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EAN : 9782246806424
112 pages
Grasset (08/05/2013)
3.24/5   36 notes
Résumé :
Y a-t-il un monde au bout du monde ? Un secret à découvrir aux confins de ces terres sauvages où ce n'est plus l'homme qui habite la nature mais la nature qui tolère l'homme ? Un hiver, Lorette Nobécourt part seule au Chili pour réaliser ce «rêve très grand et très ancien d'aller un jour en Patagonie ». De Valparaiso jusqu'en Terre de feu, en bateau, à pied, en bus, l'auteur nous emmène au bout du monde où se dévoile, à travers des paysages inouïs, les contours de c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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« Quelle est cette quête d'un ailleurs qui n'existe qu'à l'intérieur de nous-mêmes ? »
Point de long billet argumenté sur ce court journal de voyage pour convaincre de découvrir Patagonie intérieure : les amoureux de grands espaces épris de liberté, de nature sauvage, de sensations nouvelles, de rencontres improbables, le tout matière à belles réflexions, devraient y trouver leur compte.

Nous sommes nombreux, je crois, à fantasmer notre Patagonie, ce rêve de voyage immense et solitaire qui garde l'horizon ouvert pour traverser les moments de doute ou de tempêtes, cette source intérieure à laquelle nous rêvons de nous abreuver pour nous ressourcer un jour, peut-être, quand nous aurons le temps, les moyens…
Et puis, un jour, on entame le voyage. Ou pas.
C'est en tout cas ce qu'a fait Lorette Nobécourt, avec un talent certain. Pour découvrir que « Il n'y a pas d'ailleurs que mon chemin. Mais je peux décider de la route. »

Ce bouquin inclassable m'a laissé émerveillée et curieuse. Les ingrédients d'un voyage réussi !
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Un texte très fort...auquel je me suis intéressée après avoir lu le
billet très enthousiaste de la camarade, Piatka... j'en profite pour l'en remercier...
Sans volonté délibérée , j'ai commandé simultanément "Grâce lui soit rendue"... qui est le roman achevé, concrétisé après ce très important voyage en Pantagonie où l'auteure allait faire des repérages de lieux et de personnages pour cette fiction !

Revenons à cette "Patagonie intérieure"... voyage sublime, tant géographique qu'intérieur...Des descriptions subtiles, envoûtantes des paysages de ce bout du monde mythique !

"Et pourquoi faut-il que je m'éloigne toujours et si régulièrement de ceux par qui je me suis laissé apprivoiser ? Quelle est cette quête d'un ailleurs qui n'existe qu'à l'intérieur de nous-mêmes ? Et si nous
pouvions un jour occuper cette place, il n'y aurait plus enfin à aller toujours plus loin, au bout du monde-et j'y vais, j'y vais-, comme s'il y avait un bout, une fin, un lieu autre où demeurer. (...)
Dans quelle Pantagonie intérieure trouverai-je le repos ? "(p. 14-15)


Une lecture magique qui parle merveilleusement de grand large, réunissant l'ailleurs des voyages, une quête existentielle , l'amour de la littérature et et de l'écriture.... Géographie intime absolue...

