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EAN : 9782070147403
528 pages
Gallimard (30/11/-1)
4.03/5   741 notes
Résumé :
Trophée 813 - Meilleur roman étranger 2016 : Prix Michel Witta

Sonny Lofthus a passé la moitié de sa vie en prison pour des crimes qu'il n'a pas commis. En échange de doses d'héroïne apportées jour après jour par des gardiens véreux, il accepte de les endosser. La drogue, c'est pour oublier le suicide de son père, policier corrompu. Les autres détenus voient en lui une figure mystique et certains d'entre eux viennent se confesser dans sa cellule.
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Critiques, Analyses et Avis (120) Voir plus Ajouter une critique
4,03

sur 741 notes
♫ That you've always been her lover
And you want to travel with her,
And you want to travel blind
And then you know that she will trust you
For you've touched her perfect body with your mind ♫
-Sic page 534 - SUZANNE - Leonard COHEN - 1967 -

+ En prime :
🎶 Il n'est pas facile à traduire Leonard Cohen
J'ai tenté de rester au plus près possible
Du texte originel, et la chanson, vous la connaissez
Elle s'appelle "Suzanne" [...]
Que tu as toujours été son rêve
Et tu veux voyager près d'elle
Voyager les yeux fermés tu sais
Elle peut tout te confier quand ton esprit
S'en vient toucher son corps parfait 🎶
-Francis Cabrel- 2023 -

----♪---♫---👮‍♂️---😇-🐱‍👤-😇---👮‍♂️---♫---♪-----

"Il avait cru un jour être invincible,
plus tard, il s'était considéré comme une ordure.
Il en était arrivé à la conclusion
qu'il n'était ni l'un ni l'autre,
juste un homme de chair et de sang"
Soit faire ce qui est "bien",
soit se laisser guider par ses bas instincts .
Le Libre Arbitre existe t'il seulement !?
Certains prétendent qu'on peut changer
sa vision des choses
Que si une femme devient votre moitié
vous voyez ce que ...allez, faut que j'ose :
Vous gagnez en intelligence
et vous voyez ce qui a réellement de l'importance.
Ainsi, vous ne changeriez que les chiffres de l'équation
et le calcul se ferait toujours de la même façon ...
En fait, NON, on ferait toujours le même choix,
conditionné par nos neurotransmetteurs,
l'information disponible, l'instinct de survie,
la pulsion sexuelle, l'angoisse de la mort,
la morale inculquée et l'instinct grégaire.
Nous ne punissons pas les hommes parce qu'ils sont mauvais, mais parce qu'ils font de mauvais choix.
Le temps de grâce est passé,
le temps du chatiment est venu
Les soeurs de la Miséricorde n'ont jamais disparu.
Vous m'en direz des nouvelles quand vous l'aurez lu . 😎
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Avec quelques semaines d’avance sur le beaujolais, le Nesbø nouveau est arrivé. Ce millésime 2015 intitulé “Le Fils” est du même tonneau que ses glorieux aînés (“Le bonhomme de neige”, “Le léopard”...) bien que cette fois le fantasque inspecteur Harry Hole brille par son absence.

A la brigade criminelle d’Oslo beaucoup de policiers ont de la bouteille et Simon Kefas, à quelques mois de la retraite, est d’une intelligence vive. Kari Adel, la stagiaire BCBG qu’il a prise sous son aile, boit ses paroles comme du petit-lait.
De la perspicacité il en faut pour analyser et relier entre eux les meurtres commis en bordure du fjord majestueux de beauté qui baigne la capitale norvégienne.
Les mises en scène macabres se succèdent et montrent la grande détermination d’un jeune homme évadé de prison, Sonny Lofthus, à venger son père assassiné douze ans auparavant.

Un peu perplexe au départ, le lecteur prend peu à peu fait et cause pour ce junkie bienveillant, ce paumé au grand cœur, ce justicier implacable. Et tant pis pour les crapules dont l’impuissance et l’effroi au moment d’aller ad patres sont si brillamment décrits !
Que la Norvège ait été déclarée pays le plus pacifique du monde en 2007 par Global Peace Index a de quoi surprendre. Le tableau dépeint par Jo Nesbø est en effet bien sombre : traite de jeunes femmes, corruption, trafic de drogue..
Même l’humour se hisse au diapason de cette noirceur comme le montre ce court passage :
“Le cercle de sang presque symétrique au-dessus du tablier blanc lui fit penser un instant au drapeau du Japon. Sauf que le soleil, naturellement, s’était couché et non pas levé pour la femme qui fixait le plafond avec un regard mort duquel il ne s’habituerait jamais.”

