Ce troisième tome clôture ce cycle de "Je suis légion" : une histoire mélangeant un thriller d'espionnage à du fantastique sur fond historique de seconde guerre mondiale.
Quand on regarde la biographie des deux auteurs ce mélange de genres incluant du fantastique surprend déjà moins.
Fabien Nury au scénario, avait déjà mélangé du western à du fantastique en tant que coscénariste de la série "W.E.S.T.", tandis que
John Cassaday avait lui aussi mélangé de l'action typique western à de l'horreur surnaturelle dans "Desperados".
On est donc loin des classiques du vampirisme. Déjà,
Fabien Nury aborde le mythe de Dracula avec originalité. Ensuite, le fait de situer son intrigue au sein de la deuxième guerre mondiale donne un côté historique au récit. Tout comme
Swolfs dans sont sixième tome du "Le prince de la Nuit", on y retrouve donc une adhérence entre le nazisme et l'occultisme et en particulier un lien entre le nazisme et Vlad Dracula Tepes. Et finalement, le tout est saupoudré de commandos, d'espionnage, de résistants et d'enquête policière. Malheureusement l'histoire est assez complexe/dense et il ne vaut donc mieux pas être distrait pendant la lecture.
Le dessin très réaliste peut paraître un peu statique ou figé, mais m'a semblé coller parfaitement au côté historique de l'histoire. La mise en couleur ajoute un petit côté glacial à l'ambiance horrifique de cette série. le casting est très bon, avec des personnages assez charismatiques, mais souvent difficiles à reconnaître. de plus, le fait que les vampires soient capables de sauter d'un hôte à un autre ne vient pas faciliter un récit déjà (trop) complexe à la base.
Au fil des intrigues, complots et possessions, la lecture devient donc éprouvante et malheureusement, arrivé à la fin on se dit : "tous ces efforts pour ça ?". C'est donc avec un sentiment de trop peu que j'ai refermé ce cycle dont seulement la fin m'aura déçue.