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Inspecteur Harry Hole tome 1 sur 13
EAN : 9782070447671
480 pages
Gallimard (05/04/2012)
3.5/5   1455 notes
Résumé :
Prix Riverton 1997
Prix Clé de verre 1998

Parce qu'une jeune Norvégienne a été sauvagement jetée d'une falaise à l'autre bout du monde en Australie, l'inspecteur Harry Hole de la police d'Oslo est envoyé sur place par une hiérarchie soucieuse de l'évincer. Ce qui n'aurait dû être que routine diplomatique va se transformer en traque impitoyable au fur et à mesure de meurtres féroces qu'Harry Hole refuse d'ignorer. Autre hémisphère, autres méthod... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (172) Voir plus Ajouter une critique
3,5

sur 1455 notes
La première impression est-elle la bonne ? En refermant ma première lecture d'un Jo Nesbo, j'ai ressenti une certaine tromperie sur la marchandise. Un norvégien qui nous envoie en Australie, avec un flic alcoolo, désabusé les deux vont peut-être de pair, qui semble aussi motivé qu'un mec qu'on envoie à la guillotine, ça me semblait plutôt original (Ferey s'expatrie tout à fait remarquablement). Mais meurtre s' il y a, visiblement Jo Nesbo semble plus préoccupé par nous proposer une belle plongée dans le milieu aborigène, que passionné par l'enquête à proprement dite. Harry Hole se torche avec tout ce qui est liquide et fort de préférence et dans ces moments de lucidité tente de donner un coup de main à ces collègues australiens. Pas inintéressant, loin de là, mais côté polar implacable on a fait nettement mieux. le personnage de Hole me semble néanmoins assez complexe pour tenter une nouvelle aventure même si le sentiment du verre à demi plein ou à demi vide prédomine avec ce roman. A vous de voir.
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Dans L'homme chauve-souris, trois livres coexistent : la visite guidée de l'Australie, (entre Sydney, ses quartiers gays et ses bars, Brisbane et la barrière de corail) la vie amoureuse et alcoolique longuement décrite de Harry Hole (Hole a le gosier en pente, il boit comme un trou, d'où son nom je pense), et l'histoire proprement dite : un viol suivi d'un meurtre d'une jeune norvégienne, ce qui explique la présence d'HH en Australie.
Cette coexistence finit par nous fatiguer, comme si Jo Nesbo s'oubliait lui-même dans les récits sur la boxe, sur les clowns, sur le passé des uns et des autres, et les répétitions sur la nature humaine impénétrable.
Cependant, si l'on excepte tous les dérapages, et y compris l'éclaircissement du crime, dont l'intérêt est vraiment faible et comme noyé dans les digressions, l'analyse de l'histoire de l'Australie est intéressante.
Jetons-nous donc à pieds joints dans cette histoire, racontée au fil des jours par un Aborigène.
En 1788, les Anglais ont envoyé vers l'Australie leur premier bateau rempli de 750 condamnés, et ont cherché un rivage accueillant, avec deux ans de vivres. Mais, ne sachant pas tirer profit des terres cultivables comme les habitants premiers savent le faire, ils meurent de faim.
Les Aborigènes n'ont pas besoin de cultiver la terre ni de planter, ils vivent de chasse, de pêche et de cueillette. Les Anglais considèrent donc que la terre n'appartient à personne, c'est la « terra nullius », ils se l'approprient en toute bonne conscience.
Et lorsqu'en 1992 la cour suprême a reconnu que ces terres avaient été volées aux Aborigènes, les lois native Title adoptées… en réalité presque rien n'a changé, les possédants blancs restant propriétaires.
La politique change, après l'urbanisation forcée des autochtones, il s'agit désormais de «  protéger » ce peuple en voie de disparition ; comment ? en leur interdisant de trouver du travail, trop fatiguant, et d'acquérir une terre. le tout étant pétri de bonnes intentions, car il s'agissait « de préserver une culture, pas de l'anéantir ».
Je me permets d'ajouter : Et en les parquant dans des réserves, en faisant élever leurs enfants par des Blancs, en les faisant peindre, selon leur mode pointilliste, des serpents ou des chemins.
Passons sur le mythe des origines, le monde d'il y a quarante mille ans, où la femme mange le miel de l'arbre interdit, et par là, introduit la mort sous la forme d'une chauve-souris.
Et, pour terminer sur une note plus positive, Jo Nesbo fait réfléchir HH en un de ses instants de lucidité : ivre mort, il a tué un homme, et la hiérarchie a préféré étouffer l'affaire. Vaut-il mieux, se dit-il en petit Raskolnikov, le mensonge humiliant que la culpabilité et la honte ?
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Non cette critique ne parlera pas du dernier "Batman" ! L'homme chauve-souris, ce n'est pas Bruce Wayne, mais plutôt un "personnage" faisant partie de la genèse des Aborigènes.