Avec “Le Fils”, les éditions Gallimard ne pouvait rêver thriller plus palpitant pour fêter les 70 ans de la collection Série Noire. Un grand merci à elles pour ce cadeau de circonstance !

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Si vous avez procrastiné ces derniers temps en remettant au lendemain du lendemain des trucs importants, ne touchez surtout pas à ce bouquin. Il mobiliserait une bonne partie de votre cerveau, si ce n'est la totalité. Difficile de vous consacrer à autre chose avec efficacité. Vos neurones seront aimantées par la poudre de suspens chimique que son scénario haletant parsème insidieusement dans la matière grise.

Si vous avez un fils avec une gueule d'ange et un sweat à capuche, je vous déconseille d'ouvrir ce polar. Sonny Lofthus « le fils » est lui aussi à capuche et gueule d'ange. Or il a perdu son père, s'est shooté au superboy, a fait de la taule. Quand il s'en est évadé (de la taule et de l'héro), sa vie a été vengeresse. Un ange exterminateur de corruption locale, à la volonté de lutteur implacable. Un superbe héros charismatique. Votre fils risquerait de souffrir de la comparaison. Il ne vous restera plus qu'à vous consoler en vous disant que le votre n'a pas tué, lui.

Si vous venez d'acheter sur Opodo un vol direct pour Oslo, foutez ce bouquin à la poubelle illico. Après l'avoir lu, vous ne pourriez pas constater combien les habitants de ce pays magnifique peuvent être charmants. Vous vous prendrez pour Simon Kefas l'extralucide enquêteur ou sa complice stagiaire Kari Adel non moins perspicace, ne pourrez vous empêcher de suspecter chaque autochtone croisé d'être de près ou de loin mêlé à un réseau mafieux qui mène à un jumeau. Sans parler du filtre gris posé sur les paysages. A se gâcher un voyage.

Si vous avez arrêté de fumer en ce novembre sans tabac, brûlez ce livre immédiatement. Il en va de votre santé. Sa lecture vous piégerait dans les filets d'une narration habile, sans issue de sortie, vous laissant croire avoir trouvé une addiction de secours au tabac. Or il n'en est rien, c'est une lecture addictive certes, mais de type page-turner polarisant à effet fulgurant. Incompatible avec l'addiction au tabac, qui est à long terme et effet lent. Une fois le bouquin fini, vous vous retrouverez alors avec deux addictions sur les bras à combler : celle du tabac, et celle du livre.

Si vous êtes insomniaque, n'espérez rien de bon à sa lecture. En plus des traits tirés, vous aurez sûrement des paupières flageolantes sur des yeux exorbités, à faire crever de jalousie un lémurien. Tournez-vous plutôt vers des bouquins chiants. le choix ne manque pas.

Sinon allez-y, vous êtes prévenus. Surtout si vous avez pas trop le choix parce que vous l'avez gagné à masse critique (fallait pas vous inscrire). A ce propos, je tiens à remercier infiniment, vraiment merci beaucoup aux Editions Gallimard « Série Noire » et masse critique «Mauvais genre », de m'avoir envoyé cet opus de Jo Nesbo.
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À tout juste trente ans, il a déjà passé douze années derrière les barreaux de la prison de Staten. Par dégoût et pour se protéger de lui-même, et parce que son père, flic corrompu, s'est suicidé, Sonny Lofthus a endossé des crimes qu'il n'a pas commis. Et ce, en échange de petits sachets d'héroïne servis sur un plateau par des gardiens peu scrupuleux. Malgré tout, le jeune homme est un prisonnier modèle, calme et silencieux, à qui bon nombre de détenus viennent se confesser. Aussi, lorsque l'un d'entre eux, Johannes Halden, qui dit avoir bien connu son père, lui avoue que ce dernier n'était pas ce flic pourri que tout le monde pensait et qu'il ne s'est pas réellement suicidé, Sonny décide de s'évader afin de régler certains comptes...

