosexualité et dans l'objectif pour Henri Prouillan de devenir ministre sans trainer cette “infamie“, Bertrand y passe des moments chaotiques, sans dire un mot, sans ressentir d'émotions apparentes, pantin désarticulé qu'il faut aider, accompagner, pour ne pas qu'il fugue ou détruise ses effets, ce qu'il fait tout de même, malgré la surveillance serrée d'une famille d'Espagnols républicains (étalée sur trois générations), gardiens du domaine.

La famille Prouillan rassemblée en 1960 quand Bertrand revient de Barcelone après son opération, est éclatée vingt ans plus tard. Chacun vit sa vie. Les frères et soeur sont au nombre de quatre : Luc, Sébastien, Claire et Bertrand.
Sébastien, séparé de sa femme Ruth repartie aux States avec ses enfants, “commande“ à bord d'un bateau au milieu des fjords norvégiens, mais il devra subir une sorte de mutinerie.
Luc est patron d'une société, également quitté par sa femme Anne-Marie, qu'il n'a pas réussi à aimer véritablement, mais qu'il ne peut se résoudre à oublier.
Claire vit seule dans la Drome depuis que son époux, Gérard, s'est tué en moto, et que ses trois enfants ont quitté le foyer. Toute à ses pinceaux et ses peintures, elle ressasse.
La soeur d'Henri, Suzy et son mari Jean, dramaturge au succès en demi-teinte, sont souvent présents, et Suzy sollicite beaucoup son frère pour une aide financière, après la mort de son mari.
Deux autres personnages occupent l'espace, Bernadette, sorte de gouvernante indispensable, et Pantalon III, caniche devenu vieux et qu'il fallut euthanasier.

Ainsi évoluent les personnages de ce roman, entre souvenirs d'une enfance sereine et soumission craintive à l'autorité paternelle. La psychologie, l'introspection, travaillent les frères et soeur sans les écraser. S'y ajoute une dose de culpabilité à l'égard de Bertrand et de ce qu'ils ont laissé faire - sans le vouloir.

Ce roman est une véritable découverte : curieusement structuré, mêlant approches et périodes sans ordre, bien rythmé, allant d'un personnage à l'autre, d'une histoire à une autre, avec une écriture originale, laissant place aux mots, aux locutions dans un jeu volontiers déconcertant, mais aussi aux sentiments, aux pensées, aux bonheurs passés et aux frustrations actuelles.
Un regard finalement mordant, acerbe sur la famille.
Commenter  J’apprécie          40
Résumé.
Famille Prouillan, vieille souche de propriétaires terriens, originaire de Moncrabeau, Gascogne, installée dans les beaux quartiers haussmanniens de l'ouest parisien. Henri, le patriarche, grand bourgeois, haut fonctionnaire, ministre gaulliste de la cinquième république. Cécile, femme effacée. Suzy, soeur aimante, mariée à un dramaturge juif, espèce de Courteline au succès mitigé, brocardant le bourgeois pour faire rire … les bourgeois. Quatre enfants, Luc, Sébastien, Claire, et Bertrand… Bertrand, le vilain petit canard, celui qui n'entre pas dans le moule conventionnel de la famille bourgeoise. Bertrand qui fustige tout ce petit monde de son impertinence. Bertrand, garçon sensible. Bertrand, dix-sept ans, amoureux de Romain, de plus de dix ans son aîné. Romain poussé au suicide par le chantage au détournement de mineur par Henri Prouillan…
Trois ans plus tard, mille neuf cent soixante, Bertrand est reçu brillamment à l'École Normale. Neuf juillet de cette année, Bertrand a vingt ans, juste le jour où il rentre de Barcelone, après avoir subi une trépanation, officiellement pour "tumeur au cerveau". A cette époque, la Suisse et l'Espagne pratiquent la lobotomie censée "guérir" de l'homosexualité. Bertrand a accepté et cédé à l'ultimatum de son père. Les autres n'ont rien dit. Personne. Neuf juillet, père, mère, tante et oncle, frères et soeur, et pièces rapportées, attendent Bertrand pour célébrer cet anniversaire, mais … Bertrand n'est plus qu'un légume.
Vingt ans plus tard, neuf juillet mille neuf cent quatre-vingt. La famille Prouillan est éclatée, écartelée depuis vingt ans, depuis ce fameux jour. Des mariages se sont défaits. Cécile, la mère, est décédée. Claire est veuve. Et les petits-enfants ont grandi. Bertrand est à Moncrabeau, la maison ancestrale, sous la surveillance d'une famille de réfugiés républicains espagnols, gardiens de la propriété. Chacun de son côté, chaque membre de cette diaspora pense à ce 9 juillet de 1960, à ses conséquences, aux non-dits familiaux… Il aurait suffit de presque rien pour que tout le monde soit heureux. Mais ce presque rien, personne n'a jamais osé le dire, ni le faire … Henri Prouillan a réussi sa carrière, mais il a raté tout le reste. Et chacun de ses enfants, exception faite de Bertrand évidemment, analyse, vingt après, les conséquences désastreuses de leur silence couard sur leurs vies, leurs familles, leur fratrie....


