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Critique de RosenDero


Dans ce dernier tome de la trilogie "La revanche des orcs", les Renards du capitaine Stryke sont toujours actifs afin de libérer Thirzazz et de se venger de la maléfique Jennesta.

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Un tome en deux parties. Dans la première, qui se déroule sur le monde parsemé d'îles, les orcs vont tout faire pour rattraper le navire de Jennesta et, ce faisant, ils vont tomber de Charybde en Scylla, de Gobelins aux pouvoirs magiques en Faunes apparemment amicaux. Cette première partie s'achève (à mon sens) avec la rencontre de Dynahla, changeur (autrement dit "changelin" "métamorphe" ou "doppelgänger") énigmatique mais d'importance capitale puisque c'est lui (elle ? ;)) qui parvient à canaliser les instrumentalités corrompues. La première apparition de ce"changeur" fait écho avec une de mes lectures récentes (L'heure des elfes de Jean-Louis Fetjaine) où une tactique employée par l'un des personnages est justement de prendre l'apparence de son ennemi afin de lui ôter toute envie de combat.
La seconde partie va donc se dérouler non plus dans un monde mais entre des mondes, avec une poursuite Renards-Jennesta assez longuette, sans autre intérêt que celui de nous offrir un aperçu de l'imagination de Stan Nicholls. Cela dit, ça n'est pas mauvais (le coup de la compagnie d'orcs aspirés dans un monde moderne avec ses gratte-ciels et ses bagnoles fait sourire) mais on se demande pourquoi Jennesta erre ainsi dans des mondes qui ne lui servent à rien (il n'est pas dit clairement si elle compte semer les Renards, les faire périr, ou si elle recrute à chaque monde).
Concernant ces "recrutements/enlèvements" on pouvait espérer en lire plus, surtout du côté d'Acurial. Ça semble un peu bâclé ou fini à la hâte.

Côté personnages, on reste sur la même trempe, avec des orcs très humanisés, même si la relation Coila-Pepperdine tente de nous prouver le contraire.
Le bestiaire s'enrichit, chose très intéressante (des faunes, des anges, des insectes gigantesques, etc.). le gros point fort reste le changeur qui parvient tout du long à conserver une attitude énigmatique.
Jennesta est toujours aussi détestable. Mais étant donné sa puissance et la grandeur de ses pouvoirs magiques, on se demande comment elle peut ne pas parvenir à ses fins...

L'écriture reste toujours aussi facile d'accès, très fluide avec toujours ces mêmes longueurs lors des combats. le problème c'est qu'à force de toujours s'en sortir, les Renards deviennent quasiment invincibles (2 morts par tome ? Quel ratio !) il n'y a quasiment plus aucun suspense lors des batailles et diverses confrontations.

Le dévoilage de traitre(s) au dernier chapitre est assez surprenant, plutôt décevant car il n'explique quasiment rien. Mais, comme chaque camp compte ses transfuges inutiles, balle au centre. Ça en rajoute simplement encore un peu à l'effet brouillon / bâclé.

La nouveauté de ce tome est l'ajout d'un point de vue supplémentaire puisqu'on passe également par les yeux de Jennesta. Dommage que sa fin (puisque cette trilogie ne pouvait pas se terminer sans qu'elle ne meure) n'utilise pas ce nouveau mécanisme et soit assez dérisoire, sans un bruit, sans qu'on n'ait le malin plaisir de savoir ce qui lui est passé par la tête au dernier moment. C'est un peu décevant et expéditif.

La résolution de la relation pour laquelle j'étais perplexe qui réussit à me chiffonner. Quelle triste fin.

Pour conclure, je dirais simplement que, comme les deux premiers tomes, on est là face à du défouloir de easy-fantasy (si tant est que ce terme existe) qui remplit son rôle mais laisse le lecteur sur sa faim. Un 3/5 pour l'ensemble de la trilogie qui ne rend pas hommage à sa grande soeur.
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