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La geste des Exilés tome 1 sur 3
EAN : 9791090627505
417 pages
Editions du chat noir (01/08/2014)
4.01/5   78 notes
Résumé :
Je suis flic, et à part une petite bizarrerie et un sérieux manque de sex-appeal dont je me passerais bien, ma vie est plutôt sympa. Mais un soir tout vole en éclat. Traquée par des types bizarres, je me retrouve baby-sittée par mon nouveau boss, un type beau à tomber aux instincts meurtriers peu rassurants, qui semble éprouver à mon égard une allergie aussi violente qu'inexplicable.
Alors, telle Alice, je plonge dans le terrier du lapin blanc ; sauf que, da... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
4,01

sur 78 notes
Ce livre m'avait fait de l'oeil au salon du livre de l'année dernière, surtout que la couverture est d'Alexandra V. Bach, mon illustratrice préférée. La jeune femme est magnifique et même si elle ne représente pas TOUT le livre, elle représente une scène mythique dans cette histoire qui est autant à mourir de rire qu'à... mourir de rire !

Pour résumer le livre sans raconter les surprises cela risque d'être compliquée, je vais donc faire au mieux et par la même occasion ne dévoiler que le strict minimum. Jana habite Marseille. C'est une jolie femme qui ne le voit pas – comme la majeure partie des femmes je dirais – très proche de ses parents et de son frère Lionel. Elle est flic et a un don particulier sans savoir d'où il vient, ni même en quoi cela consiste dans le concret, mais il sert énormément pour la Brigade de Protection des Mineurs. Une vie banale si on retire le fait qu'elle est douée avec les délinquants, une petite vie tranquille. Son retour de vacances ne sera pas si calme qu'elle aurait pu penser. Imaginez donc : sa voiture tombe en rade, elle est obligée de se taper les transports en commun dans la tenue légère qu'elle avait prévu – forcément lorsque l'on pense que le transport initial ne sera pas celui où tous les mâles en chaleur vont mater. Son arrivée à son poste sera plutôt fracassante, car au lieu d'arriver à 8 heures, elle avec quatre heures de retard, mais pour la bonne cause : la Brigade avait besoin d'elle. Sauf qu'elle tombe sur son nouveau et très, mais alors TRÈS séduisant nouveau supérieur dans l'ascenseur et là, c'est le drame ! La petite culotte qui semble vouloir se faire la malle et pourtant Jana n'est pas de celle qui aurait des fantasmes dans l'ascenseur, sauf qu'avec ce Kell de Monio, elle sent qu'elle pourrait prendre ses désirs pour des réalités, mais... seule une engueulade en bonne et due forme lui sera servi. Et tout cela en un chapitre, alors le reste je peux certifier que c'est... explosif, dans tous les sens du terme.

Niveau histoire, Bettina décape grandement. Autant dans les réflexions que l'héroïne se fait par moment – certains doivent se retourner dans leurs tombes, tel Sherlock – que dans le langage qui file à une vitesse folle, qu'au niveau de l'intrigue qui n'est PAS DU TOUT complexe... En fait si, l'histoire de Jana est complexe mais très bien ficelée, je dirais même trop bien car le livre m'a fait une journée >< Trop malheureuse de l'avoir fini si vite tellement j'avais eut l'impression d'être en manque !(Ironie quand tu nous tiens...)

Au niveau des personnages, ils sont travaillés et cachent de sombres secrets, ou presque. Jana est belle, mais ne trouve pas chaussure à son pied – et lorsque la solution est sous vos yeux, la compréhension de cette "bizarrerie" ne semble plus si bizarre que cela. Elle a des principes, suit la loi du mieux qu'elle peut, ne dévie pas des clous. Elle sait ce qu'elle vaut, sachant manier son corps comme d'une arme, mais contre une seule personne, contre une horde, seules ses jambes sauront faire le reste. Elle n'est pas faible, mais connait ses capacités et demander de l'aide, même si elle rechigne de le faire sera bien obligé parfois de se reposer sur de larges épaules. Se tromper, tomber, se relever, Jana apprendra de tout cela et même plus, allant jusqu'à user de faux semblants pour s'en sortir. C'est une jeune femme qui ne comprend pas ce qui lui arrive lorsqu'elle se fait pourchasser par une bande de bikers qui compte la ramener Dieu sait où, entière ET vivante. C'est le plus important. La bande de chevelus m'a bien fait rire, même si je me trouvais de l'autre côté et pas face à eux, car nul doute que j'aurais eut la même réaction que Jana : Courir et vite pour leur échapper. Une traque sans relâche, sans pitié sans une once d'humanité va la poursuivre durant des milliers de kilomètres jusqu'à ce qu'enfin elle arrive en terre promise, grâce à son chevalier servant, hum pardon son garde du corps qui n'a qu'une envie : l'enterrer vivante. J'ai adoré Kell du début, sentant qu'il y avait forcément quelque chose en lui et j'avais deux hypothèses pour lui – dont une s'est révélée vraie. Il est dur envers lui-même et la plupart des autres, mais il y a une raison très bien développée. Beaucoup de personnages font leur apparition et je ne saurais parler de tous – trop nombreux. Par contre je me dis que si je revois Phen dans les prochains tomes, j'en serais ravie, tout comme Mayron. Les goûts et les couleurs, chacun connait la suite.