Mon avis.
Voilà j'ai fait de mon mieux. Mais il est difficile de résumer 391 pages d'une telle densité, d'un telle charge émotionnelle.
Navarre est un virtuose du mot, comme une partition mozartienne où chaque note est à sa parfaite place, ici chaque mot est judicieusement choisi et positionné avec une précision métronomique, quasi-diabolique. Changez une virgule et la symphonie sera bancale. le jardin d'acclimatation est une étonnante étude de moeurs, une dissection familiale, façon Chabrol, mais avec la verve de Navarre, un auteur écorché vif !
Le récit du Jardin d'acclimatation n'est pas linéaire. le présent et les diverses phases du passé s'entremêlent sans arrêt… Navarre va et vient dans la vie et les sentiments de ses personnages avec une maestria impressionnante.
Certes, le jardin d'acclimatation est une étude de moeurs d'une époque révolue... Mais pas si lointaine que cela, et, pour plagier le grand Churchill, j'ajouterai qu'il ne faut pas oublier les leçons de l'Histoire, car c'est se condamner à la voir se répéter !

"Composition française (par Bertrand Prouillan) : le Jardin d'Acclimatation. Thèse : forces et manières d'acclimater. Antithèse : dangers. Synthèse : nous sommes tous nés dans ce jardin […]. On arrive toujours dans le même ordre. Mais on finit par en perdre un. Je suis perdu […], et je me perds.
(à son frère Sébastien) Je ne peux aujourd'hui que t'offrir ce jardin dans lequel nous grandirons sans le savoir, sans le vouloir."
Commenter  J’apprécie          20
J'avais lu le jardin d'acclimatation à sa parution il y a près de 40 ans. J'avais toujours su qu'un jour viendrait où je le relirai. C'est chose faite.
Au delà du sujet qui peut paraître daté aujourd'hui il demeure deux éléments distincts. D'abord le titre qui est toujours d'actualité. Nous sommes tous dans un jardin où on s'évertue à nous acclimater. Aujourd'hui à la mondialisation, à la consommation etc... Bertrand tente et parvient à y échapper.
D'autre part le style du roman déroutant, labyrinthique, paraissant bavard, aphorique est fait pour nous perdre, installer en nous un vertige, une mise en abyme qui nous ramène à soi.
Jamais un livre est venu à ce point interroger mon intimité.
Enfin, Yves Navarre auteur de théâtre écrit ici une pièce de théâtre. le décor est planté. Les personnages sont prêts, les dialogues écrits. Il ne reste plus qu' à rassembler au fil des pages, les différents éléments qui feront les trois actes de cette pièce: "La Maiinmorte" - le titre en dit long sur le roman - et dont le manuscrit reste enfoui au 2, Place d'Antioche, Paris 17°.
Nous sommes tous un peu Bertrand Prouillan, le jeune homme lobotomisê pour avoir refusé de s'acclimater.
A lire de toute Urgence.
Commenter  J’apprécie          100

Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Elle parle comme elle peut, avec des mots auxquels elle tient, comme elle tenait son baluchon, au centre d'accueil d'Alscall, près d'Hendaye, en août 36, quand Monsieur était venu les choisir. Lucio et elle s'étaient mariés un mois auparavant, dans l'église de Palos de Moguer, au sud de l'Andalousie, près de Cuelga, si tôt le matin, à peine le temps de la bénédiction et de l'échange des alliances, puis, au sortir de l'église, le départ, non pour une noce mais pour une fuite vers le nord, par les plateaux d'Estrémadure, ceux de Castille, jusqu'en Navarre et la frontière, des centaines de kilomètres à pied ou accrochés à des camions, Lucio chantait en la tenant par les hanches "el viento galàn de torres prendiendola por la cintura", le vent galant des tours la prenant par la ceinture.
Lucio et elle ne s'étaient pas encore autrement touchés quand Monsieur s'était approché, en souriant, et leur avait demandé leurs noms. Monsieur n'a jamais compris ça, la fuite avant l'étreinte. Il choisissait un couple, c'est tout. Un jour plus tard, à Palos de Moguer, les guardias auraient passé Lucio par les armes. Les ouvriers de la corchotaponera S.A de Lepe venaient de se joindre à ceux de l'usine de pyrite et de se rebeller. Tous étaient recherchés.
Commenter  J’apprécie          220
Les années passent. Je n'ai jamais pu me défaire de l'inquiétude du courrier. J'attends toujours d'elle une lettre de retour. Comme le parfum "Je reviens". Nous avons vu cette publicité, au cinéma, ensemble. Vous m'avez pris la main, à ce moment-là. Sur l'écran, on voyait des couples, très jeunes, très beaux, se réunir dans des restaurants, dans des gares, dans des aéroports, dans la rue. Et à chaque fois, le nom du parfum, "Je reviens". J'avais la main froide, n'est-ce pas ? Vous étiez la jeune femme de ces couples, mais je n'étais aucun des partenaires possibles.
Commenter  J’apprécie          180
Il dira à Henri, le jour du mariage de Claire avec Gérard .
- "avant, on ne parlait pas de moi parce que ça ne marchait pas. Maintenant, on ne parle plus de moi parce que ça marche trop. Dans notre pays, le succès est suspect ".
Romain Leval venait de se suicider. Tout juste deux lignes dans les journaux du soir. Jean avait ajouté "pour Romain, ce fut pire encore. On lui prêtait des succès pour pouvoir les lui reprocher. Leur loi est meurtrière ".
Commenter  J’apprécie          190
Reste tout ce qu'il y a sur le bureau, le petit cadre surtout, avec la citation de Flaubert que Suzy relit très vite, et à voix haute, en déclamant, comme pour se donner du courage " les bourgeois ne se doutent guère ! Que nous leur servons notre cœur ! La race des gladiateurs n'est pas morte ! Tout artiste en est un ! Il amuse le public avec ses agonies ! "
Commenter  J’apprécie          140
Il venait d'entendre dire à son père, entre deux gorgées de café, " Mon cher Prouillan, l'ambition n'est que l'art de savoir dire et redire non. Toujours non.
Tout est très bien ainsi ".
Commenter  J’apprécie          140

Video de Yves Navarre (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Yves Navarre
Radioscopie.
autres livres classés : prix goncourtVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (351) Voir plus



Quiz Voir plus

Yves au Chat

ll est né en :

1930
1940
1950
1960

15 questions
18 lecteurs ont répondu
Thème : Yves NavarreCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..