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EAN : 9782290077818
600 pages
J'ai lu (17/09/2014)
3.35/5   68 notes
Résumé :
La rancoeur ne compte pas le nombre des années. Le Cap : deux anciens trafiquants d'armes reconvertis dans la sécurité n'aspirent qu'à couler des jours heureux en famille. Mais quand le passé les rattrape sous la forme d'une dette d'honneur à respecter et que surgit la vénéneuse Sheemina, les ennuits s'accumulent. Est-elle une victime assoiffée de vengeance, une ex-terroriste ou une espionne ? Avocate experte en manipulation, elle harcèle les deux hommes. Des merce... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (48) Voir plus Ajouter une critique
3,35

sur 68 notes
Descriptif: "C'est un roc... c'est un pic... c'est un cap!
Que dis-je c'est un cap... c'est une péninsule!"
Afrique du sud, deux gars, genre menthe et réglisse, vous savez, le fameux bonbon aux deux faces: une blanche, une noire: les dénommés Mace Bischop et Pylon Buso.
Ces deux là sont des durs à cuire, pas des demi-sel, ils sont rangés des voitures dans le trafic d'armes, et prospèrent désormais dans une affaire de protection auprès des personnes: pour l'essentiel des "pauvres hères" venus faire du tourisme "bistouri compris" au pays de Mandela!
Un polar bien contrasté comme le relief du Cap, ville héroïne secondaire de cette histoire aux multiples rebondissements.
Comme le Bison, j'ai tâté du Deon Meyer, en fait, je suis tombée dedans quand j'étais petite et j'ai entamé ce polar avec beaucoup de circonspection: on ne va pas me la conter, non mais...
Et bien, je l'avoue, je me suis laissée embarquer!
Les personnages féminins tout d'abord méritent le détour, non Messieurs, ce n'est pas le torticolis qui vous guette quoique...
Il y a d'abord Oumou la douce, femme de Mace, belle Malienne francophone qui porte assez bien le pantalon, Isabella, l'américaine, la femme panthère avec des tendances nymphomanes, ancienne maîtresse de Mace qui vient mettre une sacrée pagaille et enfin, cerise sur le gâteau, Sheemina February, avocate de métier mais vraiment véreuse à coeur, un petit bijou quand on aspire aux complications, ah pardon, j'oubliais Vittoria, junkie, qui accepte de faire la mère porteuse pour deux riches homos italiens!
Un problème financier va entraîner Mace dans un engrenage on pourrait appeler cela un imbroglio où le trafic d'armes reprendra du poil de la bête, combiné avec du trafic de drogue, de diamants, des meutres, des enlèvements...
Attention, pas de migraine, le tout est raconté en 555 pages, on a le temps de s'acclimater... Pas de choc prophylactique donc, juste quelques palpitations en tournant les pages et la furieuse envie de tremper ses lèvres dans un verre de chardonnay, cépage blanc d'Afrique du sud, n'étant pas très connaisseuse en matière de whisky, comme certains pourraient l'être.
Lecture prenante mais pas aussi satisfaisante sur le plan littéraire que du Meyer!
La dette, j'en toucherais bien les intérêts...
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Et voilà qu'on nous assomme encore une fois avec cette fameuse « Dette », comme si les médias ne nous le répétaient pas assez. Mais qui va la payer, bon sang ?
-Excuse-moi Carré, tu te goures c'est du bouquin de Mike Nicol que tu dois parler.
-T'es sur ?
-Sur et certain, c'est même grâce à Babelio et aux éditions Ombres noires que tu as pu le lire ?
-Ha bon, un grand merci à eux, alors.
Et bien, « La dette » est le premier tome d'une trilogie (et j'ai bien les boules de devoir attendre la suite), qui nous mets dans les pas de deux anciens trafiquants d'armes reconverti dans la réception d'hôtes de prestige depuis qu'Oumou et Treasure sont rentrées dans leur vie. Nos deux héros s'appelle Macé Bishop et Pylon Buso.
Mike Nicol nous livre un polar atypique, il s'amuse à nous embarquer sur de nombreuses pistes, enlèvements, trafics en tout genre, meurtres, la gamme est complète. Chaque personnage à ces zones d'ombres (promis c'est pas Cahuzac qui écrit), et comme ils sont un certain nombre, un effort est conseillé pour suivre l'imaginaire de Nicol. Même si par moment, l'intrigue perd en intensité il faut reconnaitre que ce polar qui nous vient d'Afrique du Sud à largement d'atouts dans son jeu pour nous faire saliver en attendant la suite.
PS : Mike Nicol pour les fans sera présent aux Etonnants Voyageurs de St Malo.