Le livre est coupé en deux parties distinctes, même si l'auteur ne l'a pas fait. La première est cette course poursuite afin de survivre à des attaques incessantes. Tirs croisés, fusillades, tentatives de viols, meurtres et j'en passe encore, j'adorerais le voir sur grand écran. La seconde est plus calme dans le sens où l'héroïne arrête de courir, mais prend le temps d'analyser sa propre condition. Qui est-elle vraiment ? Comment en est-elle arrivée à ce stade ? Comment faire pour retourner à son ancienne vie ? En qui faire confiance, car c'est un problème récurrent pour Jana. Tant de questions et très peu de réponses, car sinon il n'y aurait pas de suite à ce tome. Mais beaucoup sont résolus et la fin nous donne envie d'en savoir plus. En parlant de la fin, je suis restée assise, je ne m'attendais pas à autant. En fait, à un moment donné, j'ai râlé en me disant "voila, elle va s'arrêter là et on ne saura rien", ce qui est faux, puisqu'il restait des pages – accessoirement dont je n'avais pas prêté attention. Et non, perdu, ce que j'ai pris pour la fin n'était qu'un prélude au final. J'avais imaginé des choses, mais de là à rencontrer le père de Jana et qu'il donne ce type d'explication, j'en ai ris, pleuré et demandé, mais c'est quoi ce bordel ?

Alice aux pays des merveilles ce n'est rien comparé à Pacte Obscur, car Jana ne se retrouve pas en face d'une reine de coeur – qui soit dit en passant était une vilaine vilaine reine – mais face à deux monstres d'autorité qui ne veulent qu'une chose de Jana : son ventre. Une conspiration qui se mêle à une seconde pour mieux se confronter. Beaucoup de surprises qui ne se voient pas à des kilomètres, un passage un peu plus long au moment des archives – beaucoup de noms, de lieux à mémoriser et j'avoue ne pas avoir retenu la moitié, mais cela ne m'a pas posé de problème vu qu'ils reviennent régulièrement par la suite – et une envie de savoir la suite rapidement. Ce que j'ai apprécié, c'est qu'il n'y ait pas de romance qui se pose sur tout cela – enfin une toute petite vite étouffée dans l'oeuf, car les événements font qu'elle ne peut se concrétiser. le coeur de Jana est malmené, tout comme le mien par moment et même si beaucoup de mâles tombent en pluie autour d'elle, la jeune femme n'est pas en pâmoison direct devant, elle se contient et évite de ressembler à toutes ces cruches qui prolifèrent un peu partout. Beaucoup d'humour décapant et de métaphores – surtout avec Alice aux pays des merveilles. le monde crée par Bettina est sans faille, tout est expliqué, décrypté avec des personnages qui ne sont pas ce qu'ils semblent être. Des divergences de point de vue, des statuts politiques à faire frémir les plus ardus, des complots à n'en plus finir... Bettina n'hésite pas à faire du mal à son personnage et j'adore cela ! J'ai passé un très très bon moment de lecture, qui était trop court – livre dévoré en une journée.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/pacte-obscur-tome-1-bettina-nordet-a115233178
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Voici un nouveau livre qui est arrivé dans ma PAL via Boobox, mais qui y serait sans doute resté encore un moment si un challenge particulier (sur Livraddict) n'avait pas mis le genre « bit-lit » à l'honneur ce mois-ci. Eh bien, je remercie chaleureusement son organisatrice, car ce livre a été un très agréable moment de lecture… et je m'empresse de rédiger cette chronique car je n'ai pu résister : je me suis déjà attaquée au 2e tome ; or, je ne voudrais pas mélanger les deux ! Pourtant, ceux qui me suivent le savent : c'est très rare que j'enchaîne ainsi deux tomes d'une même saga à la suite ! (même quand le premier m'a beaucoup plu) – c'est donc vraiment significatif.