Jo Nesbø ne nous épargne rien de cette croisade violente et sanglante. Car justice doit être rendue aux yeux de Sonny et l'honneur de son père lavé. Et ce, qu'importe le nombre de cadavres qui tomberont sous ses balles. À ses trousses, un duo de policiers tenaces : Simon Kefas, de la brigade criminelle, pour qui cette affaire tombe bien mal, lui qui est à quelques mois de sa retraite, et Kari Adel, une stagiaire qui vient des stup'. Cette chasse à l'homme pourrait bien faire s'écrouler cette pyramide d'hommes corrompus et pourris qui s'adonnent, avec un certain plaisir, au trafic de drogue et à la traite d'êtres humains. L'auteur nous offre un roman intense, terriblement sombre et sinistre, au déroulement diabolique et au final surprenant. Un roman habité par des personnages ô combien marquants et frappants.
Remarquable et intelligent !
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Dans la famille 'Roman noir magistral', je demande... le Fils ! Bien plus abouti, sombre et prenant que la série des Harry Hole que j'aime pourtant bien, comme si le format one-shot avait permis à Jo Nesbo de mieux concentrer son talent. Car tout est réussi ici, de l'intrigue aux personnages, en passant même par la couverture !

L'intrigue d'abord, une histoire de vengeance et de rédemption, celle de Sonny Lofthus, gentil garçon devenu porteur de chapeaux pour des crimes monstrueux en échange de sa came quotidienne et à ce titre emprisonné depuis 12 ans, qui découvre que son père n'était pas le flic pourri qu'il avait cru et qui décide alors de trouver le véritable flic pourri, en menant une enquête pour le moins musclée...

Les personnages ensuite, le serial killer mystique au coeur tendre qu'est Sonny Lofthus, les formidables policiers Simon et Kari, la surveillante de l'asile qui souffre de fatigue compassionnelle, le SDF, le balayeur de la prison et le chauffeur de taxi au grand coeur, les dogues argentins et évidemment les méchants parfaitement cinglés.

Impossible pour moi de lâcher le livre, car les scènes se suivent et ne ressemblent pas : on passe d'une confession en prison à un meurtre trash, puis à une scène d'amour tendre entre Simon et sa femme, puis à un flashback de Sonny, puis aux questionnements du petit garçon qui l'observe avec des jumelles, puis à un meurtre encore plus trash, puis à l'enquête de Sonny pour mieux comprendre son père et ce qui lui est arrivé, puis aux relations entre Simon et Kari, puis des détails sur la criminalité moderne de la drogue et du sexe, avant un nouveau meurtre toujours trash et c'est reparti pour un tour.

Certes, il y a beaucoup de meurtres trash (si vous n'aviez pas encore compris), mais il y a surtout du suspense, des portraits psychologiquement très justes et une vision nuancée d'un monde sombre sauvé par quelques étincelles de tendresse et d'humanité.

Merci à Babélio et à la Série Noir Gallimard pour cette Masse Critique.
Challenge Pavés 7/xx et bouclage très en retard de mon challenge ABC 2014/2015
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critiques presse (3)
LaPresse
21 décembre 2015
C'est non seulement le meilleur polar de cet auteur, mais c'est aussi le meilleur thriller que j'ai lu cette année.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Telerama
03 décembre 2015
Dans ce thriller plein de colère et de démons, le romancier dresse un tableau de la Norvège où les humains en détresse deviennent soit des zombies, soit des croisés lourdement armés.
Lire la critique sur le site : Telerama
LeFigaro
05 novembre 2015
L'écrivain norvégien signe un thriller haletant.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (145) Voir plus Ajouter une citation
Nous ne punissons pas les hommes parce qu’ils sont mauvais, mais parce qu’ils font de mauvais choix, parce qu’ils ont fait ce qui est considéré comme mauvais par le groupe.
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Le garçon releva la tête et croisa le regard du directeur adjoint. Ça faisait belle lurette que Franck avait rejeté l'idée que les yeux étaient le miroir de l'âme, il avait fixé trop de regards de détenus aux yeux d'un bleu innocent, quand bien même ils débitaient mensonge sur mensonge. D'ailleurs, c'était une drôle d'expression. Le 𝓶𝓲𝓻𝓸𝓲𝓻 de l'âme ? Logiquement cela devait signifier qu'on regardait sa propre âme en plongeant son regard dans celui d'un autre. Peut-être était-ce pour cette raison que croiser le regard du garçon le mettait si mal à l'aise ?
Franck se détourna. Il s'agissait de se concentrer sur ce qui était important. Et de ne pas se mettre à réfléchir à des sujets qui ne menaient nulle part.

