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3,71

sur 182 notes
Dans cette BD qui a reçu le  prix Historia en 2011, Fabien Nury et Thierry Robin proposent une version romancée des événements qui ont suivi la mort de Staline en 1953.

Je ne connaissais pas du tout les circonstances de sa mort, j'avais donc lu (juste avant) le paragraphe « Mort et funérailles » de la page Wikipédia consacrée à Staline. Sans entrer dans les détails, cela donne une idée du contexte.

Dans l'ensemble, j'ai trouvé cette BD excellente. J'ai beaucoup aimé les graphismes qui rendent bien l'ambiance de l'époque. le scénario est très bon également, certains passages de sont pas dénués d'humour. Cela m'a donné très envie de regarder l'adaptation ciné d'Armando Iannucci.



Challenge BD 2020
Challenge livre historique 2020
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[Même billet pour les deux tomes. Une édition les réunit d'ailleurs. ]
Le 2 mars 1953, Staline a une hémorragie cérébrale en pleine nuit. On s'affole à trouver des médecins, puisqu'il a tué ou déporté les meilleurs ! le 5, il est déclaré décédé. Avant même sa mort officielle, les membres du Comité central prennent des mesures pour assurer sa succession, avec le sinistre Lavrenti Béria en embuscade, et Nikita Khrouchtchev qui l'attend au tournant. le plus habile des deux n'est pas celui qu'on aurait pu croire. ● Avec ces deux albums passionnants on a une vision du totalitarisme en pleine action, de l'intérieur. le gigantisme des bâtiments et leur mise en page, ainsi que les couleurs, où le rouge et le gris dominent, donnent une idée du poids du régime sur les habitants. Les personnages, eux, sont blafards. ● Même mort, Staline continue à faire peur et à provoquer au sein de ses « camarades » dirigeants bassesses et lâchetés. ● La violence est omniprésente, comme par exemple avec ces militaires qui tirent sur des civils dont le seul tort est de vouloir aller rendre, de leurs campagnes, un dernier hommage au Petit Père des Peuples. ● Cependant l'humour – un humour noir, glacial – n'est pas absent de ces pages. ● On voit aussi ce que c'est que d'être l'épouse ou les enfants de Staline. ● Toute l'inhumanité du régime nous saute aux yeux, avec des dessins particulièrement soignés, superbes, et un scénario au cordeau, dynamisant un récit qui aurait pu être languissant. ● le second tome se termine sur les mots : « Vers un avenir radieux », quelle ironie ! ● Une grande réussite que je conseille sans réserve. ● Merci à Bobo1001 de m'avoir fait découvrir ces albums.
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Le risque de cette Mort de Staline retravaillée par Fabien Nury et Thierry Robin serait de nous faire confondre réalité et fiction, surtout lorsque les deux se mêlent habilement sous la fluidité narrative des auteurs.


Il en résulte un récit étrange à la précision documentaire si pointue qu'elle ne laisse même pas imaginer la possibilité de digressions fictionnelles. Pour peu que l'on ne connaisse pas vaguement le déroulement de la mort de Staline et qu'on oublie de se renseigner après la lecture de cet album, on risque de confondre les hypothèses dramatiques et savoureuses venant éclaircir le mystère de sa mort avec les doutes et accusations incertaines de la réalité. Passe à la trappe l'hypothèse admise de l'empoisonnement politique, alors qu'elle se serait inscrite dans la continuité du projet de démonstration du totalitarisme mis en oeuvre par Fabien Nury et Thierry Robin.


S'il est intrigant d'imaginer avec les auteurs le déroulement de la mort de Staline, et si le projet se déroule avec un sens de la progression haletant et dynamique, le point de vue adopté n'est cependant pas très original et la densité des évènements à traiter laisse parfois place à la confusion. On comprend toutefois que Fabien Nury et Thierry Robin aient voulu s'y frotter… Lorsqu'on se souvient de l'annonce officielle du 5 mars 1953, on comprend que le mystère de la disparition de ce personnage puisse susciter des vocations littéraires :