Oh ! certes, on n'est pas dans de la « grande littérature » qui va révolutionner le monde ou la langue française, mais l'histoire est très imaginative avec une héroïne bien sympathique, tandis que la plume est alerte et très clairement humoristique. Pour autant, on n'est pas plié de rire à chaque page, car l'autrice pratique une certaine autodérision moqueuse dans le chef de son héroïne. Ce n'est donc pas un humour désopilant, mais constant et toujours à-propos : c'est enlevé, c'est léger même quand les sujets touchent à une certaine gravité, et on garde un sourire spontané, par moments on rit vraiment, tout au long de ce livre bien un peu inclassable.
S'il appartient à la bit-lit de par la présence de toute une série de créatures et de mondes parallèles propres à ce genre, on est bien loin du mythe habituel de la belle humaine (ou chasseuse, ou fée/sorcière, etc. au choix) qui tombe amoureuse du méchant ou au moins dangereux mais magnifique vampire (ou démon, ou archange, là aussi vous pouvez choisir), nettement plus typique de cette littérature. Certes, on aura quelques scènes à la limite de l'érotique, mais davantage suggérées (avec des détails quand même) que réellement explicites, et de toute façon elles ne constituent pas l'essentiel de l'intrigue ; certes, Jana, notre personnage principale, est bien un peu obsédée par son (manque de) sex-appeal, mais même si c'est récurrent dans ses pensées, ça ne m'a jamais semblé étouffer le reste de l'histoire.

En réalité, on nage dans l'incompréhension du début à la fin, aux côtés de Jana, mais c'est une incompréhension maîtrisée : on perçoit des bribes de « vérité » tout au long de l'histoire, l'intérêt est sans arrêt titillé, reçoit quelques réponses pour se retrouver avec de nouvelles interrogations, au rythme de l'héroïne. Jeune flic bizarrement intimidante envers les pédophiles, active et apparemment appréciée dans sa brigade, elle se retrouve du jour au lendemain entraînée dans une aventure surréaliste, aux côtés d'un certain Kell, qui s'est présenté comme son nouveau patron, mais qui va passer son temps à essayer de lui sauver la vie (des griffes d'une meute de loups-garous par exemple) – on a ainsi des courses-poursuites en partie à moto, des échanges de tirs qui s'apparenteraient presque à une guérilla, des voyages inattendus, etc. Cependant, tout en la tirant encore et encore de situations ébouriffantes, cet énigmatique Kell lui bat un froid glacial incompréhensible, sans jamais lui donner la moindre explication sur cette histoire qu'elle ne comprend absolument pas. Pour autant, la demoiselle pleine de ressources n'en est pas désespérée, et s'il y a bien quelques (rares) moments où elle se laisse (un peu) aller, permettant au lecteur de souffler quelque peu, elle ne cessera ensuite de rebondir, avec ou sans Kell d'ailleurs…

Je pense que ce décalage par rapport à une bit-lit plus classique, est amplifié et tout à la fois rendu acceptable par le fait que tout est vu par les yeux de Jana à la 1re personne du singulier. Non seulement c'est un exercice souvent ardu, mais ici très réussi, qui nous présente une Jana très humaine (du moins c'est ce qu'elle a toujours pensé, tadam !) qui, armée de sa capacité à ne jamais rien prendre au tragique, est propulsée dans ce monde irréel auquel elle ne veut pas croire. Peu à peu, pourtant, elle n'a plus trop le choix, et finit par admettre les choses par petites doses, tout en les remettant sans cesse en question, ou bien en évoquant des parallèles bien humains qui parlent au lecteur – elle fait référence à plusieurs films ou livres notamment, que je ne connais pas tous forcément, mais un certain nombre font partie de l'imaginaire collectif, comme Alice au pays des merveilles (l'un des plus souvent cités, sans pour autant en faire un parallèle) ou le Seigneur des Anneaux, dont les personnages mentionnés sont, en plus, remis en contexte en note de bas de page pour ceux à qui ça ne parlerait pas…

