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EAN : 9782253113393
157 pages
Le Livre de Poche (31/05/2005)
3.47/5   2880 notes
Résumé :
Avoir pour amie la fille la plus admirée de la fac, belle, séduisante, brillante, enjouée, audacieuse? Lorsque Christa se tourne vers elle, la timide et solitaire Blanche n'en revient pas de ce bonheur presque écrasant. Elle n'hésite pas à tout lui donner, et elle commence par l'installer chez elle pour lui épargner de longs trajets en train.
Blanche va très vite comprendre dans quel piège redoutable elle est tombée. Car sa nouvelle amie se révèle une inquiét... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (259) Voir plus Ajouter une critique
3,47

sur 2880 notes
Ma fille ainée devait lire ce roman d'Amélie Nothomb pendant les vacances… un livre qui traîne à la maison fini inévitablement entre mes mains ( le suivant qu'elle a à lire est Thérèse Raquin de Zola… je vais me régaler !!).

Un roman qui ne pouvait me faire de mal puisque c'est un Nothomb… et qui dit Nothomb dit peu de pages et lecture rapide. Ca a encore été le cas cette fois-ci.
Mais j'avoue avoir été agréablement surprise car l'auteure décrit à merveille le mal être de l'adolescence (bon dans ses interviews elle ne se cache pas qu'elle a eu une adolescence assez compliquée) , mais c'était sans compter sur la force de ses deux personnages principaux qui grandissent et gagnent en intensité en même temps que les pages se tournent.

Néanmoins j'émets quand même un énorme bémol sur le comportement des parents de Blanche.. en tant que mère de 3 enfants je ne comprends absolument pas leurs réactions. du coup la crédibilité en a pris un grand coup.
Mais j'ai hâte de voir comment la prof de français de ma fille va aborder ce livre car des sujets importants sont traités : la manipulation, la soumission, l'influence des autres sur nos comportements, la mythomanie, etc...

Un roman intéressant, déstabilisant et dérangeant par certains aspects, mais assurément à lire !
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De temps à autre, je cède à la Nothomb mania, qui revient une fois par an comme la Noël, le Beaujolais, Kho Lanta !!!!
Désolé je m'égare, je suis toujours plus ou moins méfiant devant une starisation surtout d'un écrivain, comme dit Saez (pas Louis, Damien), « l'homme ne descend pas du singe mais plutôt du mouton ».
Et puis là, cette histoire de manipulation adolescente m'a agréablement surpris.
Nothomb installe petit à petit une ambiance malsaine qui renforce la qualité du bouquin, on y croit, on se prend au jeu parce que son écriture qui par moment m'agace, est là au service de l'histoire rien que pour l'histoire, les relations dominante/dominée sont réalistes et crédibles. En tout cas je les ressentis comme cela. Assurément ce cru 2003 est de belle facture.
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Amélie Nothomb est une auteure très douée pour nous conter des histoires de manipulation et de soumission. Avec ce roman elle tape dans le mille.

Nous avons affaire à deux adolescentes: Christa, la fille plus convoitée de la fac et Blanche qui est au contraire une fille complètement effacée, voir inexistante aux yeux des autres. Blanche est en admiration devant Christa et rêve secrètement de faire partie de son cercle d'amis.
Commence alors une amitié entre les deux jeunes filles. Sauf qu'elle se révèle en réalité malsaine et dévastatrice.

J'ai aimé cette courte histoire. Nothomb décrit bien la déchéance des sentiments positifs de Blanche à l'égard de son amie. Dès le premier passage qui a lieu dans la chambre de Blanche, on comprend très vite que Christa a un comportement anormal. On se demande constamment quelles seront ses limites et jusqu'à quand Blanche pourra la supporter et si elle réagira enfin.
Tout comme dans Les Catilinaires, nous retrouvons le thème de l'intrusion qui est ici très bien développé.

L'auteure évoque très bien également les côtés positifs qui peuvent être liés à la solitude.

Malgré quelques passages un peu trop dans la démesure à mon goût, c'est un roman que j'ai trouvé captivant et agréable à lire.
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Chaque année, un livre d'Amélie Nothomb est édité. Ils paraissent à la même époque, sont faciles à lire et ne demandent pas d'effort intellectuel démesuré. Avec Antéchrista, Nothomb décrit de façon simple les affres de l'adolescence via les yeux de Blanche. Certaines jeunes lectrices pourront s'identifier à Blanche à travers des retournements de situation qui permettent de maintenir l'attention du lecteur. Blanche essaie d'analyser objectivement tout ce qui se passe autour d'elle et en elle. Nothomb a la capacité de décrire avec un humour acerbe et faussement naïf des situations atypiques à partir de sujets anodins. On retrouve l'univers Nothomb avec un certain humour, un fond de mythomanie, une jalousie ravageuse, un gout au masochisme, un soupçon de perversité et de sadisme, le tout dans un dosage parfois efficace.

