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EAN : 9782226193933
144 pages
Albin Michel (19/08/2009)
  Existe en édition audio
3.21/5   1273 notes
Résumé :
« Il n'y a pas d'échec amoureux. »

Zoïle est tombé amoureux de la douce Astrolabe, mais la jeune femme consacre tout son temps à Aliénor, une romancière géniale quoique légèrement attardée. Par dépit, il décide de détourner un avion et de l'envoyer percuter la tour Eiffel. À moins que..
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Critiques, Analyses et Avis (166) Voir plus Ajouter une critique
3,21

sur 1273 notes
Zoïle a un gros problème, outre celui d'être affublé d'un prénom à coucher dehors. Il est tombé amoureux d'une jeune femme, elle aussi dotée d'un léger handicap puisqu'elle aussi est habillée du doux prénom d'Astrolabe.
Cela aurait pu gazer entre nos deux tourtereaux, mais la donzelle résiste aux assauts de son prétendant, invoquant des obligations professionnelles prenantes auprès d'une écrivaine handicapée, celle-ci pour de vrai, dont elle est la dame de compagnie. Notre amoureux éconduit décide d'en finir et de se venger en optant pour le terrorisme aérien, sur le modèle des jihadistes du 11septembre.
Un scénario rocambolesque, une écriture qui comporte quelques perles mais pas assez pour en faire un bijou...
Je ne le conserverai pas dans l'écrin de ma mémoire malgré quelques citations croustillantes que j'ai pu glaner ici ou là...
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Cet opus restera comme mon dernier Amélie Nothomb acheté. J'étais jusqu'alors un fan servile, achetant chaque année mon livre, avec une année de retard à chaque fois, car je ne daignais quand même les acheter qu'en poche.
Lassé de romans de plus en plus courts, écrits dans une police de plus en plus grosse, ressassant toujours ce qui au départ m'avait plus, je crois surtout, avec le recul qu'il existe tellement d'autres auteurs épatants à découvrir que je ne veux plus participer à ce ronronnement. le jour où les écrits de la femme aux chapeaux évolueront et créeront la surprise, n'hésitez pas me prévenir, je reviendrai sans a priori...
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J'ai une relation assez étrange avec les écrits d'Amélie Nothomb. Plus jeune, j'ai dévoré ses premiers romans et avais ressenti une sorte de coup de foudre littéraire en la lisant. Sa plume toujours maîtrisée, son regard sur le monde (Le sabotage amoureux, Métaphysique des tubes ou Stupeurs et tremblements), son imagination fertile (Hygiène de l'assassin) avaient ancré en moi la certitude que j'allais suivre cette auteure pendant des années.

J'avais raison.

Ce que je ne savais pas, c'est que j'allais avoir du mal à retrouver ce qui m'avait tant fait vibrer lors de nos premières rencontres, mais cela ne m'empêche pas de continuer à espérer et à lire ses romans.

L'absurde côtoie la réalité crue dans ce roman. Zoïle est un homme quelconque qui mène une vie quelconque. Tout est quelconque chez lui, sauf son prénom improbable. Rien n'éclaire ses jours, jusqu'à ce que sa route ne croise celle d'Astrolabe, une belle jeune femme au nom ainsi improbable que le sien, et dont la vie est tout sauf quelconque. Elle se sacrifie pour Aliénor, cette romancière au génie si atypique. Cette dernière puise son inspiration dans sa différence qui la fait passer pour attardée aux yeux des autres.

L'on retrouve la verve d'Amélie Nothomb, le maniement de l'incongru, du ridicule où la norme n'est pas celle que l'on croit. le récit nous plonge dans les relations qu'entretient trio incertain, où les intérêts de l'un vont par forcément de paire avec ceux de l'autre. Dans cette confrontation passive, l'on sent la différence, l'amour, l'abnégation, la création. Des thèmes porteurs, forts. Mais voilà, comme pour ses récits précédents, je suis restée sur ma faim. le roman est court, et dans un ouvrage de ce genre, la fin est essentielle. L'auteure a fait le pari d'une issue qui m'a... déstabilisée... frustrée ? J'ai eu le sentiment qu'elle nous entraînait sur un chemin qu'elle n'assumait pas, et cela m'a agacée.


