Territoires

Encore une fois la plume d'Olivier Norek est incisive, nette et percutante. Ses mots sont durs au point de rendre certaines scènes très violentes (il y en a une ou deux que je n'ai pas pu lire en entier) mais toujours très bien choisis et révélateurs d'une réalité sur laquelle on a souvent tendance à fermer les yeux quand on ne vit pas dans ce monde. Ce style additionné aux courts chapitres et au point de vue tantôt interne tantôt externe nous accroche et nous plonge dans ce deuxième roman en quelques pages. Tension, stress, peur, frissons…nous accompagnent tout du long. Cette plongée au coeur de la vie des cités n'est pas de tout repos.
Au-delà de cette enquête palpitante qui joue avec nos nerfs, ce que j'ai aimé c'est l'humanité de Victor Coste et de son équipe. Dans un contexte difficile où la violence est légion et où la police est vue comme un ennemi, il serait facile de laisser place à de l'indifférence et à de la lassitude. Pourtant, nos héros en sont bien loin. Et c'est justement ça qui nous les rend tous si attachants. Ils sont réalistes et bienveillants. Et cette bienveillance fait un bien fou. Elle nous montre que tout n'est pas noir malgré la violence du récit. L'espoir est là et il est salvateur.
Ce roman même s'il relève de la fiction s'ancre tout de même dans une certaine réalité. L'auteur n'hésite pas à nous y confronter. Encore une fois son expérience de flic lui sert dans cette histoire et lui permet de poser les mots justes sur les faits. Et ça c'est franchement un plus.
Ce second tome se révèle au final aussi cru que vrai. Il est aussi bon que le premier voire meilleur. Il me tarde de lire la suite des aventures du Groupe Crime 1 du SDPJ 93.
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