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EAN : 9782749127224
640 pages
Le Cherche midi (11/04/2013)
3.56/5   18 notes
Résumé :
Dans la Belgique des année 1920 à 1950, trois générations d'héroïnes inoubliables nous entraînent dans une saga captivante;

Au fil des ans et d'un quotidien malmené par la petite et la grande histoire, trois femmes font battre le coeur de cette saga. Avec les êtres qui gravitent autour d'elles, elles conjuguent la vie avec la vie, la vie avec l'amour, la vie avec la mort. Plus que les liens du sang, et en dépit de leurs aspirations propres, leur volon... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
A Bruxelles, Irène a soigné des blessés pendant la Grande Guerre et puis elle s'est mariée. Mais elle rêvait d'une autre vie. Alors elle a saisi le premier prétexte venu pour divorcer de son riche mais ennuyeux mari. Depuis, elle cherche sa voie dans tous les palaces d'Europe, amoureuse souvent, entretenue parfois, blessée peut-être, mais libre et heureuse. Cette vie de débauche n'est pas au goût de son frère Armand qui s'inquiète beaucoup pour cette soeur volage et indépendante. Pourtant, Armand devrait plutôt se faire du souci pour lui-même. Que sait-il de la vie et de l'amour, lui qui a épousé une femme égoïste et frustrée, incapable d'aimer ? La belle Alma se languit d'une carrière de chanteuse qu'elle a du abandonner à cause d'une mère mauvaise comme la teigne. Depuis elle traîne son mal-être et sa frustration et rien ne trouve grâce à ses yeux, pas même sa fille, la pourtant discrète et conciliante Delphine. La fillette grandit dans l'adoration de cette mère inapte, sage élève d'un couvent, pianiste appliquée quand elle accompagne les récitals de sa mère, jeune fille silencieuse mais déterminée à prendre la vie comme elle vient sans jamais se plaindre. Est-ce sa sérénité qui a attiré le regard de Charles, le riche héritier des filatures Durant ? Quoi qu'il en soit, il l'épouse. Dans leur métairie de la campagne liégeoise, leur vie de couple connait des hauts et des bas, mais Delphine aime sa vie, son mari souvent absent et ses deux filles, Odile et Charlotte. Si la cadette est une enfant sage et obéissante, l'aînée a un caractère bien trempé ! Dans le journal qu'elle tient scrupuleusement, Odile raconte une enfance heureuse bouleversée un jour de mai 40 quand le terrible voisin allemand décide d'envoyer ses hordes barbares envahir la courageuse Belgique. Commencent alors les longues et douloureuses années de l'Occupation où il faudra survivre, résister, prendre des risques, partager, protéger ceux que l'on aime...et les autres.


Trois figures de femmes illuminent cette magnifique saga qui couvre l'histoire de la Belgique du début du XXè siècle. Irène, Delphine, Odile, issues de la même famille mais avec des façons différentes de voir la vie bien qu'unies par le même amour de la famille et de l'humanité. Irène est la pionnière, celle qui se rebelle contre des règles liberticides pour les femmes, Delphine est la paisible, celle qui ne sort pas du rang mais n'en mène pas moins sa barque à sa guise et Odile est l'avenir où les femmes, fortes de leurs expériences, sauront vivre en dehors de l'autorité masculine. A côté de ses femmes fortes et déterminées gravitent des hommes, parfois lâches, parfois brillants, souvent les deux mais aussi d'autres femmes : Florine, la grand-mère de Delphine, Alma, sa mère, Emilie, sa belle-mère et surtout Gabrielle, l'ouvrière des filatures Durant, séduite puis abandonnée par Charles et qui a donné un frère à Odile et Charlotte.
Ces hommes et ces femmes vont vivre les sombres heures de l'occupation allemande et faire les choix qui s'imposent : faire mine de pactiser avec l'ennemi pour mieux contourner les lois iniques mises en vigueur, rejoindre De Gaulle à Londres, entrer en résistance, cacher des déserteurs, cacher des juifs...
Les petites histoires du quotidien se mêlent à la marche de l'Histoire avec un grand H. Amours, chagrins, moments de bravoure, solidarités, deuils, joies d'une famille dans une Belgique qui tente de garder dignité et intégrité lors d'une de ses période les plus sombres. Une vaste saga qui mérite le détour, on s'attache à ses femmes fortes, on pleure et on rit avec elles et on les quitte avec un serrement au coeur.
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C'est à partir d'une certaine nuit d'Ostende, celle durant laquelle a été conçue Delphine, que débute véritablement cette saga familiale avec comme toile de fond les deux conflits mondiaux du XXe siècle.
Paule Noyart a construit son roman sur les voix des femmes de la famille : Alma, défavorisée par le coeur sec d'une mère et frustrée d'une possible carrière de cantatrice; Irène, sa belle-soeur, frivole et inconséquente; Delphine sa fille, placide et obéissante; Odile, sa petite-fille, dont l'enfance sera marquée par la guerre.
La deuxième moitié du roman m'a réconciliée avec un début plutôt conventionnel : c'est réellement avec le début de l'occupation allemande de la Belgique que le récit prend toute son ampleur. L'auteure décrit de l'intérieur la résistance des belges, les compromissions des industriels face à l'occupant, les déchirements familiaux et sociaux qui en découlent ainsi que la perte irrémédiable d'une certaine innocence, chez les adultes comme chez les enfants.
Je verrais bien une série télévisée issue de ce roman historique qui rend compte, à travers ces années tumultueuses du siècle passé, de la lente évolution des femmes dont la seule élévation sociale consistait à faire un mariage d'intérêt ou à bénéficier d'un héritage d'un père ou d'un mari.
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Belgique surtout, et un peu Europe, au cours des cinq premières décennies du 20ème siècle. Tour à tour l'on suit Delphine, calme et obéissante jeune fille devenue épouse et mère de famille dans un milieu bourgeois prospère, Irène, sa tante passionnée goûtant la vie à pleines dents et se remettant de ses erreurs éventuelles, et plus tard Odile, la fille de Delphine. Sans oublier Alma, mère de Delphine, jamais remise de ses relations avec sa propre mère, et Gabrielle, femme engagée. de beaux portraits de femmes.
La seconde guerre mondiale éclate, chacune va participer à son niveau à la lutte contre l'occupant.

