Une bonne synthèse sur l'affaire de Bugarach.
Selon NEO, s'il existe un fonds de croyances et de mouvements ésotériques centrés sur la région du Razès où coexistent les soi-disant mystères de Rennes le Château, et les mystères néo-cathares fondés sur des contre-sens historiques forgés au XIX siècle, auxquels s'est ajouté un courant ufologue qui doit sans doute quelque chose à la montagne qui joue un si grand rôle dans"Rencontres du troisième type" de Spielberg et ressemble quelque peu au Pech, le tout baignant dans une population locale comportant un fort pourcentage de néo-ruraux et anciens baba-cool plus (ceux-ci) ou moins (ceux-là) imprégnés d'ésotérisme New-Age, le phénomène Bugarach 2012, greffé sur le calendrier Maya, est peut-être parti de raisons plus locales et beaucoup plus prosaïques. NEO rapporte sans trop avoir l'air d'y toucher l'opinion de certains locaux sur une volonté de trouver un dérivatif à la fronde locale contre un projet d'implantation d'éoliennes. Il aurait fait, en faisant mine de craindre un déferlement de visiteurs pour la date fatidique, que personne n'envisageait à l'époque, et qui, d'ailleurs malgré le battage médiatique, n'a pas eu lieu. de même ces rumeurs non fondées d'achats massifs de biens immobiliers dans la région. Volonté aussi de recueillir une part de la manne touristique dont a bénéficié Rennes le Château, distant seulement de neuf kilomètres ? Et convergence d'un ésotérisme diffus et de préoccupations plus terre-à-terre ?
Autre aspect, secondaire mais peut-être plus intéressant, du livre : un portrait tout en finesse d'une petite région dotée d'une forte personnalité (comme la plupart de ses habitants) et d'un charme un peu rude mais bien attirant. A donner envie d'aller vivre au pied du Pech !
Bref un livre intéressant et agréablement écrit, avec beaucoup d'humour, un beau travail de journaliste.
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Enquête faite avec humour. On fait connaissance avec les habitants de ce village qui sans aucune raison valable c'est retrouvé au coeur des médias.
Quelques illuminés, de simples villageois ayant hâte que tout rentre dans l'ordre mais aussi une poignée de personnes profitant des croyances sur le mont Bugarach... en fin de compte, je suis certaine que tout le monde est ravi de se retrouver pour quelques temps en plein épisode de X-File.
La nature humaine est ainsi faite....
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Ballade dans le village de Bugarach, à quelques mois de la fin du monde. Ce livre est donc une galerie de personnages plutôt sympathique (la galerie et les personnages), mais on n'apprend finalement pas énormément de choses. Pour le dénouement, se reporter à d'autres sources.
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Bugarach semble être un village paisible et enjoué, avec son lot de commérages, de querelles picrocholines et d'histoires d'amour. Un endroit idéal pour passer ses vacances. En évitant le 21 décembre.
Lire la critique sur le site : LesEchos
J’ai toujours aimé les sorcières. D’une enfance dans des châteaux, des greniers obscurs et des caves voûtées, j’ai gardé le goût des fantômes. À l’heure du loup, filer au bout du parc pour guetter la dame blanche. Sitôt la nuit tombée, gagner la forêt pour entendre bramer les cerfs. Telles étaient mes marottes. Ayant eu la chance d’éclore dans des vieilles pierres, j’avais à cœur de la faire parler. La mémoire des lieux m’a toujours fasciné : savoir qui vivait ici, comment et surtout pourquoi ; Comprendre la permanence d’un culte païen, d’un rite ancestral, d’une croyance immémoriale, dans l’oblique d’une rue, la courbe d’un arbre, la forme d’une église. Savoir qu’avant nous poussait la grande sylve primitive, où tout était possible. (p.7)
Quand je leur parle de Susie, la famille Delord a un sourire entendu : ici, tout le monde la connaît.
— On connaît surtout son chien : c’est une terreur, il vide toutes les poubelles du quartier.
Susie veut que son chien soit végétarien. Alors il s’enfuit tout le temps pour faire les poubelles.
Depuis, ce goût de l'étrange et du secret a infusé. Mes romans flirtent souvent avec le fantastique et je continue de glaner les faits bizarres, herbier fictionnel où prend racine mon inspiration.
Naît-on prédisposé au mystère ? Y a-t-il un gène de l'étrange, du bizarre ? L'ésotérisme est-il un virus qui se développe in utero ?
Les passionnés de cinéma ont en mémoire le visage et la gouaille d'Arletty avec sa célèbre réplique :
« Atmosphère, atmosphère, est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ??? »…
Se mettant dans la peau de Garance, l'héroïne des « Enfants du Paradis », Nicolas d'Estienne d'Orves nous raconte Arletty, dans l'ombre et dans la lumière.Coup de coeur Web TV Culture !
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