Et ça devient très vite passionnant, on ne peut plus lâcher les semelles de cette jeune femme à l'énergie dévorante ! Comme elle, on a envie de découvrir ce qui se passe réellement ; comme elle, en va de surprise en découverte, plus ahurissantes les unes que les autres. En dire davantage ici serait terriblement divulgâchant, en fait il est quasi impossible de résumer ce livre sans en dire un peu trop… mais disons que l'image que donne l'autrice d'un monde surnaturel est bien différente de l'idée générale que l'on peut avoir de toutes ces créatures éthérées ou diaboliques, surpuissantes mais potentiellement pleines de faiblesses. Une image différente, qui n'est finalement qu'un reflet bien réaliste de notre propre société, et qui fait bien un peu réfléchir. Une réflexion qui reste là comme en filigrane, et qui ne ressortira que plus tard, car il faut bien se dire qu'on est très loin d'un récit philosophique qui laisserait vraiment le loisir au lecteur de s'arrêter pour penser : le rythme est décidément, constamment endiablé… et pour ce qui me concerne en tout cas, je me suis laissé emporter avec grand plaisir et, comme je disais, je me suis déjà précipitée sur le tome 2 !
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Jana est un flic un peu particulier, grande, élancée, la chevelure blonde presque décolorée. Elle n'a rien d'effrayant et pourtant... Elle est la mascotte, l'arme secrète du service de la protection des mineurs. Sa seule présence rend tout pédophile terrorisé. Ils semblent alors en veine de confidences au grand bonheur des policiers en charge de l'enquête. Et cela même si deux minutes avant vous aviez en face de vous un homme plein de morgue et d'assurance. Ils sont impuissants face à Jana.

Son collègue et meilleur ami, Nicolas, la branche souvent sur ce point et sur l'attirance qu'elle exerce sur les femmes.

Jana est une femme de caractère, elle a du mordant, elle tient tête aux mecs qui se la joue. Mais elle est aussi fragilisée par un secret intime qui la déprime petit à petit. Mais lorsqu'elle croise son nouveau patron, un sentiment nouveau l'habite : la luxure. Chose qui ne lui était jamais arrivé. Il lui donne des frétillements dans la culotte, des palpitations cardiaques et son air glacial, des envies de lui coller des baffes.

Kell de Monio est LE fameux patron. Son physique de top-model, ses yeux clairs et sa musculature de rêve font baver même Nico, gay jusqu'au bout des ongles. Mais quel caractère !

Avec Jana c'est le chaud et le froid. Il l'a trouble mais il est exécrable, froid, presque haineux. Ses moindres paroles sont glacées comme des icebergs.
Pourtant leur duo de choc va nous entraîner un peu précipitamment dans l'action : courses poursuites , bagarres sauvages, fuite éperdue... Rien ne sera épargné à Jana.

C'est ainsi que Bettina Nordet va nous harponner. Avec un scénario trépidant, une plume dynamique et son humour décapant.
En Jana on reconnaît un peu de l'auteure. Elles ont toutes deux des réparties de la mort qui tue. Les prises de bec de Jana face à ses adversaires ne sont pas à piquer des vers. Son humour caustique ou son autodérision (à leur summum en cas de stress) ne laisse pas le lecteur indifférent. Et niveau stress, Jana va être gâtée avec Bettina.

Tous ces éléments laissent ainsi une trace dans le subconscient du lecteur. Une trace qui va le pousser non pas à lire ce roman... mais à le dévorer promptement. Nuit blanche nous voilà ! Pourrait être son slogan.

Il va s'ensuivre des scènes de films d'action, d'autres és X parfois, quelques moments d'émotions intenses et de douleur aussi. En gros, si vous débutez cette lecture, assurez de plusieurs points :

1- Ayez du temps pour faire le moins de pause possible dans la lecture

2- Ayez SURTOUT, c'est plus qu'un conseil mais une injonction, ayez la suite sous la main sous peine de profond désarroi ou carrément de frustration intense

3- Aiguisez vos lames et vos poupées vaudous car Bettina va vous torturer subtilement mais sûrement

4- Ben c'est tout mais c'est déjà pas mal, non ?

Tout ça pour dire que la plume de Bettina est addictive et que vous ne pourrez laisser ses personnages en plan à la fin du tome 1. Outre les complots ourdis dans l'ombre, j'ai hâte 'en apprendre plus sur le monde qui entoure Jana et qui a été créé de main de maître par l'auteure, sur la façon dont notre héroïne va transformer son avenir et surtout si ENFIN elle va réussir à éviter les emmerdes qui la suivent au quotidien.

A moi !! Kell, Mayrion et Phen, ma petite culotte en redemande et mon palpitant aussi.

Un vrai coup de coeur donc que ce premier tome qui me réconcilie le temps d'une trilogie avec la lecture bien en panne en ce moment.