Antéchrista décrit la frustration et le désespoir d'une adolescente en quête d'amour et d'amitié et comment une personne peut dominer et manipuler les autres. Toutefois, c'est un peu simpliste. Il n'y a rien de convainquant concernant la facilité avec laquelle les parents de Blanche sont conquis par Christa et comment ils se retournent contre leur propre fille, rien non plus sur la personnalité de Blanche qui se laisse manipuler. Les évènements restent également désespérément fades. Nothomb a un style très inégal, certains passages sont bien écrits, d'autres sont bâclés avec des phrases mal construites et un style plat.

De nombreux épisodes seraient autobiographiques. Ce roman est en fait une autofiction, mélange d'autobiographie « romancée » et de fiction. Ce genre se caractérise par la présence d'un « pacte autobiographique » qui impose “l'homonymat” entre l'auteur, le narrateur et le personnage principal, et d'un pacte romanesque dans la mesure où les textes se voient attribués le terme de “roman” sur la première de couverture. Nothomb utilise la forme littéraire du roman pour parler de sa vie mais elle n'indique pas qu'il s'agit d'une autobiographie, et encore moins de mémoires, sauf lors de ses interviews. Elle romance sa vie, ce n'est donc pas une autobiographie à proprement parlé. le pronom utilisé est toujours « je » et la vision utilisée dans le roman se trouve inévitablement limitée à ce que le narrateur est sensé voir, entendre ou comprendre.

Amélie Nothomb poursuit ici avec son goût des humiliations parfois exquises que peuvent faire subir ceux que l'on admire. Il s'agit ici d'un roman typique d'Amélie Nothomb, reprenant ses thèmes favoris, certains adolescents pourront s'y reconnaitre.
Comme Houellebecq, elle construit ses histoires dans une société moderne axée sur la consommation et dans laquelle l'individu est plus ou moins empêtré. Alors que Houellebecq construit une critique sociale, Nothomb réduit son attention sur un unique thème, l'apitoiement sur soi-même.
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Ce petit ouvrage d'Amélie Nothomb pioché dans les rayonnage de la médiathèque pour laquelle je travaille a encore une fois été à la hauteur de mes espérances !
C'est vrai que les personnages de l'auteure sont souvent machiavéliques et je ne sais pas pourquoi je les apprécie autant, ou au contraire, les hais mais souvent ces deux sentiments sont complémentaires et cela me fait toujours un effet choc.

Ici, deux jeunes filles de seize ans, Blanche et Christa. Alors que la première est mal dans sa peau, est quasiment invisible aux yeux de ses camarades, voire même parfois aux yeux de ses propres parents, la seconde, elle, est sûre d'elle, diaboliquement belle, appréciée de tous et on lui donnerait presque le bon dieu sans confession. Or, il est vrai que les apparences sont souvent trompeuses et c'est exactement le cas ici. Cette jeune fille est avant tout machiavélique, au point de s'incruster dans la vie de Blanche et pousse le vice jusqu'à lui voler sa propre identité (si celle-ci n'en avait déjà pas beaucoup aux yeux des autres, autant dire su'elle n'en n'a plus du tout et qu'elle n'existe dorénavant qu'aux travers de Christa). Elle ne sera dorénavant plus Blanche mais l'amie de Christa et pour ses parents, leur progéniture qui a amené dans leurs vies le rayon de soleil qu'est Christa. Néanmoins, et si cette jeune fille n'était pas ce qu'elle prétend et paraît être, à savoir une pauvre petite fille qui vient de milieux défavorisés et qui doit travailler dur pour payer ses études en sortant, par le même occasion, avec un jeune homme beau comme David Bowie ? Si derrière les apparences, se cachait en réalité, non pas Christa, le jeune femme que tout le monde apprécie et voudrait être mais, comme se plait à l'appeler Blanche, AntéChrista, un être sans coeur qui se sert d'autrui pour arriver à ses fins les plus cruelles et usurper la vie d'autrui ?

Un roman, comme tout ceux d'Amélie Nothomb, d'ailleurs, on ne peut plus déstabilisant mais toujours aussi bien écrit et qui recèle en lui des forces et des interrogations sur le mal-être de l'adolescence. Un livre que j'ai dévoré et bien que paraissant un peu malsain (d'où le fait que je n'ai pas mis la note maximale car je dois avouer qu'il m'a profondément dérangé), je ne peux que vous inciter à le découvrir ! Il engendre une profonde remise en question sur ce qu'on est vraiment et sur la façon dont les gens nous perçoivent et à cela, je ne peux dire que bravo !
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Citations et extraits (158) Voir plus Ajouter une citation
Chaque année, un livre d’Amélie Nothomb est édité. Ils paraissent à la même époque, sont faciles à lire et ne demandent pas d’effort intellectuel démesuré. Avec Antéchrista, Nothomb décrit de façon simple les affres de l’adolescence via les yeux de Blanche. Certaines jeunes lectrices pourront s’identifier à Blanche à travers des retournements de situation qui permettent de maintenir l’attention du lecteur. Blanche essaie d’analyser objectivement tout ce qui se passe autour d’elle et en elle. Nothomb a la capacité de décrire avec un humour acerbe et faussement naïf des situations atypiques à partir de sujets anodins. On retrouve l’univers Nothomb avec un certain humour, un fond de mythomanie, une jalousie ravageuse, un gout au masochisme, un soupçon de perversité et de sadisme, le tout dans un dosage parfois efficace.

