AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Davalian


Mordre le bouclier est un roman, un court roman pour être précis, tout aussi étrange que son titre.
A priori apparenté au genre fantasy, il mérite une place à part. Il s'agit presque d'un roman philosophique. Si les nombreuses annexes et commentaires de fin d'ouvrage parlent de récit initiatique, le trait est un peu forcé. Les nombreux rajouts post-récit sont bien plus que des pièces rapportées : ces passages ont leur identité et leur saveur propre. Quel auteur peut se vanter d'en faire autant ?
Nous suivons ici deux guerrières – Bréhyr et Chien – lancées dans une quête. Chemin faisant, elles se dévoilent, en viennent à réfléchir (et à faire réfléchir) quant à leur rôle de paria dans une société médiévale, sans doute fixée à la fin de la Première Croisade. S'il n'y a pas vraiment d'intrigue, l'ambiance en sort renforcée : les Croisades, la violence des temps présents, une présentation sans concession et plutôt fidèle des Croisés (leur douleur, leur combat, leur rejet). Justine Niogret écrit une fable qui mérite ne serait-ce que pour cela d'être lue. Son style, imitant le vieux français, est déroutant et franchement original. La rencontre de circonstance avec des personnages haut en couleurs reste prévisible. La leçon de courage qu'offrent Saint Roses et la Petite fait bien vite pardonner ce mécanisme bien connu.

Pour autant l'ensemble reste difficile à lire. Toute personne qui s'apprête à entrer dans ce livre doit être prévenue : le ton est morose. La vie Fitz Chevalerie, passerait pour un agréable moment de détente en comparaison. Une lecture particulière donc, éloignée des canons habituels de la fantasy ou des romans historiques et qui ne laisse pas indifférent(e). Couronné de plusieurs titres, cette suite de Chien du heaume, premier roman de l'auteure, est une préquelle sans révélation intempestive. Son dénouement est une invite à suivre l'avenir, du moins pour celles et ceux qui auront accroché…

Lien : http://kriticon.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          132



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}