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Jacques Lalloz (Traducteur)
EAN : 9782742731909
207 pages
Actes Sud (03/04/2001)
3.09/5   16 notes
Résumé :
Vendre aux vivants un enterrement mémorable, organiser des fêtes funéraires, sublimer le culte du Jizo en déclarant que les fœtus méritent des funérailles dignes de ce nom : tels sont les objectifs de Laface et de ses compères pour gagner de l'argent, beaucoup d'argent, dans le commerce de la mort.
Laface a trente-cinq ans, il est mouleur de masques mortuaires. Dès l'enfance, un père fossoyeur, pilleur de tombes et nécrophile a alimenté ses tendances névrotiq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Si l'auteur de la Tombe des lucioles m'avait encore plus flingué dans le livre dont est tiré l'animé (je parle du Tombeau des Lucioles minou) à cause de sa cruauté, la lecture des Embaumeurs m'a en revanche largement refroidi.

Pourant l'idée de base était loin d'être dégueulasse ; se nourrissant de concepts du Grand Capital, une équipe de bras cassés - des héritiers de métiers divers liés à la Mort : un fils de fossoyeur, un chauffeur de fourgon mortuaire, un chirurgien vétéran de guerre et un préposé à l'état civil - décident de monter une entreprise de masques mortuaires pour rendre hommage aux morts.

Toutes les idées les plus saugrenues pour faire la promotion de leur boite y passent, de la location d'un hélico pour déposer une statue décorative pour foetus avortés à création d'une chaîne de télévision funéraire, de pots de vins distribués à des bonzes pour légitimer leurs actions, trafics en tous genres, ...

La société japonaise des 60's en prend plein sa poire. Ce qui sauve le fond du roman.

Mais c'est le traitement éditorial qui vient tout péter selon moi.
Pour ceux qui ont lu La Tombe des Lucioles ou qui ont vu le film, Nosaka s'est inspiré de sa vie, ce qui laisse croire qu'il vécu/vu des choses insupportables, qu'il a tenté de compenser en menant une vie borderline, subversive, toujours à la limite de l'acceptable en société. Par provocation ou autre on s'en fout un peu mais c'est son style, qui est selon moi très bien retransmis dans les titres qu'on peut trouver aux éditions Picquier.

Dans Les Embaumeurs, le traducteur donne une voix ... j'en sais rien minou, on dirait un mélange entre le titi parisien, l'argot désuet, le langage familier fabriqué avec un bâton de colle et trois coups de ciseaux ... et franchement ça détonne complètement dans cette atmosphère japonaise, même si l'intention était certainement de donner une dimension sociale aux protagonistes (complètement ratée pour le coup).

C'est hyper maladroit, ça vient niquer la compréhension du texte à certains moments et encore une fois, je pense pas que ce soit le ton qui rende le plus hommage à l'écriture de Nosaka.

C'est dommage. Y'avait vraiment de quoi se poiler ou s'offusquer.

Je peux comprendre le masochisme à aller jusqu'au bout de ce texte, moi j'te conseillerai de passer ton chemin et d'aller découvrir les autres romans de cet auteur dégueulasse (qui je ne sais pour quelle raison, arrive à faire en sorte que je passe au dessus de certaines de ses idées grâce à la sensibilité et la critique acerbe et contemporaine qu'il est capable de délivrer).

On baille souvent, on comprend pas toujours de quoi parle les personnages, alors que la critique sociale en arrière plan est foutrement intéressante.

Taïaut !
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Humour noir, provocation sont au programme de ce roman qui décrit les projets plus ou moins grotesques, exubérants, mais assurément rémunérateurs d'un quatuor : un mouleur de masques mortuaires, fils d'un fossoyeur : un chauffeur de fourgon mortuaire ; un chirurgien, ancien soldat pendant la guerre ; et un préposé à l'état civil. Et de ce quatuor qui finira par se dissoudre, l'un de finir à la tête d'un palais funéraire de six étages, faisant un show télé (Funérailles TV), et un autre à la tête d'une secte (Les Saints-Visages des Morts !)
On est dans une véritable farce : convocation d' un hélicoptère déposant une statue de Jizo lors d'une commémoration pour les mizuko (les « enfants de l'eau » soit, les foetus).

Le livre a été publié en 1967, décennie de plaine croissance économique : est-ce une critique d'une société qui ferait commerce de tout, y compris de la mort ?
Mais sous couvert de délirantes élucubrations l'auteur revient aussi sur le passé encore tout proche de son pays, des morts de la guerre, et sur la place des morts et de leur représentation.

Le style est très oral puisqu'une bonne partie du roman est constituée de dialogues.
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50 pages sur 140 de ... planification... discussions sur un projet qui apparaît presque dès la première page et se discute ensuite, se discute, se discute, au moins le tiers du roman (sinon plus mais je m'arrête là). C'est peut-être l'occasion de tourner en dérision la société japonaise d'après guerre, de bousculer les tabous et d'en rire mais de discussions en discussions autour de BBQ coréen, plat de nouilles et boissons, le joyeux cynisme de ces bons vivants morbides n'accroche pas. C'est long. Lent. Et plus morbide que satirique. de l'humour noir qui fait baaaaaailler.
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Quelle réjouissante lecture!
les trois personnages voguent sur la tendance actuelle de faire de la mort un business...Un mouleur de masques mortuaires, un croque-mort et un businessman se retrouvent embarqués dans une joyeuse entreprise et ils ne comptent pas y aller de main morte pour couper leur part au gâteau funèbre.
Jubilatoire, quoique parfois un peu difficile à suivre (le rythme des phrases est spécial).
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Un régal d'humour noir, une écriture jouissive, une chute de toute beauté !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Tout cet entretien macabre tandis que s'activaient sur eux les mains des masseuses qui n'en croyaient pas leurs oreilles : "Mais quel métier vous faites donc, messieurs ?
- On est dans les pompes funèbres. On sort d'un congrès du syndicat où on a discuté de l'avenir des funérailles.
- Et vous, jeunes filles, quel enterrement vous souhaiteriez que vos familles vous fassent ?
- Nous ?" Elles interrompirent leurs attouchements pour se consulter du regard : "C'est tant qu'on est sur terre qu'l faut en profiter. Une fois mortes, ils pourront bien nous enterrer de la façon que ça leur chante, ça nous fera une belle jambe, tiens !"
- On voit bien que les femmes sont des réalistes. Pour réfléchir à son propre enterrement, faut être un rêveur de première force.
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