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Albin Michel (30/11/-1)
3.37/5   50 notes
Résumé :
"La jeunesse ne réussit pas à Salvator. A 20 ans, préoccupé de lui-même jusqu'à la démangeaison, il ne se supportait plus..."

Nouvelle inédite (supplément Elle)
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Si l'auteur parlait de Jésus dans 'Soif' (2019), il n'en est pas directement question ici, malgré le titre de la nouvelle.
Amélie Nothomb évoque juste brièvement le tableau éponyme de James Ensor, exposé au musée Getty de Los Angeles.
Et le clou dont il est question peut faire penser au Christ, éventuellement.

L'histoire est celle de Salvator, entre 1979 et 1999 - jeune homme ingrat, méprisable, pathétique, égoïste et mollasson mais néanmoins ambitieux, dont le destin bascule à vingt ans.

Cette nouvelle, initialement parue dans ELLE, compte moins de 50 pages et m'a pourtant paru beaucoup plus riche que nombreux romans de Nothomb (notamment parmi ses plus récents, mais je suis loin d'avoir lu toute son oeuvre).
On retrouve le vocabulaire riche et les jolies tournures de cette auteur si prolixe, qui peuvent épater lorsqu'on la découvre. Et qui lassent aussi, lorsqu'il s'agit d'un simple enrobage autour d'une intrigue maigrichonne. Alerte : poudre aux yeux ! balance ton sable ! ♪♫
Il s'agit d'un conte cruel, plein de rebondissements, où encore une fois, l'auteur ne ménage pas son lecteur. Les personnages sont extrêmes (tordus, pervers, ou charmants), ils dégoûtent ou ravissent. On trouve un ogre/méchant, une princesse, des épreuves rédemptrices, etc.

« Elle avait une voix couleur de jour et des yeux couleur de nuit. »
Avec cette phrase, je peux exprimer mes sentiments ambivalents à l'égard des textes de cette auteur : je suis à la fois bluffée (joli, envoûtant) et agacée (préciosité niaise, fausse originalité).

Bonne surprise cette fois ! Merci la Boîte à Livres de JSM !
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Après avoir lu pendant 10 ans environ chaque nouveauté d'Amélie Nothomb , il est surprenant de replonger sans transition dans ce court texte publié en 2004 , c'est à dire après Antéchrista et avant Biographie de la faim. On se rend compte que son style a quand même bien évolué , qu'il est aujourd'hui encore plus élégant et raffiné. En revanche , il se passe davantage de choses dans les 45 pages de cette nouvelle que dans la majorité de ses derniers romans.
L'histoire commence par présenter Salvator , principal protagoniste , qui a un besoin irrépressible de devenir riche et de réussir socialement. Il commettra l'impensable ( qui inclue la rencontre entre un clou et un crâne de nourrisson ) et partira à Hong Kong fonder une société vendant des parapluies. En quelques pages l'auteure nous emmène ensuite à Paris puis Bruxelles et Malines en Belgique. de nombreuses rencontres jalonneront le court parcours de Salvatore qui nous est ici conté. Et les cinq sens joueront un rôle particulièrement important durant la dernière intrigue sentimentale , tout à fait étrange , au centre de la seconde partie du récit. Difficile d'en dire plus sans trop en raconter.
Il ne s'agit certes pas de l'oeuvre majeure d'Amélie Nothomb , mais d'une agréable gourmandise. Quant au champagne, sans couler à flots , il fait bien sûr lui aussi brièvement partie de l'aventure.
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Salvator rêve de réussite, avec des ambitions à l'aune de ses frustrations. Son égoïsme, son orgueil et son cynisme indisposent son entourage, ainsi que le lecteur. Il parvient cependant à trouver grâce aux yeux d'un lointain aïeul fortuné dont il espère hériter.
Que de revers de fortune dans cette fable ! Les choses ne se passent pas comme calculé par Salvator, sans toutefois que le lecteur ne puisse se réjouir longtemps de ses malheurs, d'autant qu'il se rachète une conduite et change de vie.

Salvator nous fait penser à Docteur Jeckyll / Mister Hide, des aspects de l'histoire rappellent La Belle et la Bête et d'autres évoquent La belle aux bois dormant.

Le clou de l'histoire est pour la fin, même si on le devine avant.

