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EAN : 9781020904714
224 pages
Les liens qui libèrent (22/02/2017)
4.25/5   8 notes
Résumé :
Face à l’urgence politico-climatique, l’auteur s’insurge. Prônant à la fois des actions concrètes et un changement de regard sur nos sociétés et leurs écosystèmes, il rappelle le caractère impératif d’une sortie de la culture capitaliste. En effet, cette dernière met l’homme en situation de grand péril car elle menace directement son existence. Pour espérer sortir de l’ornière, il est indispensable de prendre conscience des bases sur lesquelles sont fondées nos soci... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Voici un essai qui pour moi est à mettre entre toutes les mains. Je suis heureuse d'avoir lu un livre qui traite de l'écologie à échelle mondiale. L'individu que nous sommes n'est pas attaqué, ni agressé. Pas de dictature écolo. Ce sont les sociétés elles-mêmes qui sont pointées du doigt, les gouvernements, les ministres qui légifèrent à l'encontre de la logique, au détriment de la vie qui nous entoure et dont nous dépendons et, bien sûr, ce que nous savons tous, au bénéfice de leurs comptes en banque.

Ecologie. Définition du Petit Robert : Etude des milieux où vivent et se reproduisent les êtres vivants ainsi que des rapports entre ces êtres avec le milieu.

Et c'est bien de ça qu'il s'agit ici, l'étude des milieux. Terres, océans, roches, rivières, ciel, toutes ces biosphères modifiées, mortes pour nombre d'entre elles entraînant la disparition d'êtres vivants parmi la faune et la flore à une rapidité fulgurante.
Fabrice Nicolino est journaliste et écrivain. Il nous décrit des faits, il nous donne des noms, des chiffres absolument fous, il démontre les processus qui engendrent des bénéfices colossaux mais qui entraînent destructions multiples, pas seulement pour l'animal et son lieu de vie, mais pour tous les êtres vivants y compris l'homme, bien entendu. La folie de l'homme est bien réelle. Est-il possible de faire marche arrière ? L'auteur n'y croit pas, mais il a bon espoir d'un renouveau, d'une certaine harmonisation en nous citant des exemples concrets, récents, de quelques pays ou régions qui ont oeuvré pour une meilleure cohabitation entre l'homme et la nature environnante et qui ont porté leurs fruits.

Un essai très facile d'accès, au style vivant et percutant qui m'a bien donné envie de lire d'autres ouvrages de l'auteur.
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Le nouveau livre de Fabrice Nicolino traite d'un sujet qui lui tient à coeur, cette urgence écologique qui devrait pousser tout un chacun à réagir et agir de manière significative. Comme à son habitude, l'auteur présente de manière implacable, l'état du malade, notre planète, lequel est plus que préoccupant, et le diagnostic est sans appel. Choisissant cinq thèmes, la campagne française, la restauration des écosystèmes dans le monde; l'état des mers et océans avec un point sur la pêche; les rivières; et enfin la cohabitation avec les animaux, l'auteur déroule son argumentaire truffé d'exemples saisissants.

Pour le lecteur attentif du blog de Nicolino, Planète sans visa, certaines informations, pour ne pas dire la plupart, ne seront pas à classer dans les scoops ! le journaliste a entrepris un travail colossal depuis plusieurs années consistant à écrire encore et encore maints billets sur l'écologie, et sur pratiquement tous les sujets ou peu s'en faut. Cet ouvrage est en quelque sorte une compilation de certains thèmes, et emprunte également des données de précédents livres comme celui sur les pesticides.

Mais pour le lecteur et le citoyen lambda, certaines de ces informations, qui sont peu ou pas relayées par les médias traditionnels, risquent fort de paraitre non seulement déprimantes mais surréalistes. Devant tant d'atrocités et d'horreurs commises pour mettre à genoux un bout de nature ou une espèce animale, il est difficile de ne pas être authentiquement « sonné » et on pourrait presque se dire que non, cela n'a pas pu arriver, ça se saurait, les gouvernements auraient réagi… Que nenni, et c'est bien là la tragédie.

Or, si on ne peut donc plus compter sur les élus, les politiques en cheville avec les puissants lobbies mortifères, que faire ? Résister, se secouer les puces et changer notre perspective du monde.

Et voilà où se situe, à mes yeux, le premier point faible du livre. Fabrice Nicolino propose bien, en fin de chaque chapitre, un autre regard, un début d'idée ou d'action. Mais après ? Qui fait quoi ? Qui a envie de faire quelque chose ? Vous, moi et quelques imbéciles heureux comme nous. Bon.

Je vais donner un exemple tout bête : on n'a jamais autant parlé de la crise climatique, même si elle n'a pas l'air d'affoler tout le monde, ni de la réelle nécessité de planter des arbres, de conserver les forêts. Chacun y va de son discours, réunions, plans d'actions, programmes dédiés, animations à tout-va, journée mondiale des forêts, etc. Et moi, dans mon petit département rural pas trop peuplé, depuis 2 ans, je n'ai jamais autant vu d'arbres coupés dans les bois et forêts ni de haies arrachées ou taillées au minimum. Juste dans mon département. Et faire quoi ? Se battre contre les forestiers, les collectivités locales, les agriculteurs ? Comment ? Maintenant que le mal est fait, dans une indifférence quasi générale, qui se soucie du sort de ces arbres, qui se lamente devant ce désastre qui se traduit par des paysages désolants où subsistent des moignons d'arbres ?

Fabrice Nicolino ne peut pas, et c'est bien compréhensible, donner de solution miracle, juste un peu d'espoir si on est encore assez optimiste pour y croire.

Le second point faible peut paraitre anecdotique mais je regrette qu'il ait passé sous silence ce qui constitue, selon moi, le plus préoccupant des problèmes : la surpopulation humaine, la démographie galopante d'homo sapiens. Certes, et j'en ai bien conscience, c'est un sujet à manier avec précaution, qui réveille de douloureux échos. Mais sur le strict plan écologique, ne pas évoquer le trop grand nombre d'humains sur terre, même inégalement réparti (mais pour combien de temps encore ? ) me parait regrettable. C'est une question de place, de qualité de vie – que nous devons à tous – de cohabitation avec les autres espèces. Si on ne règle pas ça, on ne règle rien. Peut-être que je me trompe, que je ne suis pas une scientifique, que je ne sais pas grand-chose au final, mais de cette constatation, je suis certaine.

Malgré ces deux réserves, mais mon opinion est personnelle et totalement subjective, je ne crains pas de dire que ce livre doit être lu. Et pour ne pas terminer sur une note pessimiste, je dois bien reconnaître que les choses et les gens bougent et changent, parfois de manière inespérée. Des initiatives se créent, des citoyens se mobilisent. Ces petits ruisseaux qui se créent un peu partout formeront-ils une grosse rivière ? Je n'ai pas la réponse, mais je l'espère.
Lien : https://labibliothequedefolf..
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Vidéo de Fabrice Nicolino
Quels enjeux et quelles urgences derrière le combat contre les pesticides? Fabrice Nicolino, journaliste et président du mouvement "Nous voulons des coquelicots", nous en parle aux côtés de Stéphane Foucart, journaliste au Monde.
La Grande table Idées d?Olivia Gesbert ? émission du 9 septembre 2019 À retrouver ici : https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/saison-26-08-2019-29-06-2020
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