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Christophe Josse (Traducteur)
EAN : 9782841723478
860 pages
L’Atalante (23/11/2006)
4.34/5   25 notes
Résumé :
Derguin Gorion a conquis l’Épée de Feu. Il est le Zémalnit. Mais les temps sont durs en Tramorée. Une météorite est tombée dans le Nord, empoisonnant les terres. Dans le Sud, les hordes aïfolu se sont rassemblées sous la houlette d'un nouveau messie qui prêche la guerre sainte au nom d'un dieu innommable. Sorciers, démons, héros déchirés, amazones intrépides, cités inouïes, campagnes militaires, manœuvres politiques, passions dévorantes, mystère, honneur et fourberi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Si vous aviez comme moi été époustouflés par la plume de Javier Negrete et par la richesse de son univers dans le premier tome de « Chronique de Tramorée », sachez que l'auteur réussit l'exploit de faire encore mieux avec le deuxième opus. Bien plus dense et plus intense que le précédent, le roman nous entraîne cette fois au sud de la Tramorée où d'inquiétants mouvements de troupes menacent la stabilité et la prospérité de la région. C'est l'occasion pour l'auteur d'introduire de nouveaux protagonistes qui assistent depuis divers endroits stratégiques à l'avancée inexorable de l'armée aïfolu menée par un fanatique adepte d'une magie sanglante. Malgré cette arrivée massive de nouveaux personnages, que les lecteurs ne s'alarment pas : on retrouve évidemment certaines des figures emblématiques du premier tome, à commencer par le duo maître/apprenti formé par Derguin et Kratos. En ce qui concerne l'univers, l'auteur lève le voile sur des régions et des peules dont on avait jusqu'à présent peu entendu parler. Javier Negrete est bien connu pour son affection pour la période antique et cette influence se fait à nouveau sentir ici. Cela se manifeste évidemment avant tout au niveau de la mythologie liée aux Yugaroï élaborée par l'auteur, mais on retrouve aussi des références aux civilisations antiques en matière de techniques de combats (notamment en ce qui concerne la Horde), ou encore de systèmes politiques (difficile de passer à côté dans le cas de Narak où oligarques et démocrates se disputent le droit de gouverner la prospère et indépendante cité portuaire).

Autant d'éléments qui renforcent encore davantage la richesse de cet univers qui se révèle au fil des pages de plus en plus dense. L'auteur étoffe une fois encore son bestiaire et nous révèle l'existence de nouveaux peuples, chacun avec des cultures, des croyances et des modes de vie complètement différents. Mais si le lecteur se laisse à se point immerger dans le monde de la Tramorée c'est avant tout grâce à la plume de Javier Negrete qui n'a pas son pareil en matière de scènes épiques. le siège d'Ilfatar, la bataille opposant la Horde Rouge à l'armée aïfolu... : le roman regorge de batailles décrites avec une précision et un lyrisme difficile à égaler. On peut également saluer le soin accordé à la psychologie des personnages pour lesquels le lecteur développe rapidement une solide empathie. Cela vaut d'ailleurs aussi bien pour les anciens que pour les nouveaux qui se révèlent rapidement tous aussi attachants les uns que les autres. L'auteur prend également le temps de nous offrir une galerie de personnages secondaires inoubliables (le grand et « modeste » Barantan, le sage numériste Ahri, l'irrévérencieux sergent Gavilan de la compagnie Téron...) et de personnages féminins marquants : Tanaquil, fière reine des Atagaïres (encore une référence à l'Antiquité) ; Aïdé, fille du précédent chef de la Horde Rouge dotée d'un sacré sens de la stratégie ; Samikir, fourbe et retorse reine de Malib... Une chose est sûre : chez Javier Negrete les femmes ne sont absolument pas là pour servir de faire-valoir à leurs compagnons masculins, et ça fait du bien !