Découverte, donc, de l'auteur Jo Nesbø et de son inspecteur Harry Hole (alors que je viens de quitter Harry Bosch), qui, je le pensais, allait être l'équivalent d'un bâton de dynamite sous mon siège.

Bien que ce ne soit pas ZE bâton of dynamite, ce n'était pas non plus un pétard mouillé.

En fait, c'est un sentiment étrange qui s'est passé durant ma lecture...

Parce qu'une jeune Norvégienne a été sauvagement jetée d'une falaise en Australie, l'inspecteur Harry Hole de la police d'Oslo est envoyé sur place par une hiérarchie soucieuse de l'évincer.

Jusque là, nous sommes dans un polar, nous avons un cadavre, bref, tout est normal.

Ensuite, j'ai presque eu l'impression de lire un guide sur la culture Aborigène, sur l'Australie elle-même et sur tout le mal que les Blancs (et là, c'était pas nous les coupables !) ont fait aux Aborigènes, leur volant leur terre, leur vie, leur âme,...

Ne m'avait-on pas vanté, en quatrième de couverture : "Ce qui n'aurait dû être que routine diplomatique va se transformer en traque impitoyable au fur et à mesure de meurtres féroces qu'Harry Hole refuse d'ignorer".

Les meurtres féroces, ils se sont produits, mais assez loin dans l'histoire.

D'ailleurs, ils sont arrivés au moment où je posais mes pieds sur la table, continuant de découvrir les moeurs et la culture de ce grand pays qu'est l'Australie, me disant que si je devais y aller en vacances, j'emmènerais le guide que j'étais en train de lire où le beau policier norvégien me baladait, avec son inspecteur aborigène, un peu partout, tout en baisant comme un trou et buvant comme un lapin. Pardon, c'est le contraire !

Oui, Harry a des problèmes de boissons... Oui, Harry s'envoie en l'air comme un beau diable. Non, je ne parle pas du petit-fils de la "reine" d'Australie, mais de Harry Hole (je ne voudrais pas avoir un procès avec la couronne britannique).

Dans les polars nordiques, les inspecteurs sont toujours la proie de leurs démons, mais avec Hole, on dépasse les sommets !

Bref, pensant plus à satisfaire son appétit sexuel et ensuite sa soif d'alcool, Harry va faire le con.

On ne peut pas dire que le polar soit "action", la traque impitoyable arrivant fort tard ou que ce soit une "enquête sérieuse", Harry criant plus souvent "Au loup" que le gamin dans la fable.

Non mais, tu t'es vu quand t'as bu ? Si Harry était sobre comme un moineau, l'enquête aurait trouvé sa résolution plus facilement et d'une autre manière.

Pourtant, l'histoire avait un bon fond, du potentiel, même...

Son problème est qu'elle est un peu trop lente, que Harry déconne un peu trop et que, à la fin, c'est assommant, toutes ses conneries.

Bien que je n'ai pas vu venir le ou la coupable (je brouille les pistes), sauf sur la fin, je trouve qu'il manquait un petit quelque chose pour rendre ce roman vraiment "policier".

