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Abara tome 2 sur 2

Sylvie Siffointe (Traducteur)
EAN : 9782723459433
208 pages
Glénat (20/06/2007)
3.62/5   36 notes
Résumé :
Des shirogauna, des monstres tout blanc se déplaçant à une vitesse inimaginable s'attaquent aux humains et les dévorent. Denji kudô est lui aussi un monstre capable d'affronter ces shirogauna!! La violence des combats est croissante. A la fin, un shirogauna dévore un grand nombre de personnes et atteint une taille gigantesque... Son but: détruire les gôsabyô!! si on le laisse faire, c'est la fin du monde! Notre super héros obscur, denji kudô, protégé par sa cuirasse... >Voir plus
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Gantz, tome 1 par Oku

Gantz

Hiroya Oku

3.29★ (2859)

37 tomes

Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Cela fait maintenant presque un an que je lis régulièrement des manga's (et je remercie ici les quelques Babelionautes qui se reconnaîtront, je pense, de m'y avoir amené). Mais je n'avais pas encore "rencontré" des dessins tels que ceux de Tsutomu Nihei... ne ressemblant guère à ce qu'on voit habituellement dans la plupart des manga's... et difficile à expliquer si on n'a pas ce diptyque de Cyberpunk sous les yeux. Comme il y a peu de texte, ce sont les images qui éclairent une histoire particulièrement sombre...

Un monde étrange en perdition, et à l'architecture toute en hauteur, très étendue dans l'espace et peu habitée, est périodiquement envahi par des monstres (les Gaunas) qui peuvent devenir gigantesques.
Les hommes qui ont autrefois colonisé cette terre (ou y ont toujours vécu ?) créent alors, biogénétiquement aussi bien que biomécaniquement, des êtres à l'aspect humain qui cachent à l'intérieur des mécanismes de tueurs redoutables, afin de combattre (inlassablement) les créatures monstrueuses qui naissent dans la chair de l'homme ou de la terre.
Or il vient un moment que les hommes n'arrivent plus à contenir l'expansion des Gaunas d'origine...

Ça...c'est mon interprétation. La narration reste suffisamment nébuleuse pour en évoquer une autre... Et même si la fin de ce 2ème tome apporte une vague explication, le récit demeure énigmatique, beaucoup de questions ne trouveront (sûrement délibérément) pas de réponse.

Cependant, quand on a tourné la dernière page, ce n'est pas l'histoire qu'on garde en mémoire...non, ce sont plutôt des impressions qui subsistent... celles créées par l'atmosphère de ces deux seinen : noire, angoissante, presque étouffante et désespérante (est-ce que l'homme à une place quelconque... quelque part ?) et ces ressentis sont uniquement générés par les dessins qui restent tout autant confus et obscurs... tantôt détaillés, parfois approximatifs...mais toujours fascinants !
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Le diptyque Abara c'est du Tsutomu Nihei pur jus, avec des créatures cauchemardesques déambulant dans des décors urbains angoissants et oppressants sur fond de baston dantesques... C'est très stylé mais toujours aussi compliqué, l'auteur laconique n'offrant aucune explication sur le pourquoi du comment !

Dans ce deuxième et dernier tome c'est pour des raisons que la raison ignore que Tadachini Tadohomi fait alliance avec les simples flics projetés dans le grand merdier « Hard Dark » contre sa propre organisation... Et c'est aussi pour des raisons que les raisons ignore que les derniers héritiers techno-organiques de la Daiyonkiren font route vers le dernier Gôsabyô pour contrecarrer les monstres blancs / les shirogaunas... La douce Ayuta la kurogauna a basculé du Côté Obscur en se transformant en shirogauna, donc la dure Nayuta qui est sa soeur jumelle fait alliance avec Denji Itô / Kudô pour vaincre la horde de monstres blancs qu'elle a invoqués pour prendre d'assaut le dernier Gôsabyô (Arche de Noé, vaisseau spatial, univers de poche... on n'en saura jamais rien !). le mangaka accorde un droit de quota de flashback à des personnages qui sortent d'on ne sait où, qui sont on ne sait qui, et et qui vont on ne sait où, du coup le fin nébuleuse, lostienne et bleachienne est rigoureusement INCOMPRÉHENSIBLE !!! Que c'est dommage, car c'est tellement stylé !

On nous offre en bonus "Digimortal", une oeuvre courte du mangaka qui s'avère finalement bien meilleure qu'"Abara"... Dans un univers biopunk, le gouvernement a été remplacé par un mégacorpo monopolistique (car d'après l'ultralibéralisme et le darwinisme social de mes couilles, la concurrence c'est bien mais le monopole c'est mieux ! MDM). La technologie a permis à chacun de se remodeler, mais les nouvelles autorités sont parties prenantes de la tyrannie, de l'inégalité et de la haine, et non de la liberté, de l'égalité et de la fraternité (quelle surprise, on ne s'y attendait pas du tout ! MDM), c'est ainsi qu'une nouvelle Inquisition s'est mise en place sous la houlette d'Halogen Übler et des hérétiques jumelles récupérées par le système Tolaris et Lataris... le super-héros rebelle Digimortal est ainsi missionné par la résistance pour mettre fin à leurs exactions ! Un récit court très cool !!!
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Glauque et malsain, il y a de ça aussi. de la confusion et du mystère mais pas de clé à la fin. Tout dans la frustration !