Après un premier tome déjà remarquable à tous points de vue, Javier Negrete se paye le luxe de faire encore mieux avec ce deuxième volume. Plus de personnages, plus de décors, plus de rebondissements, plus de batailles et plus d'émotions : voilà ce qui vous attend à la lecture de ce roman que je ne suis personnellement pas prête d'oublier de sitôt !
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Avec "Zémal", Javier Negrete nous avait montré qu'il maîtrisait le sens of wonder. Avec "Syfron", il nous montre qu'il maîtrise aussi le souffle de l'aventure ! Avis de tempête car ce dernier emporte les personnages :
Derguin trahi, Kratos meurtri, Darkos brisé, Kybès mutilé, Mikhon qui souffre en silence la perte de son âme et la pétrification de son corps…

Longtemps on se demande jusqu'où vous sombrer nos héros : fuites éperdues, blessures, trahisons et pertes d'êtres proches se succèdent à un rythme soutenu durant 800 pages. On tremble d'autant plus pour eux que Javier Negrete n'hésite pas à tailler dans le vif : anciens comme nouveaux personnages peuvent disparaître à tout moment ! Ce n'est pas non plus "Prison Break" version héroic-fantasy, mais ça y ressemble dans la mesure où on a enfin du vrai suspens ! (et non pas une ancienne prophétie qui garantit à un adolescent pas très doué et pas très futé, timide et hésitant de surcroît, de triompher à coup sûr du grand méchant millénaire local… sifflote)

Et pendant ce temps, les salauds et les salopards triomphent : le Martal (des suprématistes noirs qui utilisent des balrogs mécaniques pour anéantir les résistances adverses) remporte victoire sur victoire dans sa guerre sainte génocidaire, Samikir la reine sorcière de Malib manipule et envoûte à qui mieux mieux et une vieille connaissance revient sur le devant de la scène pour régler ses comptes… Révolution à Narak, conspirations du clan Bazu, rivalités au sein de l'État-major de la Horde Rouge, coup d'Etat chez les amazones atagaïre, conflits entre les tribus inhumaines… ça intrigue et ça complote dans tous les sens tandis que l'infâme Ulma Tor poursuit dans l'ombre ses sombres projets.
Et plane toujours en arrière-plan la menace du retour des anciens dieux : le dieu forgeron et le roi gris sont les arbitres des rivalités entre Tubilok qui veut détruire le monde et les Yugaroï qui veulent l'asservir…

A l'heure actuelle, un des rares romans de fantasy dont le 4e de couverture tient véritablement ses promesses. Plus qu'un vrai de coup de coeur, du pur bonheur ! Amateur d'héroic-fantasy et de récits épiques attention, car après avoir lu "Syfron" tout le reste vous paraîtra bien morne et terne. Vous êtes prévenus !!! (2 jours et demi de lecture non stop, je n'ai pas pu lâcher le livre avant d'avoir terminé les 850 pages)
"Nec plus ultra" : plus rien au-delà... Si doit n'en rester qu'un cela celui-là ! (et plus on avance dans le cycle plus on se rend compte qu'on est dans un excellent SdA de science fantasy qui rend hommage à tous les maîtres des genres de l'imaginaire des héros d'Homère aux super-héros de Stan Lee)
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Ce deuxième opus (que j'ai lu en pocket, donc divisé en 2 livres) possède les mêmes qualités et les mêmes défauts que le premier.

Javier Negrete écrit bien. Il a un don certain pour raconter des histoires. Si comme moi vous avez été conquis par "le regard des furies" et "alexandre le grand et les aigles de Rome", cette plongée au coeur de la Tramorée sera agréable.
Le talent de l'auteur est de nous conter une histoire qui a lieu dans un univers fictif, mais particulièrement bien développé. Avec divers peuples, diverses cultures qui ont chacun(e) leurs spécificités. Il s'appuie également sur une mythologie variée et bien construite.
C'est probablement là qu'on retrouve son intérêt de professeur de grec, érudit sur tout ce qui touche aux mythes, mais également à l'art de la guerre grec. Car les batailles sont bien décrites, bien construites, les unités également, et c'est plaisant de lire des scènes de bataille claires et intelligibles. Même si ce n'est clairement pas le meilleur de l'ouvrage.