Malgré ses défauts, j'ai tout de même découvert un pan de l'Australie que je ne connaissais pas, le dépaysement était total et j'ai tout de même envie de découvrir la suite des aventures de Harry Hole, espérant qu'un tome sera vraiment Ze bâton of dynamite !

Lecture dans le cadre du challenge "Thrillers et polars" organisé par Liliba.
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Jo Nesbø : « L'homme chauve-souris », collection Folio Policier. ? ! ?

Mise en garde : ce roman serait-il une oeuvre d'imposture, un simulacre de polar noir ? Une enquête policière ? Il en est très peu question. Certes les premières pages débutent bien par le meurtre d'une touriste norvégienne sur des terres australiennes. Certes il y a bien un flic bourru et alcoolique, norvégien lui aussi, qui atterrit au pays des kangourous pour participer à l'enquête, en tant qu'observateur bien entendu, et pour aider ses « collègues » à l'autre bout du monde. Mais, à vrai dire, Harry Hole, cet inspecteur de la police d'Oslo, semble plus préoccupé par la bouteille que par la résolution du meurtre. Et quand il n'est pas saoul, il pense surtout à baiser une belle rousse, serveuse et suédoise, de quoi assouvir ses fantasmes les plus salaces. Il y a bien ce flic aborigène, Andrew Kensington, dépêché spécialement par sa hiérarchie pour accompagner le norvégien ; mais lui aussi s'intéresse davantage à servir de guide touristique pour « l'étranger » et à partager sa passion pour la boxe dans de nouvelles arènes du cirque des temps modernes.

Du moins, c'est le sentiment qui prédomine, ma lecture achevée. Mais est-ce réellement un « mal » pour ce polar norvégien à la sauce australienne ? Au fil de cette pseudo enquête, je découvre le peuple aborigène avec son histoire et ses coutumes. J'apprends leurs langues et m'immisce dans leurs anciennes légendes et autres mythologies du terroir. J'entrevois leurs mises à l'écart de la société australienne par des blancs coloniaux venus voler leurs propres terres. Je prends le temps d'observer aussi la flore et d'écouter la faune de cette contrée si lointaine. Les paysages défilent sous mes yeux et j'apprends à reconnaître chaque poisson multicolore de la baie de Sydney. Oups et Ouf, j'échappe de peu au crocodile venu me croquer la jambe. Je sais maintenant pourquoi sur les longues routes désertiques, j'y vois de nombreux kangourous... morts ! Sous la poussière. Paix à leurs âmes. Bref, je me retrouve plongé en plein coeur du bush australien.