Spéciale dédicace à Bettina :

Merci ! Merci de m'avoir encore poussé en mai dernier aux Imaginales à te sortir de ma PAL par ton message subliminal dans ta dédicace ;)

Je crois que je comprends les copines aussi qui m'ont dit que j'allais te détester. Je confirme ! Maintenant ... vite la suite !!
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À la base, ce n'était pas du tout prévu que j'achète ce livre, et lors du salon du livre de Paris en 2014 (oui, un an qu'il était dans ma PAL, je suis nulle!), Bettina Nordet m'a tellement bien vendu son livre (ainsi que l'éditeur :p), que j'ai craqué avec une dédicace en prime ! Et là, la question qui me vient à l'esprit après l'avoir fini est : pourquoi je ne l'ai pas sorti plus tôt ?? En même temps, je suis aussi contente d'avoir attendu, car comme ça, je n'aurais pas trop d'attente pour le second tome, car je vous promets que la fin pousse à avoir la suite très rapidement ! Honnêtement, en lisant ce livre, je pensais tomber encore sur une histoire de vampires, et donc du déjà vu. Eh bien je peux vous dire que c'est loin d'être le cas et que l'auteure bouscule tous les mythes et légendes, pour nous offrir quelque chose de nouveau et vraie bouffée d'air frais !

Jana est flic depuis un certain temps maintenant, et malgré un certain manque de sexappeal, tout va bien dans sa vie. Deux parents aimants, un frère proche d'elle, un meilleur ami et collègue de boulot toujours là pour mettre de la bonne humeur, tout va bien ! Mais l'arrivée de son nouveau patron va changer la donne. Un soir, alors qu'elle rentre chez elle, elle est agressée par des hommes bizarres, qui semblent très bien la connaître. Sauvée de justesse par son nouveau boss, la voilà propulsée dans un monde inconnu à ses yeux, sauf dans les romans. Pourquoi ces hommes semblent si bien la connaître ? Qui se cache véritablement derrière la facette dure et sans coeur de Kell ? Qui est-elle réellement ?

Eh bien je dois dire que j'ai apprécié cette lecture dès le début. le fort tempérament de Jana, conjugué au caractère insociable de Kell a de quoi nous tenir en haleine, je vous le dis ! Pour faire une comparaison : vous voyez de qui je parle quand je vous dis Aliette Renoir ? Eh bien cette Jana a le même caractère, avec un sarcasme et un humour à toute épreuve ! Et là c'est bien un compliment que je fais, tant j'ai aimé la première citée. En même temps, je peux comprendre certaines (voire toutes) de ses réactions. La pauvre est propulsée de force dans un monde qu'elle ne connaît pas et dont elle aimerait connaître les tenants et aboutissants. Manque de chance pour elle, son protecteur et tout sauf avenant, et semble ne pas vouloir lui donner une seule explication.

De ce fait, leur relation est tumultueuse et semée d'embûches comme on les aime. C'est un peu le jeu du « je t'aime, moi non plus », sauf que ça n'a rien de plat et lourd. Au contraire ! C'est que le lecteur en redemanderait, des passages sulfureux, ou les insultes et les coups-bas sont présents ! Alors quand, à un moment de l'histoire, ils sont séparés, on ressent un gros manque et on veut qu'ils soient de nouveau réunis pour lire leurs échanges. Autant vous dire, dès qu'ils étaient ensemble, j'avais le sourire jusqu'aux oreilles, et j'aurais aimé que tout cela ne s'arrête pas.

Même si, il faut bien l'avouer, Kell est le plus beau (et je parle au sens propre comme au figuré) des connards que l'on peut croiser, mon côté « j'aime les bad boy +++) est ressorti pour me donner envie d'en savoir plus sur eux, et aussi, à petite dose, d'être à la place de Jana. Oui, à petite dose, parce que, mon Dieu, elle a une patience d'ange ! Bon, il lui arrive de péter des câbles (assez souvent), mais vu ce qui lui tombe sur la tête, moi je trouve qu'elle réagit plutôt bien, ou moi, je me serai plus qu'énervée !

Concernant l'intrigue... Oh, mon Dieu ! Combien de fois je n'ai pas eu les yeux exorbités, la mâchoire qui tombe au sol, des moments de solitude. Car oui, si vous ouvrez ce livre, attendez-vous à passer par tous les stades de la surprise ! de la surprise « What the Fick ? », de la surprise « Non, elle n'a pas osé ?! », de la surprise « Ouais, je m'y attendais mais... QUAND MÊME ! ». Honnêtement, en ouvrant ce bouquin, je ne m'attendais pas à tout ça, à autant de révélations dans un premier tome... Avec tout ce qu'elle nous offre, je peu vous dire que je crains particulièrement la suite ! Car quand on pense que c'est bon, Jana a vu assez pour le moment, l'auture a cette particularité d'en rajouter une couche, de mélanger énormément de mythes qu'on ne pensait pas pouvoir voir ensemble. Bref, elle a talent certain pour retourner les situations.