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La dette de Mike Nicol est le premier Tome d'une Trilogie dont le deuxième opus Killer Country est paru aux éditions ombres noires.
J'ai reçu cet ouvrage dans le cadre de la masse critique Babelio dédiée au Prix SNCF du Polar 2016.
Je ne connaissais pas Mike Nicol, ni le polar afrikaaner. Une découverte que je ne regrette pas.
Mike Nicol écrit comme il parle et ses héros aussi. L'écriture prend son temps, décrivant les personnages et les situations avec détail, sans jamais ennuyer. On se plait à lire ce polar.
La recette en est classique mais fonctionne sans heurt sous la plume de Mike Nicol.
Ses deux héros, Mace Bishop, un blanc, associé à Pylon Bosu, un noir, un Xhosa pour être précis, sont d'anciens trafiquants d'armes. Ils se sont racheté une conduite, mariés, ont eu des enfants.
Leur entreprise, Complete Security, les fait vivre à l'abri du besoin. Leurs clients, de riches Américains venus faire des safaris et soucieux de protection haut de gamme dans un pays, l'Afrique du Sud, considéré comme à risques.
Mais voilà le hic. Leur passé les poursuit. Et ne se contente pas de les poursuivre, il les rattrape même.
On ne devrait jamais faire confiance à certaines personnes à certains moments de sa vie. Facile à dire. Surtout lorsqu'on sait que les gens changent et pas forcément dans le bon sens.
Ducky Donald Hartnell est de ceux-là. Autrefois, dans une autre vie, Il a dépanné Mace et Pylon en leur livrant plusieurs camions de Kalachnikov et autres joujoux pour leur éviter de se faire hacher menu par des clients mécontents de ne pas avoir eu leur livraison dans les délais.
Mace ne peut lui refuser d'assurer la protection de la boite de son fils Mathew, un dealer notoire qui est dans la ligne de mire de PAGAD, une association intégriste qui lutte contre le trafic de drogue sous toutes ses formes, en n'hésitant pas à utiliser la force.
Via cette mission qu'ils se sentent obligés d'accepter pour le compte de Ducky, ils se retrouvent face à des fantômes qu'ils croyaient disparus à jamais.
L'avocate de l'association, Sheemina February, semble ne rien ignorer de la vie et du passé de Mace et Pylon.
Isabella, leur ancienne associée, resurgit pour leur proposer de repiquer au trafic d'armes, gros gains et diamants à la clef. Sans compter les arnaques.
Dans son sillage, elle traine son mari, Paulo, un psychopathe qu'elle humilie publiquement, Vittoria la maîtresse de ce dernier, et Ludo, son tueur à gages.
Le roman commence très fort par l'enlèvement de Christa, la fille de Mace, qui sert de prologue. L'action se passe en 1998. Plusieurs flash-backs nous conduisent ensuite à Dar es Salam en 1984, puis à Freetown en 1986.
On comprend alors les connections liant les personnages. Les révoltes des uns et les lâchetés des autres au sein desquels Mace et Pylon jouent les arbitres, souvent malgré-eux, toujours pour se dépêtrer de situations inextricables.
Le capitaine Gonçalvès, le flic honnête va à la soupe à la demande de Mace, Mo Siq l'ex-mari de Sheemina livre quelques secrets sur son ex-femme, Oumou la femme de Mace à qui il a promis d'abandonner le trafic d'armes, Dave Cruishbanks l'agent immobilier des puissants, Mickey Rheeder et Abdul Abdul, les hommes de main de Sheemina. John Webster le marchand d'armes félon, le Dr Kiambu le Ministre comploteur amateur de Ben Nevis…
Mace, lui, est heureux, moulé dans ses jeans Chino, au volant de son Alfa Spider rouge, la voiture dont il rêve depuis qu'il a 14 ans.
La sauce prend peu à peu, et on se laisse piéger, sans naïveté, se prenant à rouler des épaules auprès de Mace et Pylon, des colosses aux pieds d'argile, rendus fragiles par leurs problèmes domestiques, leurs couples, les crédits à payer pour la maison, le regard jamais complaisant de leurs enfants devant des pères qui ne tiennent pas toujours leurs promesses de pédagogues attentifs.
Un roman qui tient ses promesses. J'attends avec impatience de retrouver Mace et Pylon dans Killer Country.
A découvrir.
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Cap au Cap. Les townships et les plages. La pluie, la boue et le soleil qui sèche. Il n'est pas courant de s'envoler pour l'Afrique du Sud. J'ai tant à voir, les manchots sur les plages qui dandinent jusqu'au centre-ville, les lions, les éléphants, les rhinocéros, les BIG Five comme on dit au Parc Kruger.

