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Critique de NathalieCM


Mon coeur est tout petit au fond de ma poitrine. Il s'est serré de peine, de compassion et d'incompréhension. Mon humanité m'a prise à la gorge et cet étau chagrin a fait libérer quelques larmes honteuses et affligées.

Je respire mal de tout cet accablant constat : mon pays peut faire preuve d'inhumanité, ma France peut être hors-la-loi et oublier ses devoirs à trop vouloir faire valoir ses droits !

Où es-tu mon pays que certains enfants africains imaginent vaporisé de parfum chaque jour par un avion ? Où es-tu quand ils se massacrent à coup de machettes et de kalachnikov que tu leur a peut-être vendues? Où es-tu lorsqu'ils sont sur notre sol, cherchant simplement à survivre et que tu devrais en prendre soin alors que tu les abandonnes ?

Et moi… où suis-je ? Suis-je bien consciente d'avoir cette chance extraordinaire d'être née dans un pays en paix et de manger à ma faim ? Est-ce juste de fustiger une nation alors que j'en suis un fragment ? Est-ce que mes yeux ne sont pas fermés, eux aussi, sur tout ce qui n'est pas moi ?

Dans ce roman-là, l'humanité et son contraire sont remis à leur place. Tout est contraste et pourtant tout est relié. L'Histoire se répète, quel que soit l'époque et l'Homme n'apprend pas de ses erreurs ataviques. Il massacre toujours l'Autre pour une couleur, une religion, un territoire… Il n'accepte toujours pas la différence de l'Autre car il craint plus que tout ce qui ne lui ressemble pas.

« Nous devenons tous des monstres quand l'Histoire nous le propose »

Et parfois, il existe quelques humains pour contre-balancer cette monstruosité. Et parfois, certains livres sont là pour nous éclairer.

Il est inutile, dans ce cas précis, de parler d'un récit et d'un auteur dont tout le monde vente les mérites. Il vaut mieux, de temps à autre, mettre en exergue les choses importantes dont il parle et écouter le monde respirer pour entendre les sifflements enroués que ses poumons exhalent.

Il vaut mieux réfléchir à ce qui dépasse l'entendement et s'imaginer soi-même en quête d'un pays en paix, d'un estomac rempli et d'un toit pour avoir chaud. Il vaut mieux prendre conscience que rien n'a plus de légitimité que cette exigence animale qu'est l'envie de vivre et se rendre à l'évidence :

L'Homme à beau être socialement évolué, il restera toujours en lui une part infime d'inhumanité. Quelque chose qui fait partie intrinsèque de lui et dont le chemin qui le lui fera oublier, n'est sur aucune carte et n'a sans doute même pas encore été creusé.
Lien : https://sous-les-paves-la-pa..
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