Mais que les amateurs de polars se réjouissent : le meurtre de cette jeune touriste norvégienne sera bien résolu, le coupable démasqué dès que Harry le blasé aura retrouvé l'inspiration et le feeling « du fin limier » autour de quelques bouteilles de whiskys, de vins, de bières et de tous autres alcools forts. de l'exotisme, à n'en pas douter, un soupçon de suspense, le passeport en poche, je m'imagine déjà le teint halé sous ce soleil australien, accablé par la chaleur de ce pays, avec une planche de surf sous le bras... Drôle de destination pour un polar nordique !
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j'ai découvert Jo Nesbø par hasard lors de ma visite au quai du polar 2016 à Lyon.
J'avais remarqué une file impressionnante de lecteurs qui attendaient le maitre du polar norvégien pour une petite dédicace.
Je me suis casé dans la file et à force de patience j'ai eu moi aussi ma petite signature.
Harry Hole se trouve à Sydney pour suivre une enquête en tant que consultant, la victime est norvégienne comme lui.
Dans "l'homme chauve-souris " on découvre un Harry Hole plutôt mal en point, ad dicte à l'alcool , responsable d'un accident dans sa jeunesse, un amour malheureux, bref un flic dépressif.
Harry est sur la piste d'un tueur en série amateur de jolies blondes.
Un polar de bonne facture avec des rebondissements, des retours de boomerangs, avec en fil rouge une société australienne pas très fière de son comportement envers le peuple aborigène.
un bon moment de lecture sans prise de tête.
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Citations et extraits (125) Voir plus Ajouter une citation
"La question, c'est... est-ce qu'Evans White dit la vérité?" demanda Harry.
Andrew fit un écart pour éviter un tracteur qui venait en sens inverse.
"Laisse-moi te faire part d'une petite expérience, Harry. Depuis plus de vingt ans, je parle à des gens qui ont diverses raisons de mentir ou de dire la vérité. Des coupables et des innocents, des meurtriers et des détrousseurs, des paquets de nerfs et des flegmatiques, des visages poupins aux yeux bleus, des trognes d'escrocs pleines de cicatrices, des asociaux, des psychopathes, des philanthropes..."
Andrew chercha d'autres exemples.
"Pigé, Andrew.
-... Des Indiens et des Blancs. Tous m'ont raconté leurs histoires avec un seul objectif : être crus. Et tu sais ce que ça m'a appris?
-Qu'il est impossible de dire qui ment et qui dit la vérité?
-Tout juste, Harry! s'emporta Andrew. Dans la littérature policière traditionnelle, tout détective qui se respecte possède un don pour détecter les menteurs. Conneries! La nature humaine est une grande forêt impénétrable que personne ne peut connaitre à fond. Même une mère ignore les secrets les plus profonds de son enfant."
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"Est-ce que je peux procéder par analogie, Sir? Vous saviez que la Voie Lactée est une nébuleuse spirale de plus de cent mille millions d'étoiles? Que si on pouvait partir de l'extrémité d'un des bras de la spirale, vers l'autre extrémité, en voyageant à la vitesse de la lumiere, et ce pendant mille ans, on n'aurait malgré tout parcouru que la moitié du chemin? Sans parler de ce que ce serait de suivre tout un bras, ou de traverser la galaxie en entier...
-M'est d'avis que tout ça est un peu trop philosophique pour moi, à cette heure matinale, Holy. Qu'est-ce que tu essaies de me dire?
-Que la nature humaine est une grande forêt sombre qu'il n'est donné à personne de connaître parfaitement en un temps aussi court qu'une vie. [...]
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« Terra nullius », c’est un petit concept amusant, tu sais. C’est quelque chose que les Anglais ont inventé quand ils sont arrivés ici, en voyant qu’il n’y avait pas des masses de terres cultivées en Australie. Il se trouve que les Aborigènes formaient un peuple semi-nomade, qui vivait de chasse, de pêche et de cueillette. Et juste parce qu’eux ne passaient pas la moitié de la journée courbés sur des champs de patates, les Anglais les ont considérés comme inférieurs. Ils partaient du principe que le travail de la terre était un maillon obligatoire dans l’évolution de toute civilisation, en oubliant que les premiers qui étaient venus ici avaient failli mourir de faim après avoir essayé de vivre sur ce que leur donnait cette terre stérile. Mais les Aborigènes connaissaient la nature de A à Z, se déplaçaient pour trouver leur nourriture en fonction des saisons, et semblaient vivre dans l’abondance. Le Capitaine Cook en parlait comme des êtres les plus heureux qu’il ait jamais rencontrés. Ils n’avaient tout simplement pas besoin de travailler la terre. Mais parce qu’ils n’étaient pas sédentaires, les Anglais ont décidé que cette terre n’appartenait à personne. C’est donc devenu terra nullius. Et selon ce principe, les Anglais pouvaient sans scrupule établir des titres de propriétés aux colons intéressés, sans se soucier de ce que les Aborigènes pouvaient en penser. En fin de compte, ils n’étaient pas propriétaires de leur terre.
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[...] ... - "Qu'est-ce qui se passe ?" demanda Harry.

- "Ce sont des jeunes des alentours qui vont essayer de casser la gueule aux boxeurs de Jim Chivers. S'ils réussissent, c'est le gros lot et, qui plus est, une gloire et une renommée locales. Ils sont en ce moment en train de signer une déclaration qui stipule qu'ils sont en bonne condition physique, et qui leur fait savoir que l'organisateur décline toute responsabilité quant à un changement soudain de leur état de santé," expliqua Andrew.