De drames, il en sera question avec Mike Nicol. Et d'une Dette. Une ombre noire surgit, un pistolet à la main et je reçu un coup violent sur la tête. Assommé, la tempe baignant dans son sang, je tente de reprendre mes esprits. Je me souviens d'une boite de nuit, d'un trafic de drogue, de ventes d'armes en Angola, d'un kidnapping, d'agressions anodines et de meurtres sanglants. le Cap. Pas terrible comme destination de vacances. Même dans un hôtel cinq étoiles, je risque ma peau. Je prends un verre, au bar de l'hôtel, une femme s'avance, belle et mystérieuse. Elle a du chien, et un truc à cacher. Elle tire les ficelles mais pour qui, et dans quel but ?

Je me retrouve embourbé dans un polar sombre, seul dans le noir. Il a essayé de m'embrouiller avec cette succession de trafics, d'affaires louches et de règlements de compte. Mais il ne m'aura pas comme ça. Je ne suis pas un novice, une petite frappe parachuté en Afrique du Sud. Non, j'ai eu moi aussi un passé louche : j'ai lu Deon Meyer. le maître en matière de polar sud-africain. Lui, il m'a embrouillé vraiment. J'avais tenu deux épisodes, sans grand attrait. Je n'y reviendrai probablement pas. Forcément, je me dois de comparer. Mike Nicol est le renouveau du genre au pays de Mandela et débute avec « La Dette » ce qui sera une future trilogie. Alors, j'ai tenu bon, jusqu'au bout. Je ne me suis pas embourbé, ni même égaré dans la ville. J'ai beaucoup bu, et reçu des coups en contrepartie. Mais certains passages sont réellement prenants. Il a une belle plume, certainement d'un oiseau exotique des parcs nationaux. Je ne dis pas non aux tomes suivants, comme je ne dirais pas non à un autre verre de whisky.

Une musique, boum boum boum, techno de discothèques, explosions terroristes, coup de feu, règlements de compte. Un polar qui fait du bruit, qui manie les rebondissements. Besoin de me concentrer, de prendre un dernier verre pour faire passer ce mal de crâne. J'ai été trop imprudent. Je pensais pouvoir partir dans le township sans protection rapprochée. J'aurais du faire appel de suite à Mace et Pylon, deux « voyous » du cru qui traficotent et font surtout du business, commandé par le plus offrant, ou par « la Dette ». Je me retrouve avec des diamants et un compte aux îles Caïmans (je suis paré pour faire de la politique à mon retour en France). Mais l'aventure ne fait que commencer. 530 pages pour une immersion au Cap, deux tomes à suivre. Bientôt, peut-être. Parce que contrairement à Meyer, Nicol m'a, par moment, harponné à mon bouquin… et à mon verre de scotch !

