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EAN : 9782264055392
384 pages
10-18 (15/03/2012)
3.74/5   197 notes
Résumé :
Sam Fahey mène une vie solitaire à Tijuana Straits, à la frontière de la Californie et du Mexique, jusqu’au jour où il recueille Magdalena, une jeune femme mexicaine qui a échappé à une tentative d’assassinat. Elle entraîne Sam à la recherche de ses meurtriers au Mexique où règnent la corruption, l’immigration clandestine et les trafiquants de drogue.
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Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
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À la frontière du Mexique et de la Californie (Tijuana). Deux êtres se battent pour leur survie et celle des autres.
Je dirai même trois êtres parce que le soi-disant « méchant » et aussi désemparé qu'eux

Tijuana est un lieu où la détresse humaine se croise, la violence, la drogue et l'amour du surf.
J'ai beaucoup apprécié ce livre, les personnages et leurs combats.
Mais je reste bouleversé par leur vie.

Je suis écoeuré par cette inégalité et ce manque d'espoir. Ils ne leur restent rien et pourtant… ils continuent à y croire… mais ont-ils le choix ?
Un ouvrage que je ne suis pas prête d'oublier…

Bonne lecture !
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Tijuana Straits, l'embouchure de la rivière Tijuana, frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. Autrefois un petit paradis pour les surfeurs et les habitants de la vallée, terres fertiles, océan déchaîné et nature sauvage. Aujourd'hui une zone de non droit, où les clandestins, les passeurs et les garde frontières s'affrontent malgré la barrière qui coupe les terres et l'océan en deux, des eaux si polluées qu'un simple bain dans l'océan peut vous tuer et côté mexicain l'enfer des usines où on fabrique tout et n'importe quoi et où les travailleurs pauvres sont exploités. Sam Fahey a grandi ici, auprès d'un père défaillant et ruiné, a consacré sa jeunesse au surf jusqu'à ce que la sombre réalité le rattrape, le fasse passer par la case prison et plusieurs trahisons, et l'amène à essayer de joindre péniblement les deux bouts dans une ferme perdue au fin fond de la vallée. Mais quand il recueille Magdalena, une jeune Mexicaine, il sait que les ennuis ne font que commencer...

Noir c'est noir et Kem Nunn donne tout de suite le ton dès les premières pages de ce roman, rejoignant les grand maîtres américains du roman noir, ces récits poisseux, désespérés où tout espoir de s'en sortir semble vain et où la misère et le désespoir collent à la peau de héros paumés qui n'ont aucune chance d'échapper à leur destin. Et ici la misère des laissés pour compte de l'Amérique rurale, dans cette vallée perdue loin des fastes des villes californiennes un peu plus au nord, trouve un écho encore plus profond dans ce qui se passe de l'autre côté de la frontière. Tijuana, une ville dont le nom est devenu synonyme des pires vilénies, meurtres, atteintes environnementales, exploitation des travailleurs précaires, corruption généralisée, etc, etc, la liste est encore longue. L'auteur connaît son sujet et nous plonge sans concession dans cet enfer, quelques pages suffisent à nous faire partager la dure réalité des jeunes mexicains venus de la campagne en quête de travail dans cette ville qui dévore ces habitants, les descriptions sont brutes et certains passages se lisent en apnée tellement ils sont bouleversants.

Et au milieu de toute cette noirceur, le roman arrive à instiller un peu de beauté et de poésie. Tout d'abord cette rencontre entre deux personnages cabossés que tout oppose, Magdalena la jeune Mexicaine, orpheline qui a consacré sa vie au combat pour dénoncer les atteintes à l'environnement et essayer de poursuivre en justice les responsables et Sam Fahey, antihéros que l'on apprend à mieux connaître et dont on découvre petit à petit le passé tragique. Il faut voir comment ces deux solitaires vont petit à petit apprendre à se connaître et à s'apprécier et le talent avec lequel l'auteur nous décrit cette rencontre. Et puis la nature, cette vallée de la Tijuana, un petit paradis sauvage maintenant contaminé par la folie des hommes et l'océan, l'océan et ses vagues, que l'on observe, que l'on apprend à connaître, pour lesquelles on est prêt à tous les sacrifices. Même sans rien connaître au surf on ne peut qu'apprécier les descriptions des combats que livrent Sam et son mentor avec ces vagues géantes qui ne se reproduisent que tous les dix ou vingt ans et on ressent toute la force de cette nature malmenée par l'homme et pourtant toujours présente.