Antéchrista décrit la frustration et le désespoir d’une adolescente en quête d’amour et d’amitié et comment une personne peut dominer et manipuler les autres. Toutefois, c’est un peu simpliste. Il n’y a rien de convainquant concernant la facilité avec laquelle les parents de Blanche sont conquis par Christa et comment ils se retournent contre leur propre fille, rien non plus sur la personnalité de Blanche qui se laisse manipuler. Les évènements restent également désespérément fades. Nothomb a un style très inégal, certains passages sont bien écrits, d’autres sont bâclés avec des phrases mal construites et un style plat.

De nombreux épisodes seraient autobiographiques. Ce roman est en fait une autofiction, mélange d’autobiographie « romancée » et de fiction. Ce genre se caractérise par la présence d’un « pacte autobiographique » qui impose “l’homonymat” entre l’auteur, le narrateur et le personnage principal, et d’un pacte romanesque dans la mesure où les textes se voient attribués le terme de “roman” sur la première de couverture. Nothomb utilise la forme littéraire du roman pour parler de sa vie mais elle n’indique pas qu’il s’agit d’une autobiographie, et encore moins de mémoires, sauf lors de ses interviews. Elle romance sa vie, ce n’est donc pas une autobiographie à proprement parlé. Le pronom utilisé est toujours « je » et la vision utilisée dans le roman se trouve inévitablement limitée à ce que le narrateur est sensé voir, entendre ou comprendre.

Amélie Nothomb poursuit ici avec son goût des humiliations parfois exquises que peuvent faire subir ceux que l’on admire. Il s’agit ici d’un roman typique d’Amélie Nothomb, reprenant ses thèmes favoris, certains adolescents pourront s’y reconnaitre.

Comme Houellebecq, elle construit ses histoires dans une société moderne axée sur la consommation et dans laquelle l’individu est plus ou moins empêtré. Alors que Houellebecq construit une critique sociale, Nothomb réduit son attention sur un unique thème, l’apitoiement sur soi-même.
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La lecture n’est pas un plaisir de substitution. Vue de l’extérieur, mon existence était squelettique ; vue de l’intérieur, elle inspirait ce qu’inspirent les appartements dont l’unique mobilier est une bibliothèque somptueusement remplie : la jalousie admirative pour qui ne s’embarrasse pas du superflu et regorge du nécessaire.
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J'avais seize ans. Je ne possédais rien, ni biens matériels, ni confort spirituel. Je n'avais pas d'ami, pas d'amour, je n'avais rien vécu. Je n'avais pas d'idée, je n'étais pas sûre d'avoir une âme. Mon corps, c'était tout ce que j'avais.
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J'avais de l’amitié une vision sublime : si elle n’était .pas Oreste et Pylade, Achille et Patrocle, Montaigne et La Boétie, parce que c'était lui parce que c'était moi, alors je n'en voulais pas.
Si elle laissait place à la moindre bassesse à la moindre rivalité, à l'ombre d'une envie, à l’ombre d'une ombre, je la repoussais du pied.

Comment avais-je pu croire qu’avec Christa c'eût. pu être « parce que c’était elle, parce une c’était moi» ?
Quelle avait été cette effarante disponibilité de mon âme, qui avait permis à la jeune fille de trouver en moi un pays conquis ?
J'avais honte de l'aisance avec laquelle elle m’avait trompée.

Et cependant j'en étais étrangement fière. Si on m’avait trompée~ c'était parce que l'espace d'un instant j'avais aimé. « Je suis de ceux qui aiment et non de ceux qui haïssent », déclare l’Antigone de Sophocle.

On n’a jamais rien dit de plus beau.

(P. 142)
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Jusqu’à ma rencontre avec Christa, l’un des bonheurs de ma vie d’adolescente avait consisté à lire : je me couchais sur mon lit avec un livre et je devenais le texte. Si le roman était de qualité, il me transformait en lui. S’il était médiocre, je n’en passais pas moins des heures merveilleuses, à me délecter de ce qui ne me plaisait pas en lui, à sourire des occasions manquées.
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