Touriste professionnel : L'anti-guide de voyage

J'avais reçu ce livre de mon correspondant favori en juin 2011. Je travaillais depuis près d'un an en Indonésie et que - même en envoyant chaque semaine une chronique par e-mail - beaucoup de mes proches en Europe avaient du mal à croire que j'étais dans un bureau 8 heures par jour 5 jours par semaine comme eux.
Je avais lu Touriste professionnel : L'anti-guide de voyage en août de cette année, alors que j'avais pris froid après avoir été faire mes achats dans un de ces immenses malls (centre commercial) climatisé à 18°.
Vincent Noyoux poussait un coup de gueule, car trop de gens confondent "travailler dans le domaine du tourisme" et "touriste". Pour moi, c'était "travailler comme comptable" dans la capitale tentaculaire d'un pays exotique et "passer ses journées à la plage, un cocktail à la main".
Personnellement, je ne connaissais pas la collection de guides pour laquelle Vincent Noyoux écrit, mais il ne m'a pas vraiment donné envie d'en utiliser un. J'ai passé un bon moment à lire ce livre, que je me suis empressée de prêter à quelqu'un à mon retour en Europe.

Cela faisait longtemps que je me gardais ce livre sous le coude pour une journée de plage. Et je l'ai lu sans être en vacances, et en plein hiver. Dommage: il faut le lire en tant que touriste! le savourer pendant qu'on est soi-même en train de s'inspirer d'un guide touristique pour découvrir une région, un pays.
Le ton de l'auteur est parfait, tout comme doit l'être celui d'un auteur de guide, ni trop poli, ni trop condescendant ni trop familier.
J'ai souri plusieurs fois, et même si le métier fait rêver, je crois que je suis bien contente de le laisser à d'autres.
Alors merci à tous ces auteurs de guide qui font quand même bien souvent un travail remarquable (quoique l'auteur de ce livre puisse les dénigrer: ça ne prend pas!)

Divertissant.

C'est parce que Vincent Noyoux, auteur d'une quinzaine de guides de voyage chez Gallimard, en avait assez des regards envieux et des commentaires ironiques sur son métier qu'il a décidé d'en révéler les coulisses pour mettre un terme aux idées reçues : oui, son métier fait rêver, mais non, il ne comporte pas que des avantages.

Il adresse ainsi une mise en garde à ses lecteurs : « Ce que vous allez lire risque de brouiller à jamais votre perception des guides de voyage. En refermant cet ouvrage, votre collection de Routard et de Lonely Planet, qui trône bien en vue dans votre salon, finira peut-être à la poubelle. Qui sait même si, dans un geste de folie, vous n'aurez pas recours à une agence de voyages pour organiser vos prochaines vacances. »

Il dévoile nombre d'inconvénients et de désagréments qui sont le lot de tout auteur de guide de voyage et auxquels le grand public ne songe pas d'emblée. Ainsi, saviez-vous que c'est bien souvent l'éditeur qui impose la destination ? Adieu la Martinique, bonjour le Limousin ! Les journées sont longues et épuisantes car il faut tout voir en un temps record, en dénichant les bonnes adresses et en gérant au mieux son budget. Il révèle d'ailleurs les petites astuces pour tester un restaurant sans s'y attabler ou contrôler le moelleux du matelas d'un hôtel sans y dormir. Dans ces conditions, fatigue, stress et lassitude sont inévitables, surtout quand on voyage seul, sans personne à qui se plaindre. Vincent Noyoux révèle alors comment patienter au restaurant ou supporter la solitude des chambres d'hôtel.

Vincent Noyoux est auteur de guides de voyages.

Première réaction : Rhâââ la chance, payé pour être en paréo sur la plage quand vous vous échinez au bureau, pour crapahuter sur la grande muraille de Chine quand vous poussez votre chariot au supermarché du coin, pour fréquenter les jolies autochtones bronzées quand vous vous fritez avec votre concierge ou voisin de palier... Toujours en vacances, quoi (et même plus que les enseignants, c'est dire...)

Tout faux!

Car il a une mission:

"Et quelle mission : recueillir des tarifs de chambres et des horaires de musée pour les touristes. Il est des missions plus nobles, je vous l'accorde, mais celle-ci est nécessaire puisqu'elle apporte aide et secours aux brebis égarées. A la différence du grand voyageur, qui ne se déplace que pour son propre agrément, l'auteur de guides voyage pour les autres. C'est un homme de coeur. N'oubliez jamais que, pour vous, un type s'est usé les yeux à lire des centaines de menus de restaurant; qu'il s'est ruiné l'estomac en ingurgitant des plats trop épicés; qu'il s'est décroché la mâchoire à force de bailler dans les musées."



De façon drôle et décontractée, il nous dévoile les dessous de sa vie pas si aventureuse, les mille et un trucs et astuces pour être efficace et tenir le coup, les coulisses de ce métier méconnu. Il aime ce qu'il fait, mais nous fait toucher du doigt que ce n'est pas un métier de tout repos. Pas forcément dangereux, mais gare aux cochons corses, par exemple. On y apprendra aussi comment lire un guide "entre les lignes" pour saisir ce qui se cache sous le politiquement correct de leur prose.



Il vaut mieux découvrir soi même ce livre vraiment complet qui m'a beaucoup appris et amusée, et, peut être, glisser un guide (le livre) dans sa valise au prochain voyage en toute connaissance de cause.
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..

Voici un livre que j'ai dévoré en quelques jours ! Comme certains, j'ai souvent voulu être engagé par le guide du routard pour mettre à jour un des fameux guides ! Or, l'auteur, qui est lui-même un auteur de guides de voyage, nous dévoile ici la face cachée de ce type d'ouvrage ! C'est magnifiquement drôle et léger ! On en ressort étonné et suspicieux ! Bref, un ouvrage à lire avant de partir soit même en voyage touristique (ou pas) !