Tijuana Straits est un roman qui vous happe et qu'on ne peut pas lâcher même si parfois la dureté des événements évoqués et la violence omniprésente m'ont forcé à ralentir ma lecture pour reprendre mon souffle. On pressent dès le début que tout ça finira mal, la tension monte jusqu'au magnifique final où l'auteur oublie un instant la folie des hommes pour nous ramener enfin à la nature et aux vagues, celles qui vous obsèdent, celles qui ont toujours été là et qui le seront sans doute encore quoi que fassent les humains. Un très beau roman, un uppercut et un magnifique témoignage hommage de l'amour des vagues et du surf. A découvrir !
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Lu dans le cadre du Challenge ABC

C'est du noir, du pur et dur. Je ne vous parle pas de café ou de chocolat, mais de quelque chose de bien moins réconfortant : la vallée du fleuve Tijuana et son embouchure, à la frontière Mexique-US. Il y est bien question de nature, mais rien de bucolique : les usines américaines implantées côté mexicain empoisonnent d'abord leurs ouvriers avec les émanations chimiques de leurs produits, puis déversent leurs déchets toxiques dans la rivière sans le moindre état d'âme. le principe du pollueur-payeur n'a pas cours ici. C'est pourtant le combat, le sacerdoce de Magdalena, jeune assistante juridique mexicaine. Ca, plus son bénévolat dans un foyer pour femmes battues. Voilà beaucoup de misère, de noirceur et de dangers pour de si frêles épaules. D'ailleurs Magdalena est victime d'une tentative de meurtre, et n'en réchappe qu'en s'enfuyant vers l'océan, où elle manque de se noyer. Finalement rejetée dans un sale état sur la plage, côté américain, elle est recueillie par Sam Fahey. Lui par contre n'a plus rien de jeune, ni de combattif. La quarantaine bien amortie, Sam la Mouette Fahey est une ancienne gloire du surf, reconverti, après un passage par la case prison pour trafic de drogue, en vermiculteur. Il vit seul avec son élevage de lombrics au fond de la vallée, dans une vieille ferme délabrée. Il survit, solitaire, taciturne, s'évadant dans la bière et le Valium, et dans ses souvenirs d'océan et de vagues mythiques dans la passe de Tijuana Straits.
Sam aidera Magdalena dans son combat écologiste, malgré une forte envie de préserver sa tranquillité si durement gagnée.
Vous vous en doutez, il y aura encore des vagues…

C'est donc du noir, et du tout bon. Pas de flics pour mener l'enquête, pas de rebondissements à toutes les pages, mais un certain suspense, et une plongée dans les bas-fonds de Tijuana, fabrique de criminels ultra-violents aux cerveaux ravagés.
Avec des personnages blessés par la vie, touchants, aux destins bouleversés et bouleversants, perdus au milieu des thèmes sombres de l'immigration clandestine, du capitalisme sauvage, de la drogue et des catastrophes écologiques, l'auteur nous laisse remonter à la surface et respirer quand il se met à parler de surf et de vagues avec poésie. C'est sûr, il connaît son sujet : l'océan, espace infini, de perdition ou de liberté…
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Un polar qui n'en est pas un, une histoire de surf et de pollution à la frontière du Mexique et de la Californie.

Des crimes, il y en a. Des clandestins qui traversent les frontières des « vigiles » qui les traquent impitoyablement, du trafic de drogue, mais aussi des crimes industriels, des industries américaines qui se sont délocalisées aux USA pour pouvoir polluer impunément.

De la violence, des meurtres gratuits et des femmes battues, mais aussi des enfants qui naissent sans cerveau parce que leurs parents ont absorbé trop de produits chimiques.

Les protagonistes : une jeune mexicaine idéaliste qui cherche à trouver des preuves contre les compagnies et un ancien surfeur vermiculteur, un ex-tôlard que la drogue avait conduit en prison.

Et le décor, c'est un lieu qui devrait être un endroit de rêve, une plage du Pacifique, un paradis des surfeurs, mais une plage traversée par un certain mur…

Un roman métissé, noirceur du crime, tristesse sociale et euphorie des vagues…
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Le surf et la putréfaction de la condition humaine près de la barrière américano-mexicaine.

D'un côté, il y a Sam Fahey, californien, solitaire résigné, dit Sam la mouette, surfeur légendaire, s'est reclus dans la vermiculture dans la vallée de Tijuana près de la frontière américano-mexicaine. Nostalgique des vagues, il vit au jour le jour occultant un passé sombre. Il occupe la fonction de pisteur pour rendre service au bureau des eaux et forêts. Il évite le plus possible les clandestins. Il préfère la compagnie des oiseaux, les pluviers neigeux.