J'ai trouvé cette nouvelle plaisante à lire, mais avec le recul je m'interroge sur son/ses message(s) sans parvenir à en trouver (pas sûr qu'il y en ait…) !
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Les 'petits' livres de Nothomb se dégustent comme un délicat chocolat belge, comme un thé rare japonais ou un champagne divin, un Veuve-Clicquot de préférence, et là où d'autres lui reprochent de les laisser sur leur faim, je salue l'exquise Amélie pour ne jamais nous laisser atteindre la satiété !
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Le titre de cette nouvelle est celui d'un tableau de James Ensor.
Amélie Nothomb a offert cette nouvelle au magazine "Elle" en 2004, c'est pourquoi vous ne la trouverez pas chez votre libraire, même si elle se présente comme un modèle réduit d'un classique roman Albin Michel.
Peu de pages, 46, Histoire simple et peut-être même trop simple avec une intrigue un peu trop simpliste puisque le dénouement se devine très, trop tôt. Mais bon, ce n'est, sans vouloir dénigrer le genre, qu'une nouvelle.
L'ensemble reste correct et sympa à lire. Salvator n'est pas un personnage simple. Sa rencontre amoureuse, encore moins et le clou de l'histoire.......
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Il s'installa à l'hôtel et contacta les gens de la branche française de son entreprise. On s'émut de la présence du grand patron. Il dit : 'Faites comme si je n'étais pas là.' On ne l'en invita pas moins à d'innombrables réceptions, galas, vernissages, dîners, cocktails, tout le monde est bien organisé quand il s'agit de nourrir ceux qui n'ont pas faim.
(p. 18)
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En une heure et demi de voiture, ils furent à Bruxelles, où ils découvrirent que tous les hôtels étaient pleins, à cause d'un congrès sur la galvanoplastie en milieu sous-marin.
Ils en furent bien marris car ils voulaient absolument passer une nuit à Bruxelles et non dans une ville des environs. Au terme d'une longue recherche, ils finirent par trouver une piaule dans un hôtel pour désespérés, rue du Marteau.
- On se croirait dans un roman de Simenon, dit Zoé avec ravissement.
Les murs étaient couverts d'un genre de toile cirée dont le motif avait dû être orange trente ans plus tôt et qui avait désormais la couleur grisâtre des carottes très cuites quand on les a oubliées dans une casserole pendant une semaine.
La tenancière des lieux était une vieille blonde traumatisée qui vociférait. Elle ressemblait à l'héroïne de "Rue Haute", ce film qui fut vu par une centaine de spectateurs et qui en dit plus sur Bruxelles que tous les guides.
Salvator comprit d'emblée que la ville était maudite et qu'y séjourner serait l'épreuve du feu : " Un amour qui résiste à une nuit à Bruxelles est un amour crédible ", pensa-t-il.

P33-34.
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[Il] rencontra une Chinoise d'une beauté insoutenable. Elle ne l'aima pas. C'était la première fois qu'une femme ne voulait pas de lui. Il devint fou et crut s'éprendre très gravement d'elle. Il la demande en mariage. Elle eut la méchanceté d'accepter.
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En moins d'une heure de voiture, ils furent à la cathédrale de Malines. Ils y entrèrent et Salvator s'arrangea à ce qu'ils fussent juste sous le clocher.
A 7 heures commença le carillon. Zoé n'en avait jamais entendu d'aussi extraordinaire.
-Attends, dit-il.
Soudain retentit la cloche la plus fabuleuse de la terre, si gigantesque que les corps des amoureux en furent secoués des pieds à la tête.
Aucune sensation n'équivalait à cette traversée de l'être par le bruit : c'était une onde d'implosion qui se propageait en éventail.
Chaque fois que la cloche était frappée, la boîte crânienne se rétractait puis se dilatait bien au-delà de ses limites premières. Le cerveau faisait alors la roue, se pavanait hors de ses frontières, fier de l'immensité de sa jouissance.
Défigurée de plaisir, Zoé demanda :
- Est-ce que c'est la guerre ?
- Non, le tocsin est beaucoup moins beau.
C'est l'une des plus grande cloches du monde qui sonne ici. Comme telle, elle a son pedigree et son prénom.
- Et comment s'appelle-t-elle ?
- Salvator.
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(le parapluie)...
Hong Kong était encore assez britannique pour que cet objet y fût à l'honneur.
Le gentleman anglais ne sortait jamais sans cette élégance. Certes, s'il pleuvait,
jamais il n'aurait la vulgarité de l'ouvrir - c'est pourquoi il portait aussi un imperméable - mais le pépin prouvait que cette attitude était un choix.
Hong Kong était assez chinoise pour que les gens si conduisent intelligemment : on n'y ouvrait son parapluie.
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Vidéo de Amélie Nothomb
Sur France Inter, Amélie Nothomb a choisi de dénoncer une injustice à ses yeux : les musées qui obligent trop souvent leurs visiteurs à réserver en ligne.
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