« le coeur de Joseph Vissarionovitch Staline,
Compagnon d'arme de Lénine et génial continuateur de son oeuvre,
Guide sagace du parti communiste et du peuple soviétique…
… a cessé de battre »
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Assez déçu par le “Lénine” en BD de la collection “Ils ont fait l'Histoire” de chez Glénat, j'avoue que j'appréhendais la lecture de ce Staline en BD. J'avais tort, il est très bon.
Le graphisme, les couleurs sont ici bien secs et tranchants, en accord avec le récit. l'aspect visuel ne se contente pas d'une simple mise en image avec un rendu réaliste, il participe entièrement à créer une ambiance, une atmosphère. Pour moi, c'est un critère de qualité auquel je tiens quand j'ouvre une bande dessinée. le récit prend quelques libertés avec la réalité, proposant une version orientée, mettant en avant les tensions entre les personnages. C'est comme une sorte de huis-clos, de mise en scène de théâtre, subtil, où le cheminement des personnages dans cette ambiance morbide pleine de charognards se dévoile au fil du récit. C'est rythmé, épique, et pourtant les trois quart des scènes se passent dans des salons et bureaux. le récit n'est pas trop compliqué, Fabien Nury a su épurer son scénario pour favoriser une mise en scène cinglante et efficace, pour aller à l'essentiel, si bien que j'ai été happé par cette lecture passionnante.
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Un excellent livre d'histoire graphique
Je n'en lis pas énormément, mais j'ai en tout cas trouvé celui-ci excellent, un livre consacré à un grand jour de délivrance pour les Soviétiques, la mort de Staline. Mais que faire de cet homme en train de mourir ? Que faire de son corps une fois qu'il est mort ?
Un incroyable épisode, récemment retracé au cinéma, qui marqua l'histoire. le graphisme est sobre et beau, le scénario très classique. J'ai beaucoup aimé ce livre qui met l'accent sur la toute fin de Staline. Heureux jour, mais pas pour tout le monde, car le pauvre Prokoviev mort le même jour eu de ce fait un enterrement vide de monde ! Et l'on a appris depuis que des Soviétiques ont passé la journée à éplucher des oignons pour avoir des larmes à présenter en public ! Incroyable moment...
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Quelquefois, le hasard fait bien les choses. J'ai vu cette BD sur un présentoir de ma bibliothèque : le thème m'a intéressé, la couverture m'a accrochée, je l'ai empruntée. Et je ne l'ai pas du tout regretté.
Les auteurs ne prétendent pas avoir fait une oeuvre historique, ils le disent bien en introduction ; ils ont raconté une histoire, à leur façon.
Dans ce volume 1, nous assistons à la mort de Staline. Et c'est très amusant. Oui, vous avez bien lu, c'est très amusant !
Staline est retrouvé inconscient, mais avant qu'un médecin soit appelé à son secours, il en faudra du temps. C'est que certains craignent de mal faire, redoutent qu'il leur soit reproché de prendre de mauvaises décisions, d'autres laissent volontairement les choses traîner car la mort de Staline les arrange, et finalement, tous s'agitent en tous sens, et placent déjà leurs pions en vue de la succession, alors que le maître du Kremlin n'est pas encore mort. Tout ce petit jeu politique, toutes ces magouilles, ces manoeuvres en tout genre sont l'occasion de scènes très amusantes.
Plus généralement, on a une caricature très comique de l'URSS de l'époque, comme dans cette scène où le respirateur artificiel enfin arrivé sur les lieux s'avère être un modèle américain fonctionnant sur du 110 volts, ne pouvant donc pas être utilisé.
Vous l'avez compris, voilà une BD pleine d'humour et d'ironie.
Un mot concernant les dessins : le graphisme n'est pas exceptionnel (c'est du moins mon avis), mais on reconnaît bien les principaux protagonistes : Staline bien sûr, Béria, Krouchtchev, Malenkov et autres. Les couleurs en revanche sont magnifiques. L'ensemble est sombre, utilisant une palette de couleurs ternes : du gris, du kaki, de l'ocre foncé, etc. et de temps à autre, tranchant d'une façon très nette, du rouge, cette couleur emblématique de l'URSS. C'est esthétiquement très réussi.
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Ca fait un bout de temps que cette BD traine dans ma PAL, j'aime beaucoup les oeuvres de Nury, le sujet est intéressant, le graphisme me plait, on a beaucoup parlé de 'La mort de Staline' car un film est sorti début d'année...allez savoir pourquoi je ne m'y était pas encore plongée.
C'est maintenant chose faite.
J'ai adoré!
Comme je le disais à l'instant, le sujet est intéressant. Je connaissais un peu les grandes lignes des dernières heures du 'petit père des peuples' mais ces circonstances, "arrangées" et présentées par le génial Nury sont tout simplement irrésistibles.
Les personnages et le système, exploités dans tout le dramatique ridicule du contexte sont juste un summum d'humour noir, de sarcasme et la plus parfaite et tragique illustration des dérives de l'autocratie.
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Les BD historiques de Fabien Nury sont toujours excellentes et bien documentées, et celle-ci ne déroge pas à la règle.
Dans ce premier tome, qui pourrait d'ailleurs se suffire à lui-même, on assiste à la mort de Staline, depuis son attaque et pendant ces quelques heures où les membres du Comité central du PCUS ont manoeuvré autour de lui pendant son agonie
Les premières pages sont formidables et montrent bien comment la peur paralysait toute la société soviétique.
Les dessins sont très expressifs et collent parfaitement à l'histoire. Quant au choix des couleurs, dans les rouges, noirs et gris, il est tout simplement parfait. Cet album est donc une réussite à tous points de vue.


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Voici en encore une fin de lecture frustrante puisque je sais déjà que c'est le seul tome disponible à la médiathèque… encore une suggestion d'achat à faire.
C'est l'histoire de la mort de Staline (comme le titre l'indique)… et quelque soit les horreurs que cet homme ait fait, je suis assez atterrée par le traitement qui lui a été fait. Tout n'est que politique et manipulation.
Chaque intervention d'un membre du comité central du partie est documentée par une petite fiche (comme une fiche de police) pour le resituer. Evidemment je ne les connaissais pas tous.
A suivre donc
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Une BD fiction autour de la mort de Staline, qui serait consécutive ici à une contrariété. le contexte des années 1950 en URSS apparaît en filigrane (goulag, antisémitisme), de même que la paranaoïa et la mégalomanie du tyran. Et l'on voit surtout un troupeau de vautours se lécher les babines/le bec autour du 'grand homme' à l'agonie, impatients de devenir calife à sa place...

Dessins plaisants, couleurs très sombres en intérieur (le calfeutrage autour d'un Staline de plus en plus paranoïaque ?) ou du blanc dehors pour la neige, le froid. Agréable et rapide à lire mais sans plus pour moi.
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