Un petit livre rare qui m'incite à poursuivre la
connaissance de cette auteure, sans oublier un autre écrivain auquel Laurence Nobécourt rend un
hommage vibrant, et qu'il me reste aussi à découvrir; je voulais nommer Roberto Bolàno....
"Tout ce que j'ai vu du Chili depuis un mois que je suis ici ne dit rien de Bolàno. Il n'a rien de chilien. Il appartient à cette terre singulière, au-delà de toutes les nations et de toutes les cultures, qui est celle de la littérature lorsqu'elle atteint à l'incarnation du verbe. (...)
Le paysage de sa langue est aussi immense et sauvage que le sont ceux de son pays. "(p. 109)
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Pour avoir fait le méme voyage jusqu'en Patagonie , je ne peux que trouver superbe cet opus qui fait ressortir à la perfection l'état de quasi transe qui prend le voyageur une fois sur place .
Il faut voir combien le voyage est long jusque là bas , combien l'on se retrouve face à soi méme une fois là bas .
C'est grandiose , on se sent tout petit face à tant de beauté ...
Certes le ton est un peu triste ici , mais l'expérience est tellement intense que l'on ne peut que plonger dans cette oeuvre qui décrit si bien les sentiments profonds qui habitent le voyageur .
C'est un opus superbe , d'une trés belle langue , qui épouse remarquablement la dimension de ce voyage au fond de soi mème .
A découvrir absolument !
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Lorette Nobécourt reçoit une bourse pour aller sur les lieux de son roman en cours: la Patagonie. Il y a pire! Elle part donc, seule, et observe son voyage.
Le titre remplit bien son rôle car ce voyage, justement, est autant intérieur que physique et le texte passe sans cesse d'une observation ou une sensation à une réflexion, comme si la narratrice se devait sans cesse d'expliquer, analyser, tout ressenti, et c'est d'ailleurs ce qui m'a gênée, bien que je sois d'habitude intéressée par l'introspection.

Presque tout au long de ce long voyage en direction de la Terre de Feu, où elle finira par abandonner un moment toute critique, elle se trouve dérangée par ses compagnons de route: famille nombreuse, Américains envahissants, jeune fille rieuse, fou, bavard... tout est prétexte à agacement, critique, moralisation et je n'avais qu'une envie, c'était de lui dire de se détendre, de faire abstraction, de RESPIRER ce voyage, le goûter, nous le donner à sentir, à voir, nous donner ce goût de liberté et d'espaces que malheureusement, je n'ai pas ressenti un instant en lisant ce texte.