Avec une fort jolie écriture, Paule Noyart campe bien ses personnages, les rend intéressants et décrit sobrement et efficacement les atmosphères. J'ai bien accroché en gros la première partie du roman, jusqu'à, patatras, la guerre. Là l'incursion de la Grande Histoire, même si j'ai appris quelques détails sur la vie en Belgique occupée, a commencé à m'ennuyer fortement (j'avais fait le même reproche à Cent ans de Wassmo, L Histoire tue l'histoire), l'impression de trop connu déjà (je préfère les vrais documents, tant qu'à faire). C'est personnel, mais c'est mon problème quand je lis une saga, et me conduit à penser que le genre n'est pas trop ma tasse de thé (pourtant j'en ai lu; c'était avant).

Donc on a droit aux épisodes habituels dans ce type de romans se déroulant sous l'occupation allemande, je vous laisse aisément imaginer. (On n'a pas échappé non plus au grand classique de l'accouchement, "fais chauffer l'eau, etc..."). J'ai terminé ma lecture sans entrain, mon attention réveillée lorsque je retrouvais des passages axés uniquement sur la vie des nos héroïnes (là, on a des femmes vraiment attachantes). Sauf que j'ai fini par lire en diagonale le journal d'Odile, qui n'apporte pas grand chose pour mon goût, en dépit de l'évolution visible de l'écriture d'Odile, entre 10 et 20 ans.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Ce livre a le mérite d'être écrit par une Belge qui parle de la Belgique. Ce n'est pas si fréquent. L'écriture est simple, parfois un peu trop et les intrigues ont un peu de mal à démarrer. Et puis, surtout, les personnages sont trop prévisibles: Delphine, courage, dévouement et bonté. Peu importe que son époux la trompe, tant qu'il est gentil avec elle! Irène est plus remuante, certes, mais n'accroche pas toujours à la réalité.
Reste Odile, fille de Delphine, nièce d'Irène. Je n'ai pas du tout aimé la répétition des fautes d'orthographe ou de langage. Ca fait sourire la première fois, mais c'est vite horripilant et pas très juste.
Reste le récit auquel on finit par accrocher, et bien accrocher.
Je le recommande à ceux qui aiment les sagas, la Belgique et sa période 1920 - 1950.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Voici le vent cornant novembre
Sur la bruyère infiniment
Voici le vent qui se déchire et se démembre
En souffles lourds
Battant les bourgs
Voici le vent
Le vent sauvage de novembre
(Le vent, Émile Verhaeren)
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Si Irène s'est enamourée du portrait de Master Hare, c'est parce que le bambin de deux ans ressemble à la petite Irène qu’elle a découverte, un jour, dans un album de photographies.(...) Master Hare, c'est la jeune Irène aux cheveux dorés et à l’œil clair, la jeune Irène encore heureuse qui, découvrant qu’elle va peut-être vouloir autre chose qu'un bonheur tranquille, tend une main vers l'inconnu.
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On n'est pas ici pour souffrir. Et si c'est Dieu qui dit ça à cause de son catéchisme, non et non. Pour qui y se prend ce Dieu qui se promène dans son ciel avec ses bons à rien d'anges et qui s'en fout de nos soldats dans les tranchées de la mort.
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