« Fahey avait en général pour philosophie de ne pas s'occuper des clandestins qu'il lui arrivait de croiser, et il était à présent tenté de suivre cette ligne de conduite. IL voyait cela un peu comme la Directive Première des épisodes d'origine de Star Trek qu'il regardait quand il était enfant. Les formes de vies extraterrestres étaient tout simplement trop étrangères pour être parfaitement connues. Interférer dans leur développement serait revenu à induire des conséquences obligatoirement imprévues qui auraient toutes les chances de s'avérer désastreuses. » (p20-21)

Malgré lui, une femme Magdalena Rivera, une Mexicaine en fuite, lui demande de l'aide. Elle parle dans un anglais parfait, plutôt rare pour une clandestine. Ce qui n'augure rien de bon.

De l'autre côté, il y a donc Magdalena, orpheline, idéaliste, étudiante en droit environnementale travaille pour Carlotta (avocate). Éduquée par les soeurs bénédictines à la mort de sa mère emportée par une inondation lors de l'ouverture d'un barrage, opération qui consista à nettoyer une zone protestataire habitable afin de poursuivre l'investissement économique dans une industrie douteuse. Elle constitue le plus gros dossier jamais accompli dénonçant les abus en matière d'environnement, de droit du travail le long de la frontière mexicano-californienne. La corruption rend sa tâche dangereuse et freinera son désir de justice. Cette fois, c'est elle que quelqu'un tente d'assassiner.

L'industrie au Mexique : nombreuses sont les usines qui ressemblent dans leurs pratiques à celle de « Reciclaje Integral ». Des usines à capitaux étrangers, qui utilisent des produits toxiques sans mesure de sécurité stricte. La population est contaminée. le pourcentage de cancer et autre maladie grave, mortelle, des déformations, des naissances de bébés sans cerveau…, grimpe. Les usines dénoncées sont abandonnées, l'intoxication du territoire s'intensifie, les zones de non-droit prolifèrent, les gangs, la maladie, les viols, les trafiques, les assassinats sont monnaies courantes. Au bout du compte, la mort et le chaos bouseux règnent.

Tijuana Straits est la passe difficile de Tijuana pour les surfeurs. Où la vague géante et mythique, la Mystic Peak, est sollicitée par les connaisseurs. Il y a une autre observation qui s'impose, plus en profondeur, dans les terres cette fois-ci. La passe difficile pourrait être cette barrière, traçant la frontière entre le Mexique et l'Amérique. En tout les cas, le titre à une double interprétation qui siéent parfaitement à l'histoire.

D'amblée l'auteur présente un gros dossier. Très précise, la première partie l'est un peu trop. le côté technique du surf amène à croire qu'on va tomber dans un « Respire » de Tim Winton (où la majeure partie de l'ouvrage ne parlait que de cela étouffant ainsi la profondeur humaine et la trame de l'histoire). La culture des vers présentait le même défaut de lourdeur pour l'abondance de détails. Ajoutez à cela l'ampleur du dossier juridique monté par Magdalena. En gros, vous aurez un premier tiers dense.

Kem Nunn sort ses meilleures cartes dès le départ et le lecteur sentira que ce sera du solide et du percutant. Il plante un décor bien pollué, déprimant et violent des deux côtés et enfin des personnages bouffés de l'intérieur. Et puis que restera-t-il ? Après avoir tous envoyé au départ, vous croirez entrer dans un montage voisin d'une intrigue judiciaire à la John Grisham avec un super procès médiatisé, avec des pressions de toute part, avec un peu de PANG ! PANG ! Par-ci, par-là…

Et non ! Mais que restera-t-il alors ? L'atout.

Les confrontations entre les personnages et l'éclaircissement des choses, en partie (surf et culture des vers entre autres) réexpliquez plus simplement à travers les dialogues. Ce qui captera l'attention, rassurera et enivrera. Là, c'est bingo. Ensemble réussi. Un thriller avec chasse à l'homme, meurtres multiples. Mais pas que, il y aura de la chaleur humaine, de la nostalgie, de la remise en question, un soupçon d'optimisme. Au final, c'est un beau mélange qui marquera le lecteur amateur de romans noirs et de thriller. Puisqu'il y a un peu des deux.

Les conditions de vie des personnages sont proches de celles du Moyen Âge. Sauf qu'ici, ce n'est pas l'inquisition promulguée par l'église catholique qui engendra la peur, la pauvreté, aux conséquences atroces sur l'hygiène de vie. Cette fois, ce sont les capitaux étrangers, les accords de libre-échange, qui ont pris la relève et qui imposent le chemin de croix. C'est hallucinant, car cela se passe aux environs de 2004. Et c'est encore le cas… « Tijuana, la deuxième ville la plus violente du monde depuis 2008 ». Autre record et triste contraste. L'homme d'affaires mexicain, Carl Slim, est la 2e plus grosse fortune mondiale avec la rondelette somme de « 71,4 milliards de dollars »…

