AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782845741973
173 pages
Le Verger (07/05/2016)
3.31/5   16 notes
Résumé :
Comment naît un serial killer ? Comment un homme à qui tout semble réussir peut-il d’un coup sombrer dans une folie assassine ?

Quand le passé de Petit-Zob, qu’il pensait révolu, resurgit soudainement devant lui, tout bascule.

Pour l’inspecteur Alex Troudunowicz, cette affaire va devenir un poison. Car ce serial killer qui laisse sans complexe traîner empreintes et ADN se révèle insaisissable. Et aussi parce que le nouveau commissaire p... >Voir plus
Que lire après Petit-Zob pète les plombsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
3,31

sur 16 notes
5
1 avis
4
4 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
0 avis
Le résumé ne laissait pas présager la claque prise dès le début de la lecture avec la mise en place et en détails violents, odieux et sordides du développement du drame, la 1ère vie de Petit-Zob ! A tel point que je me suis demandé si j'allais continuer la lecture, car elle était à la limite insupportable !

La 2ème vie fait partie des belles choses de la vie qui peuvent arriver à ceux qui ont souffert plus qu'il n'est possible d'imaginer. Sans savoir qui est devenu Petit-Zob parmi tous les personnages présentés, l'auteur raconte la vie de commissariat à Strasbourg, avec un commissaire principal qui rêve de politique et ne fait rien, si ce n'est de se croire insurpassable et qui pense avoir ébloui les bourgeois de la ville !

Un roman qui crache le feu et l'eau et une ironie mordante envers les hauts fonctionnaires politicards ! le personnage du commissaire suscite le rire de la part du lecteur et je ne doute pas qu'il existe des personnes à son image aussi caricaturale soit-elle !

La 3ème vie n'est qu'une lente descente aux enfers pour Petit-Zob, un questionnement pour les lecteurs et une preuve d'efficacité de la part des policiers de Strasbourg. Je préfère ne pas imaginer que les horreurs vécues ici existent en réalité même si je sais que c'est le cas !

Etrange roman au demeurant mais qui sait raccrocher, juste à temps, les lecteurs en apportant l'humour en contrepoint du début !

Challenge Riquiqui 2022
Pioche Polar juin 2022
Lecture Thématique juin 2022 : Titres à rallonge
Commenter  J’apprécie          190
Pour commencer merci à Babelio et à l'éditeur "Le verger" de m'avoir fait découvrir ce roman. C'est un roman policier assez spécial et intriguant dans son écriture. L'idée que je m'étais fait de l'histoire, après la lecture de la 4éme de couverture, est presque totalement différente du récit inventé par l'auteur. Je pensais tomber sur un duel au sommet entre un tueur machiavélique et un policier surdoué, duel qui n'existe pas vraiment, la recherche du meurtrier étant au second plan. le récit se construit sur trois axes qui s'entremêlent tout au long de l'histoire. le premier axe est la transformation d'un enfant en futur tueur en série, c'est donc une partie très psychologique. Cela commence avec un premier chapitre extrêmement noir et dur à lire qui raconte les maltraitances de cet enfant. L'auteur ne fait pas dans la demi-mesure et nous concocte un menu de torture insoutenable, j'ai vraiment eu beaucoup de mal à lire ce premier chapitre et heureusement que l'histoire devient plus normal par la suite car j'aurai surement pas su terminer le livre. le 2éme axe c'est la recherche de la police menée par l'inspecteur Alex, c'est du classique. le troisième axe tourne autour de l'incapable commissaire, l'auteur se sert de ce personnage pour mettre de l'humour dans son roman et aussi pour faire une critique du monde politique. Bizarrement cet axe, qui devrait être le moins important dans un roman policier, prend la place numéro une dans le milieu du récit. le dénouement m'a surprit, et pour moi il y a quelques incohérences à ce niveau là.
Au final, c'est un roman policier intéressant de bon niveau mais qui ne révolutionnera pas le genre. Attention pas à mettre dans toutes les mains à cause de la dureté du récit.
Commenter  J’apprécie          60
Bienvenue en enfer ! C'est en tout cas le quotidien d'un jeune enfant surnommé "Petit-Zob" par toute sa famille. Que ce soit sa mère, son beau-père ou tous les autres, y compris les amis et voisins, ils se servent tous de lui comme d'un souffre-douleur et d'un jouet sexuel. Une constitution robuste bien qu'inhabituelle, associée à une grande intelligence et un rare moment de chance lui permettront de s'échapper pour devenir un homme respectable et respecté.

