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Élisabeth Janvier (Autre)
EAN : 9782721001245
249 pages
Editions des Femmes (30/11/-1)
3.2/5   10 notes
Résumé :
D'un bout à l'autre de ce monde... avoir cherché un père, cherché naïvement un père... et de nouveau s'entendre demander... d'être la mère... toujours la mère... toujours la mère... toujours tirer d'elle-même... avoir cherché un père d'un bout à l'autre du monde... avoir aimé partout le père... souhaité le père... et trouver un enfant.
... La dernière fois qu'elle avait émergé du chloroforme, ç'avait été pour voir son enfant mort, une petite fille aux longs c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce livre est très différent des précédents que j'ai lu , qui étaient plutôt érotiques et m'ont exci - emballée !

La quête du père, est omniprésente, ce père don juan, menteur, superficiel, le roi des fabulations, qui exigeait tout mais ne savait pas aimer.

On ressent la détresse de Lillith et sa frustration ,

Cela m'a peu parlé, même si je ressens de l'empathie pour ceux qui n'ont pas eu la chance d'avoir un père aimant, ce qui n'a pas été mon cas.

Ceci explique sans doute cela.

Père ? Où es- tu ?
C'est un cri d'enfant, un cri d'amour jamais eu !

Elle va tout faire pour se défaire de ce père , essayer d'oublier mais immanquablement y reviendra.

Et le traumatisme sera là, et y laissera un vide immense.

Superbement écrit.





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J'ai emprunté à la bibliothèque "Un hiver d'artifice", recueil de nouvelles d'Anaïs Nin, pour l'une d'entre-elles intitulée "Stella". Il semblerait que ce portrait soit inspiré par Luise Rainer, actrice de cinéma allemande qui a tourné à Hollywood où elle est la première actrice à avoir remporté deux Oscars, dans les années 30.

Une femme se regarde sur un écran. Elle est actrice et à du mal à se reconnaître. Illusion, mensonge, voilà ce qu'est cette image, une femme qui n'a pas de démon intérieur comme elle.
Ces jeux de miroirs mettent en lumière son besoin d'amour, sa passion pour son amant et le souvenir de son père.

Anaïs Nin a une écriture très poétique et je préfère ses nouvelles aux textes érotiques qui l'ont rendu célébre, comme l'a aussi écrit pafla24 dans sa critique sur Babélio.
J'ajouterai qu'au delà de l'écriture c'est aussi une réflexion intelligente sur le vécu et le ressenti d'une actrice qui connait le succès.












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J'ai largement préféré ce livre aux écrits érotiques d'Anais Nin. Je trouve que l'analyse des rapports entre les personnages est très fine, dans le cadre du couple, du rapport père-fille, puis du psychanalyste à sa patiente. Je classe ce livre dans les "livres où il ne se passe rien", c'est à dire ceux qui ne comportent pas d'actions épiques mais plutôt des descriptions et des impressions. C'est un genre qui habituellement m'ennuie, mais cette fois Anais Nin a su m'accrocher et me faire aimer cette "inaction"
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Ma critique unique pour l'ensemble des enregistrements est à lire dans le journal non expurgé