Ces individus errant aux abords de la barrière sont tous des naufragés qui tentent de se reconstruire une vie avec des restes éparpillés ça et là dans une zone marécageuse. La difficulté vient du fait qu'il y a plus de naufragés que de résidus. le sol facilite le partage en aspirant celui qui fait un mauvais pas. Qu'il soit gentil ou non.
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critiques presse (2)
Lexpress
30 novembre 2011
Mais c'est l'écriture de Kem Nunn qu'il faut également saluer pour ses accélérations subtiles, la poésie de ses descriptions et la tension qu'il maintient tout au long de ce livre pour dénoncer sans ostentation l'exploitation humaine et le désastre écologique.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Telerama
18 juillet 2011
Cet auteur trop rare a l'écriture lyrique, le sens du détail et de l'accélération. Du très grand roman noir.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Il était parti sans savoir ce qui l'avait amenée ici ni pourquoi elle semblait porter une certaine affection à Sam Fahey. Il s'était dit en partant et se redisait à nouveau que c'était drôle comme certains se sentaient attirés par cet homme...D'abord son coéquipier, et maintenant cette fille. Mais les épaves faisaient cet effet-là parfois. Il y avait des femmes, et des hommes aussi, qui n'étaient heureux que quand ils pouvaient se raccrocher à un être humain en perdition et veiller sur lui.
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Immergé dans le coeur de Tijuana, Fahey pensa à une prison centrale.
ll se sentait désorienté et n'aurait su, sur le moment, dire laquelle précisément alors qu'il se rappelait tout le reste. Il se souvenait que le bâtiment se dressait au bord d'une grande plaine. Il se souvenait de ses cinq cents codétenus répartis sur sept niveaux. Il se rappelait ce que c'était que d'essayer de dormir dans ce genre d'endroit, essayer de bouger, essayer de manger, essayer de faire quoi que ce soit. Le bruit ne s'arrêtait jamais - des radios qui gueulaient, des hommes qui pleuraient, des hommes qui baisaient, des hommes qui faisaient des cauchemars, des hommes qui balançaient des conneries à tue-tête, jour et nuit... L'une des stratégies de Fahey pour survivre dans de tels lieux avait été de contrôler son environnement immédiat, à savoir vérifier qui se trouvait à côté de lui, qui surveiller, à qui parler, à qui offrir un sandwich - fabrication prison, bien sûr, beurre de cacahuète sur pain de mie, sans fioritures. Le truc était d'organiser son entourage à son avantage, de trouver un allié - un mec pour assurer tes arrières et toi les siens. Tu peux en trouver deux ? Tu peux te faire payer des séries de pompes? Tu peux en faire cent d'affilée ? Tu peux garder la forme? Parle de ce que tu connais... parle de la maîtrise de soi... On a vite fait d'être rejeté dans ces coins-là. On ne tarde pas à se rendre compte qu'on n'est qu'une pauvre merde dans un vaste système. Le système fonctionne suivant une architecture et des lois propres. Un homme sain d'esprit ne pouvait être qu'un intrus, une particule à la dérive dans le réseau sanguin d'un hôte impossible à imaginer, une particule qui attendrait d'être découverte, qui attendrait d'être écrabouillée. C'est ce que lui inspirait à chaque fois le fait de traverser la frontière systématiquement. Le Mexique était pour lui comme la thérapie du fourgon. Les choses se passaient mal au Mexique. Elles devenaient incontrôlables. Elles tombaient toujours dans le bizarre.
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- Lascif n'est pas un terme que j'aurais pensé à associer à des vers, dit-elle.
- Les vers sont hermaphrodites. En théorie, ils devraient pouvoir s'autoféconder, mais, dans la réalité, ça ne semble pas se produire. Ils s'accouplent avec d'autres vers, ces petits saligauds romantiques.
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Fahey considérait comme l’une des petites leçons que lui avait enseigné la vie de savoir que les gens faisaient rarement ce qu’il prétendaient être en train de faire, même quand ils n’essayaient de convaincre qu’eux-mêmes.

(10/18, p. 23)
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Magdalena parcourut de nouveau le mobile home, tenant toujours la photo à la main. Elle allait tout lui dire, décida-t-elle. Elle allait l'enrôler dans son combat contre le monstre. Elle allait en faire un soldat du Christ qui, comme l'auraient dit les soeurs de la Bénédiction, sauverait au passage son âme immortelle, même si Magdalena n'était en fait plus trop sûre de ce qu'elle croyait en matière d'âmes immortelles. Ce qui lui était apparu, ces derniers temps, c'est que la lutte continuait avec ou sans les âmes immortelles. L'important, c'était la lutte, et s'y dérober revenait à perdre son âme - là, ici et maintenant. L'au-delà serait ce qu'il serait. Le combat lui-même était l'acte par lequel on donnait un sens au monde.
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