Et la fin... Oh, la fin ! La révélation de trop. LA révélation de TOUT le livre, je dirais. Mon Dieu, je ne me suis jamais épanchée autant sur un livre dans une chronique, mais croyez-le ou non, vous en feriez autant après l'avoir lu. Ceux pour qui c'est déjà fait, pourront vous le confirmer : c'est une fin de MALADE. Quand je pensais avoir eu le quota des révélations, je m'étais dit que la fin serait bien, pousserait à lire la suite, eh bien je me suis trompée. Si le second point est vrai, le premier est... vrai, mais pas totalement. La fin est plus que bien, elle est... inattendue, surprenante et... waouh, elle fait un certain choc, quand même ! Et là, j'aimerais tellement vous en dire plus et vous révéler tout ce que j'ai appris mais... non, pour savoir, il vous faudra le lire.

En résumé, un premier tome qui envoie du lourd, du très lourd ! Et ne vous fiez pas au nombre de pages, non, car vous constaterez par vous-mêmes que s'il avait fait 400, 800 ou bien 1000 pages, le constat aurait été le même : vous l'auriez dévoré aussi vite que s'il avait été tout petit. Car une fois dans cette histoire, vous ne voudrez plus le lâcher, tant les révélations vous prennent aux tripes, les personnages vous émeut ou vous énervent (oui, vous voudrez, à coup sûr, en tuer certains) et une intrigue bien différente de ce à quoi on peut s'attendre en lisant le résumé. Pour une fois, je vous dirais de ne même pas le lire, et de courir vers la boutique des éditions pour vous le commander ! Voilà, c'est dit : achetez-le ! Vous ne le regretterez pas !

Justine P.
Lien : http://lireunepassion.blogsp..
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Ma lecture du premier tome de « la geste des exilés » me laisse une très bonne impression. En effet, Bettina Nordet a su donné à sa saga, une nouvelle vision du mythe des anges, où Dieu n'est finalement pas au centre de l'amour de ces êtres ailés.

Nous découvrons donc Jana, lieutenant de police à Marseille. Elle a une vie presque banale, la seule chose hors norme dans sa vie, c'est qu'elle fiche une peur bleue aux pédophiles. Dès que ces derniers se trouvent à proximité d'elle, ils avouent leurs crimes sans qu'elle n'ait besoin de poser des questions. On fait alors très vite le rapprochement avec le prologue qui débute sur un kidnapping d'enfant par un pédophile (une scène qui m'a mise particulièrement mal à l'aise, je dois bien l'avouer), mais qui fut sauvée in extrémiste par une étrange créature.
Mais à part ce moment de sa vie, son quotidien qui est tranquille se retrouve brutalement bouleversé avec l'arrivée de son nouveau patron, Kell. Un beau brun ténébreux qui met les hormones de notre héroïne en ébullition. Depuis sa rencontre avec son patron, elle se fait poursuivre par des étranges criminels. C'est son patron, Kell qui devient alors son garde du corps. Ils partent alors tout deux en Australie pour une destination inconnue à la jeune femme, qui croit naïvement que c'est son frère qui est derrière tout cela, puisqu'il est espion. La première partie du récit est donc consacré à cette course poursuite infernale. Dans un second temps, on découvre les origines de Jana et ce qui fait d'elle un être d'exception. de plus, elle se retrouve au centre d'une prophétie dont elle ne veut rien connaître, voulant maîtriser elle-même son destin. Au lieu de suivre les « fils du destin » comme on dit. Mais ses géniteurs ne laisseront pas passer leurs chances d'obtenir le pouvoir.