Pat
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Les carillons sonnaient comme à minuit, annonçant la métamorphose. Ils ne sonnaient pas l'heure, ils sonnaient l'hallali du rêve.
Le rêve courait toujours bien en avant de soi. Le rattraper, vivre un instant en étroite unisson, là était le miracle.
La vie-théâtre, la vie-légende, se raccordait alors intimement au jour, et de leur union jaillissaient en gerbes d'étincelles de grands oiseaux divins, les minutes d'éternité.
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"Dois je retirer mes souliers et m'allonger ?", il fut visible qu'elle n'avait rien de masculin en elle. C'était une façon de se tromper elle-même et de tromper les autres. Cette certitude se confirma quand elle eut retiré ses souliers et qu'apparurent des pieds menus et délicats. Non que les pieds fussent en eux mêmes un indice, mais on sentait derrière ces pieds, comme derrière les mains, vivre une femme. Il en émanait des effluves de femme. Rien qu'à sa manière de se déchausser, on devinait que ses caresses étaient des caresses de jeune fille, comme ces petites écolières qui excitent mutuellement leurs sens et s'imaginent avoir plongé au coeur violent et noir du paroxysme de la femme quand elles n'ont fait que gentiment flotter à la surface du lac.
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Père, laisse moi marcher seule dans la musique de mon espérance. Quand je suis avec toi, le monde s'immobilise et se tait.
Tout se tait à ton geste et la vie s'interrompt comme une horloge qu'on a laissée tomber. Tu enfermes des formes fluides dans le carcan de ta géométrie et tu tires du chaos des cristaux déjà pétrifiés.
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Elle ne le savait pas alors, pas plus que la plupart des gens ne savent reconnaître le moment de leur plus grande joie ou de leur plus grande douleur. Et pourtant ce sont des sentiments qui s'imprègnent en nous comme un poison indécelable. Nous portons en nous des chagrins dont nous ignorons l'origine et le nom.
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"Il ignorait que l'impression d'avoir été abandonnée était toujours aussi vivante en elle [...]. Il ignorait que l'impression était toujours si vive en elle que tout ce qui pouvait sembler un abandon causait chez elle un grand boulversement : une porte refermée trop brusquement sur elle, un ami qui partait en voyage, la domestique qui la quittait pour se marier, la moindre inattention des autres, une conversation où on oubliait de l'inclure, une lettre adressée à un tiers où l'on avait omis de dire un mot pour elle.

L'incident le plus insignifiant pouvait provoquer en elle une angoisse comparable à celle de la mort et réveiller en elle cette douleur de la séparation avec la même acuité que le jour où son père les avait quités.

Pour mieux combattre cette angoisse, elle avait furieusement rempli sa vie d'amitiés, d'amours, de créations. Mais une fois la conquête achevée, c'était de nouveau le désert. Les joies que lui donnaient ses amitiés, ses amours, ou le livre qu'elle venait d'écrire, étaient gâchées par la peur de les perdre. Comme certains sont obsédés par la peur de la mort, elle était obsédée par la peur de souffrir, la peur d'une séparation inévitable."



























































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Videos de Anaïs Nin (29) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anaïs Nin
Dans Grand seigneur, Nina Bouraoui se tourne vers l'écriture pour conjurer la douleur de la mort de son père, entré en soins palliatifs en 2022. Entremêlant les souvenirs de sa vie et le récit de ses derniers jours, elle illumine par la mémoire et l'amour un être à l'existence hautement romanesque. Le désir d'un roman sans fin rassemble quant à lui de nombreux écrits de l'autrice, portraits, nouvelles, chroniques, parus dans la presse ou publiés entre 1992 et 2022. Une oeuvre à part entière, qui pourrait se lire comme un roman racontant la vie, ses arrêts, ses errances. Ces deux parutions récentes prolongent l'oeuvre prolifique et lumineuse d'une romancière majeure de la littérature contemporaine. Elle reviendra sur son parcours d'écriture à l'occasion de ce grand entretien mené par Lauren Malka, dans le cadre de l'enregistrement du podcast Assez parlé.
Nina Bouraoui est l'autrice de nombreux romans et récits dont La Voyeuse interdite (Gallimard, prix du Livre Inter 1991), Mes mauvaises pensées (Stock, prix Renaudot 2005) ou Otages (JC Lattès, prix Anaïs Nin en 2020). Elle est commandeur des Arts et des Lettres et ses romans sont traduits dans une quinzaine de langues.
Rencontre animée par Lauren Malka dans le cadre de l'enregistrement du podcast Assez parlé.
Retrouvez notre dossier "Effractions le podcast" sur notre webmagazine Balises : https://balises.bpi.fr/dossier/effractions-le-podcast/ Retrouvez toute la programmation du festival sur le site d'Effractions : https://effractions.bpi.fr/
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