La Dette, un polar sud-africain qui te fera boire quelques bons verres de single malt sans oublier quelques bouteilles de Jack Daniel's.

[...]
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Afrique du Sud. 2 anciens escrocs, reconvertis dans la sécurité coulent des jours « tranquilles » dans cette belle ville du Cap. Mais voilà qu'un personnage surgi du passé vient leur demander un service : protéger son fiston, légèrement camé, propriétaire d'un club connu pour être une plaque tournante de la drogue, menacé par une association mystérieuse et vicieuse. Et ce n'est pas possible de refuser, c'est une dette ancienne qu'il faut rembourser, de n'importe quelle manière. C'est alors que notre gangster rangé des affaires croise Sheemina la vénéneuse, venue avec ses acolytes convaincre le fiston de fermer son club.
Une fois le doigt mis dans l'engrenage, les emmerdes commencent…
Un bon roman, efficace, bien écrit. Tout n'est pas blanc ou noir, mais c'est bien sombre pourtant.
Les personnages sont très bien dépeints, en profondeur. On pourrait reprocher un manque de rythme, mais La dette étant le premier tome d'une trilogie, nul doute qu'il faut prendre son temps pour planter le décor.
Merci à Babelio et aux éditions J'ai Lu pour m'avoir permis de découvrir ce roman dans le cadre du prix du polar SNCF.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Pendant une révolution il y a toujours des gens qui se font du fric, des gens qui le dépensent en menant la belle vie. Ça s'est fait à l'époque. Ça se fait encore.
Putains de politiciens.
Nous aussi on s'est fait du fric, n'oublie pas. On s'en est mis sous le coude.
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En politique, dit le Dr Kiambu, on a toujours des ennemis. Certains d’entre eux vont vouloir vous tuer. Moi-même, en ce qui concerne les dictateurs, je trouve que c’est une bonne chose. L’élimination. C’est ce qui devrait arriver au Zimbabwe, non ? Ils auraient du descendre Mugabe il y a longtemps.
Il aligna une série de single malt sur le bar : Glenmorangie. Speyburn. Ben Nevis. Laphroaig.
Laphroaig, le seul que reconnut Mace.
- Vous seriez d’accord avec moi, pour Mugabe ? Un si bon dirigeant, au début. Mais il gagne de l’argent, il a du pouvoir, une nouvelle et jeune épouse, qu’est-ce qui va arrêter un homme quand il a ces choses-là ?
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Tu te souviens, lui dit-elle avec une lueur dans le regard, des premiers mots que je t'ai dits?
- J 'espère que vous voulez faire l'amour.
Elle sourit.
- Qu'elle mémoire!
- C'est le genre d'entrée en matière qu'on oublie difficilement.
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- Vous avez mieux à faire?
- On a une société à gérer.
- S'occuper de vieilles peaux qui font des safaris chirurgicaux! Tu parles d'un boulot, Mace. Ça s'appelle entuber les riches et les célèbres.
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Il y avait quelque chose de bizarre, se dit Mace, dans la façon dont fonctionnaient les choses : quand on croyait avoir réussi à mettre de l'ordre dans sa vie, en fait, ce n'était pas le cas.
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Videos de Mike Nicol (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mike Nicol
Trois pépites du roman noir pour illuminer la fin de l'année. Direction plein nord avec Arnaldur Indridason dont le second roman de sa célèbre série, Les roses de la nuit, sort enfin en français. Plein sud avec Mike Nicol qui poursuit sa contre-histoire de l'Afrique du sud avec un roman ravageur, L'Agence. Et plein ouest, à la suite d'un auteur français de grand talent, Alexandre Civico, qui propose de partir pour Atmore, Alabama.
"Les roses de la nuit" d'Arnaldur Indridason, traduit de l'islandais par Eric Boury, Métailié "L'agence" de Mike Nicol; traduit de l'anglais par Jean Esch, "Série noire", Gallimard "Atmore, Alabama" d'Alexandre Civico, Actes sud
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