-Chap. 10 - p. 100 -
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Il se retourna avant de franchir le pont pour vérifier qu'ils n'étaient pas suivis. C'était un automatisme, le résultat d'une expérience chèrement acquise en tant que dealer avec une grosse somme d'argent sur soi, une victime de vol qui ne pouvait jamais déposer plainte. Une expérience chèrement acquise ce paisible jour d'été où il n'avait pas réussi à garder les yeux ouverts et où il s'était endormi sur un banc avec pour trois cent mille couronnes d'héroïne sur lui qu'il devait vendre pour le compte de N. A son réveil, la came avait naturellement disparu. N. était venu le lendemain et lui avait expliqué que le big boss avait eu la générosité de lui laisser le choix : soit les deux pouces, pour avoir été si maladroit, soit les deux paupières, parce qu'il s'était endormi. K. avait choisi les paupières. Deux types en costard, un blond et un brun, l'avaient maintenu pendant que N. lui tirait les paupières et les coupait avec son horrible couteau à lame courbe. Ensuite - toujours sur l'ordre du boss -, il avait donné de l'argent à K. pour qu'il aille en taxi à l'hôpital. Les chirurgiens avaient expliqué que pour lui refaire des paupières, il fallait prélever de la peau à un autre endroit et qu'il avait de la chance de ne pas être juif et circoncis. En effet, la peau du prépuce présentait le plus de similitudes avec celle des paupières.
(p. 232-233)

[ 300 000 NOK = environ 30 000 € ]
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L'homme et le jeune garçon allèrent dans l'entrée et l'enfant poussa un cri de joie en voyant la casquette noire et blanche que son oncle prit sur l'étagère de l'armoire, mais il observa aussitôt un silence recueilli quand Simon la lui posa sur la tête. Tous deux se plantèrent devant le miroir. L'enfant pointa son index sur le reflet de son oncle en imitant des tirs de pistolet avec sa bouche.
« Tu tires sur qui ? demanda Simon.
- Des bandits, répondit le garçon. Pan ! Pan !
- Ou peut-être sur des cibles, suggéra Simon. La police ne tire pas sur les bandits à moins d'y être obligée.
- Mais si ! Pan ! Pan !
- Alors nous finirons en prison, Mats.
- NOUS ? répéta le garçon, surpris, en levant les yeux vers son oncle. Pourquoi ? Puisque nous sommes de la police.
- Parce que nous devenons aussi des bandits si nous tirons sur des personnes au lieu de les arrêter.
- Mais... mais si on les a arrêtées, on peut leur tirer dessus, hein ? »
Simon rit. « Non. Dans ce cas, un juge nous mettra en prison et décidera du temps qu'on y restera.
- C'est pas toi qui décides, oncle Simon ? »
La policier vit la déception dans les yeux de l'enfant. « Tu sais quoi, Mats ? Je suis content que ce ne soit pas nous qui décidions. Je suis content de n'avoir qu'à les attraper. Car c'est ça, la partie amusante du boulot. »
(p. 43-44)
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Johnny Puma se retourna dans son lit et regarda son nouveau camarade de chambrée. Qui avait eu l'idée de ce terme ? Ici, au foyer [pour toxicomanes], « ennemi de chambrée » aurait été plus approprié. Jusqu'ici, il n'avait partagé la chambre qu'avec des gens qui essayaient de le voler et que lui-même essayait de voler. Aussi gardait-il tout ce qui avait de la valeur - c'est-à-dire un portefeuille imperméable contenant trois mille couronnes et un double sac plastique avec trois grammes d'amphétamines - scotché contre sa cuisse, laquelle était suffisamment poilue pour qu'il se réveille, fût-ce d'un profond sommeil, si une main venait à y toucher.
(p. 150)
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