Si on en revient à Jana, c'est également une héroïne avec un franc-parler, la jeune femme de 28 ans ne mâche pas ces mots et dit toujours ce qu'elle pense. On retrouve des expressions qui nous font sourire :



Une phrase très représentative du langage fleuri de notre héroïne. Malheureusement, la modèle de la couverture ne colle pas vraiment à l'héroïne. Physiquement, elle est même très loin de ressembler à cela ! Elle est plus volcanique et moins angélique que ce que l'auteure tente de nous offrir. Certes, on l'imagine bien blonde, très jolie mais une beauté plus naturelle, je dirais.
Tandis que son comportement est vraiment exaspérant. Certes, j'apprécie son franc-parler, mais sa naïveté m'a vraiment exaspérée. Parfois, le fait qu'elle soit sans cesse attirée par des hommes, car elle n'a jamais connu de plaisir charnel est un peu tiré par les cheveux. Je me lasse vite quand on a tendance à faire d'une héroïne d'Urban Fantasy, une femme qui pour s'imposer doit être midinette et être avec des hommes pour le plaisir. Bien que l'auteure tente de nous faire avaler doucement que Jana est amoureuse. Amoureuse en si peu de temps, alors qu'elle connaît « cet » homme depuis peu ? Personnellement, je n'adhère jamais à ces idées qu'on impose aux clichés de l'urban fantasy. Cela a tendance à m'agacer profondément. C'est une des seules choses que je pourrais reprocher au récit. Une héroïne trop frivole dans ses relations amoureuses.

« Pacte Obscur » porte très bien son nom. Il y a un renversement des rôles très intéressants. Finalement, les « méchants » ne sont pas ceux auquel on pense directement. Cela prouve que les apparences sont toujours trompeuses. On découvre alors le paradis sous une nouvelle image, une image très différente de la genèse, bien que les bases restent évidemment identiques.
C'est avec joie que j'ai découvert cet univers angélique totalement revisité par Bettina Nordet. Franchement, cela fonctionne très bien !
Kell quant à lui est un personnage très énigmatique. On ne découvre pas grand-chose sur lui, à part vers la fin du roman. On comprend alors sa rancune envers Jana, mais également ce côté « bad guy » qu'il nous offre. Personnellement, c'est le personnage que j'ai le plus apprécié ! Surtout la scène dans l'asile psychiatrique qui m'a particulièrement ému. On se rend alors compte que le personnage n'est pas insensible et qu'il éprouve des sentiments. Tout comme dans une certaine église…

Mais on découvre tout un tas d'autres apollon dans cette saga, (d'où les hormones en ébullition de notre héroïne). Je retiens particulièrement le gérant du club en Australie Phen, qui possède certes un charisme époustouflant avec sa chevelure rougeoyante, mais également des pouvoirs très singuliers. Qu'est-il réellement ? Malheureusement, nous n'avons pas notre réponse dans ce premier tome. J'ai vraiment hâte d'en connaître davantage sur ce personnage dans le tome 2.
J'en viens maintenant au mystérieux Mayron, dont Kell ne semble pas réellement apprécier. (Qui aime-t-il au final ? On se le demande. ) Cet homme aveugle se déplace pourtant dans l'espace avec une telle aisance qu'on se demande quel est son rôle dans l'histoire ? Quand on découvre sa véritable identité, j'en suis restée pantoise de surprise ! Décidément notre petite Jana se met toutes les créatures mythiques dans la poche !
La fin reste donc énigmatique, plongée dans le suspens. C'est avec envie que malgré le comportement exacerbant de l'héroïne, j'ai envie de découvrir la suite. L'histoire vaut vraiment le coup !

La plume de Bettina Nordet reste simpliste avec parfois des expressions qui me sont totalement inconnus, il faut bien l'avouer. (et puis qui dit encore un « cellulaire » de nos jours ?). Elle nous entraîne malgré tout dans son monde imaginaire avec avidité ! Je dois dire que ces références musicales sont très, très bonnes ! Moi qui adore le métal symphonique, je la remercie grandement pour ce petit clin d'oeil !
« Pacte obscur » fut une lecture agréable, avec une revisite du mythe des anges inédite. J'adhère donc à son imaginaire. J'ai envie de la suite des aventures de Jana, savoir comment sa vie va tourner maintenant qu'elle a découvert qui elle est réellement.


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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Ah, il ne pouvait pas me voir en peinture, hein ? Et il voulait que nous passions pour des jeunes mariés, n’est-ce pas ? Eh bien, il n’allait pas être déçu !

Je levai ma main gauche et la posai sur sa nuque, avant de me mettre sur la pointe des pieds pour déposer un baiser dans son cou, juste sous sa mâchoire. Je sentis très distinctement cette dernière se contracter. Le bras autour de ma taille se resserra d’un cran en guise de représailles, me coupant presque le souffle. Mais je n’allais pas me laisser intimider ; « Jusqu’au-boutiste ! », c’est ma devise.