Mais comme toujours, je continuerai à lire ses ouvrages, parce qu'Amélie Nothomb possède une vraie plume, une identité qui me pousse à espérer retrouver la force des écrits de ses débuts.
Lien : https://lelivrevie.blogspot...
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Un Nothomb tous les deux ou trois ans, c'est ma vitesse de croisière.
Ici, Zoïle tombe amoureux d'Astrolabe.
Celle-ci étant fort accaparée par Aliénor, une romancière handicapée mentale, ne peut entièrement répondre à son amour.
Dépité, il décide de détourner un avion pour percuter la tour Eiffel.
C'est du pur Nothomb.
Les noms, la loufoquerie de la situation…..et toujours ce style sympathique, humoristique tout en étant recherché. C'est agréable à lire.
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J'avais hâte de lire ce livre, l'histoire, le titre et bien-sûr l'auteure ont fait que je n'ai pas tardé à me le procurer, et voilà mon premier Nothomb entamé !

J'avoue que l'histoire et l'intrigue en elle même n'est pas grandiose. Il n'y pas vraiment d'action, tout est dit sur le même ton sans étincelle qui rende le récit palpitant. C'est une jolie petite histoire d'amour, amour impossible, mais amour quand même, pleine de douceur et de chasteté, de poésie et de non-dits. le livre est court, mais absolument parfait, un récit trop long aurait pû m'ennuyer.

Du côté des personnages, il y a en premier lieu Zoïle, notre narrateur. Il est intelligent mais effroyablement égoïste, il n'a pas la force nécessaire pour aimer dans une notion de partage et il souhaite être exclusif à tout prix. Bien qu'il souhaite détourner un avion, il proclame haut et fort qu'il n'est pas un terroriste, qu'il n'est pas un monstre, qu'il a juste besoin d'aimer et d'être aimé. C'est un éternel insatisfait, il accorde une importance à des détails assez futiles, il est très têtu, impossible de détourner son attention et de le faire changer d'avis, mais malgré ses nombreux défauts je me suis beaucoup attachée à lui car il offre un regard différent sur le monde et l'amour.
Ensuite, il y a Aliénor qui souffre d'un autisme « gentil ». C'est une auteure talentueuse, maladroite de part sa maladie et son caractère. Elle a constamment besoin d'attention, de reconnaissance et comme Zoïle, elle souhaite à tout prix être exclusive bien qu'elle ne le montre pas aussi directement. C'est sans doute le personnage que j'ai le moins aimé, sûrement à cause de sa présence qui « gâche » l'histoire d'amour du roman.
Et pour finir, il y a Astrolabe. Un peu trop intelligente pour aimer Zoïle correctement, elle consacre son temps à Aliénor. Elle s'occupe d'elle constamment, que ça soit pour des tâches simples que pour écrire ses histoires, car Aliénor lui dicte ses écrits. Astrolabe ne se rend pas compte de l'amour que Zoïle lui voue, et c'est à cause d'elle qu'il va commettre l'irréparable.
Quoi qu'il en soit, l'histoire de Zoïle et Astrolabe était impossible car ils sont tout simplement incompatibles, sûrement parce-que Zoïle semble être un peu fou et Astrolabe un peu trop sérieuse.

Le style d'écriture est très intéressant. Plein d'humour et d'ironie, il nous emporte dans un monde que nous connaissons complètement décalé. Amélie Nothomb décrit avec une justesse et une originalité hors du commun, en quelques lignes elle a changé ma vision de la Tour Eiffel et donc de Paris. La plume est fluide, originale et pleine de naturel. On sent que l'auteure trouve les mots justes sur le moment et qu'elle y va au « feeling » sans chercher à impressionner le lecteur avec des mots compliqués.