Personnellement, je n'ai pas pu vivre ce voyage comme je l'aurais voulu, qu'il soit extérieur et intérieur, car même si j'ai trouvé quelques-unes de ses réflexions intéressantes, les autres m'ont soit déplu soit laissées de marbre, peut-être par incompréhension.
Elle cite Cendrars et donc je finirai en disant que Cendrars éveille beaucoup mieux en moi l'esprit du voyage.
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Un court récit de voyage, très beau.
Une quête de soi, un souci de connexion à soi, à sa vraie vie intérieure, une recherche de l'essentiel.
Une écrivaine française part au Chili pour documenter le livre qu'elle est en train d'écrire. Elle veut aller jusqu'au bout du Sud, au finistère de la Terre de feu.
Pour aller au bout de la solitude, il faut fréquenter les lieux et les gens marqués par la modernité uniforme: aéroports, bateaux, touristes, télévision, randonneurs habillés tous pareils.
Pourquoi ce long déplacement? le voyage vers soi ne peut-il être immobile? Mais peut-être faut-il précisément se déplacer pour découvrir l'inutilité du déplacement, pour prendre conscience que le voyage est d'un autre ordre.
Un petit livre à méditer.
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critiques presse (1)
Lexpress
06 août 2013
Avec Patagonie intérieure, la romanicère Lorette Nobécourt entraîne le lecteur dans un voyage au bout du monde. Inclassable.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
En moins d'une demi-heure, nous voilà de l'autre côté. En Terre de Feu. Et bientôt en Argentine.
Une joie inexplicable me prend tout entière. Il n'y a rien. Rien. Rien. Sinon des étendues illimitées qui profanent l'habitude du regard et le forcent à se perdre. Des moutons. Aucune clôture. Rien. Des autruches, comme de drôles de chapeaux mondains égarés, plumes au vent. Des flamants roses. Des oies. Rien. Des chevaux. Rien. Parfois un homme. Une maison. Rien. La phrase de Cendrars bat comme un métronome contradictoire. "Il n'y a plus que la Patagonie, la Patagonie qui convienne à mon immense tristesse..."
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La plupart des couples, absents l'un à l'autre, voyagent seuls à deux.
C'est étrange comme ici les gens seuls semblent davantage "avec". C'est un paysage qui appelle la solitude. Par son immensité, sa puissance tranchante, il témoigne d'une vérité qui ne supporte aucun artifice. Face aux fjords, seule la solitude ne triche pas. L'indifférence du paysage est proche de l'amour.
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Mais d’où cela vient-il donc que mon corps entier se mette à sourire. Ma tristesse inutile s’est dilapidée aux quatre vents de cet océan de terre, poussière d’écume insignifiante éparpillée dans ce tourbillon de calme. Le paysage est libre. Libre. C’est le singulier épousé par l’unité du tout. Socrate dit que « la sagesse commence dans l’émerveillement ».
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Ce que j’aime dans la perte de la compréhension du langage - lorsque au milieu de la foule on ne perçoit plus le sens de ce qui s’échange dans les langues à soi étrangères - c’est la vérité éclatante de celui des corps, qu’aucun signifiant de la parole ne vient plus parasiter. Le corps sait, il témoigne en vérité de ce que le corset du bavardage recouvre, et dit absolument ce que le sujet identifié ignore ou refuse de savoir.
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Est-ce donc cela qui est nécessaire pour que l'homme cherche enfin son ailleurs en lui ? Son absolu, son infini ? faudra-t-il que la mondialisation s'étende jusqu'à nous plaquer littéralement aux parois du néant pour que nous nous résolvions enfin à nous retourner vers le dedans ? (...)
Faudra-t-il aller jusqu'à l'anéantissement du langage pour que le verbe advienne enfin ? (p. 30)
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Videos de Laurence Nobécourt (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laurence Nobécourt
365 jours dans la vie des humains sur la planète Terre… À New York, Laïal tente de se détacher des siens. Au Portugal, Perla apprend à mourir, et sa fille Wanda à devenir mère. À Venise, le Cardinal Luigi de Condotti parle aux abeilles. le jeune Kola, en Afrique, découvre ce qu'il en est de l'amour qui unit Mado, sa mère, à Youli. Dans l'hôpital de Sakhalin, en Russie, où un Indien se prend pour le patron de la CIA, Jozef ne fera peut-être jamais le deuil de sa femme… Voici quelques-unes des voix qui peuplent ce roman-monde : elles communiquent furtivement par élans charnels, émotionnels ou spirituels. Est-ce un hasard si toutes partagent la lecture des livres de Yazuki, cet écrivain japonais qui cherche son point final et dont chacun quête l'opus mythique, Opéra des oiseaux ? Ainsi se déploie la partition de Laurence Nobécourt, de pays en cultures différentes, de langages en paysages inattendus. Les destins s'entrelacent, à l'insu souvent des protagonistes : chacun poursuit l'équilibre de sa vie, et déséquilibre celle d'un autre. Chaque personnage est comme un passage vers un monde, une famille, une psyché ou un trouble. Parfois c'est un enfant, parfois une femme très âgée, parfois un homme dont la voix semble changer, traverser le temps et l'amour. Entrer dans ce livre gracieux et profond, c'est accepter de ne plus maîtriser tout à fait le cours des choses, s'abandonner avec délices à l'énergie déconcertante et vivace de la littérature.
Laurence Nobécourt est née en 1968 à Paris, où elle a commencé à écrire dès l'enfance. Elle a publié romans, récits, poèmes sous le nom de Lorette Nobécourt puis, depuis 2016, sous sa véritable identité. La plupart de ses livres sont parus aux éditions Grasset, dont La Démangeaison, La Clôture des merveilles, L'Usure des jours, En nous la vie des morts et Grâce leur soit rendue. Elle a quitté Paris pour Dieulefit où elle vit et anime des ateliers d'écriture.
En savoir plus : https://bit.ly/3ArXDis
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