— Ô mon amour, susurrai-je, avec un air énamouré parfaitement niais, tout en continuant à picorer son cou de baisers. (Je sentais battre contre mes lèvres le sang dans sa carotide, et le rythme était de plus en plus rapide.) L’Australie ! Quelle belle surprise ! Tu es vraiment le mari le plus a-do-rable de l’univers !

Mon petit stratagème m’attira un regard jaloux de la part de l’employée, mais il fonctionna parfaitement. Kell me libéra de son étreinte. C’était officiel, ce mec préférerait se taper le cadavre décomposé d’une hyène morte depuis un mois plutôt que ma petite personne. Pas de problème, ça me va trèèèès bien !
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– Enfin te voilà, ma belle ! gronda tout près de mon oreille une voix caverneuse, que je reconnus comme étant celle de l’homme à qui j’avais donné un coup de genoux bien placé. Ne suis-je pas chanceux de retomber sur toi ? Quel pied ! Te traquer m’a émoustillé…

De fait, je sentais contre mes fesses la preuve qu’il était content. […]

– Ils ont dit de te ramener vivante, mais sans rien préciser d’autre… Et ton odeur, mmmh… (Il prit une grande inspiration). J’en hurlerais à la lune d’excitation. Une occasion pareille ne se présente même pas tous les milles ans.

Tous les milles ans ? Mais tout le monde est donc frappadingue ? […]

Au lieu de me faire sortir de la ruelle afin de me ramener vers le 4×4, qui, je le supposais, était là pour mon transport, il me poussa dans le renfoncement qu’il venait de quitter.

Horrifiée, je compris l’idée qu’il avait en tête. Il entendait jouer avec moi à touche pipi et plus si affinités, loin de ses collègues. Il me voulait pour lui tout seul, le vilain égoïste. Je supposais que le viol n’avait pas été prévu dans le cahier des charges de l’enlèvement de Jana lors du briefing des ravisseurs, et qu’il voulait se la jouer discrète, ce qui expliquait la main qui me bâillonnait.
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Un bruit de voix étouffée me parvint à travers la porte, me sortant de ma léthargie bercée d'auto-apitoiement. Je sais, je sais, j'aurais dû être en train de creuser un tunnel avec ma lime à ongles, sauf que de lime je n'en avais plus, car mon sac à main devait encore se trouver chez Phen, et que j'avais autant d'énergie qu'un poussin neurasthénique. Lara Croft était en grève.
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"...Les deux hommes en cuir encore valides se regardèrent et je vis une authentique frayeur naître sur leur visage. Ils s'enfuirent dans un bel ensemble, aidant au passage leurs camarades les plus mal en point... bientôt ne resta plus que mon sauveur et moi, et le silence retomba, incongru. J'avais du mal à aligner deux pensées cohérentes. J'étais comme frappée de mutisme. Alors que j'aurais dû le remercier, je demeurais là, sans réagir, incapable d'émettre le moindre son. Il tourna vers moi son magnifique visage, et je déglutis avec difficulté.

_ Euh... tentai-je, en me félicitant intérieurement pour mon éloquence. Je... merci... euh...

Son sourire me liquéfia la moelle.

_ Je vous en prie, dit-il en s'inclinant légèrement le buste. Ce fut un réel plaisir de vous venir en aide ma chère. (Il pencha la tête de côté, comme s'il écoutait quelque chose) Ah ! Voici votre garde du corps qui approche. Je vous laisse.

Je ne voulais pas qu'il parte !

_ Attendez ! Je voudrais savoir...

Je n'achevai pas ma phrase, il avait disparu..."
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Hein ?
Kell est un démon ?
Putain.
De.
Merde.
Encore incrédule, je fixai le dos de mon garde du corps qui cheminait un peu en avant, et je senti une bouffée de colère m’envahir.
Je repensais au fou rire de Phen en apprenant le dernier nom de Kell : De Monio. « Demonio », en italien, ce qui signifiait « démon ». Pas étonnant que son séjour dans l’église l’ait si bizarrement affecté…
Ah, il s’est bien payé ma fiole, le saligaud !
Et moi qui avais…
Merde.
Et remerdre.
J’ai couché avec un démon.
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Vidéo de Bettina Nordet
Pacte Obscur - Bettina Nordet Sortie Avril 2014 aux Editions du Chat Noir Musique : "Suicidal Rail" Revolving Door (avec l'aimable autorisation du groupe) http://www.revolvingdoor.de/v5/
Livre en prévente sur : http://editionsduchatnoir.com/shop/fr/37-pacte-obscur.html
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