L'île de mes démons

L'île de mes démons m'a été envoyé en service presse surprise et je m'y suis plongée petit à petit, un peu tous les jours, en lecture secondaire… J'avais peur de ne pas accrocher et en fait, ça a été tout le contraire. Saskia Noort aborde dans ce roman différents sujets importants, avec celui des violences sexuelles en tout premier lieu. Et surtout de l'impact qu'un viol peut avoir sur la vie d'une femme.

C'est un livre qui fait réfléchir sur nos rapports aux autres, sur le couple mais aussi sur nous-même en tant qu'individu. J'ai aimé suivre le personnage de Sara dans sa reconstruction et surtout dans son parcours pour apprendre à se connaître elle-même en tant que femme. L'île de mes démons est parfois cru dans sa narration mais est toujours très vrai. C'est une lecture qui a suscité en moi énormément de questionnements et qui a remis en cause des certitudes que j'avais.

Si vous avez besoin d'un roman pour réfléchir, pour vous remettre en question, celui-ci est plus que parfait.

ce livre commence par la séparation d'un couple. l'héroïne fait voler en éclat les faux semblants en décidant de tout quitter et de se trouver elle-même.
C'est un récit sur la quête d'identité ou comment se reconstruire quand on a été victime, quand les fuites et le deni ne nous protègent plus. Elle décide alors d'affronter ses démons dans un groupe, sur une ile en Stromboli...
C'est un roman sur les différents deuils que l'on doit faire, à travers différents personnages, mais c'est surtout un roman poignant qui montre à quel point tout traumatisme détruit à plus ou moins long terme si l'on ne s'écoute pas.
Les personnages de l'histoire viennent sur l'ile avec leur armure, leurs doutes, leurs angoisses et s'en remettent à un personnage très ambigu... On aura du mal à cerner ses vraies motivations mais tous en tireront quelque chose. Il n'est pas question pour eux de résoudre toutes les difficultés mais d'apprendre à lacher prise.
L'histoire est bien construite, le ton et la psychologie sont justes.
Les hommes ne sont pas là non plus pointés du doigt, l'auteure ne leur colle pas d'étiquette puisqu'eux mêmes ont leurs blessures narcissiques. Chacun est coincé dans un rôle et cherche à s'en défaire.
C'est un livre sur les violences sexuelles sous toutes ses formes, la culpabilite, le rapport à la famille et les deuils, qui nous amène à nous questionner sur nous et notre rapport aux autres...
Un livre que je recommande vivement

Et dire que nous avons à faire à la reine du Polar hollandaise... Après la lecture de ce navet grotesque je me demande pourquoi elle ne reste pas dans son registre...
Un énième roman post metoo, genré, bref de la littérature de gare et encore.
Avec les scènes de sexe bien évidemment pour vendre et une psychologie de bazar
Plus de 400 pages pour arriver au but ultime de toute femme mariée depuis 25 ans et des enfants qu'elle adore bien sûr à savoir l'orgasme.!
Encore les fantasmes d'une écrivaine à la crise de la quarantaine ( cela ne concerne plus les hommes apparemment)
Là où cela devient malsain pour ne pas dire nauséabond c'est que l'on justifie toutes les aventures sexuelles et comportements débiles par un viol subi à 14 ans et un mari bien sûr en-dessous de tout.
Bref on ne veut pas assumer que les femmes sont exactement comme les hommes, attirées par le sexe, et il ne faut surtout pas culpabiliser de céder aussi facilement à la tentation, donc on va chercher des justifications... Les hommes pas besoin trop cons eux
Tout ça je le disais pour trouver le Graal avec un homme lui-même victime d'abus sexuels. Au secours Freud, Lacan.. Non Rocco Siffredi plutôt.
Mais le pire du pire c'est que c'est affreusement mal écrit
Conseil d'ami Me Noort lisez Catherine Millet notre Proust pornographe et elle , n'aurait pas mis 25 ans pour trouver l'orgasme et garder sa famille..

De Saskia Noort, j'avais déjà lu Retour vers la côte et Petits meurtres entre voisins, deux excellents thrillers que j'avais adorés et dévorés en seulement quelques jours. La reine du polar hollandais signe cette fois un roman très différent de son registre habituel avec L'île de mes démons.

On y retrouve pourtant son écriture nerveuse et quelques-uns de ses thèmes de prédilection. Je m'apprêtais donc à passer un excellent moment de lecture mais l'étincelle ne s'est pas produite…

J'ai lu sans déplaisir, me demandant pourtant sans cesse quelle serait la conclusion de cette histoire qui, dans sa deuxième partie, prenait curieusement des accents de chick-lit ou de feel-good, une légèreté et un ton caricatural assez malvenus, je trouve, pour un récit qui traite de consentement, de violences sexuelles, d'abus de pouvoir et de manipulation…

Je suppose que je m'attendais à tout autre chose de la part de Saskia Noort, cependant L'île de mes démons n'est pas pour autant un mauvais roman. Il s'inscrit dans le sillage du mouvement #MeToo et a au moins le mérite d'encourager les victimes d'agressions et de violences sexuelles à s'exprimer et à dénoncer leur(s) agresseur(s). C'est déjà ça…
Lien : http://histoiredusoir.canalb..