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Critique de belette2911


J'avais déjà un oeuf à peler avec Monsieur Norek, suite à un micro-ondes utilisé de manière sadique dans "Territoires".

Maintenant, j'en aurai tout un carton à peler suite à la conséquence désastreuse qu'a eu une vengeance…

Sadique comme il est, l'auteur annonçait déjà une partie de la couleur dans l'intro. Et moi, maso, j'ai quand même osé le lire.

"Code 93" était trèèès bon, "Territoires" était super trèèèès bon de la mort qui tue, c'est donc avec une certains appréhension et le coeur tremblant que j'ai ouvert cette 3ème aventure de Victor Coste.

Pourquoi cette angoisse ? Parce qu'il aurait été très difficile de faire aussi fort que Territoires et que j'avais peur de me trouver face au roman qui annoncerait le chant du cygne.

L'auteur est un petit démon… Plutôt que de tenter de faire mieux ou égal à son précédent opus, il a fait "différent".

"J'ai changé" comme le disait un p'tit gars à talonnettes. Ici, c'est vrai, le roman est différent de ses deux prédécesseurs.

Exit le personnage principal qu'était la Cité, la banlieue et ses habitants seront un peu mis en retrait et welcome à la prison de Marveil qui nous donnera le "la" en intro. C'est du costaud.

Ensuite, une enquête concernant un enlèvement et une autre sur un braquage et nous plongerons au coeur de notre équipe de la brigade criminelle du 93, nous permettant de passer plus de temps avec eux, pour mon plus grand plaisir.

Les enquêtes sont prenantes, on passe des deux côté de la loi niveau narration : enquêteurs et braqueurs, ce qui donne du peps à l'histoire et sa dose d'adrénaline.

La plume m'a, une fois de plus, enchantée et elle griffe toujours autant en disant, noir sur blanc, des vérités que l'on a tendance à oublier, hélas.

Certains pourraient trouver que tout se goupille facilement, mais moi, j'aime quand des bandits ou des assassins tombent à cause d'un grain de sable qui est venu se nicher dans leur mécanique parfaitement huilée ou d'une bêtise faite par un membre de leur entourage. Là, je jouis.

Une fois de plus, l'auteur nous propose une histoire réaliste, sans tests ADN réalisés pour chaque quart de poil de mollet de fourmi trouvé, sans profilage réalisé à l'aide d'une brosse à dent ou de photos de mauvaise qualité qui, une fois agrandie, vous font découvrir une image dans la rétine du gars.

Non, ici, on sent la réalité à plein nez, on sent l'ombre des tours de la Cité, même si elle est moins présente que dans les deux précédents tomes, mais on bouffera le fait que les gens riches peuvent aussi jouer aux salauds finis. On a tendance à l'oublier ou à moins leur en vouloir qu'à la racaille.

Et puis, cette toile d'araignée qu'il est parvenu à tisser dans les pages de son récit… Et ces personnages, travaillés, ni tout bon, ni tout méchant, oscillant dans des nuances de gris, avec leur force, leurs faiblesses, leurs fêlures, leurs codes d'honneur…

Sans compter, cerise sur le gâteau, ces touches d'humour qui parsèment le roman, des émotions à l'état brut (j'ai failli lâcher le roman plusieurs fois), du suspense, de l'adrénaline, de réalisme (je l'ai déjà dit ?) et quelques petits clins d'oeil à d'autres auteurs, avec des noms de rues ou un rôle de brute épaisse.

Excellent, mais un cran sous Territoires et puis, beaucoup de chagrin en tournant la dernière page… C'est fini ? Passez-moi des kleenex, merci !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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