- Waow ... c'est légal, tout ça ?

- Mouais." Andrew hésita. "Une sorte d'interdiction a vu le jour en 1971, ce qui a fait qu'ils ont dû modifier légèrement certaines choses. Il s'agit d'un divertissement qui a une longue histoire en Australie, tu comprends. Ils ont usurpé son nom, puisque Jimmy Chivers dirigeait une troupe de boxeurs qui faisaient le tour du pays au gré des foires et des rassemblements sportifs, après la Deuxième Guerre mondiale. Ce type était une institution à lui tout seul. Beaucoup de ceux qui sont devenus plus tard de grosses pointures étaient passés par l'équipe de Jimmy. Il y avait toujours beaucoup de nationalités différentes chez les participants : des Chinois, des Italiens et des Grecs. Et des Aborigènes. A l'époque, les gens que ça tentait pouvaient même choisir contre qui ils allaient se battre. Ainsi, si tu étais par exemple antisémite, tu pouvais te choisir un adversaire juif. Même si les chances de se faire mettre une raclée par un juif étaient relativement grandes.3

Harry pouffa de rire. "Est-ce que ça ne fait pas qu'attiser le racisme ?"

Andrew se gratta le menton.

- "Peut-être. Peut-être pas. C'était en tous cas un moyen d'évacuer l'agressivité refoulée. En Australie, on a l'habitude de co-habiter avec des cultures et des races différentes, et dans l'ensemble, ça marche plutôt bien. Mais il y a toujours des frictions. Et dans ce cas, il vaut mieux se mettre sur la bobine sur un ring que dans la rue. Prends par exemple les matches qui opposent un Blanc à un Aborigène. Ceux-là intéressent tout particulièrement le public. Un Aborigène, membre de l'équipe de Jimmy et qui s'en sortait bien, devenait facilement un héros parmi ses semblables, dans son patelin. Il donnait une petite impression de cohésion et de gloire au milieu de toutes les humiliations. Je ne crois pas que ça ait aggravé les choses entre les ethnies. Quand les jeunes Blancs se faisaient foutre une raclée par un Noir, ça leur inspirait plus de respect que de haine. Les Australiens forment un peuple fair-play, de ce point de vue-là. ... [...]
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[...] ... - "Ca réveille tous les sens. Tout ton corps te crie que tu ne peux pas voler. "Mais je n'ai pas d'ailes," en essayant de couvrir le boucan de l'air qui siffle dans tes oreilles. Ton corps est persuadé qu'il va mourir et tire tous les signaux d'alarme - réveille complètement tous tes sens pour savoir si l'un d'entre eux arrive à trouver une issue. Ton cerveau devient l'ordinateur le plus puissant qui soit, il enregistre tout ; ta peau sent la température qui monte au fur et à mesure que tu tombes, tes oreilles sentent la pression qui augmente, et aucune ride ni aucune nuance chromatique ne t'échappe dans la carte que tu as sous toi. Tu peux même sentir la planète qui s'approche. Et si, à ce moment-là, tu arrives à repousser la peur de la mort au second plan, Harry, tu es pour un instant un ange, à tes propres yeux. Tu vis une vie entière en quarante secondes.

- Et si tu n'arrives pas à repousser cette peur de la mort ?

- Il ne s'agit pas de la repousser complètement, juste de la mettre au second plan. Parce qu'elle doit être présente comme un son clair et perçant, comme de l'eau froide contre la peau. Ce n'est pas la chute, mais la peur de mourir, qui réveille les sens. Elle apparaît d'un coup, comme un rush dans tes veines, au moment où tu quittes l'avion. Comme se piquer. Elle se mélange ensuite à ton sang et te rend bienheureux et fort. Si tu fermes les yeux, tu peux la voir comme un beau serpent lumineux qui te regarde de ses yeux reptiliens.

- Tu parles de ça comme si c'était une drogue, Joseph.

- Mais c'est une drogue !" répliqua Joseph qui gesticulait maintenant à qui-mieux-mieux. "C'est exactement ça. ..." ... [...]
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