On a plaisir a retrouver les personnages que l'on avait abandonné après le premier tome, et on essaye de s'habituer aux nouveaux.
La personnalité des personnages se veut travaillée et complexe. Et effectivement , on sent que chacun a des traits de caractères particuliers... Néanmoins ils souffrent tous d'être un brin trop stéréotypés, voire caricaturaux.
Derguin Gorion le Zémalnit est toujours droit et compréhensif. Presque trop. de fait on s'identifie bien à lui qui essaye d'être plein d'empathie pour tout le monde. A ceci près que lui il manie une épée de feu et il est doué à l'épée, alors que nous (moi au moins), on manie un bouquin en papier.
Kratos May est plus crédible en ce sens qu'il possède quelques défauts qui le rendent plus humain.

Je ne m'étendrais pas sur le résumé de l'intrigue, que vous trouverez sur internet, pour ne pas vous spoiler.

Sachez juste que ce second tome prend place deux ans après le premier, donc on retrouve nos héros dans une situation un brin différente de celle de la fin du tome 1.
Mais c'est bien mené, ça permet de faire avancer le Schmilblick.

Côté points négatifs maintenant. J'ai trouvé dommage de vouloir expliquer certains faits de Tramorée (la magie, certains démons, les Atagaïres...) par des faits scientifiques imputés à un lointain passé plus ou moins décadent.
Comme si en faisant ça, Javier Negrete voulait relier la Tramorée à notre monde, qui en serait la lointaine origine. Même si ça n'est jamais dit comme ça, ni expliqué très clairement. On se doute que des explications viendront peut-être dans un futur tome.

Une mauvaise habitude de l'auteur également, c'est que, souvent, lorsqu'un nouveau personnage "remarquable" d'une façon ou d'une autre arrive sur le devant de la scène, il faut obligatoirement qu'il soit le fils, le père, la mère, le cousin ou le pote d'enfance de tel autre personnage bien connu du roman. Quelque part c'est dommage car ça appauvrit son univers qui se veut riche et foisonnant.
Il aurait pu s'inspirer de G.R.R. Martin qui implique des soudards inconnus dans ses intrigues, et dont certains deviennent même des personnages principaux. S'il n'y a que des guerriers super balèzes, des rois, des reines, des princesses et des érudits, c'est quand même dommage et ça rend l'histoire un brin risible en la transformant en conte pour enfant (conte style Walt Disney plutôt que Grimm ou Perrault d'ailleurs).

Sinon cette histoire reste néanmoins très agréable à lire. J'ai fini les 2 tomes pocket de cet opus en moins d'une semaine.
On a envie de savoir la suite, de connaître les rebondissements, même si tout a tendance à toujours finir bien, du coup on ne s'inquiète pas vraiment pour nos héros, comme dans la quête de Zémal du tout premier tome qui avait tout d'une balade champêtre.

Ici on se retrouve avec des antagonistes nouveaux et originaux (les Aïfolus) dirigés par un prophète prêchant une religion sanglante, qui donne un souffle particulier à l'ouvrage.
En plus des duels à l'épée et des batailles rangées on confrontera aussi les religions/mythologies, et c'est vraiment le point fort de l'ouvrage.

Maintenant j'attends la suite (version pocket : mes finances préfèrent), en me disant que si la Chronique de Tramorée n'est pas un chef d'oeuvre, ça reste une excellente histoire bien menée, bien construite, bien écrite. Javier Negrete est toujours aussi talentueux. Il manque 2-3 trucs à cette histoire pour qu'elle soit vraiment inoubliable, mais le gonze est talentueux, et pourra peut-être nous épater avec ses prochains tomes.

Si vous avez aimé le tome 1, n'hésitez pas.
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Une claque. Un très bon roman, au rythme intense et très très épique. le meilleur de cette série.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Un jour, un vieux mage nous a raconté une histoire. Le Mythe des Ages. Il y eut un Age d'or, une époque où les hommes et les dieux étaient égaux. Ce fut un temps béni pour l'humanité. Puis le déclin s'amorça. Depuis, cela n'a cessé d'empirer. Chaque nouvelle guerre nous enfonce un peu plus dans la fange, nous rendant plus sauvages et plus sots. Un jour viendra où nous retournerons au limon originel d'où nous venons tous.
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Vidéo de Javier Negrete
Bande-annonce espagnol du dernier tome du cycle (science-)fantasy "Les Chroniques de Tramorée"
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