En parallèle, nous découvrons une équipe policière devant dire adieu à leur commissaire principal adulé pour hériter d'un individu aussi bête qu'ambitieux. Il faudra toute leur cohésion et le leadership de l'un d'eux pour enquêter sur un tueur en série peu banal. Opérant avec un schéma identique, il n'hésite pas à laisser son ADN et de multiples indices... qui ne permettent finalement pas à la police d'avancer.

Bernard Nuss signe ici un très bon thriller, court et efficace. Certains codes sont un peu datés mais n'enlèvent rien à la qualité du roman. le récit est constitué de nombreux personnages hauts en couleurs pour lesquels on a vite de l'affection ou de l'inimitié. le rythme très soutenu et la construction narrative m'ont donné envie de dévorer page après page. L'ignoble noirceur du début fait écho à l'humour très présent tout le reste du roman. L'auteur en profite pour passer quelques messages, notamment sur la force du leadership et le respect des valeurs humaines.
Commenter  J’apprécie          50
Étrange roman noir qui s'attarde sur les protagonistes qu'il met en scène plus que sur l'enquête. Même si le travail pointilleux est bien montré, il faut une belle part de chance pour que les flics flairent la bonne piste.

Ce qui marque dès les premières pages, c'est le calvaire de Petit-Zob : si avec un tel titre, je croyais entrer dans un roman un peu léger, j'en suis pour mes frais : "A l'arrivée d'Attila, Petit-Zob allait définitivement tomber en enfer? Jusqu'à présent, il était négligé, bousculé, maltraité, il ne sortait jamais, n'avait aucun jouet et aucun contact avec d'autres enfants, ne recevait jamais de cadeau, mangeait les restes des adultes, couchait sur un grabat immonde dans un cagibi infesté de vermines. A 3 ans il avait l'air d'en avoir 2 à peine. Il était battu régulièrement par Émilie et Grand-ma Pan Pan avec le manche d'une énorme cuiller de bois réservée à cet usage. Attila utilisait son ceinturon cloué et, les jours où il était mal luné, une batte de base-ball. Quand il était vraiment très mal luné il concluait la séance par des coups de pieds." (p. 6) Et la suite est pire encore, mais paradoxalement, jamais insoutenable, notamment parce que Bernard Nuss ne s'attarde pas sur les descriptions scabreuses.

Puis il fait un bon dans le temps et s'intéresse à Petit-Zob devenu grand dont on ignore l'identité et aussi aux flics et dans les chapitres consacrés à iceux, le ton est plus léger, l'auteure ironise sur les ambitions politiques de Quémeune de la Hure et sur le personnage en entier, sur les politiques en général. Il s'en donne à coeur joie et on profite bien content de profiter d'un peu d'humour.

Bernard Nuss fait preuve d'originalité en changeant de ton et de style pour ses deux principaux personnages ou point de vue. Ce qui donne à ce roman un ton à part. Comme il a en plus la bonne idée de ne point faire trop long, ça me va tout à fait, mais attention néanmoins à ne pas mettre forcément entre toutes les mains sans avertissement.
Commenter  J’apprécie          20
Petit-Zob pète les plombs... en voilà un drôle de titre!
C'est en ayant lu le résumé que ma curiosité a été titillé et que j'ai donc sélectionné ce livre dans le cadre de masse critique.
C'est avec un peu de tristesse que j'ai découvert un livre qui ne dépassait pas les 173 pages.
Après les premières lectures, j'ai finalement été soulagée qu'il n'en contenait pas plus.
C'est donc l'histoire d'un homme brisé, qui soudainement bascule dans une folie meurtrière, et dont la police n'arrive pas à mettre la main dessus.
Ma première réaction au début du livre, a été, 'Oh mon dieu, c'est quoi ce livre'!
Je me suis demandé si j'allais pas le refermer, sans y retourner tellement c'était vulgairement sordide et assez noire. Faut savoir que l'auteur ne passe pas par 4 chemins, quitte a être dégoûté de l'horreur qu'on y décrit. J'ai pourtant déjà lu des polars noirs mais bon l'horreur on ne s'y fait jamais.
Finalement j'ai quand même continué à lire ce livre, il faut dire que j'aime beaucoup ce franc parler, l'auteur ne mâche pas ces mots et y décrit les politiciens à merveille, oui un petit clin d'oeil à cette description magistrale, qui m'aura bien fait rire.
Je n'ai pas été déçue, et été quand même surprise à la fin.
Bref un bon livre, petit mais costaud, qui vaut un bon roman policier.
Encore un grand merci à Babelio et le Verger éditeur pour m'avoir permis de lire ce livre.

Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
_ Je vous l'avais dit, votre Enflure est de la mauvaise graine de politicien ! Il ne peut pas s'empêcher de parler et plus il parle, plus il dit des conneries. Chez nous autres, les gens normaux, il y a toujours des moments où nous ne supportons plus notre propre verbiage. Jamais chez les hommes politiques ! Eux ne vivent que par la parole, c'est à dire que pour exister il leur faut parler -- sans cesse et dans n'importe quelle situation. Ce besoin viscéral influe même sur leur vie sexuelle. Ils détestent la position du missionnaire, parce que leurs partenaires ont alors la fâcheuse habitude de coller leurs bouches aux leurs, les empêchant ainsi de parler. L'homme politique fait donc de préférence l'amour à rétro -- ce qui du reste présente pour lui encore d'autres avantages : il peut se cacher derrière quelqu'un, il n'a pas besoin de regarder son interlocuteur de face (ce qui dévoilerait son regard fuyant) et enfin, il peut, au moment décisif, se retirer sans avoir besoin de saluer poliment ! Bref, un politicien parle toujours, même s'il a perdu son dentier ou s'il nage sous l'eau. Quand un politicien ne parle plus, c'est qu'il est mort !
Commenter  J’apprécie          00
Le bouillon originel dont il est sorti il y a plus de quarante ans est subitement à nouveau en fusion, provoquant un désordre neurologique total : ici, des aires de son cerveau sont désactivées, là, des relais cessent de transmettre, ailleurs des synapses se connectent de façon erratique. Tout en gardant extérieurement tous les signes de la raison et en continuant de se comporter normalement, Petit-Zob vient de sombrer dans la folie. Il n'a désormais plus qu'un seul but : tuer sa mère, encore et encore, sous quelque forme qu'elle se présente.
Commenter  J’apprécie          00
- Mes collaborateurs sont nuls et fainéants...
- On ne dénigre pas ses collaborateurs quand ils ne valent rien, on les vire.
- Mais ils me manquent de respect... ils ont même fait une anagramme avec mon nom!
Le DirCab 2 paraît soudain très intéressé.
- Premièrement, le respect n'est pas un droit, c'est quelque chose qui se mérite. Deuxièmement vous dites une anagramme... avec votre nom... Quémeune de la Hure... Voyons voyons... ah oui c'est facile en fin de compte...
Commenter  J’apprécie          00

Video de Bernard Nuss (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bernard Nuss
Par Jacques Bonnaffé. Mise en scène par Frank Hoffmann
Frontalier est une méditation automobile qui trouve son roulement par la parole. Ce monologue tresse une histoire personnelle traversant plusieurs fois la frontière comme le font les frontaliers de France à Luxembourg, comme l'ont fait ses parents venus d'Italie ou ses grands parents italiens, les Portante.
Frontalier commence comme une histoire personnelle et intime, qui devient progressivement l'histoire de l'humanité. La migration en est le fil rouge. À partir d'elle se superposent et s'entremêlent des faits historiques, des anecdotes, des souvenirs, des réflexions et des émotions, pour décrire une réalité tantôt révoltante et amère tantôt silencieuse et nostalgique.
Lecture créée au Théâtre National du Luxembourg.
Musique et effets sonores : René Nuss Costumes : Denise Schumann Lumières : Zeljko Sestak Assistance à la mise en scène : Natalia Sanchez Stagiaire : Pauline Cano
À lire – Jean Portante, Frontalier, Hydre éditions.
+ Lire la suite
autres livres classés : tueur en sérieVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (48) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2859 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..