Pour finir, je dirai que c'est mon premier Nothomb et que ce n'est sûrement pas le dernier car « le voyage d'hiver » fût un véritable coup de coeur pour moi. Et à tout ceux qui ont peur de lire un livre de cette auteure, n'hésitez plus car ses livres sont accessibles et vraiment beaux !
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Citations et extraits (181) Voir plus Ajouter une citation
Il n'y a pas d'échec amoureux. C'est une contradiction dans les termes. Eprouver l'amour est déjà un tel triomphe que l'on pourrait se demander pourquoi l'on veut davantage. p.56
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Je suis sidérée par le nombre de Parisiens qui ignorent l'origine de l'emblème architectural de leur ville, dit-elle. Gustave Eiffel était fou amoureux d'une femme qui s'appelait Amélie. D'où son obsession pour la lettre A, qui domine Paris depuis plus d'un siècle.
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Aliénor, tu es un baobab, c'est pour ça que tu ne bouges pas, les premiers hommes d'Afrique ont essayé tous les arbres et chacun avait son utilité: tel brûlait bien, tel faisait de bons arcs et de bons outils, tel gagnait à être mâchouillé pendant des heures, tel poussait si vite qu'on déguisait un paysage en un an, tel, si on le râpait, parfumait la viande, tel lavait les cheveux, tel rendait sa virilité à celui qui l'avait perdu à la chasse, il n'y avait que le baobab qui décidément ne servait à rien, que fait-on par ailleurs de ce qui n'est bon à rien, arbre ou homme, on décrète qu'il est sacré, voila son utilité, il sert à être sacré, pas touche au baobab, il est sacré, on a besoin du sacré, tu sais c'est ce truc qui sert à rien mais qui aide on ne sait pas à quoi, ça aide, si ton coeur est oppressé, va t'asseoir à l'ombre du baobab, prends exemple sur lui, sois grand et inutile, crée un réseau de branches sans autre idée que ta prolifération, aucun arbre d'Afrique n'est aussi immense que celui qui ne sert à rien, voila, tu as compris, le grand est inutile, on a besoin de grandeur parce que c'est absolu, c'est une question de taille et non de structure, si le baobab rapetisse prodigieusement, il devient un brocoli, le brocoli peut être mangé, le baobab est le brocoli cosmique dont parlait Salvador Dali, Aliénor, elle, c'est la version humaine du phénomène, ses dimensions sont à mi-chemin entre le baobab et le brocoli, c'est pour ça que ses écrits fascinent. (p.102)
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J'ignore ce qu'est la réussite d'une histoire d'amour, mais je sais ceci: il n'y a pas d'échec amoureux. C'est une contradiction dans les termes. Éprouver l'amour est déjà un tel triomphe que l'on pourrait se demander pourquoi l'on veut davantage.
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Soudain, j'ai vu la laideur qui m'entourait. Or je ne l'avais pas inventée, elle était là auparavant. Mais je m'en étais protégé par ce filtre du je-m'en-fichisme ordinaire. La hideur du monde trouvait son sommet, je m'en souviens, dans la cravate du type assis en face de moi. Ce n'était pas une vision : cette cravate aurait eu de quoi épouvanter l'humanité entière si elle y avait accordé un peu d'attention. Je me rappelle avoir dû m'empêcher d'ordonner au gars d'enlever sa cravate pour la balancer par la fenêtre de la rame. " Croyez-moi, c'est pour votre bien ", lui aurais-je dit. C'eût été aussi le mien. Le motif infect de cette cravate m'oppressait, me torturait, me faisait apparaître l'Apocalypse comme une juste cause, pourvu qu'elle emporte ce bout de tissu dans son néant.
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