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Claude Louis-Combet (Traducteur)
EAN : 9782721005229
66 pages
Editions des Femmes (25/05/2006)
3.46/5   28 notes
Résumé :

" La saison en enfer d'une femme... l'expérience de la naissance originelle dans la mer. " " Je ne me souviens pas d'y avoir eu froid ni chaud. Nulle froidure, nulle brûlure. Sommeil climatisé, pas de fièvre, pas de coup de froid. Je ne me souviens pas d'avoir eu faim. La nourriture s'incorporait par d'invisibles pores. Je ne me souviens pas d'avoir pleuré. Je sentais seulement la caresse du mouvement - du mouvement dans le corps ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je reste complètement bouche bée devant ce poème. Je connaissais les nouvelles d'Anaïs Nin, mais pas sa poésie. Il s'agit d'un long poème en prose. On y retrouve ses thèmes favoris : l'amour, l'érotisme, l'inceste, la mort, mais elle nous entraîne ici dans un tourbillon complètement halluciné vers les étoiles où l'amour physique est transcendé. Elle semble englober les passions humaines avec l'univers. Les souffrances se résorbent dans la folie ou l'immensité du cosmos. Les affres de la douleur intérieure finissent par se diluer dans l'onirique. Le rêve qui permet tout. Les amours saphiques, puis l'amour incestueux pour son frère sont plus imaginés que réels. Elle insiste sur la puissance des mots, ses doutes, en des envolées lyriques qui transportent le lecteur dans un ailleurs où la mort ramène à la nature.
Anaïs Nin nous dévoile avec ce texte une autre de ses facettes. De la très grande poésie.
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Une femme au lourd passé familial.
L'enfance meurtrie, une dénonciation que la littérature d'aujourd'hui réalise avec une détermination, soucieuse d'aider aux prises de conscience .Inévitablement, on pense à ceux et celles qui ont abordé ces sujets graves avec un certain courage.
Ainsi revenir ainsi à l'avant-garde ; l'oeuvre littéraire autobiographique, expérimentale, de l'écrivaine hispano-franco-américaine Anaïs Nin. N'écrit-elle pas dans son Journal : »le rôle de l'artiste ne consiste pas à dire ce que nous pouvons tous dire, mais ce que nous sommes incapables de dire. »
Dans son livre publié il y a un siècle quasiment, elle décrit le parcours d'une femme, déchirée, en proie à des conflits intérieurs issus de son passé familial ; en particulier son enfance avec le souvenir d'abus sexuels des membres de sa famille. Ses rêves comme elle l'écrit : « Notre vie est pour une grande part composée de rêves. »
Ce revêt la forme d'un long poème en prose, saisissant, avec ses évocations hors contrôle de l'amour sous ses différentes formes, la mort, la folie, où l'imagination transcende la réalité, « les rêves engendrent les rêves ».
Le style d'écriture ; introspectif, se prête au rêve, à l'onirisme. Il exprime la violence du désir de liberté, de libération du poids des chaînes du passé. Une lecture qui peut véritablement surprendre.
On prend la mesure de l'audace de la publication de « la maison de l'inceste ». Son travail a été reconnu plus tardivement, une trentaine d'années après, comme une contribution significative à la littérature féministe, en abordant ainsi de front les tabous et les normes sociales et sexuelles.
« Les rêves engendrent les rêves ».
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Ecrit par la compagne d'H. Miller, et traduit par C. Louis-Combet, l'un des très grands auteurs français, ce récit onirique, fantastique et fantasmatique, est une immersion dans l'imaginaire féminin, servie par un style suggestif, mystérieux et éminemment poétique, rendu parfaitement par le traducteur. du très grand art !
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Je suis bien peinée pour exprimer mon ressenti sur ce livre. Il est... inqualifiable. Une prose poétique absolument délirante et hallucinée. du coup, je ne sais si j'ai ou non aimé. Mon ressenti général est plutôt positif. Ai-je tout compris ? Je ne sais.
A lire au moins une fois pour expérimenter.

Bonne lecture :)
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Une écriture poignante et profonde, au fil du poème on traverse des sentiments de biens êtres, de gênes et d'incompréhensions.
Une auteure qui mérite d'être lue et partagée !

Lien : http://www.ina.fr/video/I000..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
J'ai entendu, venant d'Arabie, le son des luths et j'ai senti dans mes seins les ruisseaux de feu qui courent parmi les salles de l'Alhambra et qui me reposent des eaux trop limpides.
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"Tes mensonges ne sont pas des mensonges. Sabina. Ce sont des flèches que lance hors de ta sphère la puissance de ton imagination. Pour alimenter l'illusion. Pour détruire la réalité. Je veux t'aider : voici, j'inventerai pour toi des mensonges et, avec eux, nous traverserons le monde. Mais derrière nos mensonges, je déroule le fil d'or d'Ariane car, de toues les joies, la plus grande est bien de pouvoir dépister ses propres mensonges, d'en remonter le cours jusqu'à la source et de dormir, une nuit l'an, débarrassé de tout le superfétatoire."
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Nos mots improférés, nos larmes retenues, nos blasphèmes ravalés, nos phrases amputées, nos amours massacrées se métamorphosaient en minerai magnétique, en tourmaline, en agathe, le sang gelé devenait cinabre,et, brûlé, galène; aluminé, sulfurisé, calciné il prenait la rutilance minérale des météores éteints et des soleils épuisés dans la forêt des arbres morts et des défunts désirs.
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La nuit m'encercla, photographie décollée de son cadre. Une doublure de manteau se fendit comme les deux coquilles d'une huître. Disjoints, le jour et la nuit — et dans leur fêlure je tombais ne sachant sur quel lit je reposais, si c'était sur la plus haute feuille de l'aube, la grise et la froide, ou sur la couche sombre de la nuit.
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Je portais un regard de caméléon sur la face mouvante du monde, un regard d'anonyme sur moi-même, l'inachevée.
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Videos de Anaïs Nin (29) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anaïs Nin
Dans Grand seigneur, Nina Bouraoui se tourne vers l'écriture pour conjurer la douleur de la mort de son père, entré en soins palliatifs en 2022. Entremêlant les souvenirs de sa vie et le récit de ses derniers jours, elle illumine par la mémoire et l'amour un être à l'existence hautement romanesque. Le désir d'un roman sans fin rassemble quant à lui de nombreux écrits de l'autrice, portraits, nouvelles, chroniques, parus dans la presse ou publiés entre 1992 et 2022. Une oeuvre à part entière, qui pourrait se lire comme un roman racontant la vie, ses arrêts, ses errances. Ces deux parutions récentes prolongent l'oeuvre prolifique et lumineuse d'une romancière majeure de la littérature contemporaine. Elle reviendra sur son parcours d'écriture à l'occasion de ce grand entretien mené par Lauren Malka, dans le cadre de l'enregistrement du podcast Assez parlé.
Nina Bouraoui est l'autrice de nombreux romans et récits dont La Voyeuse interdite (Gallimard, prix du Livre Inter 1991), Mes mauvaises pensées (Stock, prix Renaudot 2005) ou Otages (JC Lattès, prix Anaïs Nin en 2020). Elle est commandeur des Arts et des Lettres et ses romans sont traduits dans une quinzaine de langues.
Rencontre animée par Lauren Malka dans le cadre de l'enregistrement du podcast Assez parlé.
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