J'ai trouvé que les thématiques graphiques et scénaristiques oscillaient entre Alien et Résident Evil mais avec un décalage, une dérive dans la fusion et le mélange onirique. Un "poème graphique décadent", voilà les mots qui me sont venus à l'esprit pendant ce second tome. Les corps effilés, étirés jusqu'à la démesure dans leur fourreau noir, m'ont fait pensé à des graphistes de la fin du XIXeme siècle comme Aubrey Beardsley...
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- Il était une fois, une petite maison. Ses murs étaient de briques et...
- de briques ? Pas de chair ni de métal ?
- Pas de chair, ni de métal, ni de câble. Juste de la brique.
- Est-ce qu'elle avait des entrailles ?
- Elle n'avait rien d'organique, mais elle était le coeur du monde.''

Ainsi pourrait-on raconter l'histoire de ''Abara'', citée de chair et de métal, fouillis de morts qui s'ignorent, agitation des espoirs en décomposition. Ils ont essayé, ils ne savaient pas que c'était impossible, et ils ont fait pire encore. Avec Tsutomu Nihei, l'humanité n'a même plus ses yeux pour pleurer. Mais qu'est-ce que l'humanité au juste ?

Si elle est chair, elle sera un Cénobite de Clive Barker.
Si elle est entrailles, elle sera un cauchemar de Zdzisław Beksiński.
Si elle est horreur, elle sera animée par Hans Ruedi Giger.

Bienvenue dans la ''Dark City'' revisitée par Nihei, synthonisons tous, mon frères. Vivons et crevons dans un cycle infernal, parce que l'enfer n'existe que dans notre monde. Tout se mêle et s'entremêle, les dessins ne se comprennent pas, ils se vivent, ils se souffrent, ils coupent le souffle afin que cette ville dantesque asphyxie mieux ses victimes.

Dans le digne sillage de ''BLAME!'' et ''NOiSE'', Nihei nous emporte encore une fois dans l'une de ces cités où le métal se décompose main dans la main avec la chair, les colonnes vertébrales soutiennent les murs, les côtes les détruisent. Il y a, dans ces trois oeuvres, une indescriptible poésie de l'horreur et du désespoir, une vision créatrice presque folle, une dernière goulée d'air avant de voir notre tête être enfouie de force en-dessous de... mais en-dessous de quoi ?

Rien ne s'explique, tout se vie et se ressent. C'est là la grande force de Nihei, que de savoir donner naissance aux citées mortes-vivantes qui n'ont même plus conscience d'elles-mêmes.
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Ce diptyque développe un graphisme époustouflant représentant des villes aux immeubles allongés, étirés jusqu'au ciel et décrépis jusqu'au sol, des personnages longilignes, éthérés, et des énormes monstres tentaculaires aux côtes et aux vertèbres éclatés. Il y a assez peu de textes mais énormément d'actions : les corps éclatent, mutent, explosent, sont écrasés, anéantis, reviennent, repartent, les infrastructures tombent en charpies. Des êtres mystérieux, des laborantins fous, des monstres (encore), des flics en perdition, des soldats égarés, des civils planqués...
Au delà du graphisme vraiment spectaculaire où le lecteur semble coincé dans un univers entre Alien et Godzilla, je vous avoue que je n'ai pas tout compris à ce diptyque post apo. Ni le temps, ni la mesure, ni l'action (si ce n'est ce sentiment de destruction globale et d'échec de civilisation). Je pense que je suis encore un peu trop néophyte dans le domaine du manga pour saisir totalement l'ampleur de l'oeuvre.
A vous d'en juger.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Un gigantesque conglomérat était en train de mettre en place un gouvernement mondial effectif, s'appropriant et monopolisant les techniques du passé. Croyant en la technologie, les dirigeants, d'une part faisaient avancer l'hybridation à l'extrême des êtres humains, et d'autre part, avec l'instauration d'un système inquisitoire, faisaient la chasse aux porteurs d'une trace de manipulation génétique tels que les immortels créés par la civilisation avant « la grande ruine » et les punissaient.
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- Aujourd'hui, j'ai enfin pu voir un spécimen de Shirogauna. Il l'apparence indéniable d'un monstre voué à envahir et détruire le territoire des êtres humains.
- Ça va, arrête. La nuit où je l'ai vu, je n'ai pas pu dormir.
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Vidéo de Tsutomu Nihei
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